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Le blog du Réseau Bazar BHV

Mémoires du BHV : mes visites aux entrepôts par Antoine Eminian

9 Février 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Au Service des Stocks, à cette époque, j’avais aussi pour mission avec deux collègues, qui furent entre autres, Didier Z ou Loïc H, de compter les stocks des secteurs du « lourd » dans nos entrepôts d’Ivry et Alfortville.

Pour ces secteurs (Meubles, Literie, Frigos et cuisinières, TV etc.) les stocks des entrepôts étaient matérialisés par de petits bouts de carton appelés « CAP » (Carton d’Application) centralisés au service du PPP.

Quand un vendeur réalisait une vente, il envoyait son débit dans ce service qui extrayait de ses CAP celui de l’article correspondant à la vente, puis adressait le tout à l’entrepôt pour application et mise en livraison.

La quantité de CAP représentait le stock théorique de marchandise disponible à Ivry, bien entendu mille raisons créaient des distorsions et il fallait régulièrement remettre à jour le nombre de ces fameux CAP, par le biais d’un comptage en réserve. Comptage et non inventaire, car il n’y avait pas d’aspect financier dans l’affaire.

Ivry

Les entrepôts : un monde à part, une fourmilière pleine de personnel, de chariots déboulant les allées, chargés de marchandises, filant de réserve en réserve, elles-mêmes débordantes de stocks de matelas, de canapés, et que sais-je encore.

Une activité intense, seulement ralentie quand paraissait la délicieuse silhouette de Marie-France C, alors à Client-Service, tout sourire et toute en jambes dans sa minirobe imprimée.

IVRY 4 : C’est le nom de ce bâtiment annexe des entrepôts de l’autre côté de la rue qu’on franchissait par une passerelle couverte. C’était la réserve de Mr Yaguez, un costaud avec une grosse voix rocailleuse du Sud-Ouest où s’empilaient les matelas, les sommiers, les meubles et les meubles de cuisine.

Alors je vérifiais ; Un chef de section comptait les produits sous mes yeux et moi je notais les quantités. Les stocks étant importants, un même article pouvait être stocké à plusieurs endroits. Parfois la marchandise étant sur le haut du rack, il fallait s’y hisser pour compter, moitié à quatre pattes, moitié vautré de tout son long sur les emballages : La culture physique était assurée !....

En général,  cela se passait bien, mais parfois je débarquais à un mauvais moment (sous-effectif, priorités autres…) et dans ces cas-là, il fallait courir à travers les réserves pour trouver les gars, planqués, qui ne voulaient pas compter.

Je préférais venir  le matin car l’après-midi, après le repas, il est arrivé qu’un gars un peu « échauffé » par on ne sait quel breuvage, veuille m’impressionner en sautant du haut du rack sur moi ! Péripéties vite évitées par l’expérience et la bonne entente qui s’instaurèrent rapidement avec les équipes...   

Le second entrepôt :  c’était Alfortville.  Au calme…Près du cimetière ! Une ambiance familiale que je n’oublierai jamais : Mr Dambricourt (papa) et Mme Marc (maman) sa secrétaire, dirigeaient ce petit monde où les coups de gueule s’oubliaient aussi vite qu’ils étaient arrivés.

Au rez-de-chaussée, des piles immenses de frigos, machines à laver, cuisinières, sous l’autorité de Mr Lobjoie, un homme incroyablement gentil qui connaissait ses stocks sur le bout des doigts, stocks vendables, réservés ou cassés.

J’avais entière confiance en lui, m’évitant parfois certains comptages en me reposant sur ses dires.

 A l’étage, c’était le royaume de la Hi-Fi et des télévisions, à cette époque il y avait encore les bancs de chauffe, pour tester chaque télé avant de la mettre en stock pour la vente. Le responsable Mr Ackerman (je crois ?) était aussi sympa et calé que son collègue du dessous.

Le midi, une estafette ramassait le personnel, une petite bande soudée, pour les amener à la cantine d’Ivry.

Puisque je parle d’estafette, je n’oublierai pas celle qui me menait à Ivry au départ de Rivoli, conduite par le fameux Manu toujours souriant et très aimable avec les dames !    

Au retour à Rivoli, les listings de comptages étaient transmis à l’informatique pour saisie et édition d’un jeu neuf de CAP.      

Merci à ceux qui comme Antoine continue à m'envoyer des informations et photos, Vous êtes tous concernés, vous avez certainement quelquechose à nous raconter.

Bravo Antoine pour cette description bien naturelle des entrepôts d'alors!

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P
Merci Antoine<br /> Que de bons souvenirs tu réveilles !<br /> Que de noms sympathiques !
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B
Bravo Antoine , tout ce récit est bien raconté, on revit cette période comme çi c'était aujourd'hui Amitiés Philippe bENADINER
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