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Le blog du Réseau Bazar BHV

livres et poesies

Rick Bass : Le journal des cinq saisons par Antoine Eminian

2 Août 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

Voici Antoine, avec un nouveau livre à découvrir: le journal des cinq saisons. Curieux d'en avoir ajouter une!.... Bon repos aux vacanciers!

Rick BassRick Bass, écrivain et écologiste américain engagé, est né en 1958 à Fort Worth (Texas). 

En 1987 il déménage avec sa famille dans la vallée du Yaak, à l’extrême nord-ouest du Montana. Là, il œuvre à la protection de sa région d'adoption, en particulier contre les routes et contre l'exploitation forestière. C'est ainsi que Rick Bass a été l'un des fondateurs de l'Association de sauvegarde des forêts de la vallée du Yaak. Il a également fait partie de plusieurs associations écologistes comme les Round River Conservation Studies, le Sierra Club ou la Montana Wilderness Association.

 Son dernier bouquin paru, Le journal des cinq saisons, nous décrit sa vie dans cette région sauvage du Montana, à la frontière avec le Canada, où il réside désormais avec sa femme et ses deux petites filles. Comme l’indique le titre, il s’agit d’un journal mais rédigé à l’échelle des mois.

Rick Bass Le livre

 Non loin de sa demeure, Rick Bass a aménagé une cabane en rondins, en bureau où il écrit ses romans et ce journal. Sa fenêtre donne sur le marais et il se trouve aux premières loges pour admirer le paysage et la faune qui l’habite. Pour autant, ne croyez pas que le lieu soit réellement  confortable, quand il gèle à l’extérieur, son feu de bois ne suffit pas à le réchauffer et il doit écrire avec des gants aux mains.

Ecologiste passionné, Rick Bass nous fait vivre une année entière dans cette vallée reculée du Montana, l’un de ces derniers endroits où la nature est presque restée en l’état originel. Avec lui nous vivrons l’hiver rigoureux fait de neige épaisse et d’un froid glacial inhospitalier qui le font s’interroger, « vous en venez invariablement à ce stade à vous demander si les humains, ou au moins votre race d’humains, sont faits pour vivre à longueur d’année sur une terre aussi sombre et privée de lumière ». Par contre en été, ce sont les feux de forêts du mois d’août qui sont redoutables et nous valent de belles pages écrites à la sueur de son front, suées d’efforts et de craintes devant l’incendie qui progresse vers sa maison.

Feu de foret

Les mois défilent, chacun ayant ses caractères propres et bien connus par l’auteur, la vie est rude comme on l’imagine, mais s’y intercalent des périodes magiques, le temps de la cueillette des airelles et des confitures, l’époque de la chasse au cerf où la quête vaut plus que la proie. Il y a aussi la solidarité entre les voisins, les repas entre amis qui passent au moment des fêtes et les longues randonnées en solitaire dans ces immensités sublimes.

Si le sujet m’intéressait, les premières pages du livre m’ont paru décevantes, il ne s’y passait pas grand-chose, il y avait aussi beaucoup de répétitions et des longueurs, rien de brillant dans l’écriture. Et puis j’ai compris, ce rythme faussement lent, c’est celui du temps qui s’écoule inexorablement. Ce temps autre, qui distingue l’homme des villes de celui des campagnes. Alors la lecture devient apaisante et notre rythme interne se calque sur celui de la nature, ce flux temporel qui fait que le monde est monde depuis la nuit des temps.

Quant à la cinquième saison évoquée par Rick Bass dans le titre de son ouvrage, elle ne sera révélée qu’à ceux qui prendront le temps de lire ce bouquin remarquable.

 « Le spectacle de toutes ces libellules est apaisant, comme le marais l’est toujours, et il me vient à l’esprit que souvent, ce sont les deux pôles des extrêmes qui nous rassérènent. La paix peut nous être rendue par l’austérité, et pourtant nous pouvons aussi être réconfortés par la munificence absolue : l’étal de fruits avec ses myriades de couleurs vibrantes, de riches parfums, de chairs tendres, le fumoir plein de ses viandes exposées, le bûcher débordant de rondins, l’immense jardin dans sa diversité luxuriante… »     

  Rick Bass  Le journal des cinq saisons  Christian Bourgois

 

 "Quant à la cinquième saison .... elle ne sera révélée qu’à ceux qui prendront le temps de lire ce bouquin remarquable.".

Voila.... Tout est dit.... Courrez chez votre libraire ou sur Internet pour le commander. Merci Antoine pour le suspens!.....


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Howard Jacobson : La Question Finkler par Antoine Eminian

24 Mai 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

Eminian AntoineAntoine nous surprend toujours ! Il nous parle ici d’un sujet difficile et tabou.

Comédie humaine ? Certains parleront de ce roman  comme irrévérencieux, je ne le crois pas. L’auteur nous dira, « je ne vois pas l’intérêt d’écrire, sans humour ! ». J’y trouve là, le point commun avec Antoine !!!

En tout cas bravo pour cette excellente critique littéraire.

 Howard-JacobsonHoward Jacobson né en 1942 à Manchester, est écrivain et journaliste anglais. Après des études en Angleterre et en Australie jusque dans les années 70, il commence à écrire au début des années 80 tout en étant journaliste. Howard Jacobson a publié une dizaine de romans, inédits en France, dans une veine comique où il se plaît à mettre en scène des personnages qui se définissent par leur judéité britannique. La Question finkler a obtenu le prestigieux Booker Prize en octobre 2010.

 Howard Jacobson Livre

Julian Treslove et Sam Finkler sont amis d’enfance quant à Libor Sevcik c’est leur ancien professeur d’histoire. Chacun a mené sa vie de son côté, Sam et Libor sont veufs, Julian multi-divorcé. Après une soirée passée avec ses deux amis chez Libor, Sam se fait attaquer et voler, en pleine rue sur le chemin de son appartement. Ce qui ressemble à un banal incident, va particulièrement troubler Julian, l’obsédant jusqu’à en décortiquer chaque seconde de ce court instant et l’amenant à la conclusion qu’il a été attaqué parce qu’on l’a pris pour un juif. A partir de là, Julian Treslove va chercher à se comporter comme un véritable juif, s’imaginant et voulant croire qu’il en est un.

 

Si Julian est le personnage principal du roman, c’est aussi parce qu’il en est le plus atypique, il n’est pas juif et il exerce le métier de sosie, mais un sosie paradoxal puisqu’il ne ressemble à personne en particulier et à tout le monde en général. D’une certaine manière, Julian est le lecteur lambda, un non juif quelconque qui veut découvrir ce que le terme de « juif » recouvre aujourd’hui, que ce soit en tant que religion, traditions et rites, langue, culture, place dans le monde, sans oublier le terrorisme, la shoah, les palestiniens etc.

Sam et Libor étant des modèles de juifs peut-être pas opposés, mais différents. Sam Finkler est contre la politique menée par l’Etat d’Israël au point qu’il en a honte, allant même jusqu’à créer un club d’intellectuels nommé « Société des juifs honteux », tandis que Libor Sevcik est un juif plus âgé, intellectuel modéré, vivant dans le souvenir de sa femme défunte.

Entre Julian qui voudrait être plus juif qu’un vrai juif, Sam un réel juif qui a honte de ce qu’il est et Libor qui s’accepte tel qu’il est, Howard Jacobson réussit une formidable mise en abîme sur le questionnement de l’identité juive. La question finkler c’est la question juive et ce tour de passe-passe sémantique où le nom d’un de ses personnages remplace le mot « juif » est déjà très drôle en soi. J’imagine que l’auteur est juif lui-même, car il se permet d’aligner tous les clichés antisémites de manière humoristiques sans crainte de briser le consensus du politiquement correct. Plusieurs fois je me suis surpris à relire des phrases, pour être certain qu’il s’agissait d’humour et non de diffamation, tant il vrai qu’aujourd’hui on se demande parfois « s’il était encore possible d’user du mot « juif » dans un lieu public. (…) dans ce monde d’enragés, c’était comme allumer la mèche de toutes sortes de violences et d’extrémisme. »

Le roman est tour à tour, désopilant et drôle (le rôle du prépuce dans le plaisir sexuel), instructif sur certains aspects des traditions juives, émouvant quand les veufs évoquent leurs épouses, agaçant quand Julian Treslove se fait pleurnichard ou carrément chiant quand il laisse son imagination déborder. J’ai aussi regretté quelques longueurs, mais globalement c’est très réussi et enfin on peut lire un bouquin sur les juifs sans tomber dans la compassion ou le morbide.  

 

« Je veux les rites, lui avait-il dit. Je veux la famille, je veux le tic-tac quotidien de la pendule juive. Mais à peine les lui avait-on donnés qu’il avait battu en retraite. Elle l’avait emmené à la synagogue – évidemment pas celle d’à côté où on priait avec le keffieh – et cela ne lui avait pas plu. Ils ne font rien d’autre que remercier Dieu de les avoir créés, se plaignit-il. Mais à quoi sert d’avoir été créé si tout ce qu’on fait de sa vie, c’est remercier Dieu ? »

 

Howard Jacobson  La Question Finkler   Calmann-Lévy

 

 

 

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Sylvain Tesson : Dans les forêts de Sibérie par Antoine Eminian

9 Avril 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

Voici, qu'arrive la période, où  il fait bon lire dans son fauteuil, avec la douce chaleur du soleil printannier.

Eminian AntoineAntoine, notre critique littéraire vient nous surprendre avec ce roman, que vous ne manquerez pas d'acheter.

Un livre qui devrait intéresser les membres du Rézo-Bazar, car nombreux sont ceux qui me ravissent avec leurs récits de voyages lointains illustrés de photographies qui font rêver. Voyage, mais surtout quête spirituelle, le bouquin de Sylvain Tesson a été encensé par beaucoup de critiques depuis sa sortie l’an dernier et, c’était bien mérité.

Si vous ne l’avez pas encore lu, peut-être que cette chronique vous en donnera l’envie… 

 Sylvain TessonSylvain Tesson né en 1972 est écrivain et voyageur, fils du journaliste Philippe Tesson. Géographe de formation, il voyage la plupart du temps par ses propres moyens, c'est-à-dire sans le soutien de la technique moderne, en totale autonomie. Ses expéditions sont financées par la réalisation de documentaires, par des cycles de conférences et par la vente de ses récits d'expédition. Il obtient le prix Goncourt de la nouvelle en 2009, pour Une vie à coucher dehors.

Sylvain Tesson a passé six mois de février à juillet 2010, en ermite dans une cabane au sud de la Sibérie, sur les bords du lac Baïkal, non loin d'Irkoutsk. C’est cette expérience qu’il relate dans son nouveau bouquin, Dans les forêts de Sibérie, présentée sous la forme d’un journal intime.

Sylvain Tesson Livre

On passe rapidement sur les préparatifs, la liste du matériel essentiel à emporter, la liste des bouquins à emmener, « sachant qu’il ne faut jamais voyager avec des livres évoquant sa destination » nous prévient l’auteur et surtout, des cigares et des litres de vodka, compagnons des joies et des peines, et pour la vodka compagnon tout court, car le gars tête plus souvent qu’à son tour !

Je me suis immédiatement plongé avec une délectation gourmande dans ce roman, car dès les premières pages j’ai eu la sensation étrange que Sylvain Tesson l’avait écrit pour moi exclusivement, mettant sous mes yeux mon rêve le plus intime.

 «  Assez tôt, j’ai compris que je n’allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m’installer quelque temps, seul, dans une cabane. »

 De tous temps certains hommes ont eu le besoin de s’éloigner des autres, de vivre en ermite pour des motifs divers, spirituels pour trouver leur Dieu, ou bien plus simplement pour retrouver l’essentiel de leur condition d’humain.

C’est cette seconde voie qui anime l’écrivain, se délester de tout ce superflu que nous offre la modernité, ce mirage du bonheur, revenir aux basiques, pêcher pour se nourrir, couper son bois pour se chauffer et en savourer la juste valeur. Et surtout, luxe suprême à notre époque, être maître de son temps.

Foret Taiga

 Dans sa cabane, Tesson n’a pas de téléphone qui sonne (si, un téléphone satellitaire pour les urgences uniquement), d’ordinateur avec les emails qui tombent sans arrêt, d’obligations sociales de toutes sortes. Il n’a que ses besoins physiologiques à satisfaire au prix d’efforts qui leurs restituent leur juste valeur. Et il possède le temps, il passera des heures à contempler les mésanges devant sa fenêtre, à écouter les craquements de la glace recouvrant le lac Baïkal gelé, à lire et écrire sur sa table de bois construite de ses mains. « Avoir peu à faire entraîne à porter attention à toute chose » constate-t-il justement.

En feuilletant le bouquin pour écrire cette chronique, je constate que j’y ai souligné un nombre invraisemblable de phrases et de passages, tous s’adressent à moi et me disent : Le monde tel que nous le vivons n’est pas la vraie vie, tout ce qui nous éloigne de la Nature nous éloigne du bonheur; sachons prendre le temps d’apprécier chacun des gestes qui ponctuent nos journées, sachons apprécier le spectacle offert par une pluie de printemps ou une tempête de neige en hiver.

Image008 

La cabane chère à Sylvain Tesson est, paradoxalement, un luxe pour beaucoup d’entre nous, alors à défaut contentons-nous d’en retenir les enseignements généraux, « habiter le silence est une jouvence », « la virginité du temps est un trésor », pour les reproduire avec nos moyens, dans notre vie quotidienne.  

« L’ennui ne me fait aucune peur. Il y a morsure plus douloureuse : le chagrin de ne pas partager avec un être aimé la beauté des moments vécus. La solitude : ce que les autres perdent à n’être pas auprès de celui qui l’éprouve. A Paris, avant le départ, on me mettait en garde. L’ennui constituerait mon ennemi mortifère ! J’en crèverais ! J’écoutais poliment. Les gens qui parlaient ainsi avaient le sentiment de constituer à eux seuls une distraction formidable ». « Réduit à moi seul, je me nourris, il est vrai, de ma propre substance, mais elle ne s’épuise pas… », écrit Rousseau dans les « Rêveries. »

 Sylvain Tesson  Dans les forêts de Sibérie   Gallimard

Dans-les-forets-de-Siberie 4374

Un autre regard sur la beauté de notre monde.... Merci Antoine.

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Le rondel de Noël par Monique lahoste

23 Décembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

Notre collègue et ambassadrice parisienne est venue nous souhaiter un joyeux Noël tout en poésie!... Cette fraîcheur nous ravit! Merci Monique ! C’est encore une fois très beau.

 L'équipe des ambassadeursse joint à Elle pour vous souhaiter un:

Joyeux Noël !

 Pais NDCrèche Blog

Le rondel de Noël

  

Des étoiles aux mille carats

Embrasaient la voute du ciel,

Formant ainsi une tonnelle,

Sur la crèche, un dais d'apparat.

 

Oyez la voix surnaturelle

Des anges aux chants délicats.

Des étoiles aux mille carats

Embrasaient la voute du ciel.

 

Le monde entier resta béat

Devant cet enfant de Noël,

Messie de la bonne nouvelle

Sans falbala  mais dans l'éclat                  

Des étoiles aux mille carats.

 

Décembre 2011

 Mikeno (Monique Lahoste)

Creche-JP-Gab2.jpg

 

 

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Monique, notre poète invite ceux qui aiment la poésie.

23 Novembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

Monique Lahoste, ne vient pas aujourd’hui nous proposer de lire un de ses poèmes, mais elle nous invite à une rencontre…une conférence…tout en poésie.

 Voici son message :

 Sous l’égide des Amis de la Poésie à Montmartre, du Journal à Sajat, de la revue Le Cerf-Volant [Directeur Jean Colin]

Avant leur soirée à La Cave à Poèmes [Direction G. Trougnou]

et leur passage aux Tréteaux de la France Courtoise, (Émission théâtrale animée par Yves Tarantik)

 

Venez entendre :

" La place du Poète et de la Poésie dans la Société Contemporaine."

Conférence par Chaunes et Sylvoisal.

Deux de nos plus féconds aèdes contemporains (1)

 

Lundi 5 décembre 2011, à 15 h

Café Restaurant : le François Coppée

1er étage.

1 Bd Montparnasse

75006 Paris

Métro : Duroc

 

Entrée gratuite, consommation obligatoire.

 

Globe-trotteurs et philosophes, conférenciers internationaux mariant avec bonheur humour et lucidité, fougue et acuité intellectuelle, Poésie et Philosophie, ils vous feront voyager entre Occident et Asie, de Paris à Kiev, de Pékin à Shanghaï, ou à Wuhan, mais aussi et plus simplement de Genève à Turin, comme de Munich à Barcelone.

Pour nous ils traiteront notamment du rapport entre Science et Poésie.

Nul doute qu’ils évoqueront encore leur ambition pour la Défense et l’Illustration de la Poésie Française et l’orgueil qu’ils entendent insuffler aux poètes contemporains pour, disent-ils ...bâtir des cathédrales à la hauteur de celles d’autrefois ou si possible plus grandes encore.  [In, Manifeste : Contre la démission des poètes].

 

Venez assister à cette conférence originale qui approfondit le phénomène de la création poétique et la place du Poète dans la société contemporaine.

 

 (1. ) La liste de leurs ouvrages parutions [Ed. l’Âge d’Homme] est trop longue pour être donnée ici. Les personnes intéressées pourront les trouver sur place.

 

Voilà une agréable  et intellectuelle occupation dans cette période de frilosité qui commence!

Merci Monique.

 

 

 

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Parution chez L'Harmattan : "L'Architecte et sa Reine", de Martine Mallein

11 Novembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

 

Le livre : "L'Architecte et sa Reine", de Martine Mallein Leguédois, parait « en GRAND » ! Le livre comprend 240 pages, au format 15x24  et est enrichi de nouvelles photos. Nous vous en avions parlé, il y a quelques mois. Aujourd’hui, le livre de Martine que nous avons bien connue au BHV, paraît chez l’éditeur l'Harmattan.

C’est un vrai plaisir !

Martine Mallein

Martine peut vous l'envoyer avec dédicace personnalisée (Bonne idée pour Noël), au prix de 25€,  port compris en lui envoyant un mail, ou en écrivant au blog rezo-bazar. A commander rapidement pour ceux qui voudraient l’acheter à la réunion du 14 novembre 2011. Conditions de commande chez l’éditeur en bas de cet article.

  Roman

Voici ce qui est dit par l’éditeur :

Blotti sous la colline verdoyante où le château de Verneuil est en cours de construction, le petit hameau de Mont-la-ville, pendant les guerres de religion, se révèle un havre de paix à quelques lieues de Paris où vit, la famille huguenote des Androuet du Cerceau, architectes de père en fils, des reines et rois de France.

Salomon de Brosse, l'un des petits-fils, est attaché au service de Marie de Médicis toute sa vie durant. Cette reine florentine unie à Henri IV, à l'esprit capricieux, versatile, impérieux, dominateur, nous entraîne, pendant sa régence dans de folles tribulations aux côtés des Concini, de Richelieu et de son fils, le mal aimé Louis XIII.

Amis un jour, ennemis le lendemain. La souveraine, ambassadrice de l'art italien, confiera pour sa plus grande gloire, à Salomon, la construction du Palais du Luxembourg que toutes les cours d'Europe vont lui envier. Les princes proches de la famille royale reconnaîtront l’immense talent de l'architecte. Il deviendra alors incontournable pour théâtraliser leur appétit de grandeur.....

Verneuil en HalatteVerneuil en Halatte le chateau de S de Brosse

L’Auteur

Martine Mallein nous présente son premier livre. Passionnée par l'art italien des Quattrocento et Cinquecento, étonnée par le parcours auprès des rois de France de cette famille protestante des Androuet du Cerceau, elle a cherché à mieux les connaître par l'intermédiaire de Salomon de Brosse, le fils de Julienne Androuet.

Elle a voulu ainsi rendre hommage à celui qui a construit le Palais du Luxembourg et dessiné les maisons de la cité de Sully, Henrichemont (Cher).

Le Thème:

 « Trois femmes prestigieuses feront la carrière de Salomon de Brosse. Elles sont libres, célèbres et illustres. C’est tout d’abord Marie de Medicis avec le Palais du Luxembourg, Répondant aux souhaits de la régente pour lui bâtir « sa maison », Salomon de Brosse « conçut une résidence urbaine, d’une apparence très proche du palais Pitti de Florence .....

. C’est « Charlotte de Vieuxpont qui appartient à ces premiers cercles artistiques et raffinés où l’on rencontre des représentants d’une société civile qui se cherche et se veut spirituelle, galante et cultivée, avec Blérancourt (Aisne).....

C’est enfin Catherine de Gonzague, cousine d’Henri IV, qui possède d’immenses domaines et est assurée de revenus considérables...Elle bâtira un château aux mille statues à Coulommiers.

« Toutes trois vont faire confiance à Salomon afin de réaliser leur rêve de luxe, de grandeur, d’éclat, de gloire, de puissance, se bâtir un palais répondant à leurs aspirations profondes de distinction et de beauté architecturale… »

« En quinze ans, Salomon, architecte à la mode...... joue avec la superposition des trois ordres, abandonnant l’ordre colossal, il ornemente les murs entre les pilastres par de simples trumeaux. Il crée des galeries en demi-cercle, surmontées de terrasses, invente le pavillon d’entrée qui devient porte cochère dans ses réalisations parisiennes. Progressivement, il voudra oublier la brique au seul profit de la pierre qui sera le matériau privilégié utilisé à l’époque de Louis XIV. »

Salomon de Brosse

S de Brosse palais luxembourg

 

COMMANDES chez l’éditeur :

- au Comptoir Harmattan :

7, rue de l’École-polytechnique

75005 Paris

Tél. : 01 40 46 79 20

Fax : 01 4 3 25 82 03

- sur le site web :

http://www.harmattan.fr

Prix : 24 €

Frais de port : 3 € pour le premier ouvrage + 0,80 € par ouvrage suivant

 - ou chez votre libraire

 

 

 

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Antoine Eminian : Exit le fantôme

17 Octobre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

 

"Les choses les plus utiles sont les choses les plus évidentes ". Citation de Philip Roth

Antoine nous présente un roman .... un héros qui affronte la dernière partie de sa vie. Excellente analyse.... à lire.

 

Eminian AntoinePhilip Roth : Exit le fantôme

 

Philip Roth est né à Newark, aux Etats-Unis, en 1933 aujourd’hui il vit dans le Connecticut. Son œuvre a été couronnée de multiples prix à travers le monde, en France il a reçu le Médicis étranger en 2002 pour son roman La tache.

 

Roth PhilipLa première fois que j’ai lu un roman de Philip Roth, j’ai bien aimé mais sans plus, heureusement je ne me suis pas arrêté à cette première impression et j’ai poursuivi mon exploration avec un plaisir plus intense à chaque fois. Une fois encore je ne suis pas déçu par cet Exit le fantôme paru en 2009 en France.  

Nous retrouvons le héros emblématique de Philip Roth, son double littéraire, Zuckerman. Désormais âgé, il a plus de soixante-dix ans et s’est fait opéré d’un cancer de la prostate avec les conséquences qui en découlent, perte du désir sexuel et incontinence. Après onze ans de solitude dans sa maison perdue dans la campagne du Massachusetts, il revient à New York pour une intervention bénigne devant soulager son incontinence.

Plusieurs rencontres vont remettre en cause son choix de vie et son exil.

Il y a Richard Kliman, un jeune homme enthousiaste décidé à écrire une biographie de Lonoff, l’écrivain décédé depuis quarante ans, qui fut un modèle et un mentor pour Zuckerman dans sa jeunesse, sauf que ce bouquin va révéler des faits cachés de la vie de cet écrivain, à savoir un inceste.

Il y a aussi Amy Belette, aujourd’hui mourante d’une tumeur au cerveau, c’était la muse de Lonoff et Zuckerman la trouvait particulièrement attractive lui aussi. Enfin, il y a un couple de jeunes écrivains, Jamie Logan et Billy Davidoff avec lesquels il envisage un échange de logement pour une durée déterminée.   

P-roth-2.jpg 

Philip Roth fait feu de tous bois, après son long exil, le retour à New York est déstabilisant comme on peut l’imaginer et sa critique de la société américaine plutôt acerbe. George W. Bush vient d’être réélu à la Maison Blanche au grand désespoir de l’intelligentsia qui voit en lui « Des aptitudes intellectuelles déficientes. Dogmatique. Un illettré notoire qui allait ruiner quelque chose de grand » ; dans les rues, c’est nouveau, tout le monde est pendu à son téléphone portable, ce qui nous vaut des pages savoureuses d’humour. 

Mais ce retour dans « sa » ville est aussi l’occasion de ranimer les forces qui lui manquent. La colère et l’indignation face à Kliman qui voudrait détruire la réputation d’un écrivain qui ne peut plus se défendre puisqu’il est décédé. Tout le monde a un cadavre dans son placard, doit-on pour autant tout révéler, l’écrivain Lonoff qui est aussi Zuckerman et donc Roth lui-même, subira-t-il le même traitement après sa mort ? Le vieil homme sent son sang bouillir une fois encore « Quand avais-je connu pour la dernière fois l’excitation de m’en prendre à quelqu’un ? ».

Mais ce sursaut de vitalité n’est pas qu’intellectuel, sa rencontre avec Jamie Logan réveille la pauvre chose qui pendouille entre ses jambes depuis si longtemps, « les pulsions sexuelles stimulées par la rencontre avec Jamie avaient follement ressurgi comme puissant moteur ». Une dernière fois le vieux Casanova tentera de séduire une jeune femme et il y parviendra mais sous une forme que je vous laisse découvrir.

Roth Exit le fantômeRoman sur la vieillesse et le délabrement des corps, le sexe en berne, la vessie qui fuit, la mémoire qui fait défaut, on dirait une chanson d’Ouvrard, Philip Roth nous décrit sans complaisance, mais non sans humour, la décrépitude de Zuckerman, autant dire qu’il nous livre sa propre vie en pâture, consciemment afin de couper l’herbe sous le pied de ceux qui voudraient plus tard, le faire à sa place ?

Un très beau livre, magistralement écrit, qui nous met face à nos destins à venir.

 

« Comme si l’incontinence, ça ne suffisait pas, en tant qu’humiliation, il fallait maintenant qu’on s’adresse à vous comme si vous étiez un gosse de huit ans récalcitrant qui refuse de prendre son huile de foie de morue. C’est comme ça que ça se passe, quand un patient âgé refuse de se résigner aux épreuves inévitables et de trottiner bien poliment jusqu’à sa tombe. Les médecins et les infirmières ont sur les bras un enfant qu’il faut calmer et embrigader pour qu’il défende la cause perdue qui est la sienne. C’est en tout cas l’idée que je me faisais quand j’ai raccroché, lessivé de tout orgueil et conscient des limites de mes forces, l’image même de l’homme qui échoue quoi qu’il fasse, soit qu’il résiste, soit qu’il se soumette. »

  

Philip Roth  Exit le fantôme  Folio

 

"Un très beau livre, magistralement écrit, qui nous met face à nos destins à venir" :

Peut-être un peu sévère cette phrase d'Antoine, mais après-tout.... Vous pouvez saisir la rubrique commentaire pour en discuter.

En tout cas, Antoine nous analyse ce roman d'une manière remarquable. le style est excellent et... je crois qu'on peut lui faire confiance... A lire absolument.

Merci Antoine

 

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Monique Lahoste : Tout en poésie … « Automne »

18 Septembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

 

Le  23 septembre sera l’automne…

Nous sommes heureux de retrouver, notre poète « 4 Saisons », Elle est toujours présente, auprès de nous, avec sa sensibilité.

Ses quelques vers sont plein d’émotion et nous les ressentons…. Car Monique nous le rappelle….  " Que le temps sera long à devenir l'été !"

  Automne-2011 4406

                 AUTOMNE

  

Sur la pointe des pieds l'été s'est fait la belle.

L'espace d'une nuit, il a bouclé bagages

Et déjà le matin il avait effacé

La couleur des jours, l’insolence des fleurs.

 

L'été voleur s'est fait la malle,

L'espace d'un instant il a semé l'orage,

Ébouriffé les arbres et éteint la lumière.

 

Je n'aime pas l'automne

Et ses sanglots de pluie

Et ses semblants de brume.

 

Je n'aime pas l'automne

Et ses faux airs de beau

Et ses petits airs de rien.

 

J'entends le vent souffler les bougies des ramées

Et tisser tapis rouge à l'hiver embusqué.

 

J'ai envie de dormir,

J'ai besoin d'oublier

Que le temps sera long à devenir l'été.

 

MIKENO 

(Oct 2000)

 

Automne-2011 4350 

Que le temps sera long, Monique, jusqu'au prochain poème.....

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Antoine Eminian :Avant d’aller dormir

16 Août 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies


Eminian AntoineVoila un nouveau roman présenté par Antoine.

Vous l'aimerez, c'est sûr... Un thriller assez exceptionnel qui vous distraira en roman de rentrée ou de fin de congés. L’intrigue est bonne, c’est un livre que l’on dévore….Courez vite chez votre libraire !

Ce livre a été traduit en 30 langues à travers le monde et devrait être tourné au cinéma.

S.J. Watson : Avant d’aller dormir

SJ WatsonL'auteur :S.J. Watson a 39 ans, natif de Grande-Bretagne il y a travaillé durant de longues années pour le Ministère de la Santé avant de faire paraître ce premier roman.

SJ Watson Avant d'aller dormir

Le thème : A la suite d’un accident survenu vingt ans plus tôt, Christine est devenue amnésique, une forme particulière de cette pathologie puisque chaque matin elle se réveille en s’imaginant avoir vingt ans et être encore étudiante, alors qu’elle en a quarante-sept et qu’elle est mariée. Son neuropsychologue lui conseille alors de rédiger un journal intime pour y consigner tous ses maigres souvenirs ce qui lui permet à chaque relecture, le matin au réveil, de ne plus repartir de zéro.

Cette mise au propre de ses souvenirs va bientôt déclencher une série de questions restant sans réponse, avait-elle un enfant et qu’est-il devenu, où est passée son amie Claire, de quel accident a-t-elle été victime, pourquoi son mari Ben semble-t-il si réticent à lui fournir des explications, pourquoi le docteur Nash lui a-t-il conseillé d’écrire son journal intime à l’insu de son mari ? « Le Dr Nash marque une pause puis enchaîne, « je ne suis pas certain que Ben sache que nous nous voyons. »

Les questions se succèdent, des réponses surgissent puis vient le temps des contradictions, donc des suspicions ce qui engendre de nouvelles questions encore plus angoissantes, Ben lui ment-il, mais pourquoi ? « Mon mari me raconte une version de la manière dont j’en suis arrivée à ne plus avoir de mémoire, mon intuition m’en souffle une autre. »

La critique :Je ne peux décemment pas vous en dire plus de l’intrigue, mais ce qui est certain c’est que ce roman est un magistral thriller. L’histoire avance paradoxalement à un rythme posé qui met encore plus les nerfs à cran, tout est banal dans le récit, une vie tranquille dans un quartier de Londres, excepté que Christine ne sait plus rien de sa vie passée et qu’elle commence à subodorer qu’on lui cache sciemment des choses. Tout est parfait dans ce roman, au-delà d’un « simple » thriller, il s’agit de littérature, le livre est superbement écrit, l’intrigue monte crescendo jusqu’à la fin – le dernier chapitre doit être lu d’une traite pour ne pas devenir fou d’impatience -, les personnages gravitant autour de Christine passent du camp « amis » au camp « ennemis » et inversement au fur et à mesure qu’on progresse dans la lecture.

Comment peut-on écrire un si bon premier livre ? Mr Watson réalise un sans faute avec cet Avant d’aller dormir que je vous recommande vivement pour vos vacances d’été, et il paraît que Ridley Scott en a déjà acheté les droits pour le porter à l’écran. Par contre n’ouvrez pas ce bouquin avant d’aller dormir, nuit blanche assurée. La chute était facile, je sais, mais je n’ai pas pu résister.  

 

« La boîte était à l’endroit que j’avais décrit dans mon journal, fermée à clé, comme je l’avais soupçonné. Je n’en étais pas contrariée. J’ai commencé à regarder. Je me suis dit que je ne m’arrêterais pas tant que je n’aurais pas trouvé la clé. J’ai d’abord fouillé le bureau. Les autres tiroirs. Je l’ai fait méthodiquement. J’ai tout replacé là où je l’avais trouvé, et après, je suis allée dans la chambre. J’ai ouvert les tiroirs, fouillant entre ses slips, ses mouchoirs, soigneusement repassés, les maillots de corps et les t-shirts. Rien, et rien dans mes affaires non plus. Les tables de nuit avaient des tiroirs. J’avais l’intention de fouiller chacun d’eux, en commençant par le côté du lit où je n’avais pas dormi. J’ai ouvert le tiroir du haut et fouillé son contenu – des crayons, une montre qui ne marchait plus, une plaquette de pilules que je ne reconnaissais pas – avant d’ouvrir le tiroir du bas. Au départ j’ai cru qu’il était vide. Je l’ai refermé doucement, mais en le poussant, j’ai perçu un tout petit bruit, de métal frottant contre du bois. Je l’ai ouvert à nouveau, mon cœur battant à tout rompre. C’était une clé. »

 

S.J. Watson  Avant d’aller dormir  editionSonatine

Merci Antoine pour cette excellente critique et à bientôt !....

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Jean de Nerville:La libellule et le colimaçon!

8 Août 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

 

Belle période pour les libellules avec le soleil et aussi .... pour les escargots avec la pluie qui est tombée depuis quelques jours en France.

Notre fabuliste Jean nous donne encore une leçon de morale ou de philosophie!

Vraiment, c'est toujours avec beaucoup de plaisir que nous le retrouvons.

 de-Nerville.jpg

Où l’on retrouve la gracile libellule et l’ingénieux colimaçon.

 

  Libellule 3

A peine révolue la dernière volute

De sa coquille neuve, encore à l’état brut

Un jeune limaçon, toutes cornes brandies

Sur la rive risquait sa première sortie.

 

Cette espèce est craintive et lente à se mouvoir,

Prompte à se rétracter. Glissant son nonchaloir

En sillage argenté sur les pierres mouillées,

Limitant son étape à quinze ou vingt coudées.

 

Un éclat d’émeraude aux ailes de cristal

Raya soudain le ciel d’un vol horizontal.

« Si j’étais libellule, envia le limaçon,

Au dos, j’aurais des ailes et pas une maison.

 

En un piqué vorace, un martin-pêcheur bleu

Pinça la demoiselle et  ternit ses grands yeux.

Les airs sont dangereux pensa le limaçon

Qui prudent fit retraite en son logis profond.

 

Tortillé sur lui-même, il rêvait d’ascension.

On peut, à ras de terre, avoir de l’ambition.

Il a vu le danger ; les grandes envolées,       

Sans ailes et sans pattes, le condamnent à ramper.

  escargot

Contemplant son plafond, il eut l’idée géniale

D’un long plan incliné, mais hélicoïdal,

Enlaçant, chaque tour, un fort pilier central

Assurant le rampant, soutenant son moral.

 

Au projet initial, des bipèdes pressés

Ajoutèrent des marches par commodité.

Ce n’était que justice que de donner son nom

A l’escalier conçu par le colimaçon.

   

Moralité

Dans l’escalier en vis, on pourra se hisser

Mais c’est par la vertu que l’on doit se hisser

 

Merci Jean et au plaisir de te lire.

 

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