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Le blog du Réseau Bazar BHV

Moi j’aime Noël ! par Antoine Eminian

20 Décembre 2017 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Fêtes ou Saisons, #Randonnée-Week-end

Quel plaisir de retrouver notre collègue Antoine, pour un article si bien écrit et détaillé.

Apprenant qu'il passait un petit moment à Strasbourg...Nous lui avons demandé de nous livrer ses impressions...  Sympathiquement, il nous répondit,"Possible! mais je n'ai pas pris mon appareil photo! Ce sera des photos prises par le téléphone! 

Merci Antoine et bonnes fêtes à tous!

Moi j’aime Noël ! par Antoine Eminian

Jour de marché ordinaire à Strasbourg

De l’Avent à l’après, c'est-à-dire jusqu’à l’Epiphanie, je me retire dans mon monde mental plus plaisant et calme que le vrai, qui lui continue sa route folle vers on ne sait quel dénouement.

Les fêtes de fin d’années, synonymes de lumières, décorations, cadeaux et agapes en famille ou avec des amis, m’émerveillent presqu’autant que lorsque j’étais un gamin. Aussi les marchés de Noël sont-ils mon lieu de prédilection pour des visites annuelles, de Colmar à Montbéliard, de Cologne à Londres (où il n’y a pas de marché certes mais qu’il faut absolument visiter pour l’ambiance à cette époque de l’année), j’en ai fait quelques uns. Celui de Strasbourg, reste un incontournable en tant que plus grand marché de Noël d’Europe et quinze ans après une première visite, j’y suis retourné.  

Par contre, il faut vous y prendre à l’avance (dès la fin septembre) si vous voulez trouver une chambre d’hôtel, l’an passé j’avais dû renoncer, tout était complet. De Paris, un coup de TGV, pardon il s’agissait de l’ICE la version allemande du train rapide, m’a propulsé en Alsace en moins de deux heures, à peine le temps de prendre mes aises et d’entamer mon bouquin.

Venu plusieurs fois à Strasbourg, en été comme en hiver, et pour peu de temps cette fois, je ne me suis pas attardé en visites de la belle ville, concentrant mes pas au centre historique, Petite France, Place Kléber, Place Gutenberg et cathédrale. Cette zone est comme une île, ceinte par l’Ill, cet affluent du Rhin. Rappel à la dure réalité, les ponts donnant accès à ces quartiers sont devenus des check points, barrages filtrants tenus par l’armée ou la police et des patrouilles armées – quoique discrètes – sillonnent la ville en permanence.

C’est par la Petite France (le barrage Vauban et les ponts couverts avec leurs vestiges statuaires), proche de mon hôtel, que j’entre au cœur de l’évènement. Sur la place Kléber on ne peut éviter le sapin géant qui se dresse fièrement vers le ciel, dominant un marché alimentaire et de Noël et les Galeries Lafayette. Place Gutenberg, c’est l’Islande qui s’invite cette année et les chalets proposent des spécialités locales, saumon fumé ou huile de foie de morue ! Je passe mon chemin…

 

Moi j’aime Noël ! par Antoine Eminian

Là-bas, une masse rosâtre et noire m’appelle, une dentelle de pierre s’élève au-dessus des toits, la cathédrale. Véritable aimant, les touristes, individuels ou en groupes, se ruent irrésistiblement vers le lieu. Si la ferveur religieuse ne semble pas le motif premier de cet engouement, le mouvement de foule circulaire contournant l’édifice évoque vaguement celui autour de la Kaaba à la Mecque. Sauf qu’ici, on vient pour dévorer des yeux les illuminations scintillantes des chalets, acheter des bricoles qui pareront le sapin à la maison ou des cadeaux pour la famille au retour. Par contre, tous ceux qui ne font que regarder, ne peuvent éviter de grignoter saucisses sur lit de choucroute, tartines gratinées et  bretzels, sans oublier bien sûr, d’arroser le tout d’une bière ou plutôt d’un vin chaud, météo oblige, il ne fait que quatre degrés en journée…

La cathédrale reste néanmoins un lieu de passage obligatoire. Etonnement, deux sapins décorés bordent l’autel et une longue crèche en plusieurs tableaux, présente l’Annonce faite à Marie, l’arrivée des Rois Mages ou le Jésus entre Marie et Joseph… Autre intérêt de la visite, plus prosaïque j’en conviens, on peut s’asseoir et faire une pause !  

Peut-être est-ce un parti pris, peut-être que ma vision des choses est déformée, toujours est-il qu’ici (ici seulement ?) je ne pense qu’à manger, et du sucré ! Marchés de Noël et commerçants se battent pour vous offrir un suicide diabétique assuré : les pains d’épices artisanaux, les chocolats, les kouglofs, les beeraweckas (petits pains aux fruits secs) et les incontournables bredeles (délicieux petits biscuits alsaciens de Noël), j’en passe et des meilleurs… je ne sais où donner de la tête et du ventre !

Plusieurs marchés se partagent visiteurs et clients et quand la nuit tombe, dès 16h30, saison oblige, les guirlandes lumineuses en travers des ruelles, les somptueuses décorations monumentales dans les vitrines ou sur les façades baignent la ville dans une ambiance féérique. Le nez en l’air, les yeux écarquillés, le touriste se baguenaude enchanté mais il doit quand même faire gaffe à ne pas trébucher sur les pavés…  

Le séjour s’achève déjà, fin de la parenthèse enchantée, mais les fêtes approchent alors tout va bien… !

 

 

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B
Merci, Antoine, pour cette intéressante description du marché de Noël de Strasbourg.<br /> A travers texte et photos tu nous as fait vivre l'ambiance si particulière et chaleureuse de cette importante manifestation saisonnière.<br /> Je remarque que tu es un habitué de Strasbourg.<br /> A ton prochain passage fais un petit détour au nord de la région et viens nous voir à Wissembourg.<br /> Doris et moi t'accueillerons avec plaisir.<br /> Amicalement,<br /> Michel
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E
Merci pour l'invitation.... si l'occasion se représente.... En tout cas, bonnes fêtes de fin d'année !
K
Bonjour et merci pour cet interlude strasbourgeois.La magie des marchés de Noël dans l'est..,on ne s'en lasse pas.<br /> Cordialement Nicole Kerzerho
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