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Le blog du Réseau Bazar BHV

cinema - spectacles

Prometheus vu par Antoine Eminian

14 Juin 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Cinéma - spectacles

 

Comme je vous l'ai demandé récemment, nous aurions besoin d'articles en critiques culturelles : Ciné, théâtre, concerts, restaurants...

Merci à Antoine d'avoir franchi le pas du livre au cinéma.

Merci à tous ceux qui se lanceront afin de me faire parvenir, mêmes petits, vos articles. CD

Prometheus film de Ridley Scott

 1206-Prometheus.jpg

Il y a quelques mois à peine, notre cinéma local a fait peau neuve, entrant dans l’ère du numérique et de la 3D, alors quand j’ai vu qu’il programmait le nouveau Ridley Scott j’ai pensé que l’occasion était belle pour aller juger sur pièce.

Le réalisateur Ridley Scott n’a pas fait que de bons films, mais il nous a livré dans le passé de bien belles réussites, Blade Runner (1982), Thelma et Louise (1991) sans oublier Alien le huitième passager (1979) qui méritent qu’on s’intéresse à son cas. Il nous revient avec un film de science-fiction dans la lignée de cet Alien qui fit tant pour sa gloire et qui reste gravé dans nos mémoires.

J’étais donc guilleret et confiant quand installé dans mon fauteuil, lunetté des optiques nécessaires à la vision en 3D facturées 1 euro la location par la caissière en sus du prix du billet, les lumières se sont éteintes et le générique de Prometheus a débuté. 

Prometheus-2.jpg

L'histoire : En 2089, les archéologues Elizabeth Shaw (Noomi Rapace que j’adore depuis Millenium) et son compagnon Charlie Holloway découvrent une peinture préhistorique en Écosse, représentant un humanoïde pointant vers six étoiles, peinture quasi-identique à des représentations picturales découvertes chez d'autres civilisations du monde. Une expédition scientifique est alors envoyée à bord du vaisseau Prometheus, sous la conduite de Vickers (Charlize Theron, silhouette superbe autant que glaciale) jusqu'à une lune lointaine censée être l'endroit indiqué sur les peintures. Le but du voyage consiste à explorer la planète, certainement peuplée d'extraterrestres qui seraient responsables de la création de l'humanité. Ils espèrent obtenir des réponses sur les origines de l'humanité mais auront à faire face à un danger qui pourrait mettre en péril toute l'espèce humaine.

Esthétiquement,  on retrouve les décors sombres chers à Ridley Scott et la patte du designer Giger, déjà responsable de la bestiole et du vaisseau dans Alien.

Nous ne sommes donc pas réellement dépaysés, même si nous sommes dans un monde inconnu sur cette planète perdue au fond de l’univers. La technologie de la 3D ajoute sa touche surprenante et la profondeur de champ induite est bluffante, sans pour autant – excusez-moi – apporter grand-chose à l’histoire.

Car il faut en venir au scénario. Là, j’avoue avoir été déçu...

En 2012, on a tout vu! Aussi ce ne sont pas des vaisseaux spatiaux, quelques bestioles gluantes et des tentacules qui vont affoler un spectateur basique. Même Noomi Rapace, portant en son sein une créature non identifiée, on a déjà vu… Mais le pire est ailleurs, on ne comprend pas vraiment grand-chose à ce qui se passe à l’écran et il a fallût qu’une fois rentré chez moi, je recolle tous les morceaux pour assimiler ce que j’avais vu. Résumer le film en quelques phrases, d’accord, mais expliquer clairement toutes les scènes, bienvenue l’embrouille.

Quant aux acteurs, peu de choses à en dire car ils n’ont pas de consistance :

Noomi Rapace est correcte sans plus, Charlize Theron inexistante dans un rôle qui la veut raide et froide comme une lame de couteau, c’est peut-être Michael Fassbender qui s’en tire le mieux – voyez le paradoxe – alors qu’il joue le rôle d’un androïde !

Clairement, Ridley Scott a réalisé un film d’esbroufe, tout dans la forme et rien dans le fond. Hélas, la forme est trop faible pour sauver l’affaire. Le dernier plan du film nous ramène à Alien, comme un pied de nez cruel, car il nous fait regretter que ce Prometheus soit nettement moins bien réussi que son chef-d’œuvre qui remonte à trente-trois ans. Ceci expliquant cela ?    

 

Prometheus film de Ridley Scott – durée : 123 mn – Avec Noomi Rapace - Michael Fassbender - Charlize Theron

Merci Antoine,

A vous de nous dire si vous avez trouvé ce film  intéressant, effrayant? ....

Si vous avez envie d'aller le voir?

A vos claviers.... un commentaire!

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7éme Art : AMOUR au Festival de Cannes

30 Mai 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Cinéma - spectacles

Après le succès d’INTOUCHABLES en 2011, où ce riche aristocrate, paralysé suite à un accident,  apprend à vivre autrement… On aurait pu penser que :

« De Rouille et d’os » de Jacques Audiard allait à coup sûr, obtenir la Palme d’Or.

L’histoire : La vie de Stéphanie (Marion Cotillard)  dresseuse d'orques au Marineland  tourne au drame lorsqu’elle perd ses jambes et …beaucoup  d'illusions. Et pourtant grâce à l’amitié, elle va revivre.

Le film sort, actuellement… A voir.

Le festival en a décidé autrement avec quand même un film…de Vie.

Amour-film.jpg

AMOUR :

L’histoire d’un couple de professeurs de musique : Georges : (Jean Louis Trintignant) et  Anne (Emmannuelle Riva) victime d’un AVC !

Portrait quotidien de certains membres d’amis, famille ou proches : La vieillesse, la décadence, l’indignité que procure la maladie. Du jour au lendemain un des deux, dans le couple,  doit se transformer en garde-malade et faire face à des situations imprévues.

Certains d’entre vous ont vécu ou vivent cette détresse ; J’ai eu l’occasion d’en parler avec eux. Pourtant, il faut lutter contre cette dépression et se souvenir des moments heureux.

C’est le genre de film qui dérange ! …

JLT 1 

 Photo Internet

Le film : Amour" ne sortira qu’en octobre 2012, mais connaissant la personnalité de Jean-Louis Trintignant, on imagine que ce film sera encore un succès comme ceux que nous avons appréciés.

JL Trintignant, austère, à la voix grâve et sarcastique, bientôt 82 ans, fait partie des acteurs qui ont marqué notre vie et  j'ai noté deux films extraordinaires en rappel.

Un Homme et une femme de Claude Lelouch qui obtint la Palme d’or en 1966 : Autre cas de vie et d’amour où deux êtres veufs se rencontrent et s’aiment.

En 1969, c’est «  Z » de Costa-Gavras, film politique impressionnant où un juge d’instruction met en évidence la participation de l’armée et de la police dans l’assassinat d’un député progressiste.

On pourrait aussi en nommer d’autres, bien connus dans sa longue filmographie: Ceux qui m'aiment prendront le train, La Cité des Enfants Perdus,  Merci la vie,  La Banquière, Ma nuit chez Maud, Le Conformiste, Paris brûle-t-il ?,  Le Fanfaron, Et Dieu créa la femme, de Roger Vadim qui le lança)

 Ce film : AMOUR  de Michael Haneke , réalisateur Autrichien, a remporté dimanche, pour la deuxième fois, la Palme d’Or au Festival de Cannes.

Cette chanson de Jacques Prévert aurait pu illustrer ce film.

Quel jour sommes-nous  
Nous sommes tous les jours  
Mon amie  
Nous sommes toute la vie  
Mon amour  
Nous nous aimons et nous vivons  
Nous vivons et nous nous aimons  
Et nous ne savons pas ce que c'est que la vie  
Et nous ne savons pas ce que c'est que le jour  
Et nous ne savons pas ce que c'est que l'amour. 

 

Mais,  Jean-Louis Trintignant interviewé au Festival, dans son discours de remerciements citera merveilleusement, Jacques Prévert, de son recueil " Spectacle"(1951)

 "ET SI ON ESSAYAIT D'ETRE HEUREUX,

NE SERAIT-CE QUE POUR DONNER L'EXEMPLE?..."

On en restera là ! C’est superbe !

Merci à ceux qui voudraient participer à cette rubrique. C'est avec plaisir que j'accueillerai vos critiques sur films, spectacles, concerts.....

Ce serait une grande aide. CD

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