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Le blog du Réseau Bazar BHV

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n° 3

1 Février 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

L'Hôtel de Ville en 1847

L'Hôtel de Ville en 1847

LOUIS-NAPOLÉON BONAPARTE est élu Président de la République, le 20 décembre 1848.

Histoire :

En cette fin d’année,  l’agitation est de mise, le président après diverses manigances contraint le Sénat à accepter une nouvelle constitution proclamant le second Empire. C’est donc par un coup d’Etat que Louis Napoléon Bonaparte qui n’avait pas l’intention de céder le pouvoir au terme de son mandat réussit à conserver son statut de Président qu’il transforma 1 an plus tard en s’autoproclamant Empereur : Napoléon III

Le Paris de la seconde République a de graves préoccupations. Les affaires ne vont pas bien; les négociants de gros subissent de plein fouet les conséquences des diverses révolutions Européennes (Vienne, Berlin, Milan Prague, Hongrie, d'Italie, de la Hesse; de la guerre entre la Prusse et le Danemark.)

De plus Paris, après la révolution de février 1848, a de lourdes charges. Il faut réparés les dégâts causés après les barricades. Venir au secours en argent et en subsistances aux familles nécessiteuses et aux blessés de février et de juin

Voitures à ParisVoitures à Paris

Voitures à Paris

1849 : Le 2 décembre, l'Empire est proclamé à I ‘Hôtel de Ville. Malgré le temps froid et pluvieux, la foule énorme acclame Napoléon III et la famille impériale aux fenêtres des Tuileries.

La population parisienne est passée de 550 000 habitants en 1801 à plus d’1 million en 1846. Le quartier du Marais voit s’entasser plus de 1000 habitants à l’hectare. Les rues sont étroites et insalubres : favorisant la misère avec la délinquance, la prostitution et l’alcoolisme.  La grande épidémie de choléra de 1832 est partie de ce quartier. Ce Marais est sujet à émeutes, déjà en 1834, puis en 1848, des barricades y furent dressées. A nouveau,  en 1849 une nouvelle épidémie de choléra se propage. On l’attribue  aux ruelles étroites, la saleté,  l’entassement de la population  et un manque de voiries.

C’est là qu’interviendra un homme ingénieux : le Baron Haussmann.

Napoléon III et le  Baron Haussmann :  Une Révolution urbaine.

S’inspirant de ce qu’il a vu à Londres, Napoléon III souhaite donner une meilleure circulation à Paris, l’aérer en ajoutant des arbres, des bois (Vincennes & Boulogne), parc des buttes Chaumont, parc Montsouris.

Napoléon III souhaite désengorger et unifier Paris et l’embellir. 

C’est là que le Baron Hausmann va l’aider à réaliser son rêve, dès le 22 juin 1953.

Cet homme, véritable génie de l’urbanisme entre en scène ; Il sait mettre en valeur Paris, on lui doit la place de l’Etoile (Charles de Gaulle) et ses 12 avenues ! Notre Dame dégagée des vieilles bâtisses afin de la mettre en valeur.

Ce baron est un hygiéniste, Il assure avec Belgrand des circuits d’adduction d’eau et un réseau d’égouts. (Précédemment de 1812 à  1843, Rambuteau avait déjà commencé ce projet en créant  deux cents fontaines)

Haussmann a le « Culte de l’axe et de la perspective », . Il développe les grands axes de la Capitale, d’une manière rectiligne.

Rien ne le freine : des boulevards, des avenues sont percés, on démolit des bâtiments, on en crée de nouveaux, avec des normes strictes architecturales qui portent encore le nom de style « Haussmannien ».

Certains quartiers de Paris,  comme le boulevard St Germain, la rue St Dominique, et la rue de la Chaussée d’Antin ont été franchement mutilés : Hôtels rasés, ou coupés partiellement. On privilégie la construction ou la reconstruction d'hôtels particuliers. Le percement  des voies nouvelles est  parfois plus destructeur pour l’Architecture patrimoniale que les révolutions. Mais Haussmann laissera à Paris, une œuvre gigantesque tels : l’Opéra, les 2 Théâtres du Châtelet et de la ville, (Ex Sarah Bernard), 2 gares : La gare de l’Est et celle de Lyon.

C’est la pleine période de l’architecture métallique et des grandes ouvertures vitrées  que nous retrouvons dans les gares et aussi, par la suite dans ces « Cathédrales des Grands Magasins »

 Dans les nouveaux quartiers où la pioche des démolisseurs a passé, se bâtissent les magasins de confection où les dames prennent l'habitude de choisir leurs visites.

Paris redevient comme sous le premier Empire un vaste chantier de constructions : partout des échafaudages et des tranchées.

La grande œuvre de l'année, c'est la percée de la rue de Rivoli jusqu'à l'Hôtel-de-Ville. Les vieilles bâtisses qui obstruent encore la place de la Grève et les abords de la rue du Temple s'effondrent et achèvent d'isoler le monument municipal. Les arcades se prolongent autour du Palais-Royal.

De la Bastille à la Concorde, la rue de Rivoli favorisera la création des futurs grands magasins : Bazar Napoléon (futur BHV), la Samaritaine, le Louvre. Il en est de même avec les modifications apportées au quartier de l’Opéra et de Saint Lazare.  Paris s’embellit, Paris prospère.

A la Porte Maillot commencent les terrassements pour l'amélioration du bois. On achève la décoration murale des chapelles de Saint-Vincent-de-Paul et de Saint-Séverin

 Sous le Second Empire on constate, l'essor des moyens de transport et l'accroissement de la population, et donc de la clientèle, qui donnera aux  grands-magasins une dimension nouvelle. 

Pour le quartier  du Bazar de l’Hotel de Ville

Après que le préfet Haussmann soit  intervenu dans le problème de nivellement de la Tour st Jacques (1852) car la percée de la rue de Rivoli menaçait le monument, les choses s’éclaircissent.

Une loi du 29 septembre 1854  déclare d’utilité publique,  les derniers percements et expropriations entre l’Hôtel de Ville et Saint Paul.  Nous rentrerons dans le détail du BHV un peu plus loin.

Le Marais et ses Hôtels particuliers furent épargnés des grandes démolitions d’Haussmann. Les bâtisses de la rue de Rivoli situées  de la Concorde à l’Hôtel de ville,  ne furent pas trop blessées.

Le quartier découvre des nouveaux immeubles de rapport, tels rue François Miron.

Pendant plus d’un siècle (entre 1850 et  1860), époque où Xavier Ruel,  fondateur du BHV va s’installer, la population de ce quartier s’accroît. Certains Hôtels particuliers sont surélevés, mais on dénombre encore beaucoup d’îlots insalubres.

Depuis le moyen âge,  ce quartier accueille (rue des rosiers) l’arrivée de communautés juives.

 

Ci-dessus les métiers de cette époque, Rien à voir avec notre monde d'aujourd'hui.

La blanchisseuse, la Cuisinière, l'égoutier, le Fort des Halles.

Ci-dessous : La marchande de poissons et le Laitier.

 

1852 : Xavier Ruel a 30 ans  lorsqu' il arrive à Paris, avec son épouse et ses deux enfants. Il loge au 12 rue de la rue du Bourg Tibourg. C’est là qu’il achète un stock de bonneterie et recrute des camelots pour vendre la marchandise.

A suivre...

CD

12 rue du Bourg Tibourg, les parisiens reconnaîtront le fameux restaurant!

12 rue du Bourg Tibourg, les parisiens reconnaîtront le fameux restaurant!

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C
comment peux tu nous faire vivre avec autant de passion la naissance de ce que deviendra le Paris d'aujourd'hui quelle belle ballade tu nous fais vivre merci amitiés
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G
Bonjour c'est toujours avec autant de curiosité et de découvertes que cet article me passionne.Bien que connaissant un peu l'histoire nous en apprenons toujours plus et nos connaissances s'enrichissent d'un savoir un peu oublié . Rentrè au BHV Rivoli en 1966 j'ai pu y voir les transformations du quartier du Marais de la place de L'hôtel de ville et bien sûr le fameux trou des Halles et la construction du parking rue de Lobau.reliant directement le parking et le métro au Magasin Et comme le dit Michel merci pour la suite Amitié Georges.
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B
Très intéressants articles.<br /> J'ai regardé avec intérêt le reportage " Passerelles " et la description des travaux d'Haussman qui ont transformé Paris.<br /> Merci pour la suite.<br /> Amicalement.
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L
Merci Michel, c'est vrai que ce fut une époque remarquable. Amitiés.