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Rencontre chez Georges Lagrafeuille
Allez voir Jojo !...
Le Limousin est composé de 3 départements : la Corrèze, la Creuse et la Haute vienne, c’est une des régions les moins peuplées de France et
notre ambassadeur François Paris a décidé d’aller voir son ami Georges Lagrafeuille dit : « Jojo »
François : « Si votre route passe dans le Limousin, je vous conseille d’aller rendre une visite à Georges Lagrafeuille à Bretagne (et non en Bretagne). Notre ami habite une très belle maison à l’écart de St Germain les belles, au sud de Limoges. Très bien entretenue, elle est cachée au cœur d’une vaste surface en bordure de forêt, d’un coté et de vallons à perte de vue de l’autre ; juste derrière une mare aux canards très claire car traversée par une source
Vous pourrez peut être
voir les biches ou chevreuils, voir sangliers qui n’hésitent pas à côtoyer les abords de la maison.
Georges entretient à merveille sont jardin et les pelouses, les parterres de fleurs y sont nombreux et chatoyants.
Vous pourrez aussi vous rendre au Mont Gargan situé à une dizaine de km de chez Georges. (Lieu fréquenté depuis toujours : monnaies, et poteries romaines y ont été retrouvées). Une promenade que je vous conseille, pour l’avoir faites avec lui, lors de mon escale de quelques jours (avant de me rendre à la réunion des Bretons le 9 juillet).
C’est le 2ème point culminant du limousin (731m) après le mont Crozat 777m. Pour le gravir vous passerez sur le chemin qui traverse une allée ombragées par de grands et volumineux hêtres verts tricentenaires aux branches basses et tortueuses de toute beauté.
Saviez-vous que ce mont Gargan tiendrait son nom de Gargantua, géant et demi-dieu des croyances de toue la Gaulle ?
François : « En arrivant sur le haut du plateau, vous découvrirez un point de vue à 360°, sa table d’orientation et les ruines de sa vieille chapelle Notre dame du bon secours ainsi que la fontaine du Buisson blanc qui ne tarit jamais et domine le lac de Vassivière. »
Allez encore une colle : Saviez-vous que c’est devenu un lieu
de pèlerinage car Saint François aurait guéri des écrouelles, ou scrofule : (maladie sur ganglions lymphatiques tuméfiés du cou. du latin « scrofa »
ou « truie » on ne disait pas porcine à cette époque !
« Un mémorial de la résistance nous rappelle la terrible bataille de juillet 1944 qui opposa les maquisards aux soldats Allemands,
afin de sauver du matériel parachuté par les alliés. Vous admirerez la beauté du site, propriété du conseil général des espaces « nature et découverte » et partie intégrante du parc
naturel régional de Millevaches.
On profite du vaste
panorama circulaire sur l’ensemble des plateaux Limousins, des Monédières aux Monts d’Ambarsac. Par temps dégagé, on parvient à distinguer la silhouette des Monts
d’Auvergne.
Cela mérite un petit détour. »
Gérard et MadeleineStrobel en août:
« Nous passons un séjour tranquille dans
le Limousin chez notre ami Jojo Lagrafeuille.
Repos et activité selon la
saison.
Cette fois-ci, nous avons fait des conserves et des confitures. Jojo nous donne de très bons conseils.
Le 15 août nous avons assisté au Festival folklorique au mont Gargan
(point culminant du Limousin).
Nous avons pu voir des groupes régionaux, ainsi qu'un groupe de l'ile d'Oléron et un
groupe de Serbie.
A une trentaine de kilomètres, vous pourrez voir à Saint-Yrieix les magasins de porcelaine. »
Amitiés de Gérard et François
Sur les routes de France...
Des
nouvelles de nos spécialistes du Camping-car: Gérard Strobel et son épouse retrouvant Georges Lagrafeuille.
Parti le Jeudi 20 mai, pour une étape à
Rocamadour.
Le lendemain arrivée à Aubrac pour le rendez-vous avec les 37 autres camping-cars de notre groupe dans un ancien sanatorium, notre aire de stationnement.
Samedi visite du village.
Dimanche après un bon repas (aligot/saucisse), nous assistons l'après midi au défilé des troupeaux de bovins et la fête au village.
Une météo superbe pour ce séjour. Des milliers de
personnes pour des centaines de bovins.
Maguy, Jojo et Gérard vous transmettent toutes leurs amitiés.
Martine et Gérard Mallein vous invitent ...
C’est du cœur de la France : du Cher qui nous offre une grande diversité de paysages
que nous recevons l’article de :
Martine « Historienne » et
Gérard : conseiller municipal.
La chance leur est donnée de pouvoir vivre fréquemment à Henrichemont (1829 habitants) pays des vignes du
Sancerre et du Crottin de Chavignol, non loin de Bourges cité Gauloise conquise
par Jules César, dont la renommée n’est plus à faire.
Martine, notre Historienne a eu l’occasion de donner des conférences retraçant la vie de Salomon de
Brosse.
Vous le connaissez tous ce nom « de Brosse »,
cette rue à droite de St Gervais, St Protais, église monastique derrière le BHV, qui porte son nom en souvenir des plans de l’Eglise qu’il eut l’occasion d’effectuer.Voici donc un article très intéressant écrit par Gérard et Martine que nous
remercions.
Henrichemont, fête son 4éme
centenaire
par Gérard et Martine Mallein.
Une ville nouvelle de 1609 fête son 4e centenaire
les 8, 9 et 10 mai prochains.
Martine et Gérard Mallein vous invitent à participer aux fêtes du 4e centenaire qui débuteront vendredi 8 mai, à 17h par une conférence de Martine, Présidente de la Société Historique, sur la construction d’Henrichemont et par une exposition sur le même thème par Gérard, Conseiller municipal.
Suivront deux jours de festivités classiques.
Ci-dessous la brève histoire de notre petite ville et du centre de poteries de La Borne.
HENRICHEMONT
Au cœur du Pays Fort, à 20 km au Nord-est de Bourges, bercé de légendes, entouré de forêts profondes de chênes et de hêtres, entre les affluents de la Sauldre et du Vernon qui morcellent le paysage en collines verdoyantes où s’étendent champs et prés humides, bordés de haies et d’étangs, se trouve Henrichemont, la cité fondée en 1609 par Maximilien de Béthune, duc de Sully, ministre du roi Henri IV.
Son histoire commence dans des temps reculés avec l’existence d’une petite Principauté, « Boisbelle », blottie « près Berry » , dont la caractéristique est d’avoir été un Etat totalement indépendant de la couronne de France du Xème au XVIIIème siècle, faisant ainsi bénéficier ses habitants, des francs-alleux, d’une situation juridique et financière très avantageuse, ceux-ci étant exonérés d’impôts et de toutes charges envers la Royauté.. Les premiers à défendre eux-mêmes ces avantages acquis furent les habitants dont certains, les faux saulniers, parfois aussi en tirèrent profit par la contrebande du sel, non imposé à la gabelle.
Quatre grandes Maisons princières se succédèrent au cours des siècles :
- Les Seuly (ou Sully),
- Les d’Albret,
- Les Clèves-Gonzague, ducs de Nevers et enfin
- Sully et ses descendants.
(Sa célèbre citation : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles qui nourrissent la France …»)
La création de la ville moderne d’Henrichemont fut l’œuvre de Sully qui voulut s’offrir une capitale, dédiée à son roi, « Henrici Mons ».
Son projet d’urbanisme signé par Claude de Chastillon est hors du commun puisque, même s’il ne put être achevé, il laisse deviner une intention grandiose.
En effet, le plan de la cité est établi en forme de rose des vents, les 8 rues principales rayonnant à partir d’une place centrale carrée. Il s’inspirait des idées de la Renaissance italienne que l’on retrouve
encore à Charleville et plus tard à Richelieu. Ce fut le 24 décembre 1608 que Sully signa un marché de construction avec les entrepreneurs, ayant confié le dessin des plans et décoration des
maisons à Salomon de Brosse, architecte de la Reine Marie de Médicis, concepteur du Palais du Luxembourg, aujourd’hui siège du Sénat à Paris.
Mille ouvriers provenant de toutes parts ouvrirent le chantier dont la première pierre fut posée par Henri IV le 13 avril 1609. Une église, un temple protestant, un collège, une halle, une
hostellerie, ainsi que 16 corps de logis devaient être bâtis, entourés par des fossés et remparts sur les 4 côtés de la ville de 500 m chacun.
Le nom de Béthune fut donné à la Grand-Place (débaptisée au XIXème siècle et appelée place Henri IV. On peut de nos jours, admirer cet exemple rare
de l’urbanisme français du XVIIème siècle en observant la place Henri IV et le style élégant de ses maisons dont l’hôtel du Bœuf, et dans les rues avoisinantes, plus précisément, la Maison du Procureur fiscal et l’hôtel de la Monnaie.
La mort tragique d’Henri IV entraîna la disgrâce de Sully et mit fin au chantier en cours.
En 1766 commencèrent des négociations pour une "vente échange" de la principauté au Royaume de France. Des tractations et amendements successifs alimentés par les notaires et divers hommes de loi des deux parties durèrent 12 ans et la mise en application ne fut effective qu'en février 1779.
Si Henrichemont possède un patrimoine bâti exceptionnel, la Borne, constitue un pôle culturel hors du commun, né de la terre et du feu : la poterie.
Présentée depuis le XVIème siècle sous l’aspect d’une production
utilitaire avec des dynasties de potiers comme les Talbot, Bedu, Bernon, Foucher où l’utile avait souvent une marque artistique, ainsi la subtile et confidentielle période imagière de Marie
Talbot, très appréciée de nos jours. L’entre-deux guerres et l’occupation allemande avaient semblé compromettre l’avenir de la poterie en grès. De nos jours, la Borne (hameau d’Henrichemont et de
Morogues) est devenue un haut lieu de poterie comptant environ quatre-vingts potiers et céramistes contemporains qui renouvellent sans cesse leur création et attirent de jeunes sculpteurs venant
souvent de l’étranger.
Les manifestations comme les symposiums, les cuissons collectives et festives de « La Borne en feu » en 1990 et de « La Borne s’enflamme » en 2007 permettent d’attirer les
artistes céramistes du monde entier, facilitent les échanges dans un climat de partage et d’amour de l’art.
Le « Musée de la poterie », dans l’ancienne chapelle, est consacré à la poterie traditionnelle.
Le Centre de Création Céramique de La Borne (CCCLB) présente
la création des ateliers des membres de l’association des potiers, 6 expositions internationales de céramique contemporaine complètent cet ensemble
culturel rare. Enfin la construction d’un nouveau centre de céramique, adossé à l’actuel, va donner un rayonnement supplémentaire au village. A noter
que 5 fours à bois traditionnels ont été inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques.
En vous souhaitant la bienvenue et comme le veut la légende lorsque le bon roi Henri invita la bergère à se désaltérer en partageant l’eau limpide et rafraîchissante de la fontaine en lui murmurant ...« Bois Belle »,
Henrichemont est heureux de vous accueillir et vous propose à son tour de partager ensemble son bien-vivre.
Pour en savoir plus sur cette histoire contactez la Société historique de l’ancienne
Principauté souveraine d’Henrichemont-Boisbelle.
Site
internet : http:// www. boisbelle-henrichemont.com
Merci
Martine et Gérard pour cet article historique et culturel.
Amis du Réseau, les 8, 9 et 10 mai 2009, allez donc faire un petit tour dans le Cher, pour fêter les 400 ans d’Henrichemont !
Comprendre les ostensions Limousines
Les 71ème Ostensions limousines
Les Ostensions (ou Exposition de reliques) Limousines
sont des cérémonies religieuses millénaires d’une expression originale de la foi en Limousin qui se manifeste tous les sept ans au cours des siècles.
Cette cérémonie religieuse millénaire trouve son origine en 994. Une épidémie appelée le «mal des ardents» décimait toute la région. (Les malades étaient atteints de l’ergotisme : intoxication due à un champignon parasite dans le pain de seigle. Après une
sensation de brûlures leurs membres se rigidifiaient, noircissaient, se putréfiaient et ils mouraient.)
A cette époque cette maladie non connue était perçue comme un châtiment de Dieu.
La foi aidant, une grande procession en présence de nombreux évêques et Seigneurs
dont Guillaume le Grand, Duc d’Aquitaine et une large population, sont venus de toute l’Aquitaine le 12 novembre 994 à Limoges.
Les reliques de saint Martial, premier évêque de Limoges, furent portées sur une hauteur dominant la ville et le miracle se produisit, les prières furent exaucées, et l'épidémie cessa. Cette
colline reçut le nom de Mont de la Joie (Montjovis).
Période
Du 18 Avril au 6 octobre 2009 : ce rendez- vous septennal, des Ostensions Limousines Unique en France, vous fera découvrir des trésors religieux et des cérémonies perpétrées depuis le moyen âge. En effet depuis 994, tous les 7 ans les trésors du patrimoine du diocèse de Limoges (reliques des saints, châsses émaillées, reliquaires) sont exposés à la vénération des fidèles et portés à travers les rues décorées. Ce rituel des célébrations se situe entre le profane et le sacré.
Ces cérémonies ont lieu à Limoges et dans 14 communes de Haute Vienne.
Les reliques des
saints limousins sont exposées dans les églises et des processions religieuses et historiques portent solennellement châsses et reliquaires, œuvres
d’art souvent très anciennes, dans les rues des 14 villages.
Les ostensions de la paroisse de Saint-Junien où habite Rémi Quadrini
Septennales depuis 1519, comme à Limoges, les Ostensions, célébrées en l’honneur des saints Junien et Amand, ermites du VIe siècle et de saint Théodore, martyr, perpétuent toute une suite de
traditions originales. Le dernier dimanche de janvier, fête de saint Junien aux neiges, c’est la première sortie officielle des "Suisses", revêtus de leur costume d’apparat. Pour "l’ouverture des
portes" : un drapeau, aux couleurs du quartier, flottera à l’endroit où se trouvaient autrefois les portes de la ville.
22 mars : 11h - Messe. 15h - Arboration des drapeaux aux églises et aux quartiers.
11 avril : vigile pascale à la collégiale en présence des comités d’ostensions de Javerdat, Saint-Junien et de Saint-Victurnien.
17 avril : 21h - Reconnaissance des reliques des saints Junien, Théodore et de la Vraie Croix. Vénération des reliques.
30 avril : plantation des mais. 18h30 : messe. Parcours et saluts aux églises, aux portes de la ville et aux personnalités.
19 juin : 19h - célébration pénitentielle et messe de la solennité du Sacré Cœur.
24 juin : Nuit rouge de la Saint Jean des mégissiers.
25 juin : Nuit blanche de la paix.
26 juin : Nuit bleue des pénitents.
27 juin : Nuit verte de l’arrivée des Poitevins.
28 juin : Clôture des Ostensions. 10h - messe sous la présidence du Cardinal Vingt-Trois.
15h - ostension solennelle des reliques et cortège historique. Célébrations en l’honneur des saints au retour dans la collégiale.
29 juin : Parcours costumé dans la ville. Fermeture des portes de la ville. Messe de la solennité de saint Pierre et de saint Paul.
http://www.liturgiecatholique.fr/Ostensions-limousines-Le-culte-des.html
Un peu de culture religieuse et artistique !
Le culte des saints du Moyen-âge a permis de développer des images émaillées qui restent localisées dans le Limousin. La peinture et la sculpture ont fourni également dans la
vie des saints (hagiographie) un décor au culte des saints.
La production des ateliers d’émaux de limoges (est une technique d'émail champlevé qui apparaît au milieu du XII ème siècle dans cette ville :
le champ à décorer sur le métal est creusé au burin en épargnant les cloisons qui limitent les alvéoles. L'émail est placé dans les cavités, puis cuit et poncé. Cette technique, dérivée du
cloisonné, produit un travail plus fin.)
Après avoir connu un vif succès en Europe occidentale, les ateliers disparaissent deux siècles plus tard, quand le Prince noir : Edward Plantagenêt, prince d’Aquitaine met Limoges à sac en 1370.
Exemples connus : une plaque de l’autel de Grandmont au Bargello de Florence, la châsse de sainte Valérie à l’Ermitage de Saint-Pétersbourg, la chasse de saint Hubert Fournet d’Aixe sur Vienne.
La châsse désigne généralement, les reliquaires qui contiennent le corps entier, ou une grande partie d'un saint.
La châsse de Sainte Valérie de Saint-Pétersbourg est un bel exemple de ces reliquaires dédiés à un saint local dont le récit raconte la vie en rapport avec les reliques qu’il contient ; Elle raconte la légende de sainte Valérie et le miracle de la céphalophorie (épisode où un personnage décapité se relève et prend sa tête entre ses mains pour se remettre en marche)
L’iconographie des émaux limousins destinés à décorer les châsses reliquaires provient souvent d'enluminures : peinture ou dessin exécutés à la main et qui décore ou illustre un texte manuscrit : Le Christ en croix (Aixe sur Vienne)