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Le blog du Réseau Bazar BHV

bhv d'hier

Les Mémoires de l’US BHV par Jean-Pierre Franssens 4/6

30 Mai 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Franssens JP BlogAvec Jean-Pierre : Retouvons l'Union Sportive du BHV  : Quand on veut.... on peut!.....

PETITS MOYENS de l’US BHV mais des grands résultats.

Au cours de la réunion du comité sportif de l’US BHV en date du 2 février il est dit que : Le comité décide de faire les démarches nécessaires auprès des services du ministère de la guerre afin de faire agréer l’US BHV comme société de préparation militaire, en vue d’obtenir tous les avantages qui en résulteront. Ceci permettait d’obtenir des aides financières directes et des aides de l’état indirectes pour pouvoir entretenir les installations sportives qui étaient conséquentes.                  

Le BHV ne posséda, en propre au cours des 1920-1930 qu’une salle de musculation au 1 archive et un terrain d’athlétisme à Bourg-la-Reine.

 Au cours de la réunion du comité sportif de l’US BHV du 8 novembre 1922 : « une baraque comprenant un petit salon de réception de réception, 3 vestiaires hommes, 2 vestiaires dames et un bain-douche sera installée par les soins de Monsieur Roy, architecte du BHV. »

Pour les autres sports, le BHV s’arrangeait avec les moyens du bord. Elle bénéficia ainsi de l’aide de l’équipe de football du Red Star, qui lui prêta son stade. (PV  US BHV du 29 novembre 1920 : »…

 Le Red Star met gracieusement à notre disposition, tous les lundis, son terrain en vue de l’entraînement de nos joueurs de football. »                                                                             

Quand le BHV ne bénéficiait pas d’aides, il louait les installations sportives. Les locations étaient effectuées soit auprès de municipalités, comme à Argenteuil pour un terrain de sport « PV US BHV du 22 mars 1929 pour le cross du BHV le 3 février 1930 à Argenteuil. », à Vaujours pour une piste cycliste « PV US BHV du 11 mai 1921 pour la coupe d’encouragement du BHV le dimanche 5 juin sur le circuit de Vaujours. », soit auprès de privés, comme pour une salle d’escrime « PV US BHV du 5 juillet 1929… » Monsieur Chocol, responsable USBHV de l’escrime rend compte de son entrevue avec Monsieur Decauchy, maître d’armes rue Jacques Cœur N°15…la salle est ouverte tous les jours de 16h à 20h. », et aussi le stade Latres « PV US BHV du 5 juin 1931 « Location du stade Latres pour la réunion d’Athlétisme du 14 juillet 1931 ».     

                                                                                                             

Les magasins parisiens utilisaient leurs terrains et leurs installations sportives les plus diverses, non seulement pour permettre aux sociétaires de leurs  unions et de leurs associations de s’entraîner mais aussi pour y accueillir des compétitions avec d’autres clubs.   

us 1932 fêtes 002                                                        

Les magasins rivalisaient entre eux sur le plan des bénéfices, des résultats et bilans commerciaux, mais ils rivalisaient aussi sur le plan sportif, ce que peu de personnes savent de nos jours. Sous la direction de Serge Roussard nous avons nous-mêmes découvert cette information.

Parmi les pièces sur lesquelles nous avons eu l’occasion de travailler se trouvait un document intitulé « Cahier IMS ». Ce document contenait, et ceci du 30 décembre 1925 au 20 mars 1946, les divers programmes des réunions sportives qui eurent lieu entre les magasins, ainsi que tous les résultats et bilans sportifs de ces compétitions. Aucune information de 1920 à 1925, mais nous en avons  de 1926 à 1939, ce qui est déjà en soi quelque chose de remarquable.

us 1932 fêtes 001us 1932 fêtes 003


Vu la richesse de ces découvertes, nous avons décidé de clore la partie consacrée au sport par un chapitre consacré à l’I.M.S.

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Les Mémoires de l’US BHV par Jean-Pierre Franssens 3/6

22 Mai 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Franssens JP BlogAujourd'hui, Jean-Pierre vient nous parler des autres grands magasins et des femmes dans l'union sportive.

AUTRES Unions Sportives.

 Pour information, l’USBM, Union Sportive du Bon Marché fut fondée dès le XIXème siècle. L’Union Sportive des Galeries Lafayette- U.S.G.L- a été créée en 1902 avec 64 membres.

Chateau Gaillard à Wissous US du Bon Marché

Terrain de Foot, Basket, Tennis....

US-BM-extrait-.jpg

Le but : Encourager l’esprit sportif de ses employés et de leur procurer, après la semaine de labeur, une saine récréation qui, tout en fortifiant les muscles, vivifie l’esprit par le sport rationnel pratiqué en plein air.

De nombreux challenges interclubs où inter-magasins attestent éloquemment l’activité croissante de cette amicale société que l’avenir verra se développer brillamment encore.  

Avec l’US BHV, l’US GL est l’une des rares sociétés sportives à posséder une section qui comprend une branche d’activité qui fait pratiquer à ses membres autre chose que du sport

A l’US BHV, il y avait une section chant et une section photographie.

Et les femmes ?                                                                                                                             

 Pour toutes les équipes sportives des grands magasins, les années 1920 furent marquées par l’apparition des équipes féminines.

Au BHV, cette création des structures sportives réservées aux femmes, était rendue nécessaire par un certain désamour des hommes pour la pratique sportive : Ces derniers étaient membres de l’Union Sportive, mais ne venaient qu’épisodiquement s’entraîner et participer aux compétitions.

Les femmes étaient présentes dans les sections comme la natation, la gymnastique, mais aussi le tir et l’escrime.                                                                                                                                                                             

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Les Mémoires de l’US BHV par Jean-Pierre Franssens 2/6

17 Mai 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Franssens JP BlogRetrouvons Jean-Pierre!

Au BHV, l’Union sportive fut créée en 1920.

Elle fut déclarée auprès du ministère de la guerre sous le numéro d’immatriculation 12.732 (et elle obtint ultérieurement, en 1954, l’agrément du gouvernement sous le numéro d’immatriculation 13.079). Le siège de l’US BHV, se situait, l’année de sa fondation, au 1 rue des Archives.

Article 1er des statuts : « Il est fondé à Paris, aux grands Magasins du Bazar de l’Hôtel de Ville, une société sportive qui prend le titre d’UNION SPORTIVE DU BAZAR DE L’HOTEL DE VILLE.  Le but de cette société est de pratiquer les exercices physiques et de préparation militaire et d’entretenir avec les employés des relations d’amitié et de bonne camaraderie.                                                                          

Les sociétaires de l’US BHV, devaient pratiquer les sports sous les couleurs de leur magasin. Il était ainsi stipulé dans l’article 21 que : « Les couleurs de la société sont vert et blanc. » 

US BHV 006

Pour le plaisir :

 *Col dur est une expression ancienne désignant un vendeur BHV.     

US BHV 008

 D’après des paroles d’Aimé Calandri   « Dans les années 1920, les coureurs du Tour possédaient 2 vitesses et pas de dérailleur. Une roue libre (1 pignon) de chaque côté de la roue arrière. Pour changer en montagne ou en plat, ils retournaient la roue. Dans les années 1930 on connaît la première génération du dérailleur 3 vitesses «  Super champion » monté sur le vélo d’Aimé (photo) qui a fait les brevets 1999 avec. Son maillot « vert et blanc » est celui des années1960.    

Merci de nous rappeler cette période où le cyclisme était un Véritable sport!

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Les Mémoires de l’US BHV par Jean-Pierre Franssens 1/6

12 Mai 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Nous avons la chance d'avoir Jean-Pierre Franssens dans notre réseau. Bon sportif, bon esprit, c'est avec plaisir que nous allons pouvoir suivre pendant quelques semaines l'histoire du BHV sur le plan de l'union sportive. Inédit! c'est extraordinaire!

Franssens-JP-Blog.JPGJe viens vous parler de l’US BHV en me référant aux extraits du Mémoire de Jean Damien Leveau : « L’œuvre sociale et artistique des Grands Magasins parisiens dans les années 1920-1930 » élaboré à travers les archives de l’US BHV qui, d’après notre jeune étudiant n’avait jamais été ouvertes auparavant.

us jean damienCe travail de recherches   de JD Leveau fut présenté en juin 2001 à l’Université Paris IV-Sorbonne.

US BHV 005

POURQUOI LE SPORT et L’UNION SPORTIVE :

La puissance et la forme physique ont été des notions très utilisées au cours des années vingt, mais surtout au cours des années 30 dans les pays européens….qui s’en serviront comme instrument de démonstration de force pour leurs différents régimes politiques.

En France le sport revêtait alors une dimension militaro politique.

 En 1920, on pouvait lire….dans un préambule de projet de loi sur l‘organisation et la création d’un office de l’Education Physique et des Sports : « La nécessité d’une unité de direction dans l’organisation d’un service qui est d’un intérêt vital pour l’avenir du pays et de la race a retenu l’attention du gouvernement » 

Anecdote « amusante »par Jean-Pierre Franssens :

Ce projet a été présenté au nom du Président de la République Monsieur Paul Deschanel élu le 17 janvier 1920. Or le 23 mai, au Nord-Ouest de Montargis, il tombe du train, en pyjama. Somnambulisme…. ?. La garde barrière qui l’a recueilli a dit « j’avais bien vu que c’était un Monsieur,…il avait les pieds propres ». Toujours est-il qu’il démissionne en septembre 1920 et se fait interner lui-même en maison de repos.

C’est durant son cours passage à la présidence que cet esprit Sport était lancé.

 

En 1931 un rapport remis au gouvernement donnait l’occasion de lire les propos suivants : « Messieurs, la vitalité de notre race est menacée à la fois par une crise de quantité et par une crise de qualité (….) pour sauver la race française, il est nécessaire de la défendre et de la régénérer par la culture physique. »                                                                                                                                

La pratique du sport apparaissait comme une chose déterminante, stratégique : On préparait ainsi des hommes et des jeunes gens pour un avenir que l’on savait guerrier. On fit tout pour favoriser l’apparition de ligues et d’unions sportives. A cette époque, les grands magasins avaient déjà créé des structures sportives pour leur personnel.

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Il était une fois l’US B H V …. Par Aimé Calandri

6 Mai 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Nous allons retrouver Aimé Calandri et Jean-Pierre Franssens pendant quelques temps qui vont nous faire revivre la grande aventure de l'US BHV.

Au jourd'hui c'est Aimé  qui nous conte .... Presqu'un siècle s'est écoulé:

Aimé CalandriLa création de l’union sportive remonte aux années Vingt….

A cette époque, les hommes oubliant les affres de la Grande Guerre ressentirent à nouveau  le besoin d’activités physiques.

 Les entreprises, et plus particulièrement les « grands magasins » organisèrent des manifestations sportives qui outre le bien être apporté à leur  personnel, renforçaient l’esprit d’équipe sur le plan professionnel.

 Au BHV différentes sections virent le jour avec l’athlétisme facile à pratiquer en tout lieu.

Conduits  par P. Cotanze nos sociétaires se distinguèrent sur les tours de pistes  ou le cross-country en réalisant de belles performances notamment dans le célèbre Cross du Figaro au Bois de Boulogne.

 Mais notre entreprise ne possédait aucune installation (infrastructure ?) contrairement au Bon Marché propriétaire d’un stade  à Wissous comprenant ; un terrain de football, une piste d’athlétisme, des courts de tennis, et un club house !

Chez nous la gymnastique se pratiquait dans les cours intérieures …

 Le football attirait un grand nombre de participants, d’autant plus que venait de se créer « l’inter magasins sports » qui organisait un championnat ….

Mais alors pas question de « taper la balle » sur le parvis de l’hôtel de ville ! Il fallait un terrain ou à défaut des pelouses et les plus proches se trouvaient au Bois de Vincennes où  il fallait délimiter l’espace de jeu et apporter les buts.

Mr Bouilly (que les anciens ont connu au jardinage) m’a raconté que les joueurs transportaient les poteaux sur leur dos  ce qui leur tenait lieu « d’échauffement » à l’aller et  de « décrassage » lors du retour

Une Epopée Héroïque vous dis-je !!!!

 L’obtention de terrains et gymnases fut toujours une préoccupation majeure pour les dirigeants de l’U.S, d’autant plus que les activités se multiplièrent rapidement.

 A l’orée des années cinquante, une mutation majeure apparu : la « pub » remplaça la  « réclame » et de nouveaux supports virent le jour…

Quelques visionnaires, dont Gérard Boulot (alors président de l’U.S) conseillé par son ami Jacques Godet (patron de tour de France) supputèrent que le sport allait devenir vecteur de la publicité.

Mais les fédérations sportives s’opposaient à ce que les maillots affichent de la Pub.

Le duo précité contourna la difficulté : le nom de l’entreprise était prohibé mais pas celui du club corporatif…

B H V  pouvait figurer bien en évidence en lettres blanches sur maillot vert !!!

Vélo Bhv 900 Calandri Un des premiers à l’arborer fut un cycliste nommé Lucien Tartrat   Il faisait vibrer les spectateurs lorsque dans un style particulier il « plongeait » du haut du virage pour « empocher la  mise » !!!!

Cet homme habitait Alfortville et travaillait à l'entrepôt d'Ivry. Nous en gardons un bon souvenir.

 

Aimé Victorieux 1954

    Aimé Vainqueur en 1954

                                                                                                        A suivre

 

 

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Mémoire du BHV, 1966 lettre conseil d'une cliente

12 Avril 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Curieuse lettre d’une cliente qui donne des conseils à un acheteur !

 Merci Jean Delefosse pour ce souvenir !

 1er juin 1966

 "Monsieur Le Directeur,

Je suis allé voir Monsieur D.. au rayon Meubles au 5éme étage. J’ai constaté qu’il perdait ses cheveux à la suite d’eczéma. Je me permets de lui donner l’adresse d’une Doctoresse soignant les maladies de la peau. Ne tardez pas.

Voici son adresse : N… Docteur Médecin, rue Galilée 8é, tel ELY 25 64. Elle est très honnête, j’ai eu un petit ennui en 1944 à la suite d’une décoloration à 30 volumes faite par le coiffeur Fernand A… 5 rue du Cirque paris 8eme à la suite d’une teinture. J’ai failli perdre la vue, en quittant F.A., après l’avoir fait constater par le directeur. Il m’a dit d’aller voir ce docteur, notre assurance vous remboursera.

J’ai eu la chance de trouver le docteur N…un samedi veille de Pentecôte. Elle m’a conseillé comme shampooing un jaune d’œuf et ensuite une crème à la lanoline. En 1944, il n’y avait pas de lanoline. Docteur N… m’a remis un échantillon de Lanoline. J’ai exécuté son ordonnance en rentrant chez moi. Toutes les douleurs sont disparues immédiatement.

J’espère que Monsieur D… me comprendra et ne jugera pas cette lettre comme une indiscrétion…..

Recevez, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.

 Mademoiselle ML P   "

Blog Lettre cliente Dupont p1 Blog Lettre cliente Dupont p2 -       

Vous imaginez ce courrier en 2013?!  

 Il est vrai que la chevelure a toujours été un sujet important, comme cette publicité de 1940 en témoigne.  Mais de mémoire, les préparations magiques n'ont pas eu d'effet sur notre collègue et acheteur.

Pub 1940   

Racontez-nous vos anecdotes, ce sera un plaisir de les partager. 

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Mémoires du BHV : Garges lès Gonesse, un client nous raconte....4/4

6 Avril 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 Voici le dernier épisode de notre client Monsieur Grandjean et il va nous manquer, on s'habitue!...C'est bien écrit, le style est réaliste et spontané. 

1974

Mes visites au BHV étaient maintenant bien régulières. Chaque samedi, ou peu s'en faut, direction, le Drug'B. C'était devenu ma base, ma maison. Après le repas, fouiner dans les livres, les disques, avant de rentrer. Eviter la foule de ce jour-là était facile : il suffisait de manger tôt, dès l'ouverture de la cafétéria. C'est ainsi que je trouvais mes trésors ! Dès qu'il y avait trop de monde, allez, zou !, dehors : Je n'aime pas la foule. Le rayon photo, lui aussi, me vit souvent. Il était placé juste devant les premiers téléviseurs, avant les bacs à disques… Je le dévaliserai pas mal, lors de la préparation du voyage en Islande, tant pour les pellicules que pour les films, la caméra… Le gars de la photo apprécia, lorsque je le prévins : attention à la rupture de stock, j'arrive !

 

1975

Samedi midi, seul ou avec Pierre, je faisais visite au Drug'B, cette si sympathique cafétéria de style Western du BHV. J'y avais pris la carte d'abonnement, rouge et noire. Un repas = un ticket gris, à coller. Carte pleine = repas gratuit ! J'en usais pas mal, de ces cartes, au fil des années ! Repas de bonne heure, pour éviter la foule, suivi d'un long séjour parmi les livres et les disques, avant que de rentrer, vers 13-14 heures…

Carte Fidélité 1

Carte fidélité 2

      La carte de fidélité du Drug'B en 1975

 

A Arnouville, le champ du Croult vers Bonneuil, et bien sûr, le Rond-Point du Christ. Dans mon cerveau, la statue était toujours là, sur la grande croix marron, telle que je l'avais vue jadis. A la place, une pub dissimulait l'arrière du BHV et des autres magasins du centre commercial, à savoir, dans l'ordre, le restaurant vietnamien, celui de tissu, le passage voûté, la pharmacie, le Conforama… 

L'anneau

Le même lieu en mars 1976, avec le BHV peu visible, sur la gauche, mais avec l'anneau, couvert de matériel de camping;et au fond, un concurrent, Conforama

 

La fin

… Las, la bonne époque prendra fin dans les années 85, suite aux attentats terroristes, et aux vols, de plus en plus fréquents, car le quartier se détériorait…

   Ainsi,

 - les attentats à la bombe, à Rivoli, le 26 juin 1978, puis le 12 décembre, menèrent à la fermeture de la terrasse du Drug'B, où il était si agréable de manger et prendre le café, devant le parking et, au loin, les champs et les pistes du Bourget. De plus, presque toutes les portes de verre du magasin devinrent closes, elles aussi : il fallait entrer par une seule !

 - vers 85-86, la caisse centrale, ainsi que les petites caisses par rayon, furent remplacées par une ligne de caisses, comme dans les hypermarchés. Ce qui obligeait désormais à faire la queue, et devint fort ennuyeux, moins pratique ! Exemple, pour les photos, il fallait faire trois fois la queue : une pour donner le talon et qu'on prépare le paquet, une pour payer, et une ensuite pour aller chercher lesdites photos ! Ce qui fit qu'on oublia le rayon photos !!

 - le coup de grâce fut, toujours à cause de ce que les commerciaux nomment la démarque inconnue, lorsque le rayon disque migra, vers 87, dans un simple carré, avec portillon. Du coup, moins de choix, moins de conseils. Le "BH" devenait un simple hyper… Eh oui ! Le BHV, avant de devoir fermer, perdait son âme, peu à peu…

 Je compte sur vous tous pour m'aider, en rassemblant vos souvenirs à m'écrire quelques lignes!

Merci encore Monsieur, pour votre récit.

 

 

 

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Mémoires du BHV : Garges lès Gonesse, un client nous raconte....3/4

2 Avril 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Retrouvons notre client pour la suite de son étonnant récit

Le Drug'B

Traversant les livres et les disques, on arrivait enfin à la troisième partie du magasin. De là, on n'avait pas accès à l'arrière. Le devant, c'était le Drug'B, et la cafétéria. Qu'on prononçait d'ailleurs cafétéria... Le Drug'B était de style Western, avec des chaises en bois sculptées, des tables de bois sombre, et des panneaux coupant la salle, en lattes semblables...

   Pour aller déjeuner, on suivait la file. Sur la gauche, le long d'un mur d'images, par des vitrines présentant des "beaux livres". On prenait les plateaux, devant, et la file tournait à droite, longeant les cuisines. Plateaux, pains, et couverts; puis, gondoles avec les entrées; la commande des plats; les desserts, les verres. L'eau et le vin étaient aussi à l'entrée, avec les boissons. La caissière était tout au bout, avec une grosse machine enregistreuse vert foncé.

   La caisse ici était tenue par une grande femme sévère, une brune à petites boucles, la quarantaine. Parmi les filles qui servaient et mettaient les produits, une toute jeune, coupée court, le visage souriant. Longeant la file, on voyait le cuistot, un petit râblé avec toque, petit nez souriant, petite voix grave, et grand sourire... Et puis un gros noir affable, qui riait tout le temps... Tous forts sympathiques, d'ailleurs. On finit vite par se connaître, et se saluer...

   Après la caisse, le long du mur de droite, on trouvait le comptoir du café, comme dans un vrai café. Mais là, que du café, du thé, et semblables ! . Devant, quelques petites tables, et aussi des chaises "trépieds", hautes... Le comptoir repartait ensuite sur la gauche, pour finir sur le mur. C'était là que se tenaient les piliers ! Entre autres, un grand Gitan moustachu... La serveuse du café était spécialisée : une petite vieille parfois grincheuse, la cinquantaine aux cheveux gris... Plus loin, on arrivait vite à la première des deux grandes portes vitrées. Juste avant, deux flippers clignotaient...

 On pouvait déjeuner dehors, quelques tables accueillaient nos plateaux. Sur le devant de la cafét', on pouvait, aux beaux jours, grignoter en regardant le parking, un peu en contre-bas, puis les champs, derrière la haie de peupliers des bords du Croult… Au fond, le terrain du Bourget, tout au loin, avec quelques gentils avions qui passaient… C'était chouette !

 

A l'étage

L'étage était différent. C'était, dans la première partie du magasin, comme une simple mezzanine. Seules les parties de droite étaient complètes. La mezzanine commençait par des petits box, partant du mur de gauche : zones clients, prêts, réclamations, etc... La partie devant les escalateurs donnait à gauche sur les papiers peints, devant puis à droite vers plomberie et peinture, non plus de loisir, mais pour la maison et le jardin.

 Tout à droite, on avait trois rangées de gondoles : une pour la voiture, une pour les gros outils, perceuses et autres, puis les scies, sur le mur... Ensuite, desservies par une allée centrale remontant vers le mur du parking, le tout sans aucune fenêtre, les outils, les clous, les vis. Tandis qu'à droite, le long du "vide" de la mezzanine, étaient disposés les meubles en kit, les portes, les étagères.

Après, c'était la passementerie, le bois, les carrelages... On arrivait au fond. Dans le coin gauche, les baguettes et les planches. Au milieu, un comptoir, et, dans un carré protégé, la machine pour la découpe du bois. Ici aussi, c'était très complet, et le personnel, aimable et compétent.

 La télé, et autres achats

Depuis quelques temps, l'image de la télé se mettait à sauter, et les coups sur le poste, ou les changements d'orientation de l'antenne intérieure n'y faisaient rien ! Souvent même, l'image se dédoublait ! M'enfin !?

Je passais au BHV, pour avoir une explication. Le vendeur du rayon TV, un grand mince, me parla d'ondes trop puissantes, de saturation... Et aussi des interférences, dues aux grues de la Tour Montparnasse, alors en construction ! Pour démonstration, il retira le câble antenne de l'une des télés du mur d'images. Elle fonctionna presque pareil, sans antenne : il tenait le câble en bout de bras, et jouait de l'orientation. Il fallait un "atténuateur". J'achetai donc ce petit appareil rouge, cylindrique et crénelé, sorte de tube caoutchouté.

 … Du coup, quelques années plus tard, je prendrai au "BH" tout mon matériel : télé, radio, aspirateur, machine à laver, et même ce joli tableau représentant une petite fille sur fond bleu avec étoiles et prairie en fleurs… Qu'est-ce que je pourrai acheter ici ! Et les livres, et les disques ! Ce que j'appréciais bien, c'était aussi l'éventail des produits : les bouquins de science, d'histoire, de philo ou de littérature, pas celle des "bons halls de gare" ! Quant aux disques, le présentoir du kiosque regorgeait de classiques : plus de la moitié de ce que j'ai vient de chez eux ! Et pas seulement les grands, les plus connus : j'y trouvais la musique médiévale, Renaissance, Baroque… Bien, bien… Idem pour la variété, pas que les grands; et la vendeuse était si compétente ! A une époque, j'y retrouvais même Joelle, une ancienne voisine ! Pour la maison, ce seront nos lits, nos fauteuils… Les valises, pas mal de produits d'entretien, l'aspirateur, le petit chauffage d'appoint, la machine à laver… Leur marque, Nogamatic… Et chaque hiver, le sapin…

Vue-Generale-Garges1.jpg

 

Le BHV Garges, en 1972 : le BHV est à gauche; au fond, un hyper, Mammouth

 

      Imaginez que d'autres clients... nous content aussi bien la mémoire du BHV!...

A suivre....

 

A suivre....

 

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Mémoires du BHV : Garges lès Gonesse, un client nous raconte....2/4

30 Mars 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Retrouvons notre sympathique client : Monsieur Grandjean

1972

L'aménagement du BH

 On se retrouvait avec le copain Pierre assez souvent, le samedi midi puis au début de l'après-midi, dans mon véritable fief qu'était devenu le BHV. D'abord, repas au Drug'B, puis café, au comptoir au fond de ce drugstore de style Far-West... Bien agréable, je vous dis ! Ensuite, farfouille aux rayons disques et librairie. On y restait des heures ! Pierre aimait bien visiter les autres parties du magasin, moi un peu moins. Lui appréciait tout particulièrement la partie située derrière les livres : peinture et dessin. Ce dernier endroit l'interpellait pas mal !...

 Ah, le BHV ! Mon BHV !... J'aimais bien m'y promener. Les livres, les disques et la cafétéria recevaient bien sûr, plus volontiers mes visites ! C'était un de mes points d'ancrage, à Garges... Repas, culture... Rappelons-nous. L'aménagement de 1969 durera longtemps...

 Le "BH".

Le BHV était un immeuble bas, rectangulaire, d'un étage. Peint en blanc, avec quelques parements vert clair, la couleur de l'enseigne. Il était placé le long de la route de Gonesse, du côté de l'école Jean Jaurès. Une petite rue, qui venait des bords de la rivière, un champ, tranquille, qui demeurait encore. Puis un échangeur, un vaste parking. Le "BH", comme on l'appelait, était là.

Depuis le nouveau pont, sur lequel la grande route passait, on avait un escalier de ciment, à la rambarde verte. En voiture, et à pieds aussi, les gens allaient par dessous le pont. On suivait alors au pied de cet escalier, longeant le bas du talus de la route, par la voie réservée aux fournisseurs.

En auto, on faisait tout un grand cercle, autour d'un terre-plein où étaient vendues des tentes et des caravanes... Ceux qui venait de l'autre côté, d'Arnouville, devait faire tout le tour. Ceux qui venait du Vieux-Garges, ou de la rue Carnot, l'amorçaient juste, mais tournaient vite à gauche, pour rejoindre le parking, sur le devant.

La devanture du B.H.V. justement, était en vitrage, du sol au plafond, à part quelques forts piliers de soutien. Sur celui du centre, une boîte à lettres jaune. Un large trottoir, un auvent plat, qui protégeait les abords des intempéries. Avec le temps, une voie pompiers sera créée, qui séparera par des plots allongés rouge et blanc le parking du trottoir. Il ne fallait pas se tromper. Le parking était double : un vaste, au fond, vers les rivières et la haie de peupliers, puis une montée, brève mais sèche, pour rejoindre un second, plus petit, juste devant le magasin. Les deux séparés par un petit peu d'herbe.

Rien qu'à l'œil, le magasin était accueillant !

Dans l'ordre, on y trouvait, en arrivant, d'abord une jardinerie, grillagée. Sur le devant, des brouettes, des pots, des rouleaux de fil de fer, de grillages, des échelles... A l'arrière, c'était une sorte de serre, ouverte au public, avec des plantes, des paquets, des engrais...

A l'approche de Noël, le devant était complètement noyé de sapins de toutes tailles, certains avec des racines, et de bonhommes en blouse bleue chargés de couper les liens, de préparer les arbres, qui s'affairaient dans le noir du jour tombé...

Après, c'était le magasin lui-même. De dehors, on ne voyait pas tout : vaisselles et bazar, balais, éponges, puis, très vite, aspirateurs. Ce qui était caché était derrière le grand mur blanc, au coin du bâtiment. Là, c'étaient les "gros blancs" : cuisines, machines à laver, frigos, alignés, côte à côte... Au fond, côté jardinerie, on trouvait une oisellerie, puis les rayons des jeux, des jouets, et du sport.

Au milieu du magasin, une grande caisse centrale, à côté de deux escalateurs. Montant à droite, descendant à gauche, face à une large allée. C'était ensuite, sur la droite, matérialisée par des murs vitrés, sur le devant, et par une simple ligne de raccord sur le sol, sur l'arrière, une nouvelle partie.

Devant, un grand kiosque, à deux côtés, au centre d'une pièce. Ce là, on ne voyait plus rien du dehors, les quatre murs étant occupés. L'un des côtés du kiosque avait des présentoirs de disques 33 tours. Juste avant, un passage, puis la succession : classique, variétés. Dans le renfoncement, côté parking, des vitrines avec des postes de radio, tandis qu'un mur d'images occupait tout le fond : les téléviseurs. La fille aux disques était une brunette de vingt-cinq-trente ans, calme et souriante, avec juste l'autorité qui sied, et aussi de grandes connaissances musicologiques !...

Derrière nous, donc maintenant vers le milieu du magasin, étaient les livres, en petits rayons bien rangés. Histoire au bout, poches le long des murs, best-sellers sur les gondoles centrales, le long de l'allée principale. Ici, l'allée principale avait changé de sens. Dans la première partie du magasin, elle s'enfonçait à l'intérieur. Dans celle-ci, elle était perpendiculaire, et longeait le tout "en long", traversant depuis la vaisselle et verrerie, jusqu'à cette partie-ci : livres d'un côté, audio-tv de l'autre... Le gars qui s'occupait des bouquins était un grand mince, cheveux courts châtains, plein d'allant...

Parmi les rayons le long du mur intérieur, vers les livres de poche, Gallimard et autre Folio, on avait un passage, vers le fond. C'était d'ailleurs amusant : on nommait "fond du magasin" des lieux totalement différents, selon l'endroit où on se trouvait... On avait ainsi... trois "fonds de magasin" !... Donc, disons, vers l'arrière de la seconde partie, à gauche la papeterie, la peinture à droite, ainsi que quelques tableaux. Puis, des classeurs, des gadgets, des bougies, carterie et Noëls à gauche, sacs et valises à droite, sur de grands présentoirs, jusqu'au plafond. Enfin, tout au bout, la literie, avec, au fond, les luminaires à droite, la miroiterie à gauche... Tout était vraiment bien placé, bien organisé...

A suivre....

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Mémoires du BHV : Garges lès Gonesse, un client nous raconte....1/4

26 Mars 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Article retrouvé : Nous sommes en 1969. Le centre commercial du Pont de Pierre à Garges lès Gonesse ouvre ses portes :

 « Une nouvelle révolution commerciale est déjà en marche, avec la naissance des supermarchés en France en 1954, puis celle des hypermarchés en 1964. La grande distribution cherche en banlieue des terrains bon marché pour créer de vastes surfaces de vente et d’immenses parkings. Croissance de l’automobile, diffusion du réfrigérateur conservant les courses de la semaine, augmentation de l’activité professionnelle des femmes, moins disponibles pour effectuer des achats quotidiens…

Garges voit ainsi s’implanter en 1969 le premier hypermarché Cora de France, ainsi qu’un hypermarché Mammouth et un grand magasin BHV, de part et d’autre de la route. Cette zone commerciale d’une quinzaine d’hectares ne manque pas de faire de l’ombre aux centres secondaires et de nuire au démarrage des centres principaux. Lors de l’inauguration, les petits commerçants ont protesté en semant des clous sur le parking, pour crever les pneus des voitures des invités… »

Enfin Monsieur Grandjean, client du BHV nous fait part de ce descriptif, de cemagasin où il aimait se rendre. Encore merci  Monsieur de votre participation spontanée. Les anciens Gargeois vont être étonnés de revivre ce texte. Quelle mémoire!

 

1968

 La construction du BHV  à Garges.

BHV Garges

 Avril ! Les travaux pour Carrefour et pour le BHV débutèrent, le long de la route d'Arnouville. Du côté de l'ancien terrain de vol à voile, à l'ouest donc, une seconde route se créait, parallèle à l'ancienne, qui allait bientôt  jusqu'à s'abaisser de dix mètres, en son milieu. Pourquoi ? Qu'était-ce donc là ? Nous l'ignorions.

Mais ce que nous savions, c'est que... s'en serait bientôt fini, le matin, de passer avec le bus entre les champs. De voir les bords du Croult, au loin, dans la vallée, noyés dans un brouillard qui semblait rouler doucement le long de la pente, en laissant émerger les silhouettes fantomatiques des cimes et des bosquets...

Fini de voir, l'été, l'astre du jour se cacher parmi les blés ou les maïs, ou plus simplement jouer avec les ondulations de terrain... Dans le vert des feuilles des betteraves, ou dans les bruns des récents labours, ne laissant de lui que des irisations dans les nuages, symphonie de jaunes, d'oranges, de pourpre et d'or, de bleus tendres, de violet, et même de verts, au-dessus des chaumes, ou des herbes rases... La ville, une fois de plus, arrivait !

Un samedi, rentrant du lycée, où nous étions en 2nde, nous empruntâmes cette nouvelle route, encore à l'état de simple sable. Ça faisait drôle. Elle descendait, on était au fond d'une sorte de trou, puis remontait, sur une pente assez raide, pour tomber juste au coin du chemin de la Justice, et des Baticoop. Quelques temps plus tard, elle fut revêtue de ballots de paille, posés sur les bords, et sur le milieu. La vieille route, la vraie, bordée de ses petits pavés et de son chemin herbeux, fut défoncée. Et un pont fut édifié. Voilà la cause de cette dénivellation ! Ce n'est qu'après que la route fut élargie, portée à quatre voies. Plus tard encore, le BHV surgit, sur la partie droite, dans le champ tombant sur la rivière... A gauche de la grande route, un autre cube surgissait, le Carrefour, qui deviendra plus tard Cora.

 

1969

Le BHV est ouvert !

 

   Avec des copains de lycée, nous allâmes plusieurs fois au B.H.V. Pas à Paris, mais à Garges, chez nous ! Quand je pense que, étant encore en CM1, en fin 1961, il était déjà question qu'un grand magasin parisien s'installât à Garges, entre le Croult et la route de Gonesse. Il avait mis le temps !... Enfin, il était là ! Il ouvrit ainsi quelques mois après Carrefour. Mais il était bien mieux servi en livres, et en disques, ce qui nous intéressait bien plus !

 

à suivre.....

 

 

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