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Le blog du Réseau Bazar BHV

bhv d'hier

Mémoires du BHV : Fermeture de Saint-Genis Laval

21 Décembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Jean-Luc Lesueur notre ambassadeur Lyonnais, avait eu la gentillesse de répondre à notre appel, et retourner au BHV St Genis Laval, avant sa fermeture du 31 juillet 2012.

Cet article a été écrit quelques jours avant sa fermeture définitive.

Mon passé de directeur de magasin n’existera bientôt plus.  Après Caen et Gradignan, c’est maintenant le BHV St Genis Laval qui fermera  ses portes le 31 juillet 2012.

Façade du magasin

Ce magasin de la chaîne des magasins spécialisés était en 1980, la quatrième ouverture d’un BHV sur la région lyonnaise après Venissieux, Limonest et la Part dieu. Il ne reste plus que Limonest et La Part-Dieu.

L'entrée du magasin

Le BHV  St Genis était la deuxième grande enseigne avec Auchan du Centre commercial St genis 2.

 Qui reprendra cette surface libre ? Le nom de Décathlon a été évoqué…

Le BHV a ouvert ce magasin le 21 novembre 1981.

M Perret St Genis Le Démantèlement(1)

Le chef de rayon du secteur bricolage Marcel Perret m’en parle avec émotion :

 « L’implantation a commencé en septembre 1981 ; la particularité de ce magasin devait être de vendre du bricolage, y compris du bricolage lourd (ciment, parpaings, jardinage, plantes etc.) dans un lieu chauffé et climatisé. A la place des gondoles traditionnelles, il y avait des racks très hauts.

Le directeur était Michel  Capelli. L’ont remplacé ensuite 6 directeurs, dont vous-même de 1996 à 2001.

 Il est triste de vivre une telle fin. Si le magasin était resté sur la ligne bricolage, nous n’en serions pas là. »

 Le Démantèlement(2)

Les clients, soit par courrier soit sur le livre de réclamations, ont pu dire tous leurs regrets de voir leur magasin disparaître.

Voici quelques témoignages :

« Nous apprenons ce jour avec stupéfaction la fermeture du bhv, notre étonnement est à la mesure de notre irritation. Quel dommage ! Quelle perte pour les fidèles clients ? »

« Je viens d’apprendre avec beaucoup de regret que ce magasin va fermer.

C’est bien dommage on y trouve des articles de qualité qu’on ne trouve pas ailleurs. De plus il faut souligner la gentillesse et l’amabilité du personnel Je connais le bhv depuis mon enfance (celui de paris) ou j’allais régulièrement avec ma mère. Pour une petite fille cela me paraissait parfois un peu long Maintenant c’est avec plaisir que je viens et cela va me manquer. Dommage ! Une fidèle cliente »

« Je vais regretter le BHV. Pourquoi fermer une si belle enseigne : beaux produits et de qualité, accueil excellent et de bons conseils. C’est honteux ! »

ou cet petit mot!

Lettre d'un client - Blog

  Pour ceux qui n'auraient pas lu : "Madame, Monsieur,

 

Vous avez pris la décision de fermer le BHV de St Genis Laval.

Je suis client depuis plusieurs années.

La fermeture du BHV sera pour moi, une perte irremplaçable.

En effet, aucun de vos concurrents, me propose les conseils comme vous.

Les grandes chaines concurrentes ne font que de la vente et n’apportent rien comme conseil pour les amateurs que nous sommes.

Pour cette raison, je m’oppose totalement à la fermeture du BHV de st Genis.

Espérant que vous reviendrez sur votre décision.

Ne sacrifiez pas le travail bien fait pour des calculs purement financiers.

Jean Luc V…….. »

 

Le Démantèlement (3)

Espérons que ce client aura reçu un mot de la Direction Générale. 

 L’ensemble du personnel, directeur, cadres et employés, malgré le choc sont au travail, les soldes à 50 % ont attiré de très nombreux clients, ne resteront plus que les gondoles à déménager.

Cela permet à chacun de ne pas trop s’appesantir sur son avenir…

Merci Jean-Luc,ujourd’hui, ceux qui pouvaient nous rejoindre sur le réseau sont arrivés et nous sommes heureux de les avoir accueillis. Souhaitons leur , soit une bonne chance dans leur nouveau job, soit une bonne retraite. Notre meilleur souvenir à Alain Lh.... , directeur et à ses anciens collaborateurs.

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Mémoires du BHV : la fermeture du BHV Montlhéry

20 Décembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Nous ne saurions terminé cette année 2012 sans parler, de deux magasins BHV qui ont fermé l’été dernier : Le BHV Montlhéry dont nous parlons ci-dessous et  le BHV St Genis-Laval, dont le reportage de notre ambassadeur Jean-Luc Lesueur suivra.

Merci aux collègues, membres du réseau qui nous aident dans ses reportages.

BHV Ja Montlhéry

Photo dans une lettre de 1993 de notre célèbre illustrateur.

Le BHV Montlhéry a fermé ses portes cet été.

La protection de l’ancien bâtiment du Marché au Quadrants pour les fruits et légumesde Montlhéry au titre de la Sauvegarde du Patrimoine n’a pas abouti.

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Le BHV sera donc démoli pour laisser place à des constructions d’immeubles.

Rappelons-nous:

A la fin des années 1950, la ville de Montlhéry a fait construire, sur la RN 20, une Grande Halle, destinée aux fruits et légumes locaux ; Longtemps la fête de la tomate y a perduré, alors que le BHV était ouvert.

Ce bâtiment devint vite inutile, avec le déplacement des Halles Baltard de Paris, sur Rungis. Des problèmes de rentabilité, des frais importants firent que la ville de Montlhéry le proposa au BHV.

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C’est ainsi qu’en 1967,  le BHV ouvrit son deuxième magasin périphérique. (Nous en avons déjà parlé sur ce blog.)

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Un grand nombre de cadres est passé par Montlhéry. Chacun y a ses souvenirs !

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Jean-Pierre Franssens dans un prochain article vous parlera de ses débuts au BHV et de son arrivée au BHV de Montlhéry.

Nous passerons aussi la lettre d’un client sur le « Garden-Center » de Montlhéry que J Delefosse a eu la gentillesse de nous faire parvenir.

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Aujourd’hui, nous saluons nos courageux collègues qui ont vécu la fin de vie de ce magasin qui fut longtemps le magasin à la meilleure rentabilité de la chaîne parisienne.

Merci à notre photographe Chantal B. pour les photos souvenirs de cette fermeture.

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Mémoires du BHV : EUROGROS par Jean Delefosse

29 Novembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

C’est avec plaisir que j’ai accueilli ce témoignage et ces quelques informations de Jean Delefosse, un de nos anciens, que je vous livre :

 Les récents articles sur Eurogros m'ont rappelé quelques souvenirs.

1Blog J DelefosseSa création a bien été prise à l'initiative de Gérard Boulot,  toujours à l'affût de ce qui pouvait augmenter notre puissance d'achat et dans ce cas précis l'avantage était notable. Avec le statut de  grossiste, nous pouvions augmenter sensiblement nos marges et pouvions lutter plus efficacement contre le bradage.

A cette époque, c’était déjà le souci majeur des grands magasins et du  BHV en particulier.

Comme fréquemment, Gérard Boulot m'a chargé des premiers contacts avec le représentant de Caténa  à Paris. (C’était un ancien chef scout, dont j'ai oublié le nom). Nos entrevues hebdomadaires se passaient donc dans son très modeste bureau où il se trouvait très seul, à Paris.

Nous nous sommes donc revus plusieurs fois.

Après quelques mois, pour marquer notre commune volonté de sortir des discussions, nous sommes passés au concret, avec l'achat en commun « symbolique » d'une tondeuse à gazon.

Cet achat choisi et négocié par Caténa fut  imposé aux responsables du BHV.

(J'ai dû intervenir vigoureusement auprès du chef de groupe, pour lui faire comprendre que cet achat « diplomatique » sortait complètement de sa compétence).

Après quoi, le mariage étant réalisé et Eurogros prenant son envol, j'avais été aimablement prévenu que mon ex-adjoint Jean Pierre Boulot prenait ma relève.

C’est ainsi qu’en tant que PDG d’Eurogros, il choisit Roger Salv… pour directeur commercial, Gérard de Gournay comme directeur financier ainsi que Monsieur Parizot qui faisait aussi partie de l'équipe.

Je me souviens leur avoir rendu visite à Alfortville dans un site tout à fait lugubre (Roger Salv…. Compensait  par son humeur et sa gaité, la tristesse du lieu)

Je fais partie des doyens de ce réseau et je suis heureux d’y participer.

Il est toujours plaisant de lire et faire partager l’histoire des grands magasins parisiens et en particulier le BHV.

Merci Jean Delefosse pour votre participation.

Jean Delefosse et Marthe Benoit

      Jean avec une ancienne chef de groupe 


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Mémoires du BHV : Michel Leblanc début de carrière à Eurogros.

16 Novembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 

Michel Leblanc, se souvient…. Ses débuts à Eurogros… Merci Michel de participer à reconstituer la Mémoire du BHV. Au plaisir de te retrouver pour une suite.

Michel Leblanc - article BlogMai 1967, je quitte ma province pour « monter à Paris », « bien décidé à empoigner la vie, le cœur léger et le bagage mince… », chante Aznavour. Je veux trouver un job sur place. Mon frère habite Vitry sur seine. J’apprends par lui qu’on cherche du personnel à l’entrepôt d’Ivry sur Seine : à la SME.

 Me voici donc parti  à Ivry et je me présente au service du service du Personnel.

La personne me remet un questionnaire d’embauche et me pose une étrange question :

« Savez-vous lire et écrire ? «  Bien sûr » ! En fait, la question était habituellement posée car à cette époque, une main d’œuvre originaire d’Afrique noire et d’Afrique du Nord se présentait sans savoir ni lire, ni écrire.

Mon document déposé est inspecté et la réponse ne se fait pas attendre : « Pouvez-vous commencer le 9 mai ? »

A la date prévue, on me remet une blouse bleue : affectation « Eurogros ».

Fernand  Baguet, chef de magasinage Eurogros m’accueille gentiment. Cet homme fut extraordinaire et m’a beaucoup appris sur les produits d’Outillage et de Quincaillerie.

 EUROGROS, filiale du BHV avait une activité de grossiste. Les clients sont principalement des revendeurs adhérants CATENA. Certains sont basés en région parisienne, d’autres en province (Sens, Bray, Yvetot etc.).

L’entrepôt BHV  établit la fiche d’arrivage et  le contrôle quantitatif du nombre de colis. Les colis sont ensuite traités dans nos locaux, là, où on créera par la suite la « Vente sur Entrepôt. »

Mon premier travail consiste alors, à reconnaître les arrivages et les répartir à chacun des maillons (chaque revendeur était considéré maillon de la chaîne CATENA) une gamme très large de produits (ménage, jardinage, bricolage, petit et gros électroménager) tout ce qu’on pouvait trouver dans une grande quincaillerie bazar de cette époque.

Catalogue-Gillet-Roquigny-Je me souviendrai d’un certain fournisseur GILLET ROQUIGNY que j’avais eu à traiter : articles funéraires, poignées de cercueil, crucifix, crémones. (Pas très marrants et surprenant pour un débutant, comme produits !).

Si Monsieur Defer dirigeait l’entrepôt BHV avec la poigne comme son nom l’indique, c’était Roger S... qui dirigeait EUROGROS ainsi que Gérard de Gour…(directeur administratif & financier)

Dans les bureaux, je rencontrais, de temps à autres : Guy Laënnec, Georges Elheringer et Pierre S.., que j’ai pu apprécier tout au long de ma carrière.

En 1973, EUROGROS  est  transféré  rue de la Digue à ALFORTVILLE, pour laisser place à la vente sur entrepôt. Le lieu est lugubre face au cimetière, et aux gazomètres mais le bâtiment est neuf et propre. Cette année-là, je fus promu : Chef de section

En 1975, le BHV cède l’activité EUROGROS à la Société TABUR.

Quant à moi, je reste sur le site d’ALFORTVILLE, qui accueille le Gros Ménager (transféré de Pantin) et le Brun : TV, HI-FI, ainsi qu’une partie du Petit Electro-ménager.

Ma nouvelle affectation sonne comme un matricule ! 51437 réserve 37X avec René DAMBRICOURT,

Quelques temps après, j’évoluerai à l’encadrement.

Une autre étape….et nous en reparlerons

Mais qui pourrait nous expliquer pourquoi les réserves avaient de drôles de numéros !

57 T Ménage (M Journeau), 53 S Sports Jouets & Bonnes affaires, (Marie-Jeanne     David),  43 Y le meuble (M Yaguez) ou 36 P le Bâtiment (Renault). A vos plumes pour la réponse ! 

J’ai donc appelé Fernand Baguet  (Accueil charmant !)qui n'a pas internet.

Fernand, vous souvenez-vous des débuts de Michel ?

« Je me souviens de son arrivée à Ivry, tout jeune et un peu inquiet. Il travaillait au magasin et je le taquinais en lui disant « As-tu gardé la paille dans tes sabots de Normandie ?! ». Il en riait.

« A la fermeture d’Eurogros, je suis devenu chef de magasinage : Bricolage et une partie de l’ameublement….de quoi faire ! 18 réserves, une cinquantaine d’employés, 2 seconds et 3 secrétaires »

Un jour, le Directeur d’Ivry M Defer  interroge Fernand Baguet: 

«  Vous connaissez Leblanc ? »

 Je lui répondis, « C’est le meilleur employé,  que je connaisse, vous devriez le prendre de suite !... »

Michel Leblanc quittera Alfortville pour rejoindre l’entrepôt d’Ivry  et il nous en reparlera….

Merci Michel et Merci Fernand pour la petite surprise que vous faîtes à Michel par cette interview.


 

 

 

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Mémoires du BHV EUROGROS par Guy Laënnec

13 Novembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Certains ont bien connu Eurogros,  d’autres pas du tout et pourtant ce fut une page de l’histoire du BHV, à découvrir.

 Guy, Peux-tu nous raconter pourquoi le BHV a créé une société affiliée du BHV au début de ta carrière.

Je vais commencer par vous parler de CATENA (chaîne en latin) créé en 1959 à Avranches par Maurice TABUR, Grossiste en : quincaillerie, bricolage, équipement de la maison et distributeur exclusif en France pour les Ets LEGRAND (matériels électriques).

M Tabur a eu l’idée de créer une centrale d’achats avec plusieurs grossistes, afin de bénéficier et faire bénéficier de tarifs grossistes et ainsi améliorer  les conditions d’achats. Il contacte ainsi :

- Ets DESENFANS : région Nord- Est (Cambrai)

- Ets MAFART : région Ouest-Bretagne (St Brieuc)

- Ets QUERCYMETAL : Région Sud-ouest (Cahors)

- Ets TABUR : existant prend la Région Normandie (Arnage)

En 1960, les grossistes ayant souscrit au projet, créent une structure juridique :

CATENA-FRANCE

Devenant ainsi des Maillons Guide pour les régions citées.

Il manquait un Maillon Guide pour l’IDF, c’est alors que Maurice Tabur  contacte J.P Boulot (Directeur Général  du B.H.V à l’époque).  Ce dernier accepte le concept qui permettra au BHV d’accéder aux conditions tarifs grossistes au lieu des tarifs détaillants,  avec le référencement Catena. Il crée la Sté EUROGROS qui aura 3 missions :

- Achats pour le B.H.V conditions tarifs grossistes

- Prospection et adhésions de nouveaux magasins à Catena , qui proposera une aide de gestion, achats, accès à la communication (catalogues pub Catena ), modernisation magasins

- Installation d’un entrepôt pour stockage pour les produits avec accès d’achats pour les futurs adhérents, un service livraison chez les adhérents.

 

En 1975, CATENA-FRANCE comptait 850 magasins, EUROGROS en comptait 10% soit  80 magasins

Eurogros cesse son activité maillon chaîne adhérent Catena .L’île de France est repris par les Ets Tabur sous la direction de Michel Tabur (fils de Maurice)

Le B.H.V gardera encore quelque temps la partie achats en accord avec Tabur, géré par Mr Hamon

 

ORGANIGRAMME d’EUROGROS et ses SERVICES

Siège Social : 14 Rue du Temple Paris 75004

Président : J.P BOULOT

Directeur Financier : Gérard de Gour…

Secrétaire Direction : Mme Christin

Directeur Commercial : Mr Roger S

Siège Commercial : 101 bd Paul Vaillant Couturier Ivry

2 Acheteurs, 3 animateurs dont je faisais partie, 2 personnes à l’administratif dont

Renée Hennebert .

Logistique : François Gronier : Responsable approvisionnement et entrepôt

Entrepôt : Fernand Baguet assistant de Mr Gronier

Michel Leblanc assistant de Mr Baguet  et Georges Ehleringer comme chauffeur, livreur

Guy,  merci d’avoir reconstituer une partie du Puzzle BHV, ce n’est pas évident.

Sans aucun document justificatif de ce témoignage, j’essaie à partir de mes souvenirs de partager avec vous le maximum d’informations sur Eurogros qui m’a beaucoup apporté professionnellement et humainement, avec une équipe motivée et très soudée

Si des anciens ont d’autres souvenirs, je les remercie de s’exprimer et rectifier le cas échéant.

Guy,  tu as commencé de suite par Eurogros ?

Je suis entré en décembre 1961 et j’ai rejoint Eurogros  le  01.01.1966  pour y rester jusqu’à la fin 1975 : 9 années de bonheur !

Congrés CATENA 1970 A Blog  

Photo : congres Catena France Malaga (Espagne) avril 1970

Congrés CATENA 1970 B Blog

Guy, fonction d’animateur à Eurogros, tu bougeais beaucoup?

Mon secteur se situait  dans une zone de chalandise allant du Havre au Nord à Tonnerre, au Sud, et de Magny en Vexin, Provins à l’Est, de Dreux, Vernon Dourdan à l’Ouest.

Plusieurs missions me sont confiées :

- Prospection pour recruter et faire adhérer à CATENA les quincaillers, moyennant une cotisation selon l’importance des magasins, leur permettant de bénéficier des conditions d’achats ainsi que des aides commerciales

- Visites et suivi d’un tiers des adhérents Catena ( 27 ) tous les mois , avec rendez-vous pour des aides de gestion , d’organisation , de modernisation , d’implantation de rayon , d’aide aux commandes de groupage dans le cadre des publicités proposés par CATENA ( Quoi de Neuf ? hiver , printemps, été , automne , Noël )

- Remontée des différentes remarques des clients aux acheteurs, proposition de nouveaux produits

-Des réunions (Commissions d’Etudes) sont prévues tous les mois avec les différents

responsables d’Eurogros (Directeur Cial , Acheteurs , Responsable entrepôt , et Responsables .

- Organisation pour chaque présentation des QUOI de NEUF ? Aux adhérents, avec les produits figurant au catalogue de saison

- Aide et mise en place des colis P.L.V (publicité sur lieu de vente) présentation des produits dans les magasins à chaque mise en place des catalogues

- Programmation pour des animations dans le cadre de leur commune (exemple : une animation locale a été faite avec la participation de Simone Garnier, bien connue à la télévision pour l’émission INTERVILLES avec Guy Lux et Léon Zitrone).

Le travail était très prenant, nous ne comptions pas nos heures. Si  cela nous demandait  beaucoup d’énergie,  nous avions de temps à autre quelques moments « Plaisir-Gourmet » car il nous fallait découvrir les  petits « Restos sympas » à prix honnête pour accueillir  les animateurs.

La voiture de fonction …. N’était pas mal non plus : « 403 noire…. Comme Colombo, pas décapotable, mais avec le toit ouvrant ». Notre Direction souhaitait que nous soyons représentatifs !.....je suis passé assez rapidement à une Ami 8 Citroën !

403.jpg

 Merci Guy pour ce témoignage, même si le rideau est tombé, il ne fallait pas oublier cette scène de la grande  Pièce «  Si le BHV m’était conté !... »

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Mémoires du BHV : Didier Zellvégre et le Casage 2/2

7 Novembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 LE CASAGE – la vie du service

Zellvegre-Didier---blog.JPGComme je vous le disais, le service fonctionnait du mardi au samedi avec des horaires très réglementés.

La journée commençait à 8h précise pour se terminer à 16h45, avec une pause de 45 minutes pour déjeuner.

Tous les matins on devait pointer et les retards devaient être justifiés, même d’une minute. Cela me posait des problèmes, car à 20 ans, la vie ne se résume pas à la journée de travail. Elle se prolonge le soir et parfois très tard. Mais il faut toujours être d’attaque pour le lendemain et surtout ne pas arriver en retard.

Au début, tout allait bien et je faisais bien attention à mon intégration, surtout les premiers mois. Mais au fil du temps, il y a eu comme un léger glissement, un mini dérapage de l’horaire du matin.

BHV-1972-Rotonde.jpgEn clair, j’étais souvent en retard avec des explications qu’il fallait imaginer à chaque fois. Jusqu’au jour où j’ai été appelé par le DRH qui m’a gentiment demandé d’acheter un réveil…

La super chef de service était la responsable du service des caisses. Une femme toujours tirée à quatre épingles, très gentille, mais qui ne supportait pas mes retards.

Le personnel du service formait un groupe de personnes souvent atypiques. Hormis les deux chefs dont je vous ai  parlé, les autres étaient des employés administratifs.

C’était une période de plein emploi et on ne demandait pas Bac+5 pour exercer ce genre d’activité. Car le travail était simple. Il y avait deux équipes : les réclamateurs et les classeurs de documents. Pour ces derniers, la population était assez âgée

Il y avait Mme D. la brave femme par excellence. Puis deux hommes dont un vieux garçon un peu précieux et l’autre qui habitait Château Thierry. Lui seul avait le droit d’arriver plus tard et de quitter plus tard.

Et puis il y avait Mr C délégué FO et grande gueule. Un vrai titi parisien. Il s’absentait souvent pour des réunions syndicales. C’est son frère qui m’a fait passer le permis de conduire. Cela ne s’invente pas !

Dans les réclamateurs, il y avait deux femmes et deux hommes, tous plutôt jeunes. Parmi eux, il y avait Sangaré, un sénégalais avec une forte personnalité. Lui et Mr C s’opposaient souvent au chef de service, mais ils ne se laissaient pas faire.

La journée se passait entre le tri des documents du jour et les visites dans les rayons du magasin. On ne peut pas dire que c’était un travail harassant et les horaires me laissaient pas mal de temps libre. Entre la musique, le sport et le reste, j’étais bien occupé en dehors de mon temps de travail.

Dans les rayons, je côtoyais des gens qui avaient, pour certain, un fort caractère et auprès desquels il fallait s’imposer pour obtenir les informations souhaitées.

Bien sûr en plus des cadres de rayons, je rencontrais les vendeurs et les démonstrateurs. Avec certains, les relations étaient très amicales et nous partagions de bon moments à discuter de choses et d’autres. J’en revois certains dans les pages  des bulletins…

Nous étions souvent en relation téléphonique avec l’entrepôt d’Ivry et son « Client service ». Il y avait là quelques énergumènes gratinés, mais les relations étaient excellentes.

On avait parfois l’impression d être dans une pension de famille, avec un climat somme toute, bon enfant.

Pour mon premier emploi, je n’ai pas vraiment été malheureux. J’ai ensuite changé de service. Mais ça, c’est une autre histoire…

 

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Mémoires du BHV : Didier Zellvégre et le Casage 1/2

4 Novembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Didier, j'ai l'impression de t'avoir toujours connu et pourtant.... Parle nous de ta carrière.

 "Ma carrière a débuté en 1972 à 19 ans...J'ai travaillé 7 ans dans ce premier poste, puis 6 ans au BDN (Bureau des nomenclatures) avant de faire un FONGECIF sur 9 mois pour préparer un BTS Informatique.

J'ai ensuite intégré la Direction Comptable sous la direction de Y. de Lambilly qui m'a fait passer à l'encadrement quelques années plus tard.

J'ai ensuite pris le poste de Correspondant Informatique, puis j'ai mené le projet de passage à l'Euro pour le BHV.

En 2004, j'ai intégré les galeries Lafayette, toujours à la Direction Comptable, pour terminer en 2011 comme responsable du Domaine Achats."

 

Didier : ce mot Casage ? Curieux, non ?

Le mot "Casage" vient des casiers en bois et du travail de tri/rangement dans des cases

Didier : Parle nous de ce casage, tes impressions de jeune arrivé au BHV.


 LE CASAGE – mes premiers pas

  Je venais tout juste d’obtenir mon bac et je devais trouver du travail. Après avoir visité quelques places de Paris, j’arrivai au BHV.

Un court entretien suffit pour que mon interlocutrice me dise : « Eh bien c’est d’accord ! Vous commencez mardi. Vous serez affecté au service du casage». Elle s’appelait Maddy Verdon…

Le service travaillait du mardi au samedi. Je me disais que c’était bien d’avoir son lundi. Cela permettait de faire pas mal de choses.

Le mardi suivant, je me présentai donc à 8 h précises pour mon premier emploi.

Les horaires étaient stricts : 8h – 12h   12h45 – 16h45

Le service était situé derrière le quai de réception des marchandises, au fond d’une cour sise au 14 rue du temple.

Le chef de service s’appelait  André Gauthier  et son accueil fut un peu distant. Il faut dire que cheveux longs,  pantalons  « pattes d’eph » et blouson de cuir de moto faisaient partie de mon personnage, il est vrai peu engageant. Lui qui était en costume trois pièces, cela devait heurter sa sensibilité…

DZ-Tenue-1972.jpg

Je me souviens de cette odeur de vieux lino et de bois ciré du service.

Un petit coup de blues m’envahit soudain et je me demandais ce que je faisais là !

Le sous chef ou chef de file s’appelait aussi M. Gauthier, mais lui c’était Jean. Il portait une blouse bleue marine avec des poches sur les côtés. Sous des abords bourrus, il cachait en fait une âme sensible et un cœur d’or, ce qu’il prouva beaucoup plus tard.

La mission du service :

C'était  le suivi des commandes  passées par les Collectivités en général. Elles étaient gérées par le service DHC (Département Hôtels Collectivités) et bénéficiaient d’un escompte de 10% sur leurs achats.

Il fallait surtout s’occuper des commandes concernant les marchandises non disponibles qui faisaient alors l’objet d’un « Notage », autrement dit une réservation sur la prochaine livraison fournisseur.

Ce notage était glissé dans un carnet « DHC » puis positionné dans une case en bois selon un certain ordre.

J’étais employé comme « réclamateur » et devais relancer les rayons pour savoir où en était le fameux notage, dans combien de temps la marchandise serait livrée.

Le service s’occupait également des achats effectués par les employés pour les marchandises à livrer. On établissait alors un petit livret bleu (ou vert ??) qui était lui aussi positionné dans une case avant traitement de réclamation.

Ce qui me plaisait, c’était de vagabonder dans le magasin pour aller rencontrer les acheteurs, les chefs de vente, les chefs de rayon, etc…J’en profitai toujours pour passer au rayon Disques pour voir les nouveautés.

Petit à petit je connaissais le magasin par cœur du sous sol au 6 ème étage.

Je connaissais même les différentes parties des sous sols, même « l’église ».

(Didier, Bravo car plus d'un s'y est perdu....)

Je finis par connaître aussi la majeure partie des acteurs  du magasin avec qui j’avais instauré une relation de confiance.

Je suis resté 7 années dans ce service qui a subi au fil des ans de profondes modifications pour finalement disparaître.

Plusieurs responsables se sont succédés à la tête du service et j’ai même retravaillé avec certains d’entre eux quelques années plus tard…

La vie du service, les collègues et les anecdotes croustillantes  feront  l’objet d’un autre article.

Tout comme mon changement de service, c’est une autre histoire.

Finalement, je garde de cette période un souvenir ému et le « casage » restera longtemps dans ma mémoire. 

Merci Didier pour cette partie d'Histoire du BHV, un peu sortie de nos esprits et rendez-vous pour la suite dans un prochain article.

SLC chouchouIl est vrai que 1970/72 étaient des années encore chouchou.

Les chanson de Claude François : le Lundi au soleil ou il ya du soleil sur la France de Stone et Charden nous laissaient à notre esprit vagabond...

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Mémoire du BHV : BHV & Macy's par Jean Delefosse

25 Octobre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Connaître mieux le BHV  Paris en le comparant à MACY'S,  3éme lieu le plus visité à New-York. Grace à cette étude intéressante, Jean Delefosse nous permet de visualiser la gestion du GRAND-MAGASIN  dans les années 1951-1952.

 1Blog J Delefosse60 ans, déjà !...

Licencié en droit, diplômé de Sciences Po, Jean Delefosse entre en 1949 au BHV et fera comme bien d’autres, les différentes étapes évolutives du métier au BHV : Stage, secrétaire de rayon pendant quelques mois, chef de vente avant de finir à la Direction d’Exploitation et prendre sa retraite en 1983. C’est avec plaisir que j’ai pu converser avec Jean.

En 1951, l’opportunité lui est donnée, après avoir réussi  et être arrivé premier à un concours d’Etudes commerciales de faire un stage chez Macy's à New-York.

Delefosse 8085 Macy'sA son retour au BHV au rayon Blanc, Jean Delefosse aura l’occasion de faire paraître un article dans le journal « Vendre. ». Article intéressant puisqu’il permet de connaître par comparaison, les points communs et les différences entre le BHV et le plus grand magasin du monde. En voici un extrait.

 

A Herald Square, au cœur même de Mahattan, Macy’s  s’étend sur tout le Block formé par l’intersection de Broadway et de la Cinquième avenue par les 34 et 35e rues. Il dresse la masse de ses bâtiments  sur une hauteur qui va de 10 étages dans la partie ancienne à 20 étages dans les additions plus récentes ; trois lignes de métro, quatre d’autobus et la Gare de Pennsylvanie facilitent l’accès du plus grand magasin au Monde.


Macy's 1950

Nous ne saurions mieux faire pour le situer que de le présenter à l’américaine par quelques chiffres :

Sur une surface de 185 000m² consacrée pour moitié aux services, pour moitié à la vente :

- 180 rayons offrent 400 000 articles à la convoitise

- de 150 000 visiteurs et réalisent environ

- 45 millions de débits annuels représentant pour 1950 :

- 175 millions de dollars (avec la parité du dollar de l’époque : 70 milliards de Francs : 10,7 milliards d’Euros !)

- Il ne faut pas moins de 11 000 employés, montant jusqu’à 21 000 en décembre.

- La circulation est facilitée par 58 escalators….

Avec sa pharmacie, sa banque, son bureau de poste, son restaurant, son bureau de tabac, son théâtre d’enfants, son centre d’enseignement ménager, son standard téléphonique (+ de 30 personnes avec 25 000 communications journalières), c’est une véritable petite ville.

 

Le rôle de l'acheteur

A…. L’acheteur achète pour un ou plusieurs rayons. Il jouit d’un prestige professionnel et social inconnus en France. Le titre d’acheteur aux USA est aussi envié et respecté que peut l’être en France, un titre de haut fonctionnaire. Le commerce de détail est une science qu’on apprend dans les universités et la plupart des acheteurs ont fait des études supérieures.

Quoi qu’il en soit la place paie.

Les méthodes d’achats ne différent pas sensiblement des nôtres.

Les acheteurs reçoivent périodiquement dans leur bureau du  « sample room », une fois tous les quinze jours, tous les huit jours ou même deux fois par semaine s’il est nécessaire et selon la saison et les besoins.

Ils reçoivent aussi quotidiennement les fournisseurs déjà référencés au bureau ou sur le rayon. Bien entendu, ils se déplacent fréquemment.

Tout comme chez nous, ils établissent des prévisions semestrielles et reçoivent des crédits mensuels.

Rappelons que nous sommes en 1951-1952

…. Une particularité notable des méthodes d’achat me parait être la tendance à penser « Prix » plutôt qu’article….

En France, en général, on présente un article dont on discute ensuite le prix. Aux USA le processus est inverse : on fixe un prix et on y inclut un article dont les caractéristiques donneront matière à discussion.

Les  prix de vente sont établis par l’acheteur ou ses adjoints dès le passage de l’ordre…

Les articles de nouveauté sont toujours soumis à l’approbation de la « stylist » dont les décisions sont pratiquement sans appel et souvent à celle du bureau des Standards qui contrôle la qualité marchande.

L’acheteur est aidé dans sa tâche par des états quotidiens, analogues aux nôtres quand au chiffre d’affaires réalisé, aux engagements, aux rentrées, etc… Mais aussi par les données quotidiennes du contrôle unitaire des ventes communiquées par le  « Merchandise Control » qui assurent l’inventaire permanent du rayon.

Signalons encore, comme signe particulier :

Les nombreuses étiquettes indiquant la composition des tissus.  (Inconnu à cette époque en France).

Quant au style de la confection féminine, c’est Paris qui donne le ton, mais le Paris de la Haute Couture.

                mode 1951          mode 1951 (2)

La New-Yorkaise porte un vêtement proche de la Haute couture. Si malgré tout, la Parisienne demeure souvent plus élégante, c’est bien à sa manière de le porter, plus qu’à son vêtement lui-même…

Merci Jean Delefosse de nous avoir communiqué cette étude, si bien décrite. La conclusion est bien jolie!

Le grand Magasin BHV  comme les autres grands magasins de Paris ne pouvaient pas se mesurer au gigantisme New-Yorkais.


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Mémoire du BHV: … L'ex BHV Caen en 2012 ? Par Elisabeth .

20 Avril 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Elisabeth, ex responsable au BHV Caen, qui a toujours su garder le sourire contre vents et marées, a eu la gentillesse de nous écrire ces quelques lignes qui viennent compléter notre Dossier : « Histoire du BHV »

BHV Caen 1

« Après la fermeture, le magasin est resté à l'abandon pendant près de 2 ans et cela faisait mal au cœur de voir cet établissement se dégrader de jour en jour. Passant devant tous les jours pour aller travailler, , je faisais le triste constat de voir que le quartier se mourait, car il ne restait plus que des services.

Après une tentative de travaux abandonnée, le chantier a repris et le City Aparthotel a ouvert à l'automne 2011.

BHV Caen

Sur la partie consacrée aux Arts de la table et à nos vitrines toujours de qualité, pour ceux qui connaissaient, une supérette "Petit casino" s'est installée.

Une "vélo station" est en cours d'ouverture et un magasin de décoration, produits locaux, etc.... s'est ouvert sous l'enseigne :."Comptoir de Famille".

 Comptoir familes Caen BHV Caen 2

Il reste encore deux emplacements disponibles.

 Ce quartier qui était en perdition, reprend vie, petit à petit et devrait être "boosté"  par tout l'ensemble immobilier, culturel et commercial en construction près de la gare, sur le même quai que l'ex BHV, face à l'agence RENAULT, et à l'emplacement de l'ancien centre de tri.

 Ce complexe devrait rejoindre la presqu'ile et le port.  (en cours de construction,  un centre commercial  avec un monoprix, un complexe cinématographique, un centre culturel et une galerie marchande.)

 Quant au BHV, pour être rentrée dans le bâtiment, rien n'a changé au niveau de l'entrée principale, qui reste un hall d'accueil et les ascenseurs sont situés au même endroit.

BHV Caen angle

L’aparthotel comprend 120 appartements studio ou 2 pièces de 25 à 35 m²

Les vitrines côté quai Meslin sont conservées et l'espace est occupé par la salle de restauration.

Le sous-sol a été aménagé en parking avec l'accès Rue Saint Michel.

La structure du bâtiment est restée conforme à celle du BHV avec une rénovation des murs, les 2 piliers de l'entrée principale ont été également conservés. » 

BHV Caen 3

 

Merci Elisabeth pour ce reportage que nous apprécions beaucoup. Si l’un d’entre vous doit rester quelques jours à Caen, pourquoi ne pas passer vos nuits dans votre ancien BHV. Vous imaginerez quelques secondes les lieux et choisirez peut-être de vous, dans l'ancien bureau de la Direction ou au rayon Literie….

Merci à Jean-Claude R pour les photos.

 Ainsi, on pouvait lire dans le journal Gratuit de Caen cet article de Mathieu Girard.

 "Décembre 2006, le BHV, grand magasin d’équipement de la maison, à Caen, fermait ses portes. La société Adagio vient d’y aménager 120 apparts-hôtels de grand standing.

 L ‘immeuble, à l’entrée de la rive droite de Caen, reste irrémédiablement associé au BHV, appelé à l’époque « Bazar de l’Hôtel de Ville ». Quatre ans après la fermeture du grand magasin spécialisé dans l’équipement de la maison, la plupart des Caennais l’appellent toujours ainsi, même si l’enseigne du groupe Galeries Lafayette n’a occupé les lieux que de 1984 à 2006. Son prédécesseur, la quincaillerie Legallais, y était resté trois décennies, avant de déposer le bilan. Mais le BHV c’était le… BHV ! Un temple de la consommation, trois lettres gravées dans la mémoire caennaise.

 Ces dernières années, ce vaste espace de 6 000 m2, haut de cinq étages, était surnommé le « vaisseau fantôme » par les riverains du quartier. Des habitants contrariés de voir un tel emplacement laissé à l’abandon. Mais, depuis la rentrée de septembre, l’affront est enfin levé. Le « BHV » revit.

 Propriété de la société parisienne Buildinvest, le bâtiment a été « confié » aux groupes hôteliers Pierre et Vacances et Accor, via la succursale Adagio, en 2010….

S’en sont suivis plusieurs mois de travaux. La façade a été entièrement ravalée, nettoyée et repeinte, conservant l’aspect typique de la Reconstruction de Caen.

 À l’intérieur, un patio a été percé, des cloisons montées, les espaces entièrement redessinés, aménagés et décorés. Le résultat final n’a aujourd’hui plus rien à voir avec l’ex- BHV. Les lieux sont désormais dédiés aux touristes et aux hommes d’affaires…"

 

Adagio City Aparthotel, quai Meslin, à Caen. Tél : 01 55 26 32 00.

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Mémoires du BHV : un client en 1954 se souvient de 1883.....

5 Avril 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Quelle émotion se dégage de ce courrier qui nous interpelle!

Ce client nous raconte.... c'était en 1883 et on imagine très bien les lieux !....

Merci à Nadine Pignol de nous avoir confié ce document que j'ai retranscris pour une meilleure lisibilité.

 

Envoyé à Georges Lillaz

                                                           Drevant le 23 mars 1954

Monsieur,

IMG 01 blogCe fut avec une intense émotion que j’ai pris connaissance de votre très aimable lettre du 19 courant.

Comment ! Ce BHV qui fût un de mes grands amis dans ma prime jeunesse et marque une date inoubliable dans ma vie, va au déclin.

De celle-ci y jouer un nouveau rôle ? Je n’en croyais pas mes yeux.

Vous allez me comprendre.

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photo-1-OB.JPGEn 1883, nous habitions 19 rue des Ursins,

à l’angle de la rue de la Colombe. De la fenêtre de la salle à manger qui était ma salle de jeu, quand Julie la vieille bonne qui ayant déjà élevé mes deux frères et veillait sur moi comme une grand-mère, ne pouvait pas me conduire au jardin de l’Archevêché, je voyais la place de l’Hôtel de Ville.

C’était une immense place ayant en son milieu un unique trottoir ovale garni de petit gravier. Le BHV n’y avait pas encore pignon.

Delaguesnes 9452 photo 8

Ma mère dont le père tint pendant plus de vingt-trois ans une école libre au 64, puis au 124 rue St Antoine où il préparait les enfants pour le Lycée Charlemagne, était alors caissière au BHV.

Enfant du quartier, elle avait vu Monsieur Ruel débuter avec une petite table sur tréteaux. Dans le couloir d’entrée de la maison faisant l’angle des rues de Rivoli et des Archives, Elle me l’a raconté bien des fois. Ce fut pour Elle, un thème de morale pour moi quand je fus en âge d’aller à l’école : 

« A l’école, il faut travailler pour devenir savant. Plus tard dans la vie, il faut travailler pour être heureux ».

Jamais, je n’étais sorti seul. Le 1er octobre 1883, je fus accompagné le matin pour aller à l’école rue Geoffroy Lasnier.

photo 7 photo 2

A 11h1/2, je fus autorisé à revenir seul. Je me souviens être revenu en un temps record, ayant couru tout le long du chemin. Combien de temps dura cette ardeur, je ne saurai le dire. J’étais tiraillé par le secret désir de connaître Monsieur Ruel, dont ma mère me faisait un Dieu.

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Un soir montant la rue Geoffroy Lasnier au lieu de la descendre, je gagnai la rue de Rivoli, vis l’entrée du BHV….

photo-OB-10-College.JPG              photo-4-OBCollege.JPG

Mais n’osai pas y pénétrer. Je continuai mon chemin, traversai la rue du Temple. Découvris le magasin « à l’olivier de Nice » avec ses deux énormes pots de grès sur le trottoir. Enfin à l’angle de la rue du Renard, le magasin de chaussures devant lequel un magnifique renard jaune naturalisé trônait sur un grand socle en bois peint en noir. Qu’il était beau ! Quelle tentation de le caresser ! Je m’enfuis pour ne pas succomber à la tentation. Ma brave Julie ne s’était pas aperçue de mon retard.

Mais c’était ma confidente, ma consolatrice dans les mauvais jours. Je ne pouvais lui cacher mon aventure et mes découvertes. Je lui révélai tout. Pauvre femme ! Elle était effrayée à l’idée que j’aurai pu être écrasé par un fiacre. Je la convainquis si bien de ma prudence pour traverser les rues que j’obtins un sou pour acheter un crayon d’ardoise au Bazar. Voilà, comment j’ai, il y a 71 ans, commencé à être client du BHV. Il y avait tellement de choses merveilleuses qui s’offraient à mes yeux que mes besoins devenaient de semaine en semaine plus nombreux… et plus importants.

C’était si imposant de déposer gravement ma pièce de monnaie sur la petite pelle en cuivre jaune étincelant, fixée à l’extrémité d’une longue perche qu’un Monsieur me tendait et de suivre des yeux  cette pelle qui déversait ma pièce dans une grande boîte. On ne rendait pas la monnaie. Il y avait le rayon des articles à 1 sou, celui des articles à 2 sous, quant aux autres rayons n’étant pas assez savant pour en comprendre les prix, je n’y allai pas. Ai-je ou n’ai-je pas vu Mr Ruel ? Aujourd’hui encore, je n’en sais rien. Mais j’ai toujours conservé le souvenir de la leçon a tirer de l’exemple de cet homme.

J’ai dans mes papiers de famille le certificat délivré à ma mère qui fut son employée. Elle suivit son exemple. Après l’avoir quitté et fait un séjour de quelques mois à la cordonnerie Fortin, rue de Rennes, elle entra au brillant Bühler qu’elle réorganisa et en devint directrice jusqu’à la mort de Mlle Bühler, puis avec Henri Lévy son successeur. A titre de curiosité, je vous joins copie de son certificat chez Ruel.

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Il est certain que vous avec actuellement des clients plus âgés que moi, mais il est probable  qu’aucun client n’est aussi ancien client que moi. Ma fidélité de la mémoire de cet homme dont ma mère avait gravé l’empreinte dans mon cerveau m’a beaucoup servi et je suis heureux d’avoir moi aussi suivi modestement son exemple pendant toute ma vie.

Excusez-moi de cette longue explication. Vos bulletins d’information seront les bienvenus et je serais heureux de vous rencontrer l’hiver prochain quand j’irai à Paris faire mes achats.

Merci de votre amabilité.

Salutations distinguées.

Delguesnes

C'est dans cette école que Nicolas Sarkozy, Président de la République s'est recueilli au milieu de la cour de ce collège en observant la minute de silence suite à la tuerie de Toulouse qui a fait 4 morts dont 3 enfants.

photo 5

 

Cette école ne fut pas choisie au hasard.

Sur la plaque commémorative accrochée au mur du collège, on peut lire :

"Arrétes par le gouvernement de Vichy, complice de l'occupant nazi, plus de 11000 enfants furent déportés de France de 1942 à 1944 et assassinés à Auschwitz parce qu'ils étaient juifs. Plus de 500 enfants vivaient dans le 4éme arrondissement.Parmi eux,  les élèves de cette école. Ne les oublions jamais"

photo-3-OBCollege.JPG

    Vous qui passez par là sans voir, prenez le temps de lire cette autre plaque!

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