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Le blog du Réseau Bazar BHV

bhv d'hier

17: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1996-1997

12 Janvier 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

1996   Départ de Claude Fersztand, Directeur Général

1996 2 mai : Jean-Louis Servent est nommé Directeur Général.

Servent JLAgé de 45 ans (HEC) Il a exercé chez Moulinex, Thomson, Darty, Dacem, Valéo puis de 1991 à 1996 à la Fnac où il fut Directeur exécutif. Cet homme enthousiaste est un « Infatigable », il veut transformer… et vite !

 

Rénov riv 98

De son passage au BHV, on retiendra la nouvelle allure du BHV Rivoli. Le magasin a fait peau neuve. Les façades sont rénovées, la marquise est restaurée, l’escalator central est changé (01/1999) en l’espace de 36 heures (14 escaliers), c’est un exploit : passage par le toit pour le démontage et le remontage avec une grue très imposante.

20-Riv-escal-1994-a.jpg 20-Riv-escal-1994-b.jpg

Le magasin se transforme, s’enjolive… 3 niveaux du BHV Rivoli seront rénovés sur 3ans.

Il sait surprendre : on se souviendra de ce défilé "Castelbajac", de Mannequins au 3éme étage au milieu des réfrigérateurs, des machines à laver et de l’univers du PEM! Marier la mode et la maison ! C’est un tour de force.

Mais, si son efficacité est  largement démontrée, son management énergique n’est pas toujours apprécié de tous.

Il sera le créateur de « l’esprit Bazar ».


 

 2006 Oct BHV 004



1996 1er avril :  Pierre Pauwels Directeur Informatique part à la retraite. Entré en 1978, il a adapté avec son équipe l’informatique à l’évolution de l’entreprise.

Thierry Salaun (46 ans), ingénieur informatique, entré en 1986 est promu Directeur de l’Informatique.  Toute la nouvelle structure informatique se met en place

 -    L’architecture informatique avec Pierre Chemla, qui sera un travail remarquable, que chacun a vécu sans même se rendre compte de la préparation dans les coulisses

 

1) Installation progressive sur l'ensemble des sites du BHV, d'ordinateurs personnels (PCs) . Les PCs, sous Windows, intégraient de nombreuses fonctions:
- nouveaux outils de communication (bureautique, messagerie Lotus Notes, partage de fichiers et imprimantes entre utilisateurs,..)
- accès sécurisé à Internet
- accès aux applications "GCOS" et "IBM (Cofinoga, en particulier) via des "émulateurs", qui simulent par logiciel les anciens terminaux .

        -  nombreux logiciels métiers (gestion de travaux, sécurité, pancartage, aides à la décision, trésorerie, immobilisation, SAV, .... )

2)  2) Création du nom de domaine Internet  bhv.fr, qui sera suivie de la mise en place du site Web www.bhv.fr,  mis à jour par la Direction Marketing.Ce site hébergera ensuite le service liste de mariage, évolution du service correspondant sur le bon vieux Minitel, puis de nombreux autres services Web.

3)  Remplacement progressif des réseaux bas débit par les réseaux  haut débit, permettant le transport multimédia (textes, son, image,..), l'interconnexion des différents sites, et  l'accès facilité à des services externes (sites Web, sites GL, Cofinoga,...)

4) Remplacement progressif des applications de gestion (SYGMA, COTR, GIP,..), fonctionnant uniquement sur l'ancien ordinateur BULL (système d'exploitation GCOS), et sous un mode caractère (l'utilisateur n'entrait des données que par saisie de caractères sur son clavier), par de nouvelles applications (HRA, SAP, plus récemment Oracle Retail,...), fonctionnant sur de nouveaux ordinateurs à plus fort potentiel d'évolution (systèmes d'exploitation UNIX et Windows), et sous un mode graphique (l'utilisateur entre des données par clavier et clic de souris).  Cela a été réalisé en synergie avec l'Informatique des Galeries Lafayette (exploitée par MAG-INFO à l'époque). 

5) Lancement des chantiers d'adaptation des logiciels aux échéances nationales (passages à l'an 2000, passage à l'euro en 2002) 

     -  L’administration des données  avec Jacques Boissin

A cette époque, construction d’un "'entrepôt de données" permettant un stockage de toutes les ventes au niveau de l'article.

Ceci afin d'agréger le chiffre d'affaire par sous famille, famille etc… sur une période donnée, de représenter son évolution et d'en déduire une orientation des ventes.

L'historisation étant faite au niveau le plus fin, on peut envisager des interrogations non programmées au départ comme par exemple une agrégation de certaines ventes sur la durée d'une opération commerciale.


-          La réalisation des logiciels , maintenance corrective et évolutive sur les outils informatiques mis en place : gestion des entrepôts, réassorts etc...par Françoise Lemarchand.

-          L’exploitation est confiée à Michelle Bossis.


Francis Claudon (35 ans), ingénieur Arts et Métiers, entré en 1986 est nommé Directeur de l’Ingienerie des systèmes marchandises.

C’est le grand nouveau Boum !

Tous les processus liés à l’approvisionnement et à la vente passe sous la coupe de Francis : Conception, organisation, assistance et contrôle. Enorme travail !


 

 

1997 novembre Un BHV Rosny entièrement relooké, remodelé avec un étage de Nouveauté.

L’architecture du magasin, les nouvelles implantations des caisses, l’espace Musique de 320 m²,  en font un magasin clair et plaisant.

A suivre....

 

 

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Mémoires du BHV : Réclamation d'un client en 1965

10 Janvier 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 

En ce début d'année, un peu de bonne humeur fait du bien. Je tiens à remercier Monsieur Jean Delefosse qui nous a confié un document extraordinaire et plein d'humour :

Une réclamation d’un client, d'un genre un peu différent de tout ce que nous aurions pu imaginer ou recevoir  jusqu'alors. Le courrier est du 03/12/1965, l'auteur :

Pierre Bosser, Pianiste-Auteur-Compositeur, a écrit cette chanson !


Bazar de l’Hôtel de ville

(Sur l’air « les gars de la marine »)

 pour ceux qui voudraient entendre l'air

BHVrotonde LG

1 Quand on est Parigot,                              

Pour ach’ter tout c’qu’il faut,

Vers les bords de la Seine

On s’en va illico(bis)

Y’a un grand magasin

Que tout l’monde connait bien

On y trouv’- Quelle aubaine !-

Vraiment tout sous la main ! (bis)

Pas besoin d’marchander !

Et quand on veut payer,

On a des facilités !

 

Refrain 1

Voilà l’Bazar d’Hôtel de Ville !

Quand on est dans ses rayons

On ach’t’rait tout sans façons !

Partout du sous-sol au « Textile »,

On est r’çu à bras ouverts

…Et c’est moins cher !

Quand on en r’vient, chacun jubile,

Reconnaissant nos paquets verts :

« Voilà l’Bazar d’l’Hôtel de Ville !

Pour les p’tits comm’ pour les grands

Le BHV c’est épatant ! »

 

2 Client depuis toujours,

J’ai ach’té,  l’autre jour,

Un’ jolie cuisinière

Pour la fée d’mes amours. (bis)

Un « chrono » a cassé

Et, au lieu d’m’embrasser,

Voilà que ma « bergère »

S’est mise à « m’eng..ler » Lbis)

« Va vit’fair’changer ça ! »

J’ai filé. Mais voilà…

Depuis deux mois déjà

J’attends…sur ce refrain-là :

 

Refrain 2

« Ah ! « Ton » Bazar d’L’Hôtel de Ville !

T’as ach’té dans ses rayons ?

Tu peux attendr’, mon garçon !

Là-bas, maint’nant, sans s’fair de bile

On t’voit v’nir sans avoir l’air :

Ca n’cout’pas cher !

T’aurais mieux fait pauvre imbécile,

D’ach’ter chez un concessionnair’ ! »

Voilà, Bazar d’l’hôtel de Ville,

Comment ton fidèl’client

Se désespère éperdument :

Du p’tit jusqu’au plus grand

Tu lui donn’ tant d’emm…ments.

Et rends, rends, rends…

(moi vite mon chrono-gaz, par pitié !)

 

3 Mais v’là qu’hier matin

Quelle surprise – enfin-

Alors que d’puis des s’maines

Je m’désolais sans fin : (bis)

Mon chrono est rev’nu !

Finie, bien entendu,

 Ma satanée migraine

A l’avoir attendu : (bis)

Pourtant, si son tic-tac

Me donne encor le trac

C’est qu’je pense : » Quel mic-mac…

S’il me r’fait un coup d’Jarnac !

 

Refrain 3

Crois-moi Bazar d’l’Hôtel de Ville :

Assur’toi, lorsque tu vends,

D’pouvoir dépanner l’client !

Qu’ce soit d’l’agréable ou d’l’utile,

N’laiss’ pas, des s’main’ entièr’,

Dans la …poussièr’ !

Pour ta réclam’, sois plus habile :

L’client content t’la f’ra moins chèr’ !

Voilà, Bazar d’l’Hôtel de Ville !

Du plus p’tit jusqu’au plus grand

Reçois tous mes remerciements !

Excus’mes boniments !

J’croyais attendr’ plus longtemps…

Errant….rant…rant.

 

 Tout passe toujours très bien en chanson! Merci Jean Delefosse.

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Mémoires du BHV par Antoine Eminian : le BDN

8 Janvier 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

C’est avec beaucoup de plaisir que je vous diffuse ce récit détaillé, effort de mémoire extraordinaire d’Antoine, reflétant avec beaucoup d’exactitude et d’humour, nos premiers documents informatiques du BHV.

La suite plus Historique des articles BHV continuera dans quelques jours ...

 Un jour le SAS fut démantelé, réorganisation de l’approvisionnement, désormais l’Acheteur s’occupait du magasin phare de Rivoli et des magasins périphériques. Ayant un profile administratif, j’atterris au Service des Stocks dirigé par Gérard de C….. Le service était divisé en deux entités distinctes, le Contrôle Factures et le BDN.


   rue Lobau 3

Vue du 7éme étage sur la rue Lobau

Revenons un instant sur le Contrôle Factures, archétype du service administratif d’une époque totalement oubliée de nos jours et qui ne connaissait pas l’informatique.

C’est quand je me remémore d’avoir connu ces temps d’avant l’informatique – comme on dirait avant JC – que je mesure combien j’ai vieilli et comme le temps est passé à une vitesse hallucinante.

Cette entité était dirigée par Mme Viémont qui régnait sur une population d’une trentaine de jeunes femmes, chargées de vérifier la conformité des factures reçues. Le travail était entièrement fait à la main bien entendu, les calculs effectués avec d’antiques calculatrices mécaniques en métal vert, à manivelle ! L’implantation des bureaux me rappelait mes salles de classe encore récentes dans mon esprit, Mme Viémont, petite femme lunettée et sévère à son bureau, face à quatre rangées de bureaux regroupés par deux et les uns derrière les autres. Juste devant elle, ses trois adjointes, femmes de sa génération, Mme H…. agitée de tics nerveux et toujours en suées, Mme M…., chignon gris, toujours souriante et agréable et une autre dame, Mireille dont l’expression favorite et gouailleuse quand elle avait un problème ardu à résoudre, était d’avoir à « démêler des queues de singes » qui ne manquait pas de faire rire toute la salle ! Comme à l’école, Mme Viémont devait ramener le calme par des « Mesdames ! Mesdames ! » qui en général calmait les ardeurs buissonnières des travailleuses.

Autre personnage pittoresque de cette assemblée, Marcelle, fumant comme un sapeur à l’extérieur et toussant comme une chaudière qui va lâcher, à l’intérieur. Toussant et râlant, ses deux activités principales.

rue Lobau 6

Vue du 7éme étage sur la rue Lobau

Si je connais bien ce service, c’est qu’en intégrant le Service des Stocks au début, j’étais logé à un bureau indépendant du Contrôle Factures, mais placé au fond de la pièce pour des raisons de place, avec un ou deux collègues dont Mr A…., une grosse voix de baryton mais gentil comme tout qui n’avait qu’un défaut, quand il se mouchait, bruyamment et avec tant d’application pour que tout reste bien au fond de son énorme tire-jus en tissu, la pièce entière retenait son souffle pour ne pas éclater de rire, ce qui contrariait fortement, comme vous le devinez, Mme Viémont. 

 Puis, j’intégrais définitivement le BDN, mot mystérieux sonnant comme KGB ou SDN, signifiant tout simplement Bureau Des Nomenclatures, car figurez-vous qu’entre-temps, un service informatique venait de voir le jour au BHV. Si l’informatique est sensée réduire les éditions de papiers, pour être franc, tout au long de ma carrière j’ai souvent entendu ce credo mais rarement vu ses applications, et des papiers, en cette période pionnière il y en avait !

 Nous ne faisions que ça, trier et distribuer des tonnes de documents édités par l’informatique. La nomenclature articles, quelle affaire !

 Chaque article, codifié et complété de ses attributs, libellés et prix, était édité sur une fiche de papier regroupant six articles par page, page de format paysage 30x10cm (grosso modo) perforée.

Ces documents édités en double exemplaire nous parvenaient par le courrier interne, un exemplaire devait être distribué aux rayons, un autre restait en notre possession et nous devions le ranger dans les classeurs prévus pour. Notre service archivait donc, l’ensemble de la nomenclature, des milliers de pages qui devaient être échangées à chaque création, modification, suppression d’un article par l’Acheteur, c'est-à-dire chaque jour ! Un boulot de dingue qui dans la pratique ne servait pas à grand-chose, car si chez nous certains s’appliquaient à classer méthodiquement ces fiches, d’autres s’en moquaient totalement, auxquels s’ajoutaient les erreurs bien pardonnables, ce qui aboutissait à un archivage peu fiable auquel nous n’avions jamais recours, par ailleurs.

Autres documents, les ORO ou Ordre de Réassort Orange.

Un document édité sur du papier orange, of course, dont chaque feuille avait une souche carbonée, qui servait au magasin à formuler sa demande de marchandise auprès de l’entrepôt.

Sur les feuilles, la liste des articles du rayon, on y inscrivait la quantité demandée et les exemplaires accompagnaient la camelote en transit. Là encore, des cartons pleins de papiers, que nous distribuions aux rayons, avec notre petit chariot qu’on promenait dans les couloirs du septième étage, jusqu’aux cases du courrier situées dans les bureaux des Chefs de groupe.

 Après notre passage, les cases débordaient de toute part et les secrétaires montées des rayons pour ramasser leur courrier, faisaient des tronches d’enterrement devant ces charges qu’elles devaient rapatrier dans leurs locaux.

 Le bruit de notre chariot dans le couloir, doit être resté dans la mémoire des témoins de l’époque. Cette tâche de tri, pénible et sans intérêt n’était qu’une partie de mon boulot, heureusement!   

 Merci Antoine pour cet article ! On revit parfaitement  l’ambiance de ce bureau. Bravo !

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16: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1996, Hommage au fondateur pour les 140 ans du BHV

5 Janvier 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Merci Xavier Ruel,

Le prochain article sera riche en événements sur 1996, nous avons préféré isoler cet hommage d’André Benoit au fondateur en 1996 pour les 140 ans du BHV.

Cet article que nous diffusons partiellement résume bien l’esprit dans lequel travaillaient les collaborateurs de l’entreprise, à cette époque.

livraison

« Que de chemin parcouru depuis que Xavier Ruel a posé son parapluie de vente au déballage au coin de la rue des Archives et de la rue de Rivoli…

Que d’événements depuis le Bazar Napoléon de 1860 jusqu’à la société BHV que nous connaissons aujourd’hui, riche de ses magasins, nombreux et modernes, de ses ateliers, de ses entrepôts, des hommes et des femmes qui y travaillent.

Cent quarante années d’une histoire qui s’inscrit dans la continuité des principes posés par son formidable et inventif créateur. L’histoire de Xavier Ruel, entrepreneur, est devenue au fil des années, une histoire d’entrepreneurs -ses descendants, mais aussi leurs collaborateurs-, notre histoire, la vôtre, la mienne.

colonies

Génial inventeur du commerce moderne de son époque, précurseur des études de marchés, des magasins à prix unique, des restaurants libre-service, Xavier Ruel a défini les grands principes qui régissent encore notre activité. La non-séparation de l’achat et de la vente, car il faut bien savoir ce que veut la clientèle avant d’acheter, la responsabilité de l’écoulement des stocks sur celui qui est responsable de leur constitution, l’intéressement financier de chaque collaborateur sur les résultats de son activité ou celle de son groupe….

Dans le même temps, il a su être un entrepreneur social, sans ostentation, ni paternalisme. C’est grâce à cette continuité dans la culture d’entreprise, dans cette croyance que le progrès social doit nécessairement accompagné la réussite commerciale, dans le souci de permettre à chaque membre de l’entreprise d’exprimer à son niveau ses aptitudes et ses initiatives, que le BHV a sans doute trouvé cette formidable capacité à rebondir sur les évènements…

agrandissement

 …C’est d’abord la maison des entrepreneurs, de tous ceux qui d’innovation commerciales en avancées technologiques ou logistiques, continuent à préparer les nouvelles aventures que les plus jeunes d’entre nous écriront…. Merci Xavier Ruel de l’avoir bâtie »

A suivre....

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15: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1991-1995

2 Janvier 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 

Ï1991 :  Fermeture du BHV de Cergy Pontoise


1991 : Les Galeries Lafayette font l’acquisition du BHV, des Nouvelles Galeries, d’Uniprix et de Cofinoga.

Avril-Mai 1991 :   OPA des Galeries Lafayette sur le BHV

GL

Jusqu’à la mi-avril, le groupe Nouvelles Galeries-BHV…qui avait réalisé un mariage de raison en son temps, s'accommodait bien de cette situation.....


Le Capital est détenu à 34% par le groupe textile Devanlay, 25,7% par le groupe Suédois Proventus et 21% par les GL, le reste par des particuliers et des banques. Une promesse avait été faîte au patron de Devanlay qu’il serait toujours majoritaire. Proventus entré au Capital en 1999 décide de revendre ses parts. Il vend donc 16,4% de ses parts aux GL et 9,3% au CCF.

Les GL détiennent alors 48% des NG. Compte tenu des droits de vote doubles, Léon Cligman patron Devanlay sait que les GL n’honoreront pas leur promesse et liquidera ses parts dans l’OPA

Le 30 avril Le conseil des Bourses et Valeurs contestent la manière dont c’est fait l’opération et oblige les GL à lancer une OPA sur 59,7% du Capital. (Evalué à1,5 milliard de F qui s’ajoute aux 800 millions de reprise des parts à Proventus.)

Une offre Publique d’Achat simplifié est déposée du 18 mai au 7 juin.

Que deviendront les nouvelles Galeries dont le Parc Immobilier est évalué à 4 milliards de F, sachant que les Galeries Lafayette ont besoin de Cash pour financer cette reprise.

Une ombre plane alors sur l’avenir du BHV détenu à 51% par les NG.

 

 

1991 Juillet : le BHV participe au Tour de France; La caravane BHV avec 8 véhicules est en 2éme position derrière Coca Cola !

 

 

1992 Une des dernieres "bonnes affaires:"

1992 Pub Baf


Ï1992  Fermeture du BHV de Grenoble


Ï1992  Fermeture du BHV Saint-Etienne


H1992  Ouverture du BHV Franchisé Sillingy à Annecy groupe Outirama, Directeur M Corbino.

 


H1992  Ouverture d’un affilié à Voiron groupe Outirama


1993 : Agrandissement du BHV Limonest 550m² supplémentaire. (Le magasin sera complètement revu, avec des gondoles plus hautes, tous les rayons seront réimplantés)


1993  : A Ivry, le Bâtiment d’Ivry 4 n’est plus utilisé. Une idée germe dans l’esprit de quelques- uns : Rentabiliser ce patrimoine immobilier. Les DOCKS sont ainsi créés : 1000 boxes de 2 à 80 m², sur 6900 m² seront loués à titre personnel ou pour gérer le stock de fournisseurs. (Certains fournisseurs livrant même le bhv !)


Ï1994 : Fermeture du BHV Saint-Etienne.


1995       : C’est l’année de la révolution de la micro-informatique pour les particuliers. On parle de 500 000 micros vendus dans l’année en France.

Le BHV se lance dans ce marché avec les autres concurrents. Les clients veulent être « branchés » ( via Modem).

 

A suivre....

 

 


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14: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1986-1990

26 Décembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier


H1986  Ouverture du BHV Franchisé Gaillard à Annemasse groupe Outirama.Directeur C.Berteloot


44 Gaillard 2

 

H1986  Ouverture du BHV Franchisé  à Thonon, groupe Outirama, Directeur H Hadamar

 


H1985    Ouverture du BHV  Pontault-Combault : Directeur : Gérard Bellec, assisté de Patrick Antonietti et Dominique de Boisgelin

96 Pontault combault

Ce nouveau BHV dispose de 6000 m² sur 1 seul niveau, spécialisé en Bricolage, décoration de la maison : cuisine, salle de bain etc.. et Jardin.

96 Pontault 2

83 vil

 

 

1987  :  Noel : Avec Basile.... première peluche proposée au client à Noël selon un montant d'achats, le succès est extraordinaire!

1987 Basile


 

1988 : Une partie de l’entrepôt du  « 18 verrerie » que certains ont connu en atelier de confection des matelas ou en atelier de réparation des vélos, est vendu au couturier Azzédine Alaia

Histoire-BHV-2 4141 Histoire-BHV-2 4142

 H1988  le 19 février: Ouverture de Cergy-Pontoise. Directeur : Michel Provost, sous directeur : Jean-Claude Richer.

98 cergy

 

 

96 Cergy Plan

H1988 le 20 mai : Ouverture du Franchisé BHV Vitrolles  groupe Provencia : Monsieur Rossenoblet avec Serge Ricaud comme Directeur et Jean-Claude Richer comme sous Directeur (ce magasin fermera 9 mois plus tard le 15 février 1989 : faiblesse de CA, de marge et concurrence sévère)

 

 

H1989 : Ouverture de l’affilié Acajou au Lamentin à la Martinique. (Groupe de Raynal) : Directeur A Guettin. Ce magasin comprend 2500 m² sur 2 niveaux.

 Au RDC : Bricolage, Jardin, et équipement de Salle de Bain.

 Au 1er étage : Equipement de la maison et décoration : Luminaire, Petit Ménager, Art de la table, et Culinaire.

 

 

 

PR Mart Le Lamentin 1

 

PR Mart Le Lamentin 2

 

Ï1989 : Fermeture du BHV du Mans.

Ï1989 : Fermeture du BHV d’Angoulème.

 

H1989 :  Ouverture du premier Music-Way  qui voit le jour à Rosny en septembre.

Music way 2

Dédié à la musique, tous les styles sont représentés : Rapp, Jazz, Funk, Rock, musique classique, etc… et chansons  sur CD.

Music Way 1 

Ï1990 : Fermeture du BHV Garges lès Gonesses. Créé en 1969 le magasin a baissé son CA, l’implantation de la concurrence proche a été trop difficile pour ce BHV.

Ï1990 : Fermeture du Magasin de Vénissieux en août 1990. Ouvert en 1975 les surfaces de Bricolage dans la zone de Chalandise ont été multipliées par 6 passant de 6 à 36000 m² en 88.

 H1990  création d’Hyperburo, à Villeneuve la Garenne : une expérience dans une formule libre service discount consacré à l’équipement de bureau : 1200 m² et 6000 références .

 

1989 Noël avec le BHV et le phoque Olaf

Regardez bien ce catalogue! On change de style. Le logo BHV a changé de couleur.

La campagne : "comment ferait-on sans le BHV? " commence.

 

1989 catal olaf

 

La nouveauté apparait dans un catalogue de Noël!

1989 catal av nvt 2

 

1989 cal av nvt 1


Ï1990 : Fermeture du BHV Garges lès Gonesses.

Ï1990 : Fermeture du Magasin de Vénissieux en août 1990

 

1990 Catal rangt 1990 catal Valentin

On range! et ......on fête Noël avec la peluche Valentin!

 

A suivre....

 

 

  

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13 : Le BHV de sa naissance à nos jours : Spécial Noël

24 Décembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier


A tous, nous vous souhaitons de très bonnes fêtes.

Que la joie et la santé soient chez vous et parmi vous...

Pas de lecture .... Juste des souvenirs visuels!

 

Jean-Pierre ELes Pin's :

quelques photos  de la collection personnelle de Jean-Pierre E. que beaucoup connaissent.

et plus bas les papiers cadeaux!....

 Pins' Blog 1

Pins' Blog 2

Pins' Blog 3
Pins' Blog 4
Pins' Blog 5
Pins' Blog 6

 

 (Merci au donnateur : RB,  de nous faire partager ces souvenirs!)

RB05

 RB 01   RB 02


               RB 07 2000   RB 04 

 

 

A suivre....

 

 


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Mémoire du BHV : Un souvenir « fort de Café ! » par Christine Douchet.

20 Décembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Un souvenir :"fort de Café" 

Nous sommes en septembre 1991, alors que Jean-Claude Lavat et moi travaillons en tandem au petit Electro-ménager, nous avons vécu un moment passionnant qui donnera une nouvelle dimension au Marché du Café en France.

Nous avions un rendez-vous avec la société Nespresso, totalement inconnue du grand public, la seule chose que nous connaissions,  c’est qu’elle faisait partie du groupe Nestlé.

Nos deux  interlocuteurs arrivèrent à leur rendez-vous, très ponctuellement.

L’un d’entre eux,  tenait précieusement une petite valise en bois, ressemblant à un écrin pour les joyaux de la couronne ! L’intérieur était en velours rouge et au milieu se dressait un expresso.  La présentation était très théâtrale.

Ce fut les premiers instants d’une découverte qui allait changer l’avenir !

Jusque-là nous connaissions les expressos classiques dont le leader incontesté était Krups et bien sûr, toutes les déclinaisons de Cafetières, électriques ou non, jusqu’à la chaussette que nous vendions au rayon ménage.

Ces Messieurs nous expliquèrent  qu’il n’avait rien à nous vendre !...  Jusque- là ….tout allait bien !...

Le produit Nespresso : bijou de l’écrin,  nous serait vendu par Krups fournisseur référencé. C’est donc à ce moment qu’ils dévoilèrent leur stratégie :

Le groupe Nespresso assurerait par le biais d’un Club la vente du café.Leur but étant :

- de garantir un café de qualité 1er choix,

- dans des capsules hermétiques qui préserveraient  tout l’arôme,

- le client passerait sa commande à un centre d’appels et serait livré sous 24 à 48 h.

- Sur le plan Marketing : Le BHV serait soutenu par des animations dans les périodes de forte activité.

 Nous avons dégusté au bureau un des 6 grands crus de café en capsule et ce fut une véritable  révélation !...

Pub Nesprblog

D’ici là à  référencer le produit,  il n’y avait qu’un pas ! C’était facile, il nous arrivait fréquemment  de créer et de commander  avant même le départ du fournisseur du bureau ! C’était notre dynamisme !

Le produit était, on ne peut plus performant . Mais toutes les questions germaient dans nos têtes.

Les clients allaient-il adhérer à la notion de Club ? Ne pas acheter son café chez son épicier ou son supermarché ? Cela n’était pas dans les habitudes des Français ! En dehors du club Audi pour les voitures  rien n’existait comme référence de Club Consommateur …

Imaginons que nous soyons obligés de rembourser tous nos clients si le système de ventes cessait brutalement.

Une livraison sous 48 h ! La vente par correspondance avait déjà tellement de difficultés à  l’assurer !  

« Risque ou pas! Là était la question ». Nous avons appréhendé la situation et répondu : On joue la Confiance !

Nous nous sommes lancés et avons été les premiers en France, à proposer ce  NESPRESSO manuel avec porte filtre : le modèle 995. En tant qu'experts, nous voulions toujours que le BHV soit  leader de la nouveauté.

Nous ne connaîtrons que plus tard les modèles automatiques  et les modèles à mâchoire, plus facile d’utilisation.

Nous avons réalisé des scores fabuleux avec nos démonstrateurs formés, dès le premier Noël.

Le siège Nespresso n’occupait que peu de place, à cette époque. Il se situait  à Levallois, rue Edouard Vaillant ainsi que «  l’atelier protégé » qui préparait les expéditions de capsules.

Georges Clooney n’était pas encore passé aux « URGENCES » et ne connaissait pas encore ce produit remarquable.

10 ans plus tard,  nous vendions plus de 7000 Nespresso par an au BHV, la collection s’était élargie et une nouvelle marque Magimix était venue se joindre à la distribution (puis : Siemens et Saéco). Les formes évoluèrent d’ovoïdes, elles deviennent cubiques.

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Nous sommes fin 2011, c’était il y a 20 ans. Je ne peux oublier cette merveilleuse expérience d’un lancement de produit fabuleux!

Longtemps, cette gamme Nespresso fut classée au Palmarés des ventes BHV : première en nombre  et aussi en chiffre d’affaires.

Le partenariat avec les collaborateurs Nespresso  fut  d’une grande cordialité et d’une grande efficacité. Nous avons créé avec  JP Leroux des meubles spécifiques pour les BHV qui furent demandés par tous les pays du monde.  Aujourd’hui, Les équipes Nespresso ont réussi leur challenge.

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En 2010 on comptait plus de 10 millions de membres et 215 boutiques. (27 milliards de capsules)

Les crus de départ ont vu leur nombre évoluer  et passer de 6 à 16 !

 

Merveilleux souvenir ! Mais dîtes-moi… il y a vingt ans…. Avez-vous ou auriez-vous été client  Nespresso ? 

Si vous ne le connaissez pas !...Un conseil : Faites l’expérience !

What Else ! Quoi d’autre !

 

Catalogue 2004  dernière de couverture du Catalogue Cadeaux

nespresso dern couv 2004 001

 

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12: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1984-1985

18 Décembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 

1984 : Au BHV la communication par catalogue se fait de plus en plus attractive.

Je vous propose de regarder quelques photos des produits de cette époque à travers un dépliant Arts ménagers et un dépliant de Nël.

 

 1984 catal

Pas de télé Ultraplate! Aspirateurs résolument démodés

1984 11984 2

 

Cadeaux Noël... Vraiment Bazar!

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 Rares rayons Arts de la Table et Culinaire où les photos ne sont pas encore démodées!....

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      Communication bien dépassée aujourd'hui

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H1985  23 avril : Ouverture du BHV Rambouillet qui sera cédé à notre affilié Outirama et deviendra Franchise BHV en 1988 .

Ramb M PaulDirecteur Michel Paul,

 Sous directeur commercial : Eric Ledru

 

 

BHV Rambouillet 1 BHV Rambouillet 2

 

 

 

H1985 2 mai: Ouverture du BHV Caen situé en Centre-ville, c’est la reprise d’un magasin Brico/Quincaillerie Legallais Bouchard. 5000 m² sur 5 niveaux.  Directeur : Pascal Hurel remplacé par Serge Ricaud, Sous Directeur : Jean Claude Richer.

97 a BHV CAEN


BHV Caen 2

 

BHV Caen 1

 

H1985  7 mai: Ouverture du BHV Le Mans (Ancien CMJ des Nouvelles Galeries) : 4500m² sur 1 niveau. Directeur Michel Provost, sous directeurs : Dominique de Boisgelin et  Michel Barrette( sous directeurs commerciaux) et Michel Siorat (Sous directeur administratif)            

 

 

Mans Provost    Mans M Barrette    Mans M Siorat

Mans 1

 

H1985  14 mai: Ouverture du BHV d’Angoulème. (Ancien CMJ des Nouvelles Galeries). 4500 m² sur 1 niveau. 

71 angoul

Directeur : directeur : Serge Ricaud, remplacé par Jean-Luc Ribeil sous directeurs : Marc Bouchacourt et Henri Chabanne.

  Angoul S Ricaud   Angoul Bouchacourt   Angoul H Chabanne

 

H1985 : 14 mai, Ouverture du BHV Saint Etienne. 4000 m² sur 1 niveau.

Directeur: Patrick Richard

A gauche P Richard                                        P Bourlon

                   St Etienne P Richard          St Etienne P Bourlon

 

Le magasin et le tram

 PR St Etienne 1

 PR St Etienne 2

St Etienne 1 St Etienne Tram

 

A suivre....

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Mémoires du BHV : mes débuts au 7éme étage par Antoine Eminian

15 Décembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Nous reprenons pour changer un peu : un article écrit par Antoine qui reflête bien l'ambiance qui régnait au 7 éme étage dans les années 70, Ces lignes décrivent à la perfection, le ressenti  d'un jeune qui arrive au BHV . Chaque époque a ses codes et les choses ont bien évolué. Où sont passés les cravattes , chemise blanche et costume noir ou gris à rayures des dirigeants. Une note d'humour agrémente le tout! C'est extra! Merci Antoine

Eminian AntoineMes débuts au BHV

Je vais essayer à travers quelques articles, de faire revivre mes années BHV et raviver nos souvenirs communs, chacun y retrouvera certainement un pan de son passé et peut-être pourrez-vous compléter mes souvenirs par les vôtres, soit en laissant des commentaires en bas des notes, soit mieux encore, en rédigeant un petit billet que Christine intégrera dans le blog.

Les souvenirs des uns et des autres, maillés par ce blog, sont l’étoffe de l’histoire de notre entreprise.

Un dernier mot, je cite des noms que parfois j’estropie peut-être, pardonnez-moi, et enfin, pour que mes souvenirs soient plaisants à lire, je décris ces personnes afin de les faire revivre devant vos yeux ; je l’ai fait avec tendresse et sans méchanceté aucune, tout est vrai et parfaitement honnête de ma part. Prenez-le ainsi, c’est mon seul souhait.      

Mon arrivée au BHV 

 Je suis entré au BHV à l’automne 1971 après avoir obtenu mon BAC commercial en juin. En ce temps-là, le chômage n’existait pas ou à peine, on a du mal à y croire de nos jours.

J’ai débuté à la Centrale d’achats du SAS (Service d’Approvisionnement des Satellites) qui gérait l’approvisionnement des magasins de la chaîne périphérique. J’étais au secteur Tissus d’ameublement/Rideaux, dans un grand bureau qui abritait aussi deux autres secteurs, au septième étage du magasin. Ma première chef, Mlle T, dont sans méchanceté aucune je dirais que c’était une gentille excentrique qui portait des petites culottes en papier ! Je ne sais pas si ça va vous rassurer, mais je le sais, non de visu mais par ouïe dire, car elle s’en vantait au bureau. Il faut dire que les femmes y étaient majoritaires et quand les deux autres Acheteurs (M.Bindault et R Judeck) étaient en déplacement, j’étais le seul homme au milieu de neuf ou dix femmes. J’ai beaucoup appris au cours de ces premières années professionnelles !

 Tout se traitait à la main

A cette époque, les ordinateurs n’existaient pas et je me souviens que nos bureaux étaient noyés sous des piles de papiers, catalogues fournisseurs, factures, bons de commandes etc.

L’Economat n’était pas géré au niveau de chaque service, mais tous les bureaux du septième étage étaient sous la coupe administrative de Mr Pascaut – qui ne rigolait pas beaucoup - et de sa secrétaire Ginette – qui elle, savait détendre l’ambiance.

 Rappelez-vous qu’en ce temps, on était « secrétaire » et non « assistante », équipée d’une machine à écrire avec le papier carbone qui dégueulassait les doigts, le doux cliquetis de la machine et les ponctuations musicales du retour de chariot. Ah ! Quelle époque.

L’Economat, donc, quand on avait besoin d’un stylo ou autre il fallait aller le demander à Ginette, et si on désirait un crayon à papier, on devait rapporter le bout usé pour justifier sa demande.

 Les couloirs du 7éme étage

- Dans le même couloir, d’un côté nos bureaux du SAS, de l’autre les bureaux des Chefs de Groupe, qui coiffaient plusieurs Acheteurs.  Quand on devait leur faire passer un document à  signer, on entrait dans leur bureau sur la pointe des pieds et c’est leur secrétaire qui servait d’intermédiaire car ces messieurs restaient cloîtrés dans leurs bureaux aux cloisons de verre, aquariums pour poissons rares et précieux si on considère l’attitude empreinte de solennité et de respect adoptée par chacun de ceux autorisés à pénétrer ce sanctuaire.

 De cette première partie de ma carrière professionnelle, mon principal souvenir, c’est ce poids de la hiérarchie encore empesée des rites anciens.

-  « Mon » couloir c’était de la gnognotte avec ces jeunes employées et secrétaires, puis le couloir du pool de dactylos qui tapaient à la machine les bons de commandes pour les fournisseurs.

- Enfin, il y avait le fameux couloir de la Direction ! Si vous n’en étiez pas, mais qu’une mission vous y avait expédié, il fallait la remplir rondement, en marchant sur la pointe des pieds pour ne pas troubler le silence pesant qui y régnait. Parfois une porte s’ouvrait, un costume cravate triste comme un soir d’hiver sortait pour rentrer tout aussi rapidement que discrètement dans un bureau voisin, carnaval des masques sérieux où le rire n’avait jamais du pénétrer.

En bref :

Premiers enseignements, la distribution des rôles induit des attitudes !

Dans le service où je travaillais, les employées, toutes jeunes, étaient sympathiques et riantes, leurs chefs Acheteurs pouvaient l’être aussi quand le bureau était en mode: détente.

Plus on montait dans la hiérarchie, moins ça rigolait, et les secrétaires suivaient ces modèles, contaminées par le sérieux de leurs patrons.

Mais le pire, c’était le couloir, enclave, de la Direction. Antichambre des Pompes Funèbres, on n’y rigolait jamais, du moins pas avec le premier venu.

J’imagine néanmoins  que le soir tard, cette façade laissait place au sourire entre eux.

Mais moi, petit employé tout juste arrivé et impressionné, je n’ai pas eu la possibilité de le constater.            

 Merci Antoine et à bientôt pour de nouveaux récits.

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