bhv d'hier
Mémoires du BHV : Catalogue 1939 par Gine Goma-Delauney
Merci Gine Goma de nous avoir fait parvenir ce catalogue BHV étonnant de 1939.
Pas de photo que du dessin à la main ! Quelle précision!
Comme vous le découvrirez sur les quelques pages que nous diffusons, certains produits sont devenus totalement obsolètes, d’autres existent toujours en l’état.
Qui vous dirait que la bouilloire électrique existait déjà ?!!!
Lingerie fine!
« En 1939 la nouveauté semblait tenir une place non négligeable, comme en témoigne ce catalogue. Progressivement, les surfaces « Nouveauté » se sont réduites au profit des rayons « Bazar .
Il faut reconnaître que l’image forte du BHV était bien cette partie « BAZAR.. » GG
La bouilloire electrique !
Triste rayon literie!
Je vais dévoiler un petit secret, j’espère que Gine Goma ne m’en voudra pas:
Lors de son passage au rayon « Sièges », Gine Goma connue comme l'acheteuse de la « Dame » avait gardé ses bonnes habitudes créatives en faisant rééditer entre autres, le modèle "DIVAN" de la page 26,
Ce fut une très bonne vente car il était d'un faible encombrement et donc adapté au marché parisien (logements de petites surfaces) et en "exclusivité BHV".
Ce sens de la création lui est toujours une qualité extrême, car Gine continue de peindre et c’est évidemment superbe. Nous en reparlerons, mais allez sur son site… Vous serez impressionnés.
http://www.artabus.com/delauney/
Alors là, on vit une autre époque!
Celle là, est la plus dure! Le service Marketing n'existait pas !
Le point commun étant:L'hygiène!....
Sans oublier le bricolage, les vélos, tandem et barque!
Bien sûr nos collègues, membres du réseau recevront le catalogue complet
lors de la parution du "bulletin spécial" qui paraîtra dans quelques mois à la cloture de la série BHV.
Merci à Gine de nous avoir fait passer ces photos et retrouvez là sur:
http://www.artabus.com/delauney/
Mémoires du BHV : mes visites aux entrepôts par Antoine Eminian
Au Service des Stocks, à cette époque, j’avais aussi pour mission avec deux collègues, qui furent entre autres, Didier Z ou Loïc H, de compter les stocks des secteurs du « lourd » dans nos entrepôts d’Ivry et Alfortville.
Pour ces secteurs (Meubles, Literie, Frigos et cuisinières, TV etc.) les stocks des entrepôts étaient matérialisés par de petits bouts de carton appelés « CAP » (Carton d’Application) centralisés au service du PPP.
Quand un vendeur réalisait une vente, il envoyait son débit dans ce service qui extrayait de ses CAP celui de l’article correspondant à la vente, puis adressait le tout à l’entrepôt pour application et mise en livraison.
La quantité de CAP représentait le stock théorique de marchandise disponible à Ivry, bien entendu mille raisons créaient des distorsions et il fallait régulièrement remettre à jour le nombre de ces fameux CAP, par le biais d’un comptage en réserve. Comptage et non inventaire, car il n’y avait pas d’aspect financier dans l’affaire.
Les entrepôts : un monde à part, une fourmilière pleine de personnel, de chariots déboulant les allées, chargés de marchandises, filant de réserve en réserve, elles-mêmes débordantes de stocks de matelas, de canapés, et que sais-je encore.
Une activité intense, seulement ralentie quand paraissait la délicieuse silhouette de Marie-France C, alors à Client-Service, tout sourire et toute en jambes dans sa minirobe imprimée.
IVRY 4 : C’est le nom de ce bâtiment annexe des entrepôts de l’autre côté de la rue qu’on franchissait par une passerelle couverte. C’était la réserve de Mr Yaguez, un costaud avec une grosse voix rocailleuse du Sud-Ouest où s’empilaient les matelas, les sommiers, les meubles et les meubles de cuisine.
Alors je vérifiais ; Un chef de section comptait les produits sous mes yeux et moi je notais les quantités. Les stocks étant importants, un même article pouvait être stocké à plusieurs endroits. Parfois la marchandise étant sur le haut du rack, il fallait s’y hisser pour compter, moitié à quatre pattes, moitié vautré de tout son long sur les emballages : La culture physique était assurée !....
En général, cela se passait bien, mais parfois je débarquais à un mauvais moment (sous-effectif, priorités autres…) et dans ces cas-là, il fallait courir à travers les réserves pour trouver les gars, planqués, qui ne voulaient pas compter.
Je préférais venir le matin car l’après-midi, après le repas, il est arrivé qu’un gars un peu « échauffé » par on ne sait quel breuvage, veuille m’impressionner en sautant du haut du rack sur moi ! Péripéties vite évitées par l’expérience et la bonne entente qui s’instaurèrent rapidement avec les équipes...
Le second entrepôt : c’était Alfortville. Au calme…Près du cimetière ! Une ambiance familiale que je n’oublierai jamais : Mr Dambricourt (papa) et Mme Marc (maman) sa secrétaire, dirigeaient ce petit monde où les coups de gueule s’oubliaient aussi vite qu’ils étaient arrivés.
Au rez-de-chaussée, des piles immenses de frigos, machines à laver, cuisinières, sous l’autorité de Mr Lobjoie, un homme incroyablement gentil qui connaissait ses stocks sur le bout des doigts, stocks vendables, réservés ou cassés.
J’avais entière confiance en lui, m’évitant parfois certains comptages en me reposant sur ses dires.
A l’étage, c’était le royaume de la Hi-Fi et des télévisions, à cette époque il y avait encore les bancs de chauffe, pour tester chaque télé avant de la mettre en stock pour la vente. Le responsable Mr Ackerman (je crois ?) était aussi sympa et calé que son collègue du dessous.
Le midi, une estafette ramassait le personnel, une petite bande soudée, pour les amener à la cantine d’Ivry.
Puisque je parle d’estafette, je n’oublierai pas celle qui me menait à Ivry au départ de Rivoli, conduite par le fameux Manu toujours souriant et très aimable avec les dames !
Au retour à Rivoli, les listings de comptages étaient transmis à l’informatique pour saisie et édition d’un jeu neuf de CAP.
Merci à ceux qui comme Antoine continue à m'envoyer des informations et photos, Vous êtes tous concernés, vous avez certainement quelquechose à nous raconter.
Bravo Antoine pour cette description bien naturelle des entrepôts d'alors!
22: Le BHV de sa naissance à nos jours : 2004-2005
Pour bien comprendre ce qui va se passer, nous allons évoquer un petit rappel Historique des Galeries Lafayette : Il était une fois… C’est comme cela que commencent les belles histoires….
Extérieur Salle de lecture
Théophile Bader, alsacien, ouvre une mercerie : « aux Galeries Lafayette », puis 1 immeuble sis au 1 rue Lafayette. Marié, 2 filles naitront, l’une Yvonne deviendra Madame Raoul Meyer et l’autre Paulette deviendra Madame Max Heilbronn…. Théophile Bader aura aussi 2 petites filles, Léone Meyer qui sera occupée au cours de savie par de missions humanitaires, mère d’Alexandre, David et Raphaël et Ginette Moulin qui suivra son mari et les affaires, mère d’Isabelle mariée à Philippe Lemoine et de Christiane mariée à Philippe Houzé.
Rayon Gants Ascenseur
Le grand Hall La pouponnière des GL
Pendant l’occupation, la famille est dépossédée de ses biens et la gestion du magasin est confié
e au Suisse Aubert et au Français Harlachol. On découvrira en mai 43 l’affaire Francomex qui préparait les Galeries au sein d’une Europe Allemande. A lire : Les patrons sous l’occupation de Renaud de Rochebrune et Jean-Claude Hazera.
En septembre 1944 les GL seront redonnées à Raoul Meyer qui accueillera en avril 1945 le retour de Max Heilbronn fait prisonnier à Buchenwald.
Les deux hommes géreront les Galeries Lafayettes
Georges Meyer, fils de Raoul, né le 21 septembre 1930 rentre en 1964 aux Galeries Lafayette, après avoir dirigé pendant sept ans les Filatures Prouvost à Medellin, en Colombie. En 1970 Il fut nommé vice-président-directeur général puis PDG en 1980 lorsqu'il succéda à Max Heilbronn.
Depuis 1998 au décès de Georges Meyer, les gendres de Ginette Moulin : Philippe Houzé et Philippe Lemoine prennent la présidence du Directoire.
Ce qui va suivre est un résumé des articles de la période : AMF, l’Express, le Point, l’Expansion, les échos etc…
En septembre 2004, Etienne Moulin exonéré de l’ISF au titre de l’outil de travail, décède.
C’est là que commence la saga familiale, nommée par certains comme le feuilleton Dallas et son univers impitoyable !
Ginette Moulin, 77 ans qui n’a pas l’intention de payer l’ISF (10 millions d’euros), souhaite remplacer son défunt mari, comme Directeur Général.
Léone Meyer 65 ans, présidente du Conseil de surveillance refuse.
Période difficile : les deux familles se jettent toutes les rancœurs au visage.
Le 17 décembre 2004 : Conflagration ! Le Crédit Mutuel CIC prend 14 %, puis 16% (le 22 décembre) du Capital de l’enseigne. Personne n’a vu le coup arrivé par ce patron malin du Crédit Mutuel-CIC : Michel Lucas. Même, si cette banque n’arrivera pas à ses fins, elle aura gagné la coquette somme de 150 millions de plus-value En effet le 24 mars 2005 La BNP Paribas lance une OPA sur la totalité de l’enseigne, estimée à 3, 144 milliards d’euros.
2005 Mars Alexandre Meyer démissionne du BHV.
Fin mars 2005, Léone Meyer cède sa participation de 29,5 % à BNP Paribas pour 927,6 millions d’euros, une aubaine pour cette banque qui renforce sa position sur le créneau du Crédit à la consommation (Cofinoga s’ajoutant à Cételem )
La BNP Paribas complète en apportant 19,5% à la Semad.
Avant l’opération BNP PARIBAS
Le groupe GL détient :
100% des GL, 100% du BHV, 50% de Monoprix, 91% de Laser
Cette dernière Laser détient 56% de Cofinoga.
La BNP Paribas détient 9% de Laser et 44% de Cofinoga.
Ce qui change après l’opération BNP PARIBAS
La famille Moulin détient 62,9% de la SEMAD
La BNP Paribas détient 37,1% de la SEMAD
La SEMAD détient le groupe Galeries Lafayette :
100% des GL, 100% du BHV, 50% de Monoprix, 50% de Laser & Cofinoga.
La BNP Paribas détient 50% de Laser et 50% de Cofinoga.
A suivre....
21: Le BHV de sa naissance à nos jours : 2002-2004
Entre le 31 /12 /2001 et le 02/01/2002 : Passage à l’Euro, toute l’informatique vient de basculer les PV de Francs en Euros et tous, sur le terrain, s’activent à changer les étiquettes. Ce fut un travail très important, bien préparé donc réussi !
Il fallait prévoir de modifier les fichiers échangés en interne et en externe avec toutes ses interactions avec les autres systèmes
Cela concernait également la bascule de l’encaissement, prévue le 01/01/2002.
- 31 Décembre 2001 - encaissement en Francs
- 02 Janvier 2002 : système central en Euros - encaissement en Euros
La VAO fut impossible l’espace de deux à trois jours (procédures dégradées)
Il fallut prévoir des livraisons clients, retardées de quelques jours
Les bons et bordereaux de livraisons ont dû être édités avec un total Francs et €uros
Les étiquettes : Tous les prix devaient être indiqués en Euro à partir du 01/01/2002.
Début de l’étiquetage en Euro au 02/01/2002.
Fin de l’étiquetage : 17/02/2002.
Encore une épreuve bien réussie !
2002 Février : Gilles Oudot est démissionné.
2002 Mars : Suspension de la côte BHV à la Bourse.
2002 Mai : Alexandre Meyer 36 ans, HEC, arrive comme Directeur Général, membre du Directoire, fils de Georges et Léone Meyer (Galeries Lafayette). Difficultés à aborder la Gestion et les rapports avec les partenaires sociaux. Les résultats ne seront pas au rendez-vous.
2002 Juin : Le département médical du BHV se transforme en magasin de vente à distance.
Cédé à M Coubray, en 2010, il n’appartient plus au BHV
2002 : Septembre, le BHV de Strasbourg amputé de 2000 m² revient. Le personnel courageux y croit, les clients sont un peu déçus. Le magasin est beau, mais on constate des erreurs stratégiques.
2004 Janvier : Valérie Delpech remplace Jacques Destobbeleer à la Centrale d’Achats. Diplômée d’un Doctorat en littérature, Cette autodidacte est passée par Prisunic, Marks & Spencer, puis aux GL où elle sera directrice des Achats Lingerie de 2002 à 2004. Propulsée à la tête de la Centrale d’Achats BHV où elle cumulera comme les anciens directeurs de département, le titre de Directeur Commercial. Elle quitte le BHV en 2011 pour rejoindre le groupe Go Sport.
2004 : Début de la Synergie GL-BHV : la comptabilité déménage et part aux Galeries.
A suivre....
Mémoire du BHV : US BHV, anniversaire par Aimé Calandri
Secrétaire général de l’USBHV de 1977 à 1997, Aimé Calandri, passionné fit passer de 7 sections de sports différents à 20 sections différentes, l’US BHV.
Un point faible : son attachement pour la bicyclette, comme bien d’autres collègues dont nous avons déjà parlés.
Son admiration pour Jean Pieters devint de l’amitié et… c’était :
Il y a 60ans
Novembre 1951, deux cyclistes : « pantalon de golf et chaussettes à carreaux », arrivaient au B.H.V RIVOLI.
Les portes s’ouvraient pour eux, pour y travailler et pour courir les « célèbres corpos ».
Jean Pieters descendait de Belleville ; il était porteur de journaux.
Moi, j’arrivais de Boulogne Billancourt ; je sortais tout juste du lycée.
Jean fut au départ employé aux écritures au bureau du contrôle.
Et moi, je démarrais en tant que coursier au rayon T.S.F. Machines à Laver.
Avec le printemps vint la saison des courses que Jean gagna souvent, très souvent et moi quelquefois…
Le vélo nous avait ouvert les portes du B.H.V, et celui-ci nous a permis au fil du temps de nous réaliser dans notre vie professionnelle.
Jean devint par la suite inspecteur au PRDI et moi chef de service.
A la camaraderie liée aux années vélo a succédé entre nous, une indéfectible amitié ! Amitié sans faille que l’on porte à un grand frère ou celle que l’on voue à son cadet !!!
Sans nous être jamais perdus de vue nous avons fêté l’anniversaire de notre rencontre et égrené au cours d’un repas tout notre vécu au cours de ces belles années …Pour nous deux c’est une intarissable histoire de vie !
Aimé Calandri
Aimé reviendra vers nous pour nous parler de Technica qui devint : Installations-Services.
Merci Aimé de nous faire part de ce bel anniversaire.
Mémoires du BHV : Côté Humour!..de Marie Françoise Lelongt
Le sens des mots… à chaque époque son langage !
Quand nous parlons de « préserver » nous pensons à protéger, mettre à l’abri.
Si une religieuse vous parle d’une vierge, vous pensez à une statue !
Laissons Marie-Françoise nous raconter cette petite anecdote qui fit bien sourire !
Je vais vous raconter une petite histoire
......
Mr. M….., acheteur du rayon Médical, à ce moment-là, au 3ème étage, bien avant mai 68, nous a raconté cette histoire.
Un jour, une religieuse en entrant dans le magasin du BHV Rivoli a demandé à la personne sur son piédestal, à la rotonde Rivoli-Temple, puisqu’il y avait un accueil « Renseignements » :
« Où puis-je trouver un préservatif pour vierge ? »
Stupéfaction de l'employée qui fit une réponse un peu vague….
La pauvre religieuse après avoir parcouru la moitié des rayons du magasin, fut enfin écoutée par une brave vendeuse ! Et il s'est avéré que cette nonne, cliente du BHV, voulait acheter un globe en verre pour, effectivement protéger une statue...
Cet acheteur était un bon vivant, un peu grivois sur les bords, aussi, vous vous rendez compte des éclats de voix quand il eut fini son histoire.
Mais croyez-moi notre religieuse a fini par trouver son bonheur …au rayon bijouterie-horlogerie !
En son temps, cette anecdote fit le tour du magasin !
Merci Marie-Françoise . N'hésitez pas à nous raconter vos bons souvenirs à partager!
20: Le BHV de sa naissance à nos jours : 2001-2002
2001 J F de Brandois, DRH, impose à l’encadrement le nouveau système de Gestion des pointages et des absences, en direct avec le service de la paie. Le système est lourd, les bornes de pointage sont installées. Il faudra badgé ! L’encadrement devra pointer une fois par jour.
2001 12 Janvier : Création du Bricolo Café au sous-sol du BHV sur 53 m² ! Nos clients peuvent prendre des cours échangés des conseils tout en buvant une boisson non alcoolisée. Le décor est authentique, les vieux établis, les vieux outils. Le service Marketing n’a rien laissé au hasard après avoir fait appel aux deux concepteurs : C.Maury et O. Doriath.
2001 : création de la Centrale d’achats, les acheteurs perdent leur double fonction de Chef de Rayon et sont placés dans des bureaux hors du magasin, au 15 rue de la Verrerie. Chaque Directeur de Département-Directeur Commercial suit ses troupes.
Des Chefs de Rayon sont nommés en nombre à Rivoli.
2001 Juin : Arrivée de Jacques Destobbeleer comme Directeur de la nouvelle Centrale d’Achats, (44 ans, diplômé de l’ESC Lille, ayant une expérience de Centrale aux 3 Suisses de Directeur Centrale et Sourcing).
Le challenge est intéressant même si la tâche n’est pas facile.
Les acheteurs-Chefs de rayon sont éloignés du terrain pour être regroupés dans des bureaux au 34 rue de la verrerie. Les réactions seront parfois vives entre la centrale et le terrain avant d’arriver à s’apprivoiser !....
Jacques Destobbeleer est aujourd’hui Directeur international de l'Offre chez Damart.
2001 Octobre : Après 6 mois de travaux, Le BHV de Strasbourg est remplacé par Box &CO, « concept de rangement ». Les Strasbourgeois bouderont l’enseigne, ils regrettent leur vrai BHV.
2001 Octobre : Vers la mi-octobre Rivoli ouvre sa surface de 2000 m² consacré à Box & Co : Les stocks sont lourds, les prix exorbitants et le concept dérape !...
Gille Oudot avait décidé que le BHV devait renforcer son positionnement de spécialiste dans le rangement de la maison.
Box & Co est créé sur 2000 m². Il s’inspire des concepts américains Hold Everything et Container Store.Le but étant de réunir sur un seul espace, une offre de 6 000 références couvrant les univers de rangement : cuisine, cellier, dressing : range cravates et le fameux « range chaussettes » si cher à ce dernier, cintres et valets, boîte à entretien chaussures, ainsi que les savons ménagers, encaustique et brosses traités jusqu’alors au rayon BN « Brosserie Nettoyage ».
Pas d’étude de marché sérieuse, les produits fabriqués en Asie du Sud-Est et en Europe de l’Est sont vendus hors des prix de marché des concurrents.
A suivre....
19: Le BHV de sa naissance à nos jours : 2000
Avril 2000 : A la Convention des Cadres, JL Servent annonce son départ.
2000 : Rénovation de la Part-Dieu
2000 Avril : André Benoit (63 ans) souhaite se retirer. Pourtant, il ne quittera pas tout à fait le BHV : sa grande expérience, son sens des affaires, son côté très sociable sont reconnus par la famille Abché, avec qui il a créé le BHV de Beyrouth. Ainsi jusqu’en 2011, il continuera à assurer l’interface BHV, Casino, Monoprix (2 en Syrie) et les GL à Dubaï. André va enfin pouvoir penser à autre chose !...
Le 11 mai 2000 : Jean-Pierre Boulot, Président Conseil de Surveillance cède ses actions 4,77% du Capital et décide de se retirer. Il laisse un grand vide. Les Galeries détiennent alors 71,94% du Capital.
Jacques Calvet, Président de PSA-Citroën lui succéda en tant que Président au Conseil de Surveillance
Mai 2000 : Philippe Lemoine assure l’intérim en tant que Directeur Général du BHV, il cumule alors les fonctions de Co-Président des GL et Président de Laser.
Juillet 2000 : Le Département Hotelier et Collectivité « DHC » réservés aux professionnels des collectivités et des Comités d’entreprises disparait pour faire place à un GIE : Kyrielles.
Kyrielles permettra de créer des chèques cadeaux et des bons d’achats pour toutes les sociétés du groupe. (13 commerciaux, 9 agences régionales.)
Septembre 2000 : Gilles Oudot, 51 ans, diplômé de l'Institut supérieur des sciences et techniques commerciales (Istec) est nommé Président du Directoire en remplacement de Philippe Lemoine, co-président du Directoire des GL.
Il sera secondé au Directoire par Jean-Luc Plouzeau et par Alex Moreau.
Y de Lambilly(Directeur Financier) et A Benoit(Secrétaire Général) partis à la retraite sont donc remplacés par Alex Moreau. Ces deux directions sont fusionnées au sein de la « Direction Administrative et Financière ».
G Oudot était préalablement directeur général de Go Sport depuis 1998. En 1983, il avait rejoint le groupe Habitat où il devint PDG France, puis International en 1993.
Il décide d’un projet de Rangement au BHV, dont les conséquences furent attristantes et très néfastes au BHV!
Novembre 2000 : Le Directoire compose un comité exécutif avec 8 directions.
- - Gille Oudot dirige provisoirement la centrale d'achats ;
- - La direction du magasin de Rivoli est confiée à Rémi Lacointa ( exerçant au BHV depuis 1968) secondé par Alain Briday et
- - La direction planning stratégique et développement est confiée à J-L Ribeill, ( 47 ans maîtrise de Sciences-éco, ancien RRH des cadres.)
- - La Direction Administration et Finances reste à Alex Moreau 53 ans arrivé en mai 1999.
- - La Direction des systèmes Organisation et maintenance : Jean-Luc Plouzeau (un pilier BHV connu depuis les années 1970, ingénieur des Arts et métiers et DEA d’informatique)
- - La Direction du réseau : Chaîne parisienne et magasins spécialisés de Province est tenue par Dominique Naud 47 ans, qui vient de la FNAC
- - La Direction Marketing et Communication reste à hélène Touati Tordjman, 39 ans (HEC et DEA de sociologie)
- - La DRH est conservée par Jérome Foucher de Brandois (48 ans dont on sait qu’il a travaillé comme DRH chez Générali)
2000 : C’est l’année de Négociation avec les Partenaires sociaux afin d’arriver à un accord sur les 35 heures.
Elle sera remplacée par deux fermetures retardées jusqu’à 20h30 les mercredis et vendredis.
A suivre...
18: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1998-1999
1998 L’informatique au BHV …. On attendait depuis longtemps le »Big Ticket » pour remplacer les CAP (Carte d’application, témoin d’un stock produit à l’entrepôt. Bien entendu pas toujours justes ! Il faut recaler souvent les stocks.) C’est la VAO (Vente assistée par Ordinateur qui voit le jour en février dans le rayon PEM (Petit électroménager), 2 mois plus tard : ce sera le GEM (Gros électro), les autres rayons s’enchaînant. C’est aussi la gestion par RAO (Réassort assisté par Ordinateur) qui commencera aussi par l’Electroménager. La gestion à Ivry est alors tenue par arrivages, l’ordinateur sait signaler les plus anciens produits à prendre et la case de stockage. On bouscule les habitudes !...
H1998 19 décembre: Ouverture d’un Franchisé à Beyrouth Liban (7550m²), appartenant à la famille Abchée.
1998 : Fin de la rénovation de Créteil : 13725 m²
1998 Septembre : Décès de Georges Meyer, PDG des Galeries Lafayette.
1998, le 10 Septembre : Le BHV prend la forme d’une société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance. Les membres du Directoire André Benoit, Yann de Lambilly et Jean-Luc Plouzeau aideront efficacement Jean-Louis Servent. Cette période atteste d’une gestion rigoureuse, d’un CA croissant (+3,5% en 1999), d’un résultat d’exploitation en hausse (+15,5%).
Le Conseil de Surveillance est alors composé de Jean-Pierre Boulot : Président. Philippe Houzé : Vice Président ( Denis Brunel, Gérard de Gournay, Philippe Lemoine, Jean Lévy, Joel Mornet, Etienne Moulin et Georges Salomon)
H1998 Ouverture de Nantes dans le magasin GL (ouvert en novembre, ce BHV s’implante partiellement au RDC et au sous sol face à l’alimentation des GL… sur 2200 m². Son Directeur Didier Chesnel entré au BHV en 1984 , DESS de droit des affaires a prouvé de son efficacité comme RRH et sous-directeur, toujours actif au BHV. Ce concept trop petit fermera en juillet 2002
Aujourd'hui les GL Decré à Nantes
Juste pour le plaisir ! Quelques photos du jour d'ouverture!
Une aide précieuse s'était déplacée de Rivoli, Caen etc...
Le sourire est toujours là après une nuit courte et des journées ultra fatigantes d'implantation!
C'est cela les équipes du BHV! Bravo!
Ï1999 : Fermeture du Franchisé Rambouillet.
1999 : Le site internet « Cyberbricoleur » est créé . Sa vocation est de favoriser les conseils et astuces entre internautes férus ou passionnés de Bricolage. En 2000, on parlera de 5000 visites sur l’année.
1999 : Dernier week-end de janvier : changement de l’escalator central par la société Otis, sur un week-end, sans arrêter la vente : 14 escalators retirés par le toit et 14 nouveaux en remplacement ! Incroyable, mais vrai, la TV et la Presse sont venus vivre cet exploit !
1999/2000 :
Le Groupe Galeries Lafayette en chiffres succincts :
13000 employés au GL pour 37% du CA
4000 employés au BHV pour 13% du CA
16500 employés à Monoprix pour 33% du CA
3500 employés chez Laser pour 17% du CA
2000 1er janvier : Pas de réveillon pour l’informatique ! Depuis plus de deux ans les équipes du STI travaillaient à revoir tous les programmes. Il ne fallait pas que les dates « 00 » pour l’an 2000, soient un retour sur « 1900 » avec ses conséquences.
Tour de force réussi : Chapeau !
A suivre....
Mémoires du BHV : Réponse de Jean de Nerville à l'article du 09 01 2012Antoine Eminian : le BDN
J'ai eu beaucoup de plaisir à diffuser l'article d'Antoine du 9 janvier, et je n'ai pas pu résister à vous communiquer la suite ou du moins ce qui précéda l''arrivée d'Antoine.
Merci à Jean de nous faire part de ses souvenirs. Vous êtes nombreux à pouvoir partager ces moments d'une époque révolue. Juste un petit effort de mémoire. N'hésitez pas à m'envoyer votre article. CD
Merci pour cette savoureuse description du B.D.N (Bureau des Nomenclatures). et du service des Stocks / Calcul des prix, services dans lesquels, je crois me retrouver pour les avoir dirigés avec madame Viémont pendant de longues années avant de les transmettre à mon collègue et néanmoins ami Gérard de C.
Je pourrais mettre un nom et un visage sur les personnages que vous décrivez avec tant d’humour. Je profite de cette occasion pour rendre hommage à madame Viémont qui m’a initié au fonctionnement de ce service quand j’en ai pris la responsabilité en 1966. Adjointe aux 3 responsables qui s’y sont succédé, elle en a été l’âme en remplissant ce rôle avec compétence et rigueur dans des tâches parfois bien ingrates.
Je peux aussi confirmer cette description kafkaïenne du BDN l’ayant porté sur les fonds baptismaux avant de refiler le mistigri à mon ami.
En effet, ayant été un des concepteurs du fichier articles, pâle copie de celui des Nouvelles Galeries, la Direction m’avait demandé de créer et de prendre en compte ce nouveau service.
On m’avait installé dans un bureau /soupente situé sur le palier des ascenseurs du 6ème étage. Il avait la particularité d’être glacial l’hiver et étouffant l’été. Son vasistas laissait passer la pluie!....
J’étais assisté de madame M.T. L. que j’aie retrouvée avec plaisir il y a quelques mois grâce au Rézo Bazar. Chez elle aussi beaucoup de sérieux et d’efficacité.
Nous contrôlions l’envoi des bordereaux de saisie du fichier articles en provenance des acheteurs et au retour, comme vous, nous classions les fiches signalétiques et portions, celles destinées aux rayons, au service courrier.
Pour ces classements, j’avais commandé et distribué une centaine de classeurs non seulement aux secrétariats de rayons de Rivoli mais aussi dans tous les bureaux d’achats des magasins.
Dans mes tournées d’inspection de ces magasins, j’avais l’habitude de dire que je reconnaissais l’emplacement de ces bureaux par le claquement sec que faisaient ces classeurs quand ils se refermaient.
.Mais le pire, mon cher Antoine, dans ce brassage de papier était à venir.
Sur instruction de la Direction, il m’avait été demandé de mettre en place le principe du réassort automatique, principe qui consistait à rééditer automatiquement un réassort dans le cas où la quantité demandée par le rayon n’avait pas été fournie par la réserve, intégralement ou partiellement.
C’était à mon avis mettre en place une machine infernale car j’avais constaté que les magasins sans connaissance de la réalité du stock, envoyaient des réassorts à l’aveugle. S’ajoutait, qu’informés d’un arrivage en réserve, certains siphonnaient la totalité du stock au détriment du petit copain qui passait derrière.
Malgré mes observations, j’ai reçu l’ordre de mettre la machine infernale en marche. Ce que je fis.
Après son passage en réserve, chaque réassort saisi par l’informatique pour débiter le rayon de la quantité fournie, générait un nouveau ORO (O pour ordinateur mais c’est vrai qu’Orange ferait plus poétique !) pour les lignes qui n’avaient pas été fournies intégralement par les réserves.
Chaque réassorti pouvait ainsi générer des dizaines d’autres à l’image de ce pauvre Mickey dans l’Apprenti Sorcier, la musique de Paul Ducas en moins. L’informatique s’était transformée en une grande imprimerie avec un centre de tri rapidement débordé.
L’affaire dura une quinzaine de jours jusqu’à ce que j’entraine mon supérieur hiérarchique dans les couloirs de l’informatique pour constater l’encombrement de ses couloirs de cartons prêts à la distribution et bloqués depuis 2 jours sur ma demande pour faire impression (mot pris dans tout son sens)
Quand j’ai abandonné le B.D.N. pour de nouvelles aventures et j’ai refilé ce mistigri à mon ami Gérard de C. et à vous-même.
C'est vrai que nos petits malins des magasins qui avaient de grandes réserves "piquaient" parfois tout le stock.... et il fallait régenter!
Au moment des controles de stocks morts par la direction, on trouva une quantité importante de 45 fillette: en chaussures de sport à Garges! Tout le monde en a ri longtemps.... A l'époque, c'était de bonne guerre!....