Mémoires du BHV : Didier Zellvégre et le Casage 1/2
4 Novembre 2012 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier
Didier, j'ai l'impression de t'avoir toujours connu et pourtant.... Parle nous de ta carrière.
"Ma carrière a débuté en 1972 à 19 ans...J'ai travaillé 7 ans dans ce premier poste, puis 6 ans au BDN (Bureau des nomenclatures) avant de faire un FONGECIF sur 9 mois pour préparer un BTS Informatique.
J'ai ensuite intégré la Direction Comptable sous la direction de Y. de Lambilly qui m'a fait passer à l'encadrement quelques années plus tard.
J'ai ensuite pris le poste de Correspondant Informatique, puis j'ai mené le projet de passage à l'Euro pour le BHV.
En 2004, j'ai intégré les galeries Lafayette, toujours à la Direction Comptable, pour terminer en 2011 comme responsable du Domaine Achats."
Didier : ce mot Casage ? Curieux, non ?
Le mot "Casage" vient des casiers en bois et du travail de tri/rangement dans des cases
Didier : Parle nous de ce casage, tes impressions de jeune arrivé au BHV.
LE CASAGE – mes premiers pas
Je venais tout juste d’obtenir mon bac et je devais trouver du travail. Après avoir visité quelques places de Paris, j’arrivai au BHV.
Un court entretien suffit pour que mon interlocutrice me dise : « Eh bien c’est d’accord ! Vous commencez mardi. Vous serez affecté au service du casage». Elle s’appelait Maddy Verdon…
Le service travaillait du mardi au samedi. Je me disais que c’était bien d’avoir son lundi. Cela permettait de faire pas mal de choses.
Le mardi suivant, je me présentai donc à 8 h précises pour mon premier emploi.
Les horaires étaient stricts : 8h – 12h 12h45 – 16h45
Le service était situé derrière le quai de réception des marchandises, au fond d’une cour sise au 14 rue du temple.
Le chef de service s’appelait André Gauthier et son accueil fut un peu distant. Il faut dire que cheveux longs, pantalons « pattes d’eph » et blouson de cuir de moto faisaient partie de mon personnage, il est vrai peu engageant. Lui qui était en costume trois pièces, cela devait heurter sa sensibilité…
Je me souviens de cette odeur de vieux lino et de bois ciré du service.
Un petit coup de blues m’envahit soudain et je me demandais ce que je faisais là !
Le sous chef ou chef de file s’appelait aussi M. Gauthier, mais lui c’était Jean. Il portait une blouse bleue marine avec des poches sur les côtés. Sous des abords bourrus, il cachait en fait une âme sensible et un cœur d’or, ce qu’il prouva beaucoup plus tard.
La mission du service :
C'était le suivi des commandes passées par les Collectivités en général. Elles étaient gérées par le service DHC (Département Hôtels Collectivités) et bénéficiaient d’un escompte de 10% sur leurs achats.
Il fallait surtout s’occuper des commandes concernant les marchandises non disponibles qui faisaient alors l’objet d’un « Notage », autrement dit une réservation sur la prochaine livraison fournisseur.
Ce notage était glissé dans un carnet « DHC » puis positionné dans une case en bois selon un certain ordre.
J’étais employé comme « réclamateur » et devais relancer les rayons pour savoir où en était le fameux notage, dans combien de temps la marchandise serait livrée.
Le service s’occupait également des achats effectués par les employés pour les marchandises à livrer. On établissait alors un petit livret bleu (ou vert ??) qui était lui aussi positionné dans une case avant traitement de réclamation.
Ce qui me plaisait, c’était de vagabonder dans le magasin pour aller rencontrer les acheteurs, les chefs de vente, les chefs de rayon, etc…J’en profitai toujours pour passer au rayon Disques pour voir les nouveautés.
Petit à petit je connaissais le magasin par cœur du sous sol au 6 ème étage.
Je connaissais même les différentes parties des sous sols, même « l’église ».
(Didier, Bravo car plus d'un s'y est perdu....)
Je finis par connaître aussi la majeure partie des acteurs du magasin avec qui j’avais instauré une relation de confiance.
Je suis resté 7 années dans ce service qui a subi au fil des ans de profondes modifications pour finalement disparaître.
Plusieurs responsables se sont succédés à la tête du service et j’ai même retravaillé avec certains d’entre eux quelques années plus tard…
La vie du service, les collègues et les anecdotes croustillantes feront l’objet d’un autre article.
Tout comme mon changement de service, c’est une autre histoire.
Finalement, je garde de cette période un souvenir ému et le « casage » restera longtemps dans ma mémoire.
Merci Didier pour cette partie d'Histoire du BHV, un peu sortie de nos esprits et rendez-vous pour la suite dans un prochain article.
Il est vrai que 1970/72 étaient des années encore chouchou.
Les chanson de Claude François : le Lundi au soleil ou il ya du soleil sur la France de Stone et Charden nous laissaient à notre esprit vagabond...
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