1er Mai : Bonheur pour tous !
En ce premier mai et devenue Bordelaise, je viens vous citer un des grands écrivains qui marqua cette ville : Montaigne
« Le Bonheur ne se perçoit pas sans esprit et sans vigueur. »
Michel de Montaigne élu maire de Bordeaux de 1581 à 1585 fut l’Humaniste du siècle de la renaissance, il réveilla l’esprit critique des hommes.
Avec une centaine de chapitres, « Les essais » deviennent la référence universelle, se reposant sur les principes humanistes optimistes : de la liberté, du respect de l’homme, de la justice et du droit au bonheur.
Statue en marbre blanc de Montaigne place des quinconces à Bordeaux.
Si vous souhaitez relire ou découvrir les origines du 1er mai, reportez-vous à l’article publié sur rezo-bazar au 1er mai 2010.
http://www.rezo-bazar.com/article-il-est-revenu-le-temps-du-muguet-49575247.html
Les fédérateurs vous souhaitent une grande année de bonheur !
Antoine Eminian vous présente le livre : Le pays de l’absence
Antoine, notre critique littéraire vient ce mois-ci nous suggérer un livre émouvant de Christine Orban : Le pays de l’absence.
L'auteur :Christine Orban est née en 1954, son premier livre date de 1986, elle est l’épouse de l’éditeur Olivier Orban. Son nouveau roman, Le pays de l’absence, vient de paraître il y a peu.
Le livre est dédié à la mère de la narratrice et dès les premières pages on comprend qu’il est autobiographique en grande partie, même s’il est présenté comme un « roman ». A Paris, la romancière attend sa mère qui vient de Casablanca où elle habite, pour passer les fêtes de Noël.
Tout de suite, dès les premières lignes, nous nous étonnons avec l’auteur de certaines attitudes ou réactions de cette mère âgée de soixante-douze ans qui ne veut pas se séparer d’une petite peluche trouvée, un singe, qu’elle croît être un animal vivant, chien ou chat, elle ne sait pas trop.
Très vite l’évidence saute aux yeux du lecteur, la maladie d’Alzheimer est à l’œuvre, pourtant Christine Orban ne citera le mot qu’une seule fois durant tout ce roman et seulement au milieu du texte, dans le chapitre portant le titre de ce roman.
Je dois reconnaître que ce genre d’ouvrage me met toujours mal à l’aise, les descriptions de maladies, leurs effets sur le corps et l’esprit me terrifient et j’évite ce genre de lecture quand je choisis mes livres. Ici, il s’agit d’un bouquin qui m’a été offert donc je m’y suis plongé, avec angoisse quand j’en ai deviné le sujet mais j’ai bien fait de persévérer car Christine Orban ne nous inflige pas des descriptions cliniques ou des réflexions qui vous mettent le moral dans les chaussettes. Pas de scènes d’hôpital ou de médecins, la vie de tous les jours avec ses petits riens qui dans ce cas deviennent des montagnes.
Avec beaucoup de classe, grâce à un style d’écriture très léger, de minces chapitres faits de phrases simples et courtes, elle nous montre les effets de la maladie qui s’installe. On sourit même parfois, devant les réponses de cette femme vieillissante qui fut belle et courtisée, lorsqu’un éclair de lucidité la met en face de l’impotence qui s’impose.
Le livre est aussi l’occasion pour l’écrivaine de dresser le parallèle entre les rapports inversés qui s’instaurent, petit à petit la fille devient la mère de sa mère, l’aidant à s’habiller, lui parlant comme à une petite enfant etc.
Cette redistribution des cartes lui fait aussi prendre conscience qu’en réalité, depuis toujours la fille a tenté de protéger sa mère ce qui rendait leurs relations assez difficiles ou du moins particulières. Des pages pleines de tendresse, d’amour et de patience – car il en faut énormément – mais aussi d’agacement à devoir répéter sans cesse les mêmes choses simples, de honte un peu devant les autres, de tristesse bien sûr à voir un parent partir en lambeaux et perdre pied.
Un sujet grave mais traité avec assez de légèreté et un certain sens de l’humour pour nous faire avaler la potion sans rechigner mais non sans nous faire réfléchir. Un très beau livre, au titre magnifique.
« Et si vieillir était de devenir ce que l’on est en pire ? J’ai mis du temps à comprendre que je ne devais plus tenir compte de ses paroles. Que cela ne vaut plus rien une parole de maman, un regard, une acceptation, une opinion, un jugement, un conseil, plus rien, pas tripette, « oualou », comme on dit chez nous. Maman dit et se contredit, elle affirme et infirme quelques instants après… et moi je chancelle, parce que, malgré le naufrage, le plus difficile, c’est de ne plus la croire. »
Christine Orban Le pays de l’absence Albin Michel
Merci Antoine de ne pas nous oublier! Voici un livre remarquable... à un mois de la Fête des mères!
018 Gras double ou Tripes à la provençale
Recette du Chef
2010 08 10
Gras double ou Tripes à la provençale
Très simple
Ingrédients : Pour 4 personnes
Chez votre tripier : 900 à 950 g de gras double non cuisiné
Préparation
Blanchir le gras double environ 10 mn. Egoutter.
Emincer et faire revenir doucement 2 carottes, 1 poireau, une pointe de céleri, oignon, ail.
A coloration, verser 1 verre de vin blanc, 1 pointe de vinaigre de cidre, 1 boîte de tomates pelées, sel, poivre au moulin, bouquet garni et quelques olives.
Ajouter alors le gras double égoutté.
Cuisson 40 mn en cocotte minute après rotation de la soupape.
Accompagner de pommes vapeur.
BON APPETIT.
023 Tournedos de filet mignon de veau à la crême
2011 04 20
Tournedos de filet mignon de Veau à la crème
Pour 4/6 personnes (selon grosseur du filet) Simple
Ingrédients
Vin blanc, fond de veau, crème « d’Isigny »champignons de Paris émincés
….
Préparation.
Découper vos tournedos (non paré) les faire revenir à la poêle sur les deux faces, mettre de côté.
Déglacer avec du vin blanc ou du cidre ajouter le fond de veau les champignons et la crème, puis remettre les tournedos dans la poêle et laisser mijoter 5mn/10mn
Servir avec des tagliatelles
Variante & astuce du « chef »
Accompagner avec un petit rosé Bordelais, un Buzet ou un Marmandais.
Idem avec un filet mignon de porc, pour la sauce vous pouvez faire une sauce à base de porto et rajouter des morilles !!!
022 La marmite du pécheur
2010 11 05
Marmite du Pêcheur ou
Pot au Feu du Pêcheur
- Simple
- Ingrédients : pour 4/6 personnes
1 dos de cabillaud – 1 filet de sole (roulé) 1 morceau de saumon (sauvage si possible) on en trouve encore en Bretagne ou Normandie
1 court bouillon fait avec des têtes et des carcasses de poissons 1 verre de blanc sec et un bouquet garni.
Échalottes et oignons hachés finement – Brocolis et carottes finement coupées en long et croquantes (1/3 sec dans le bouillon) sel poivre.
Préparation
Faire cuire ou pocher le poisson env. 10m.
Faire fondre vos échalottes sans coloration et ajouter le vin blanc, filtré le bouillon et ajouter la crème servir avec les brocolis et les pommes vapeur. En effectuant une légère liaison du bouillon.
La variante du Chef
Vous pouvez, rajouter au bouillon des fruits(s de mer (moules, coques, pétoncles en fonction de la saison et crevettes rose ou bouquets.)
· - A l’origine les pêcheurs le cuisinaient avec les restes de poissons, du marché du matin ou de la criée et donc pas de poisson « Nobles » et les pauvres, avec les têtes et les carcasses des poissons d’ou le pot au feu de la mer !!! ancêtre de la soupe de poisson cuisinée de nos jours.
· Cette même recette, s’appelle « Cotriade Bretonne » en rajoutant des étrilles des langoustines et des palourdes, mais sans crème !!!
En route pour Pâques!...
Rappelons nous... Pourquoi ce week-end de Pâques que nous aimons tant!
Premièrement parce que notre culture est d'origine Judéo-Chrétienne en France, la suite est à lire ci-dessous...
C’était…. Il y plus de 2000 ans, en Palestine (Actuel Israël), province de l’empire romain, un homme nommé Jésus allait ancrer les bases de notre civilisation Chrétienne.
Pour les Chrétiens : Jésus est fils de Dieu. Après sa naissance : nous avons fêté son Noël, nous arrivons dans la période commémorant sa mort et sa résurrection.
Eglise St Seurin Bordeaux
La semaine Sainte achève le temps du Carême par le dimanche des rameaux.
Nous commençons à partir du jeudi le « Triduum Pascal » : nom curieux qui signifie les 3 jours avant Pâques
Le jeudi Saint commémore la Cène dont personne n’ignore les différents tableaux représentant ce repas. En effet jésus et ses disciples se retrouvèrent pour fêter la pâque Juive. Pendant ce repas, Jésus annonce à ses disciples que sa mort est proche et qu’un apôtre le trahira.
C’est ce jour là que Jésus prit du pain et du vin : « Prenez et mangez, ceci est mon corps », « Prenez et buvez ceci et mon sang », rite Chrétien de l’Eucharistie célébré pendant la Messe.
Judas Iscariote dénonce Jésus en l’embrassant dans le jardin de Gethsémani afin qu’on puisse le reconnaître. Jésus est arrêté.
Le vendredi Saint, Ponce Pilate gouverneur de Judée s’étonne de la sévérité des autorités religieuses juives, mais condamne quand même Jésus en « se lavant les mains », se dégageant ainsi de toute responsabilité.
C’est alors la passion où Jésus porte sa croix…
Nombreux chrétiens feront un chemin de croix dans les églises ou les lieux de pèlerinages en souvenir de Lui.
Jésus crucifié meurt ce vendredi au mont du Golgotha près de Jérusalem.
Cette mort représente pour les Chrétiens que Dieu a donné son fils pour laver les hommes de leur péché.
Eglise St Seurin Bordeaux
Comme, Il l’avait annoncé, Jésus-Christ ressuscite le troisième jour. Le corps de Jésus, placé dans le tombeau bien gardé, a disparu et un ange annonce aux femmes qui se rendaient au tombeau que Jésus est ressucité.
En effet, ce jour de Pâques, fête Chrétienne, signifie pour les fidèles Chrétiens que le Christ est toujours vivant et qu’il reviendra pour régner dans la Paix. Pâques signifiant passage : Le christ est passé de la mort à la vie.
Portail ND Paris
Seules quelques églises traditionnalistes couvrent encore les statues par un linge parme, mais toutes les églises seront marquées du blanc et or le jour de Pâques pour symboliser la joie.
Eglise Saint Eloi Bordeaux
La Pâque juive ou Pessah tombe aux mêmes dates, elle signifie « passage » et commémore la fuite des Hébreux hors d’Egypte.
Le repas de Pâque ou le Seder est chargé de symboles.
L’œuf, pour le sacrifice, l’os d’agneau pour le premier agneau pascal, les légumes pour fêter le printemps, les herbes amères symbolise l’esclavage etc…
A toutes et tous :
Bon week-end de Pâques
Quant l’Art vient à vous. C’est à Paris….du 30 avril au 2 mai 2011.
Cette année, pour vous détendre et vous ressourcer nous vous proposons un parcours promenade d’Art, culturel, calme et sympathique dans le 20éme arrondissement de Paris à découvrir .... seul ou en famille.
Exceptionnel : De véritables rencontres avec les artistes des ateliers du Père Lachaise associés et leurs invités. A prévoir dans votre agenda:
Du samedi 30 avril au lundi 2 mai 2011,
Ils sont artistes : Peintres, sculpteurs, photographes, graveurs, plasticiens, aquarellistes et vous font découvrir la passion pour leur art.
Encouragez les, échangez librement avec eux, faîtes-vous expliquer leur technique, laissez-vous capter par la beauté de leurs œuvres.
En direct dans leurs ateliers : du quartier de la Réunion, Père Lachaise, du Boulevard de Charonne et de la Nation... C'est rare! (Entrée libre!....)
Télécharger des à présent le parcours sur le Site internet : http://www. apla.fr
Ou documentation possible
- La librairie Equipages - 61, rue de Bagnolet – 75020 Paris
- Le Pavillon de l’Hermitage - 148, rue de Bagnolet - 75020 Paris - Fermé lundi
- Atelier - 180, rue des Pyrénées - 75020 Paris
- Atelier - 2, rue de la Réunion - 75020 Paris
Voici une idée du parcours et une sélection d’adresses.
Que les artistes non cités m’en excusent : je ne pouvais tout publier sur ce blog.
- Illustratrice : Big bang, Marion Brosse, 49, rue de la Cour des Noues 75020 Paris
- Photographie - Alain Faure - 72, rue saint Blaise 75020 Paris
- Sculpteur : Atelier de Alain Peclard, 83, rue de Bagnolet 75020 Paris
- Graveur : Christel Claudius 83, rue de Bagnolet 75020 Paris
- Peintre : Ombres de Gingko - Françoise Trotabas - 85, rue de Bagnolet 75020 Paris
ci dessous à gauche
- Peintre : Danse Soufi - Thirtsa Ullmann - 1, villa Stendhal - 75020 Paris
ci-dessus à droite
- Peintre : Atelier de Valérie Voinchet 13, cité Champagne 75020 Paris
- Peinture lithographie : Jeune Campesino : Claire Archenault : Même adresse
ci-dessous à gauche
- Pluie Noire - Christine Gendre Bergère 35, rue du repos 75020 Paris
ci-dessus à droite.
- Photographe : Le Pavillon Jaune : Emmanuel Rioufol ,27, rue de Terre Neuve - 75020 Paris
- Peintre plasticienne : Atelier de Martine Argentini, 59, rue d'Avron 75020 Paris
- Gravure : Atelier de Michelle Boucard - 2, rue de la Réunion 75020 Paris
Cidessous à gauche
- Rouleur de papier : Atelier de Bobby Camus - 5 bis , Cité Aubry 75020 Paris
Ci-dessus à droite
- Gravure : Atelier de Christine Gendre-Bergère - 35, rue du Repos 75020 Paris
- Peintre Plasticien : Atelier d'Alain Guillon - 79, rue de Bagnolet 75020 PARIS
- Peinture et livres d’artistes : Atelier de Sarah Wiame - 24, rue de la Réunion 75020 Paris
- Sculpture : Atelier de Sandrine Gallaire - 180, rue des Pyrénées 75020 Paris
Un exemple : Sandrine Gallaire :
Née à Paris en 1963, Sandrine Gallaire pratique la céramique en atelier dès son enfance.
Elle suit une école d’architecture et crée une agence et pratique ainsi sculpture et peinture.
Sans modèle ni esquisse préalable, elle traite le sujet du corps revisité comme support
d'expression de la condition humaine : " Privilégier la sculpture du
vide, la lumière traversant, réveillant ainsi la matière minérale en apparence inerte …Tailler la pierre pour libérer les intériorités, ce qui subsiste de l'âme sensible parfois jusqu'à
l'intimisme… comme si elle ne cessait de rechercher la source de quelque pureté originelle. " ( M. Coutheron le courrier de Saône et Loire octobre 2004)
Grand format réalisé avec les images des œuvres offertes par 52
artistes plasticiens
treillis soudé galvanisé cintré - collages multicouches papiers glacés vernis filtre u-v
H 69 x 180 x 99 cm
Nous espérons que nos parisiens auront plaisir à flâner dans ce quartier, loin des embouteillages des week-end du 1er mai! Bon week-end à venir.
Pluie d’avril par Jean de Nerville.
Si le soleil est présent en ce début d'avril, n'oublions pas qu'avril est un mois de pluie et de soleil, indispensable pour le réveil et le développement de la nature.
Avril nous laisse de magnifiques impressions comme ce poème ou cet arc en ciel.
Jean notre fabuliste se révèle cette fois ci, comme le poète de la nature !
Pluie d’avril
C’est une averse d’avril
Crépitant sur la feuillée,
Où la fraicheur réveillée,
Avec un parfum subtil,
Monte de l’herbe mouillée ;
La ramure des lilas,
Inquiète, échevelée,
Penche et tremble sur l’allée
Et semble pleurer tout bas
Une peine inconsolée ;
Les chants d’oiseaux se sont tus
Et seuls le vent et la pluie,
Sous le ciel couleur de suie,
Bercent de sanglots confus
La nature qui s’ennuie ;
Et nos cœurs se sentent pris
De cette langueur perverse,
Quand, se jouant de l’averse
Entre deux nuages gris
Un rayon de soleil perce ;
Le printemps comme un enfant
N’a pas de chagrin qui dure ;
Il sourit dans la verdure,
Essuyant d’un coup de vent
Ses larmes sur sa figure ;
Viens t’en flâner à pas lents
Par le jardin qui s’égoutte ;
Le soleil crevant la voûte
Met des reflets aveuglants
Dans les flaques de la route ;
Les fleurs relèvent le front ;
Au ciel qui se rassérène
Un vol de pigeons s’égrène.
Et s’exhalant du gazon,
Une molle vapeur traîne ;
Ainsi nos larmes d’un jour
Et sur nos douleurs d’une année
Se dissolvent en fumée :
Du premier chagrin d’amour.
Souviens-toi ma bien aimée…
Jean de Nerville
Merci Jean pour ce moment de poésie!