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Ostende
Reine des plages belges et aussi Plage des Rois, je gardais un souvenir d’enfance de cette belle plage de sable fin, bordé d’une grande digue. J’ai eu l’occasion de la revoir en allant à Bruges.
Ostende est une superbe station Balnéaire. Moins fréquentée par les anglais, car le Ferry n’y arrive plus. La partie ancienne des thermes, au Casino et du Casino au Port est toujours aussi plaisante. Après le Port d’un côté ou les Thermes de l’autre, les immeubles immenses ont pris place en front de mer.
En 1834, le roi Léopold 1er et son épouse Louise-Marie d’Orléans y prenaient leurs quartiers d’été. Cette dernière y décédera en 1850.
La situation géographique d’Ostende est intéressante.
En 1846 est créé une ligne maritime entre Ostende et Douvres.
En 1839 : une ligne ferroviaire relie Bruxelles à Ostende fut inaugurée en 1839. N’oublions pas la bataille de Waterloo (1815) et de nombreux Anglais alliant la curiosité au plaisir veulent se rendre à cet endroit en passant par Ostende.
En 1933 Le roi Albert 1er inaugure le grand complexe des thermes, conçu par son oncle le roi Léopold II, « le roi bâtisseur », superbe palais, avec les galeries royales extérieures aux colonnes à chapiteau toscan.
Trop coûteuse dans les années 1980, l’exploitation des thermes fut transformée en un superbe complexe hôtelier.
1936 annonça le début des congés payés. La foule se précipite l’été à Ostende. Chaque été, les plages regorgent de touristes venus profiter de la grande esplanade et de ses grandes étendues de sable fin.
Ostende est pour un grand nombre de Français (surtout les « Ch’tis », les Belges et les Anglais un lieu de souvenirs de jeunesse.
On complète le souvenir par une bonne glace ou une gaufre.
Son port…n’est plus ce qu’il était, mais il reste un port de plaisance au cœur de la ville où le modernisme architectural colle aux anciennes bâtisses !
En vous rendant à l’estacade (origine XVIIe siècle): grand ponton où la habitants comme les touristes aiment à se promener, vous longerez le long du quai des pêcheurs des petits stands de poissons : restauration rapide avec des barquettes de toutes sortes de poissons chaud ou froids. Dans mon enfance, nous y trouvions des stands de moules frites !...
Autrefois, il y avait 2 estacades supplémentaires très étroites avec un parapet d’un seul côté !... Le temps où on ne voyait pas le danger !...
Sur la place des héros de la mer ce monument aux 2 marins, celui d’en haut semble défier la mer et l’autre en bas pleure ses amis péris en mer !
Lors de la rénovation de la Place des Héros de la Mer, la ville d'Ostende a opté pour l'intégration d'une œuvre d'art monumentale permanente à cet endroit. «Rock Strangers», la première installation métallique d'Arne Quinze.
Onze rochers de couleur orange contrastent avec l’environnement naturel. (Créés par Arne Quinze, petit génie belge de l’art contemporain et acheté par la ville d’Ostende pour… 400 000 euros.)
Le cuistax, inventé depuis un siècle, amuse jeunes et moins jeunes, Je l’ai connu dans les années 1960, et cela n’a pas changé. Il reste toujours source de sport et de plaisir.
Que l'on soit jeune, vieux, seul ou en groupe, vous louerez avec plaisir un cuistax sur l’esplanade.
Le Fort Napoléon situé à l’est de la ville est le monument militaire datant de l’époque napoléonienne le plus important de Flandre. À la fin du 18ème siècle, le port d’Ostende avait une importance stratégique Le bâtiment est de forme pentagonale et est entièrement entouré par des douves sèches et un mur de soutènement.
A partir de 1814, le fort Napoléon servit d’arsenal et de cantonnement pour les troupes françaises.
Note d'humour belge: ce panneau.
Rien ne sert de vouloir suivre la côte en voiture pour voir la mer, vous n’y verrez que du béton ! Par contre, un tram longe la mer et ses mouettes...
Vous pourrez toujours vous remémorez Jacques Brel, Léo ferré ou A Bashung qui ont chanté « Ostende ».
Bonne lecture ou bon weekend!....
Bruges 6 Le quartier de la Hanse
Enfin, nous poursuivons dans le quartier de la Hanse.
Suivons le canal Spiegelerei
N’oublions pas que la Hanse était le regroupement des principales villes marchandes de la mer Baltique et de la mer du Nord, qui permettait de contrôler le commerce d’une corporation, comme les drapiers, ici à Bruges.
Nous pouvons ainsi nous reposer sur la Place Jan Van Eyck, riches en monuments : face au canal où les navires de commerce étaient amarrés avant de décharger leurs biens au 15e siècle,
la statue du Peintre primitif Van Eyck.
Derrière se dresse une jolie tourelle accolée à la Loge des Bourgeois. (Elle abrite les archives de l’état à présent) construite à la fin du XIVe siècle, elle servait de lieu de réunion :
Les grands bourgeois y rencontraient les marchands, afin de négocier leurs affaires.
Sur cette place, une grande bâtisse blanche : Le Tonlieu, où on payait les droits de douane.au moyen-âge.
Il date de 1477, à sa droite, la maison étroite était le siège des dockers
Détail du Tonlieu avec les armes des Seigneurs du Luxembourg, membres de l'ordre de la Toison d'Or
Sur le côté de la loge des bourgeois, la statuette de l'ours fait référence à l'ours qui aurait été le premier habitant de la ville, selon la légende!
En effet, lorsque Louis Bras de fer,comte de Flandre se rendit dans la région en 862, c'est un ours qu'il vit en premier
Dans le même quartier la loge des génois abrite le musée de la frite (1399). Sur la droite : la loge des florentins.
Nous parlerons une autre fois de la frite belge et des chocolats…
Voici bien des détails à découvrir ou redécouvrir à Bruges et pour ceux qui ne peuvent se déplacer, un bon moyen de la connaître!
Bruges 5 : Moulins, remparts et Sainte Anne
Un petit tour vers les moulins et les remparts.
Les moulins à vent ont disparu au 19e siècle. Tourisme oblige...On les a remplacés. Seul le moulin st Jean ci-dessous à droite est d'origine.
Les 2 côtés de la porte Sainte Croix
Autre curiosité que nous n’avons pas visitée : l’Eglise de Jérusalem, achetée par de riches marchands, l’un d’eux revenu de Terre Sainte au 15e siècle décide de la faire ressembler à l’église du St Sépulcre de Jérusalem.
La tour octogonale est surmontée d’un globe terrestre et de la croix de Malte.
A deux pas de là, l’église Sainte Anne, consacrée en 1621.
Ne vous fiez pas aux apparences car si son extérieur est assez quelconque, son intérieur est un bijou.
Rien que pour l'Art, découvrons la...
De style baroque, sa décoration surprend : ses panneaux travaillés en chêne, le marbre noir et blanc au sol et un autel monumental.
Superbes bancs de communion sculptés.
Les confessionnaux sont sculptés et la chaire mérite votre attention.
Au-dessus de la porte, un tableau peint dans l’esprit du baroque italien.(1685) représente le jugement dernier. Les justes s’élèvent vers le Christ tandis que les damnés sont écrasés par des monstres.
Curiosité : Les fonds Baptismaux, avec le socle en marbre, ont la forme d’un calice avec un couvercle de cuivre.
Sainte Anne, statue ornée (ph 19) est représentée avec sa fille Marie et l’enfant Jésus. Vénérée en tant que grand- Mère protectrice de la vie. Patronne des couturières, dentellières, marins, pêcheurs.
Elle fut implorée aussi contre le pouvoir maléfique des sorcières qui nuisent à la vie !
Sur le tableau derrière l’autel le tableau représente Sainte Anne instruisant sa fille.
Nous reprenons la promenade le long des canaux... Tout est calme et paisible !
A suivre...
Bruges 4 Autour du Beffroi
De la place du Marché, en rayonnant....
au fond : le beffroi !
Le Théâtre et sa sculpture de Papageno dans l'opéra : la flûte enchantée de Mozart
Mur d'enceinte du beffroi Ambiance du soir
Choco Story ou le musée du chocolat et le musée de la frite.
Nous en reparlerons une autre fois.
Passons la place du marché et dirigeons-nous vers la Cathédrale Saint-Sauveur : encore une église de toute beauté, de grande hauteur, élancée et de style gothique.
Dans cette cathédrale, datant de 1430, on prendra le temps d'admirer :
Le chœur
les stalles ou miséricordes chargées de sculptures, de fleurs saints ou vie quotidienne,
la chasse néogothique du bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre .
un retable de la passion avec 5 épisodes de la passion du Christ,
la chaire de vérité de style Louis XVI, avec ses 4 médaillons de marbre,
Les vitraux :
l’orgue au-dessus du Jubé
et la représentation de Dieu le Père.
D'autres détails ...
Juste derrière St Sauveur la place Simon Stevin.
La statue de bronze a été érigée en 1846. Elle représente Simon Stevin, ingénieur et mathématicien (qui a inventé le système décimal au 16ème siècle). Elle montre l’ingénieur avec 2 de ses inventions* et un compas.
( *son traité sur les plans inclinés et son paradoxe hydrostatique.)
A suivre...
Bruges 3 : Hôpital St Jean, Canaux et Béguinage
Revenons à l’hôpital St Jean. Cette bâtisse remonte au 12 e siècle, il avait la double fonction de soins et et d'accueil pour les voyageurs. Du Pont Sainte Marie admirons l'aile latérale de l'Hôpital.
Bien sûr, à Bruges, la balade sur les canaux s'impose!.
A bord d'une embarcation sur le Djiver, vous aurez plaisir à découvrir la ville d'une manière fort sympathique.
Comme à Prague, un Pont est dédié à St Jean Népomucène, patron des bateliers, des ponts...
Celui-ci est mort noyé dans la dans la Moldau par le roi Wenceslas IV pour n’avoir pas voulu divulguer le secret de la confession de la reine.
Vous longez l’hôpital st Jean et de nombreux quartiers, près du Beguinage et de Minnewater où les cygnes sont Rois, jusqu’ à la place Van Eyck…
Dans le quartier du Béguinage, s’étend une grande place de pelouse et d’arbres, une église et les " Maisons-Dieu".
En 1225, et jusqu’au 19e siècle, des femmes presque religieuses y vivaient : les "béguines" . Elles ne prononçaient pas leurs vœux perpétuels et elles travaillaient pour gagner leur vie : elles filaient la laine ou travaillaient pour les drapiers. Elles ont été relevées aujourd’hui par des bénédictines.
Le long de la place les petites maisons blanches ou « Maisons-Dieu » étaient destinées au moyen-âge aux pauvres et personnes âgées. Certaines avaient une chapelle, intérieure ou extérieure.
L’Eglise Ste Elisabeth révèle quelques petites merveilles.
De style baroque, à l'intérieur, elle se fait discrète à l'extérieur, des stalles en chêne sont installées dans le chœur,
et deux anges sculptés clôture le chœur.
La chaire est aussi magnifique , sur la tribune : 4 figures,: St jean Baptiste, le Seigneur, la Vierge Marie et St Jean.
Une jolie statue dorée de la Vierge : Notre-Dame de Spermalie (1240). (vierge à l'enfant la plus ancienne de Bruges .)
Mon coup de cœur va à une statuette de la Sainte Vierge placée dans le tronc d'un saule : "Notre Dame de la bonne volonté ou "du bon saule". sa vénération remonte à 1637.
Regardez la miniature à gauche.
En sortant par la porte de 1776 où est exposée une statue de Ste Elisabeth, reine de Hongrie,
les couples devront faire un vœu sur le pont à 3 arches, comme le veut la coutume, afin de connaître l’amour éternel.....
Là commence le Parc de Minnewater ou lac d’amour… encore une légende …
La légende raconte comment une belle jeune fille nommée Minna se cacha dans les bois pour échapper à un mariage forcé. Son amour : Morin était parti faire la guerre.
Hélas lorsqu'il rentra sa belle épuisée mourut dans ses bras.
Morin dévia un ruisseau en fabriquant une digue. Il déposa Minna dans le creux du terrain, puis détruisit la digue. L'eau remplit toute la surface et devint un lac!
Vous pouvez toujours faire le vœu!
Le quartier du parc Minnewater
A suivre...
Bruges 1/6: Marktplatz ou la Place du Marché
Venise du Nord !
Ville résidentielle des Ducs de Bourgogne au 15 e siècle. Le port de Bruges fut une des principales plaques tournantes de l’Europe avec un commerce intense dont la Tissanderie.
Le blason de Bruges : 1 Lion et un Ours brun.
C’est un dépaysement total qui vous attend en arrivant à Bruges, le fait de son architecture et ses maisons avec toits à redents vous transportent à une autre époque.
Hélas pour Bruges, l’ensablement des canaux entre Bruges et la mer entraînèrent son déclin et l’activité commerciale se tourna vers Anvers.
Sur le plan artistique, il est à noter que les primitifs de l’école flamande s’y installèrent.
Mais aujourd’hui, c’est une ville étonnante où 3 à 4 millions de touristes passent chaque année. Ballade sur les canaux, petit tour sur la place Markt, son beffroi, ses monuments, ses chocolateries.
Mais Bruges, c’est plus que cela ! Si vous ne connaissez pas vous allez la découvrir dans cet article et si vous avez eu la chance d’y aller, je suis sûre que vous découvrirez ici d’autres raisons d’y retourner…
A Bruges, toutes les rues mènent au Forum : la place du Marché ou Markplatz.
Impossible de la manquer : vous levez les yeux vers le ciel et son beffroi de 83 m de haut se distingue.
La partie basse du beffroi date du 13e siècle, la partie moyenne du 14e et enfin la partie supérieure octogonale qui renferme le carillon aux 47 cloches de bronze date du 15e siècle. Il parait que le beffroi penche vers la gauche !
C'est le symbole des pouvoirs et de l'autonomie de la ville.L'horloge indiquait les heures de travail et de repos des artisans et commerçants.
Lorsque vous êtes face au beffroi, vous découvrez sur votre gauche : Le palais du gouvernement provincial au centre,
à sa gauche l’Historium
et à sa droite, l’ancienne poste et le musée de la Bière.
Au centre de la place : une statue avec deux héros flamands qui luttèrent contre la France au début du 14 e siècle.
A l’arrière faisant face au beffroi de belles anciennes maisons, aux restaurants et terrasses pour le plaisir des touristes.
A droite, de belles maisons aussi et l’une retient notre attention, c’est la maison de Craenenbourg.
C’est à cet endroit que l’empereur Maximilien d’Autriche en 1487 marié à Marie de Bourgogne. Fut retenu prisonniers et dut regarder la décapitation de ses conseillers sur la place. Leur vêtement portait un cygne sur la poitrine. C’est ainsi que l’empereur décida de punir les Brugeois en s’occupant éternellement des cygnes de Bruges ; curieuse expiation de leurs péchés !
Juste à côté : la maison Bouchoute au toit plat est décorée d’une imposante rose des vents.
Une boule de cuivre plaquée or (le gnomon) est placé orne le toit : son ombre se reflétant au sol permettait de savoir qu’il était midi.
Nous sommes dans un quartier de commerces dont la fameuse bière!
Quelques photos pour le plaisir !
Et partout... les fameux chocolats de Bruges!
Et un musée dédié à Tintin!
A suivre...
CD
Profitez de Lisbonne un weekend 2/2
Quartier Alfama ( Ville blanche): ce quartier aux petites ruelles escarpées est certainement le quartier le plus vieux de Lisbonne, Bien sûr nous retrouverons les maisons avec leur carrelage bleu : "les azulejos"
c’est là que vous découvrirez la « Sé » Cathédrale en portugais (Sédé episcopales) . Plutôt austère, cette cathédrale où s’élèvent deux toursjumelles romanes, a été construite sur l’emplacement d’une ancienne mosquée. Rien à voir avec le côté majestueux de nos cathédrales françaises. .
Les boutiques….sardines, portos, mercerie, ou mode...
Il y en a pour tous les goûts!
En route pour le château saint Georges ,
Les romains, les wisigoths et les maure l’occupèrent, puis il fut une ancienne résidence royale du 13e au 16e siècle , avant de devenir quartier militaire et prison. Aujourd'hui???lieu touristique!
Une promenade dans les jardins du château avec la porte,le jardin des ruines, le chemin de ronde permettent d'avoir un superbe point de vue.
Quartier Baixa est un quartier très animé ,
à voir : l’Estaçao do Rossio , style néo-manuelin avec ses 2 arcs en fer à cheval mauresques.
Le théâtre national
l’imposante place du commerce avec l’arc de triomphe et la statue du roi José 1er à cheval.
En vous promenant , vous arriverez sur une des superbes terrasses :"Miradouros"
Ici, sur « le miradouro de Sao Pedro de Alcantara » s’expose toute la ville.
Ce quartier très pittoresque avec ses escaliers, son tram, ses églises vous surprendra.
Surtout, ayez de bonnes chaussures confortables pour visiter Lisbonne!...
Visitons l’église Saint Roque :
Si sa façade est très sobre, l’intérieur est un véritable trésor. Les peintures, les marbres, l’or…
Continuons vers l’ouest :
Dans le quartier Bairo alto, se dresse un immense bâtiment néo-classique « Palacio de Sao Bento », ancien monastère bénédictin, c’est le siège du Parlement portugais.
Le même quartier abrite la basilique « de Estrela » ; La Basilique de l'étoile, remerciements de la Reine Maria 1er, heureuse d’avoir eu un héritier qui assurerait sa succession.Hélas le prince Joseph mourut à 27 ans de la variole.
Elle est dédiée à la Vierge Marie. Contrairement à l’austérité de la Sé, cette église est de style néo-classique et baroque.
Sa façade est décorée de statues représentant la Foi, l'Adoration, la Liberté et la Gratitude. Avouez que ce n'est pas commun!
L'’intérieur est orné de marbre du sol au plafond : gris, ocre, blanc ou rose.
Les retables, les tableaux,tribunes valent le coup d'oeil.
Près du chœur le tombeau de la reine Maria 1er cache l’entrée de la crèche aux 500 personnages dont je vous ai déjà parlé à Noël.
Près du Viaduc, se dresse un nouveau quartier très moderne."Amoreiras"
La semaine prochaine, rendez-vous avec Jean-Claude Charmoy à Franceville-Merville.
Nous referons un tour au Portugal dans quelques temps.
CD
Profiter de Lisbonne un week-end 1/2
Ou par la lecture de cet article… Juste pour le plaisir .
Nous avions eu l'occasion de parler du Portugal avec le bel article de Claude Habert, mais on y revient...
Lisbonne installée sur la rive droite du Tage est à une dizaine de Km de l’Atlantique. Découvrons cette capitale sympathique, en 2 articles.
Nous commencerons, par la tour de Bélem (Bethléem en Portugais), construite entre 1514 et 1519 à la demande du Roi Manuel 1er du Portugal. Elle garde l’entrée du Port de Lisbonne. Sur le plan artistique : C’est une œuvre majeure du style Manuelin.
A deux pas : le superbe monastère des Hieronymites ou Jéronimos, (ordre Espagnol de st Jérôme, qui avait comme vocation d’entretenir le culte funéraire des Rois de Castille). Il fut bâti sur l’emplacement d’un ermitage dédié à la Vierge de Bethléem.
Cette imposante bâtisse fut financée par la taxe sur les épices et les matières précieuses. Ensemble architectural impressionnant !
Le portail sud est grandiose.
Regardez le détail.
En face, un jardin...une fontaine...
vous sépare du Tage.
C’est là que les moines inventèrent la recette des fameux gâteau : Pastéïs de Nata, petit flan vanillé, pâtisserie à déguster un peu tiède, dans le vieux Lisbonne.
Franchissons à présent, le pont du 25 avril, en métal rouge, inspiré du Golden Gate de San Francisco, ce pont fait partie des plus longs ponts du monde : 2278 m.
Il permet d’atteindre sur l’autre rive, le sanctuaire du « Christ Roi », dédié au Sacré Cœur de Jésus ».
Le monument fait 110 m de haut et est visible à plus de 20 km !
La petite histoire raconte qu’en 1934 un cardinal de Lisbonne tombe en extase devant le Christ rédempteur du Corcovado à Rio.
Il souhaite créer la réplique à Lisbonne.
Décembre 1949, la première pierre est posée
Le 20 avril 1940 les évêques réunis à Fatima font le vœu de construire cet édifice consacré au « Cœur Sacré de Jésus » si le Portugal est épargné par la guerre
1959, le 17 mai, week-end de la Pentecôte, le sanctuaire est inauguré.
A côté de l’ancienne Croix du Sanctuaire de Fatima, couchée, vous pouvez voir la statue du « Cœur Immaculé de Marie », de 4 m de haut.
On peut lire sur la croix la phrase de St Jean : " Quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tous les hommes à moi"
Une chapelle située sous les piliers est dédiée à Notre Dame de la Paix. La porte principale du monument est inaugurée le 17 mai 2016, elle représente le Christ Bon Pasteur. La porte ouest représente les 7 sacrements.
Dans le hall d'entrée,
la réplique du Christ rédempteur
de Corcovado (Rio)
A l’intérieur de la chapelle. Les peintures sont exceptionnelles par leur beauté.
Les peintures du chemin de Croix font références aux souffrances et drames actuels de notre monde, avec la passion du Christ.
Le détail central de la peinture de l'autel est intéressant
.Elle représente la dernière apparition de Notre-Dame de Fatima et la révélation du troisième secret. (Sousa Araùjo)
A suivre!...
CD
NB : Conformément à la volonté du Pape, Marie Mère de l’Église est célébrée à partir de cette année 2018, le lundi après la Pentecôte.
Nous ne reverrons pas la Syrie par Pierre GÉRARD-DEPREZ 2/2
Palmyre
Sur la route allant à Palmyre, une étape incontournable le « Bagdad Café »
Le lieu nous a servi de bivouac pour la nuit.
Palmyre, témoignage d'un passé florissant à l'est du pays, était la fin de la route de la soie. Nous y avons admiré les restes d'un temple dont on pouvait imaginer les façades cloutées de feuilles d'or, un théâtre antique qui accueillait plus de 1000 spectateurs, et une allée de colonnades sublimes en plein désert.
Les médias se sont largement fait l'écho de la destruction au canon de ce site archéologique par les troupes djihadistes, et de la reconquête «des ruines de ses ruines» par les troupes gouvernementales.
Le temple de Bel n'existe plus

Photo internet du temple détruit
Plusieurs mois de combats dans les ruines du site
La demeure de l'illustre reine Zenobie (début IIIème siècle)
L'artère principale
A posteriori, il est un peu difficile de refaire ce voyage en pensée.
Il ressemble désormais à un «chemin de croix» que nous n'avons pas vécu certes, mais dont on a presque quotidiennement suivi le cours. Tous les lieux où nous sommes passés ont été saccagés, meurtris par 7 années d'une guerre qui n'est pas encore terminée.
Et que dire des gens?
Nous en avons rencontré, de tous milieux et de toutes confessions.
Il faut reconnaître que Bachar al Assad avait laissé une grande liberté aux différents cultes et les syriens, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, vivaient en parfaite harmonie.
Les croix et les statues de la vierge étaient choses courantes dans les rues ou sur les églises de la ville, et à Alep au moment de Noël, les crèches étaient aussi belles que dans tous les pays catholiques.
L'hospitalité et la générosité:
Ce ne sont pas de vains mots dans l'ensemble des pays du Moyen-Orient et notamment en Syrie, nous en avons eu maintes fois le témoignage.
Prendre le thé est une véritable cérémonie avec toute la famille et les voisins réunis, et il y a toujours un ou une jeune appelé à la rescousse pour tenir la conversation en anglais. Quant à l'heure de se quitter, des gens visiblement modestes venaient nous offrir deux tomates, trois œufs, un concombre, comment ne pas être émus?
Une famille Druze, le père colonel en retraite tenait une petite épicerie sur le bord de la route. Nous y sommes restés plus de 2 heures, la fille, institutrice, et le gendre ont été appelés pour pouvoir communiquer en anglais. Magnifique souvenir.
Sur la terrasse du château :la curiosité insatiable d'une classe de jeunes kurdes Irakiennes en visite à Alep !
Elles rencontraient pour la première fois une française et voulaient tout savoir, et les questions fusaient, futiles ou sérieuses au point d'estomaquer leur professeur confiant à Pierre «mais celle-ci, désignant une jeune fille, elle est incapable de sortir une phrase en anglais en classe !» Sans doute que les commentaires d'une française étaient plus distrayants!
Petite anecdote:
Lorsque nous arrivions le soir dans un village pour y passer la nuit, nous avions établi entre nous, une sorte de rituel, tant en Turquie qu'en Syrie : Pierre allait à la rencontre des hommes pour demander à quel endroit stationner, et il ne revenait souvent qu'une heure après, passée à bavarder...
Moi, je m'installais sur une chaise devant le véhicule avec un ouvrage, tricot, broderie, et je surveillais du coin de l’œil.
J'attendais que la plus curieuse et la plus hardie des femmes pointe son nez à l'embrasure d'une porte...Cela ne manquait pas d'arriver.
A son retour, Pierre me trouvait avec une «ruche» autour de moi qui était venue voir ce que je faisais et me montrait ses travaux en cours. C'était tout simplement le comble du bonheur!
Scènes de la vie quotidienne
Précieuses vaches, soigneusement habillées pour l'hiver
Promenade de dromadaires en 4X4
Et du mouton à mobylette
Bus à Damas
L'heure de la tétée dans le théâtre de BOSRA
Nous n'avons pu que penser à eux.
Dans tout le pays durant nos deux séjours, nous n'avons jamais eu l'ombre d'une inquiétude, mais plutôt ressenti une curiosité envers nous français, parés d'une aura flatteuse de citoyens du pays des Droits de l'Homme.
Nous n'avons à aucun moment suspecté les prémices de la guerre.
Sortie d'école à DEIR EZ ZOR comme dans beaucoup de pays du monde, uniforme obligatoire
Une sorte «d'omerta» ne permettait pas d'aborder certains sujets avec les gens avec qui nous pouvions parler. Mais ce malaise était perceptible, sans plus.
Il est compréhensible, qu'à notre retour en France, alors que le carnage commençait, notre cœur ait souvent saigné pour toute cette population, en particulier pour tous ceux qui nous avaient reçus et dont nous n'avons plus eu de nouvelles.
Nous sommes rentrés fin janvier 2011, la guerre a éclatée un mois après. Comme nous avons été bien inspirés de suivre les conseils de ces amis de rencontre un soir à Chimerea.
En septembre 2012, nous avons pris une autre direction, qui elle aussi nous a marquée mais de façon différente: l'Amérique du Sud. Nous y avons vagabondé du nord au sud et d'est en ouest pendant presque une année. Mais c'est autre histoire.
Merci Marie-Jo et Pierre pour tous ses témoignages, toutes ses remarques. Vous avez fait un voyage superbe, et ce que vous avez vu, nul ne pourra le revoir.
Les photos sont superbes !
On aura plaisir à vous retrouver pour un autre voyage... Amérique du sud peut-être.
En attendant profitez de votre belle région du Périgord !
Nous ne reverrons pas la Syrie par Pierre GÉRARD-DEPREZ 1/2
Pourquoi une guerre dans ce pays que Marie-Jo et Pierre avaient trouvé si beau en 2010 ? Je ne suis pas une spécialiste, mais rappelons-nous quelques faits.
Printemps 2011 : Des manifestations d'opposants, réclamant plus de démocratie au Président Bachar Al-Assad, éclatent. Les rebelles au régime commencent à entrer en conflit armé contre les pro-Assad. Profitant de ce conflit, trois mouvements islamistes armés dont Daech , tentent eux aussi de de s'emparer du pouvoir.
Cette guerre entraîne l’exode de la population. On pense que + de 10 millions de Syriens ont fui la guerre.
Perte irréversible d’un patrimoine de l’humanité :
La presse nous signale que 300 sites du patrimoine culturel syrien ont été détruits totalement ou partiellement, particulièrement à Alep, 7 000 ans d'histoire, de même pour les temples romains de Palmyre ou des statues assyriennes à Hassaka. Démolis par la guerre, parfois détruits pour des raisons religieuses, auxquels s’ajoutent le pillage des sculptures, poteries, mosaïques…
Pierre et Marie-Jo, conservez dans votre mémoire ces souvenirs inestimables d’une Syrie en paix. Merci pour ce magnifique article qui passera en deux fois sur le blog, afin d'apprécier pleinement les photos.
Évoquer les souvenirs d'un voyage en Syrie revient à se demander si nous n'avons pas rêvé cet épisode de notre vie.
Cela remonte, déjà, à 2010 avec notre premier camping-car.
De fil en aiguille!
Deux ans auparavant un jeune couple de néo-zélandais nous avait dit, alors que nous visitions le site de Delphes en Grèce: « surtout, allez en Turquie c'est magnifique!»
L'année suivante, nous y étions.
D'Istanbul au Lac de Van, de la Mer noire au plateau Anatolien et à la Cappadoce, nous avons pris tout notre temps pour découvrir le pays.
En fin de périple, il est une plage magnifique où viennent pondre les tortues, au pied de la montagne Chimerea. Le village s'appelle Cirali.
Nous y avons rencontré des nantais, revenant de Syrie. Une soirée de conversation sous les étoiles nous a donné l'envie d'aller voir ce qu'ils avaient vu!
En septembre 2010, nous prenons donc la route avec pour destination finale Aqaba en Jordanie (la ville sur la mer rouge prise par Lawrence d'Arabie).
Sur place:
Nous avons effectué deux séjours en Syrie l'un à l'aller, l'autre au retour de Jordanie.
Après la dernière ville turque Antioche, le premier choc, une fois passé la frontière, a été de découvrir la ville portuaire de Lattaquié.
Elle nous a laissé une impression bien peu séduisante avec son urbanisme désordonné, ses trottoirs défoncés, ses poubelles débordantes et, accroché à tous les lampadaires le visage de «bon père de famille» de Bachar Al Assad.
Nous y avons passé deux bonnes heures à tenter de tirer en vain des £ syriennes aux distributeurs de banques, jusqu'au moment où nous avons compris que l'équivalent de 300€ représentait une somme bien trop importante pour un DAB local !
Nous nous sommes donc contentés de 50€ avec nos cartes respectives...!
C'était encore la paix, mais quelques mois plus tard Lattaquié allait connaître le déferlement d'un demi-million de réfugiés fuyant Alep, et les autres zones en guerre.
Les lieux qui suivent, parmi tant d'autres, restent gravés dans nos mémoires.
Apaméa, où nous avons passé ensuite, notre première nuit syrienne dans la plus grande tranquillité avec pour cadeau un coucher et un lever de soleil sur ses antiques colonnes.
La plus longue des colonnades antiques 1,850 km, où Cléopâtre aurai traîné ses cothurnes sur un dallage de mosaïques!
Hama la douloureuse, et ses norias sur l'Oronte. Cette ville a souffert par deux fois, avec le père Assad (30 000 morts en 1982), et avec le fils puisque la ville a été assiégée pendant plusieurs mois, avant qu'une partie de la population affamée puisse être évacuée par bus humanitaires.
Depuis le début de la guerre, Hama a été l'enjeu de cinq batailles et cela continue encore.
(Autrefois 30 norias comme celle-ci brassaient l'eau de l'Oronte, il n'y en avait plus que 8 lors de notre passage , Sans doute n'en reste t- il aucune aujourd'hui.)
Le Krak des Chevaliers, classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco, cette merveille d'architecture militaire a été édifiée par les croisés au sommet d'une colline. La forteresse, pouvait à son apogée, au début du 12ème siècle, accueillir une garnison de 4000 soldats et de 400 écuyers.
Elle aussi a souffert de bombardements et d'une occupation militaire.
( Lawrence d'Arabie écrivait en 1908 « Sans doute le mieux conservé et le plus admirable château du monde)
*Mar moussa Al Habachi ( en français: Le monastère de Saint Moïse l'Abyssin)
Ce monastère a été fondé au XIème siècle, il est perdu dans le désert à 90 kilomètres au nord de Damas.
Ses bâtiments accrochés à la montagne ont été restaurés à partir de 1988 par un jésuite italien le Père Paolo.
Figure charismatique, prônant le rapprochement entre les syriens catholiques et les musulmans, ses positions courageuses face au régime en place lui ont valu d'être expulsé du pays en 2011. De retour pour négocier la libération d'otages, il a été enlevé dans un bus par Daech le 28 juillet 2013 à Raqqa.
Quatre ans plus tard il est toujours porté disparu et l'espoir de le retrouver vivant est bien faible.
La chapelle, reflet de la chrétienté orientale qui animait le Père PAOLO, cet «amoureux de l'islam» comme il se définissait lui-même.
LE DJEBEL DRUZE,
Curieuse région où le basalte a servi à la construction de PHILIPPOPOLIS au IIIème siècle par l'empereur Philippe l'Arabe. Nous nous y trouvons le jour de la grande fête de l'Aïd (fin du ramadan).
Les filles rivalisent d'élégance, jeans et sacs à mains, les gamins, histoire de s'amuser, nous balancent d'énormes pétards sous le camping-car. Nous n'apprécions guère le jeu, à cause de la bonbonne de GPL, viatique indispensable pour la vie à bord!
A noter que chez les druzes, magnifique peuple, les femmes ne portent pas le voile
Un groupe de jeunes filles
Belle sculpture en Basalte
C'est un policier qui nous fait la visite de sa ville
*Damas avec sa vie trépidante, ses rues, ses boulevards, son souk, ses boutiques minuscules en bois sculptés et ses ruelles tenant du labyrinthe.
L'entrée de la Grande Mosquée des Omeyades
La cour pavée de marbre est un magnifique terrain de jeux !
<---La salle de prières
Police « Elle est pas belle ma moto ?»
Scène de la vie quotidienne : la fabrication du pain dans la rue.
Le souk et ses minuscules échoppes pleines à craquer de marchandises
Alep deuxième ville du pays avec 2,5 millions d'habitants, son château sur une colline offrant une vue sur la ville à 360°, son souk, classé au Patrimoine mondial de l'Unesco le plus grand marché couvert du monde dont la majeure partie remontait au XIVème siècle. Dès septembre 2012, il a été détruit par des bombardements suivis d'incendies dévastateurs.
A la fin de l'année dernière, il a été fait état que plus de 700 échoppes n'étaient plus que cendres.
Nous stationnons pour la nuit au pied de l'hôtel Sheraton. Nous n'avons pas pu trouver mieux comme adresse!
L'entrée de la citadelle
Le salon de réception du château où ont été reçus nombre de chefs d'états notamment européens.
13 kilomètres d'allées comme celle-ci, dans le souk d'Alep
un vestige de la présence française
Pierre et Marie-Jo vous retrouveront la semaine prochaine à Palmyre ... Bonne semaine !