La Haine : poème de Monique Lahoste
Voici un poème très bien écrit par Monique en 2011. Au fil de l'actualité, il nous semble tout à fait intéressant de le publier . Chapeau Monique! Il est superbe ce poème.
LA HAINE
Dans les plaines arides des cœurs en souffrance,
Brûlées par le vent de vives pulsions malignes,
Dans ce jardin en friche où l'amour se résigne,
Fleurit sournoisement une étrange semence.
Dans l'ombre le grain hostile croit et s'élance,
Se gorgeant de rancœur et, tel pampre de vigne,
Répand ses fruits fielleux et ses provins indignes,
Bien insidieusement sur des murs de silence.
Un jour, jaillit la haine en toute démesure,
Comme un geyser brûlant, comme un abcès trop mûr
Sur un monde étonné, ébahi, sans méfiance.
Il est déjà bien tard, mais est-il toujours temps,
De juguler le mal ou d’agir autrement
Pour que ne germent plus les graines de violence
La Normandie rurale au XIXème siècle par Georges Guyot 2/2
La première occasion de porter un tel vêtement, c’est bien entendu, lors du baptême. De tradition, la parure : robe et bonnet est soigneusement rangée car elle servira à tous les enfants d’une même famille.
La robe était portée indifféremment par les filles et les garçons. A ce sujet, il faut préciser qu’on mettait une robe aux garçons jusqu’à l’âge de cinq ans. On pensait ainsi conjurer le mauvais sort : la mortalité infantile des garçons étant plus importante que celle des filles, on croyait qu’une robe de fille les protégerait……
La seconde, c’est la communion. Là encore, les croyances et les traditions sont bien présentes. Ne disait-on pas que les tenues de communion marquaient la fin de l’éducation des enfants (c’est vrai qu’ils partaient travailler très tôt) préfigurant les tenues de mariage .
La robe de mousseline blanche pour les jeunes filles et le costume trois pièces pour les garçons.
C’est encore le mariage avec plus ou moins de tissus précieux et de dentelles selon la richesse et la classe sociale des parents, avec omni présentes, les fleurs d’oranger naturelles ou artificielles, symboles par excellence de la virginité et de fécondité ; lesquelles étaient mises ensuite sous globe. La symbolique véhiculée est fonction des divers objets, motifs qui y trouvent place.
Le miroir, c’est le reflet de l’âme, la vérité et selon le nombre et la forme est significatif. Pour exemple : le nombre de miroirs rectangulaires indique les années qui ont séparé les fiançailles des noces- le triangulaire est porteur de fécondité- Les miroirs ovales sont des porte- bonheur offerts par les demoiselles d’honneur- Les losanges symbolisent l’union des deux sexes – Le miroir trapèze symbolise l’entente parfaite.
Pour les motifs en métal doré : La feuille de chêne symbolise la longévité du couple, la feuille de tilleul, la fidélité, la feuille de lierre, l’attachement « je m’attache ou je meurs » la grappe de raisin, l’abondance et la prospérité – La colombe qui tient une couronne de laurier dans son bec , la paix dans le foyer- Le couple de martin –pêcheur, la fidélité conjugale- L’oiseau était comparé à la femme « comme l’oiseau fait son nid la femme fonde la famille »
Enfin, quand une femme accouchait d’un enfant mort –né, elle ajoutait un ange en porcelaine dans son globe.
Le deuil
Beaucoup de femmes portaient des habits noirs, qui les faisaient paraître « vieilles « même si ce n’était pas le cas. Il faut dire que les règles du deuil étaient strictes : voile de crêpe, vêtements sans aucun élément de couleur pendant la période de grand deuil, plus ou moins longue suivant le degré de parenté, et pouvant aller jusqu’à un an. Le deuil de la veuve dit « de grand deuil » dure un an et six semaines. Les hommes portaient un crêpe.
Pour les hommes, la pièce la plus répandue était la blouse ou blaude vêtement plus ou moins court, mais ample, en toile de lin bleue, tissée très serrée, et traitée de manière à être imperméabilisée.
Le nettoyage se faisait dans une décoction de lierre ou dans une dilution de fiel de bœuf qui avait la réputation d’entretenir l’apprêt.
La blaude bleue sera remplacée par la noire, sans motifs, broderies qui deviendra la tenue de maquignons, reconnaissables sur les marchés. Le mouchoir de cou, souvent de couleur rouge complétait la mise, de même que la casquette à pont soie.
Pour les dames certains accessoires sont à mentionner qui ne les quittaient guère dans leurs déplacements, à savoir : le parapluie noir qui, à l’occasion faisait office d’ombrelle. Les crosses et pommeaux pouvaient être des plus simples aux plus ouvragés et travaillés dans des matières plus ou moins onéreux comme l’argent, l’ivoire par exemple.
Et le panier noir en rotin appelé : « le rustique « qui fit son apparition sous Napoléon III. Il s’est avéré si pratique, qu’il a été utilisé bien longtemps Il en existait de différentes tailles les activités liées à l’habillement parmi celles –ci
La lingère à la fois blanchisseuse et repasseuse qui entretenaient les belles pièces de linge qui étaient souvent amidonnées.
Elles utilisaient de nombreux fers à braise ou à tuyauter, pour les coiffes, cols, volants, bonnets mais encore des fers à plats pour les chemises des hommes, les plastrons, et les cols qui étaient glacés.
La modiste qui fabriquait et vendait des coiffures féminines et le chapelier plutôt des masculines en feutre, paille ou tissu, hauts de forme et chapeau claque
Le sabotier : Il fabriquait les sabots portés à la campagne car le bois était omniprésent et pas onéreux. Leur solidité et rigidité s’imposaient pour certain travaux de la terre (la semelle permet d’enfoncer la bêche par exemple) et l’hiver c’était chaud.
Par contre, les sabots avaient pour désagréments d’être lourds, de se fendre facilement et de provoquer des blessures sur le coup de pied.
Le Cordonnier
Il réparait les galoches usées et fabriquait des chaussures sur mesure. Les galoches présentaient un avantage sur les sabots car elles étaient à la fois en bois et en cuir : elles étaient donc plus souples plus légères, ne blessaient pas le coup de pied et étaient plus élégantes. De ce fait, on les chaussait pour la maison et la ville.
La poterie constituait l’essentiel des objets de la vie quotidienne dans nos campagnes alors très peuplées. Sa fabrication avec la matière première locale, la terre argileuse, en faisait un accessoire accessible ;
Les fors de cuisson des potiers étant alimentés par le bois trouvé lui aussi à proximité.
Elle servait à la préparation et à la conservation des aliments et des boisons tout comme à leur transport.
Les objets spécifiques aux boissons étaient les bouteilles, les cruches et les cruchons, les pichets et buires, les dames jeanne, les fontaines, les brocs, les réservoirs les pots ansés et les moques.
L’élément indispensable était le charnier, il servait au stockage de morceau de viande de porc qui séjournaient dans la saumure (mélange de sel et d’eau) c’était le principal moyen de conservation avec la graisse.
Le saloir, autre contenant de conservation est lui en bois et le sel recouvre directement les aliments.
Le mahon par contre est un saloir plus ou moins grand, utilisé pour le transport du beurre.
Au nombre des poteries utilisées on peut encore citer les vinaigriers, les pots à café de plusieurs tailles selon les besoins, ou bien de la famille ou bien de la clientèle.
Pour les aliments, on se servait de terrines et pots, de toutes sortes de plats, d’écuelles de tripières (surtout faits à Malicorne)
Les cruchons à calvados spécialité de Noron.
La poterie de Ger de couleur grise ou rougeâtre en surface mais noire en épaisseur était très présente en Sud-Manche, car la plus proche.
Les villages potiers de Ger ont cessé leur activité en 1926. On y trouve maintenant un musée établi au cœur de ces villages :mémoire de ce temps où l’artisanat était florissant.
Les principaux autres centres potiers de la Manche étaient : Vindefontain – Néhou – Sauxemesnil (partie nord du département.)
Le calvados comme le cidre étaient présents sur la table au quotidien.
Les étains
L’âge d’or se situe au 17 ème siècle ils servaient de mesures aux liquides et jusqu’au début du 20 ème siècle.
Ils étaient utilisés dans les estaminets pour le cidre et le vin ou le calvados.
Une série d’étain se composait : du double litre, du litre, du pot, du petit pot, de la demoiselle et du misérable. Moins utilisé que les poteries on trouvait malgré tout, des pichets, des écuelles mais aussi d’autres objets, en cuivre par exemple étamés à l’intérieur, l’étain résistant à la corrosion.
REHABILITATION
Nostalgie,Nostalgie,
Certains objets de l’ancien temps s’empilent dans un coin du grenier. Ils sont moches, rouillés et ne servent plus à rien. Il faudrait les jeter mais ………on ne peut s’y résoudre une solution : la réhabilitation pour une nouvelle vie.
Encore bravo à Georges pour ce reportage très précis et très illustré. Merci.
Réseau et Blog en deuil !
RECTIFICATIF : En ce 17 novembre, nous tenons à rectifier cet article :
Aucune personne travaillant au BHV n’est décédée et nous en sommes soulagés.
Les propos rapportés par notre collègue sont ceux d’une jeune personne travaillant au BHV qui aurait du être présente, avec ses amis au Bataclan ce soir-là. Dans les pleurs et l’émotion, elle s’est très mal exprimée… en racontant la perte de ses amis.
Dans cette période de deuil et de recueillement, nous exprimons toute notre compassion aux familles des victimes, nous espérons qu’elles puissent trouver réconfort et espérance. Que Dieu leur vienne en aide.
Prions pour la paix, pour Paris, pour la France.
Christine D
La Normandie rurale au XIXème siècle par Georges Guyot 1/2
Georges vient nous faire vivre, ici, la Normandie su XIXéme siècle, à travers ce reportage sur une exposition où il participa à SAINT HILAIRE DU HARCOUET.... Etonnant! passionnant! ....
Les costumes comme ceux présentés sont pour la majeure partie apparus au 19 éme siècle
C’est en effet à cette période (vers 1825) que les habits de base se différencieront par régions, hormis les vêtements de travail qui resteront sensiblement les mêmes.
La composition du costume reste cependant la même partout avec jupe, corsage, tablier, fichu de cou.
En Basse-Normandie, le droguet est le tissu le plus courant, uni ou rayé avec la couleur rouge dominante.
L’indienne plus légère se porte l’été.
Très répandu le châle est tissé en indienne, en cretonne en soie, où en toile. C’était le cadeau traditionnel offert par le fiancé à sa promise. Il est de taille variable et peut être imprimé ou broché de fleurs.
En ce qui concerne les grands châles en cachemire, inconnus avant la campagne d’Egypte, et qui étaient portés en cape leur mode est apparue vers 1830 – 1840.
Aux débuts réservés aux dames de l’aristocratie de par leur coût (la première à le porter fût l’impératrice Joséphine), celui–ci devint plus abordable quand il fût fabriqué en série à Reins et Amiens notamment.
La Normandie porte aussi un tablier, avec ou sans bavette appelé « devantier » ou « devanteau ».
L’accessoire le plus symbolique de la tenue est la coiffe qui varie d’une région à l’autre.
Avant elle, donc avant la révolution, le bonnet porté au niveau national s’appelait : la Cornette.
La façon dont la coiffe est ornée, avec plus ou moins de dentelle, de broderie, de bijou, indique le rang social de la femme qui la porte.
La coiffe de notre région (d’Avranches) était « le Papillon d’Avranches.
Les coiffes
Les formes de base sont les mêmes pour toutes les coiffes : Pour certaines, un fond monté sur une passe avec des barbes (pans qui retombent de haut de la coiffe) qui peuvent, parfois être repliées sur le dessus ce sont alors des coiffes dites « à rencontres » ou bien, fond et passe avec des ailes pour d’autres.
Les matériaux employés sont : La toile, le carton,
Le fil de cuivre, avec suivant le modèle : de la mousseline brodée ou non, du velours, de la dentelle, des rubans, du tulle.
S’ajoutent à cela : des fleurs en bouquets, en guirlandes, des bijoux : broches au milieu des rencontres et épingles, parfois elles aussi, ont parfois la forme de fleurs (souvent des pensées)
Après le deuil national de la guerre de 1870 pendant lequel on a porté des vêtements austères, le plus souvent noirs, tout a changé.
En effet, les coiffes ont été remplacées par des bonnettes.
C’est Colbert, alors ministre des Bâtiments, Arts et Manufactures qui dès 1664 fait venir des dentellières vénitiennes à Alençon, Argentan, Bayeux- Venise étant considéré comme le berceau de la première véritable dentelle.
Sous Louis XV le dentelle est toujours très en vogue et s’améliore pour devenir plus fine et plus légère notamment avec l’utilisation du tulle.
A la révolution beaucoup de manufactures devront fermer, mais la dentelle réapparaît sous Napoléon. Le point d’Angleterre est de plus en plus utilisé de même que le point « Blonde de Caen » pour la confection des grands châles très à la mode à cette époque.
Au 19 ème siècle, les machines apparaissent au détriment de la dentelle à main qui subsiste cependant dans certaines villes comme Bayeux.
La dentelle au fuseau : Elle apparaîtrait pour la première fois au Puy en Velay et on la doit à Isabelle Mamour, jeune brodeuse, qui sollicitée pour le grand jubilé du 25 mars 1407, à (l’idée d’attacher à des épingles plusieurs navettes de fils d’où finesse et transparence.
Au 17 éme siècle la dentelle connait un succès considérable. On la trouve sur les vêtements, sur les meubles, dans les carrosses etc…. et son usage est tel que Louis XIII le réglemente par édits en 10 ans (de 1629 à 1639) peu respectés mais repris par le parlement de Toulouse.
Les dentellières s’en plaignent auprès du père Jean François REGIS DES PLAS qui les prend sous sa protection. Lors de sa canonisation, les dentellières le prennent pour Saint Patron.
La Blonde, dentelle au fuseau du 18 ème siècle, réalisée de fils de soie écrue ou de fils d’or ou d’argent très fins pour donner de la brillance aux fleurs et aux feuilles.
Elles étaient destinées à la confection de cols et de châles.
Le Chantilly, dentelle noire ou blanche faite au fuseau à fils continus avec un fil de soie dont les motifs représentent des corbeilles, des vases ou des fleurs Le Cluny fils continus aux dessins géométriques.
C’est la dentelle la plus connue.
La dentelle chimique, apparue au XIX ème siècle par brûlure de certaines fils à la soude caustique imite la dentelle à l’aiguille.
Régions françaises connues pour les dentelles : Dentelle d’Alençon, d’Argentan, de Bayeux. Blonde de Caen. Dentelle de Calais, Chantilly, Luxeuil, Lunéville, Mirecourt. Neuchâtel, du Queyras, Sedan, Valenciennes, du Puy en Velay où deCluny.
A suivre pour la deuxième partie de cet article , impressionnant par sa richesse et ses photos.
" Chapeau! Georges"
Les gougères bourguignonnes de Gérard ...
Au cas où vous auriez trouvé que l'article sur les verrines, manquait de consistance!... Ne restez pas sur votre faim et exercez vous ce week-end avec les gougères!
Gérard nous revient avec une recette attendue et délicieuse pour vos soirées apéritives...
Ingrédients (pour 60 gougères)
¼ l d’eau ou de lait
75g de beurre
150g g de farine
Sel poivre et muscade
5 Œufs
150g de fromage (gruyère, comté, cantal jeune)
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Porter à ébullition le liquide, le beurre et les épices.
Retirer du feu et ajouter la farine d’un seul coup.
Remuer fortement avec une spatule. Vous séchez la pâte pour qu’elle devienne lisse et forme une boule qui se détache bien de la casserole (sur feux très doux).
Vous incorporez les œufs, un à un en travaillant toujours à l’aide de la spatule.
Ajouter le fromage coupé en très petit dès dans la pâte encore tiède.
Laissez reposer au réfrigérateur.
Beurrer une plaque, puis à l’aide de deux cuillères à café, vous déposez des petits tas.
Cuire à four chaud (180°) de 15 à 20 mn. Ne pas ouvrir la porte du four avant la fin de la cuisson
Faire revenir des échalotes coupées finement dans du beurre, (sans les colorer).
Vous ajoutez du lait et vous laissez infuser.
Passer le lait au chinois.
Faire une béchamel avec beurre, farine, lait, sel, poivre et quelques morceaux de truffe.
Après cuisson vous incorporer de la mousse de foie gras dans la béchamel et vous passez le tout au mixeur.
Farcir les gougères tièdes avec cette préparation à l’aide d’une poche à douille et servir
Les petites verrines de Gérard Bonnimond...
Voilà bien longtemps que nous n'avons pas parlé "Cuisine"!...
Gérard Bonnimond est fin cuisinier; Il vient nous donner quelques idées de cuisine facile, aujourd’hui : les verrines, bientôt les Gougères etc...
Recette sympa entre amis !
Faire une béchamel :
Faire fondre des échalotes coupées très fin dans du beurre et de l’huile. Ne pas laisser colorer.
Mettre la farine, puis le lait, laissez cuire doucement.
Vous avez ainsi la base pour élaborer vos verrines.
Dans votre bol à mixer, vous incorporez :
1/3 de béchamel,
1/3 de crème fraiche,
1/3 de purée de petits pois,
Ou
De purée de ragout de fève,
De purée de poivron rouge, jaune ou vert
De purée de tomate + ail
De saumon fumé
De purée de fines herbes.
Bien mixer, remplir vos verrines et mettre au frais.