Du Grand-Magasin Parisien à leurs œuvres sociales 6/22 par JP Franssens.
Un personnel choyé et qui devait se loger.
Le champion de l'aide au logement fut La Samaritaine :
Cinquante chambres pour les jeunes à Argenteuil.
Immeubles avenue d'Italie par la fondation Cognacq-Jay
-Accueil de 300 familles pauvres en 1931 et
2 immeubles rue Notre Dame des Champs à loyers modérés.
Et pour les familles nombreuses un îlot d'immeubles à bon marché-construits de 1910 à 1931.
Les Grands magasins du Louvre logeaient les jeunes employés sans famille.
Les jeunes filles dans un hôtel particulier quai des Grands Augustins et pour les garçons, un bâtiment avenue Rapp.
Aux trois Quartiers, jusqu'en 1931, le personnel va loger à l'entresol, aux cinquième et sixièmes étages du bâtiment de la rue Duphot .
Après les travaux de 1931, plus de logements assurés.
Se nourrir, se loger et être aidé financièrement.
Les détails des aides sont ardus à relater dans leur intégralité, donc je me contenterais de les évoquer.
Depuis 1914, le personnel de la Samaritaine possédait en actions la moitié du capital de la société mise en commandite par actions. Elles sont nominatives et non cessibles. Ouverture de comptes de dépôt à maximum 30 000 frs, rémunérés à 6% par an.
Au Bon Marché : Ouverture d'une caisse de prévoyance en 1876, par Aristide Boucicaut...volonté de créer la sécurité d'un petit capital pour sa vieillesse où son décès.
En parallèle existence d'une caisse de retraite pour le personnel créée en 1886 lors du passage du BM en Société Civile. Il fallait 20 années de service et quarante ans d'âge pour toucher.
Dernière création, la fondation Fillot, aides aux orphelins des employés et des veuves du magasin.
Le Louvre n'est pas en reste : Multiples fondations créées par des anciens cadres du magasin ou par leurs épouses. Création et versements de rentes au profit d'anciennes vendeuses ou d'employés contraints de quitter la société par fatigue ou âge.
Au Printemps, une caisse de retraite de secours et de prévoyance : Droit aux hommes de plus de 50 ans et aux femmes de plus de 46 ans qui ne disposaient pas de hauts revenus. Existence aussi d'une caisse de secours et de maladie pour les cas les plus urgents et qui permettait d'assurer une indemnité de la moitié du revenu de la bénéficiaire.
Nous terminons avec les Galeries Lafayette qui va créer en 1909 une caisse de prévoyance, Tout adhérent devait verser 5% de sa paye et ces sommes étaient rémunérées à 5% l'an ce qui permettait de confectionner une épargne.
Nous manquons d'éléments sur le BHV
Du Grand-Magasin Parisien à leurs œuvres sociales 5/22 par JP Franssens.
Un personnel choyé et qui devait se nourrir.
Je ne possède aucun renseignement sur la restauration du personnel au BHV. Voyons toutefois rapidement nos principaux concurrents,
A la Samaritaine on prenait ses repas sur 3 services au 6ème étage du magasin. 9000 couverts étaient ainsi servis.
Au Bon Marché, c'était au 3ème étage avec :
- Une salle pour les hommes,
- Une salle pour les femmes,
- Une salle pour les « chefs » et
- Une salle pour la Direction.
En 1920, 7000 couverts étaient distribués en 3 services. Bonne et copieuse nourriture car « un bon estomac, fait un bon caractère ! ».
On mange aussi fin XIXème, début XXème aux Grands Magasins du Louvre, à l'annexe, rue Marengo; puis après 1924 à la rue des enfants: 45 minutes pour manger, deux services au moins et trois salles pour hommes et une salle pour femmes.
Les Galeries Lafayette, proposaient des salles au 62 rue de Provence, sur 6 étages. Les frais de cantine faisaient partie du salaire. Chaque salle était coupée en deux par un vitrage. Côté hommes, côté femmes et aucun contact entre les deux (tout au moins lors du repas!). Au service, 20 cuisiniers et 4 bouchers.
Peu d'éléments pour les Trois Quartiers. Le personnel mangeait au sous-sol de la rue Duphot jusqu'en 1931, puis les salles sont transférées au Magasin principal.
Aucuns renseignements pour le Printemps, et le BHV. (Si vous possédez quelques éléments concernant la mise en place des cantines BHV, rue du plâtre, rue Ste Croix de la Bretonnerie où ailleurs, ils seraient les bienvenus...Merci.)
Du Grand-Magasin Parisien à leurs œuvres sociales 4/22 par JP Franssens.
Les Grands Magasins sont indépendants et concurrents.
Le seul inter-magasin de nouveautés est l' I.M.S un Inter magasin pour le Sport, à la date de 1894.
Nota : L'IMS a été relaté dans mes exposés de mai-juin 2013-BHV d'Hier-pages 2 et 3.
"....L’I.M.S était un groupement des sociétés sportives des grands magasins de nouveautés de Paris. Sa fondation remonte à l’année 1894. Sa direction était assurée par un président qui était secondé par trois vice-présidents, un trésorier, un archiviste et des censeurs. Les différents sports étaient représentés par des présidents de commissions.
En juillet 1933, suite au décès d’un Monsieur dénommé Fras qui était président IMS et aussi dirigeant de l’Union Sportive du Louvre (magasin) et d’un vice –président, les statuts de l’organisation furent modifiés. Quatre vice-présidents au lieu de trois. L’un chargé du cyclisme, le second de l’Athlétisme, du cross et du tir, le troisième de l’escrime et du tennis et le quatrième du football et de la natation.
Le financement : Celui ci était assuré par le versement des cotisations de la part des grands magasins de nouveautés."....
Cette même année est inauguré un vélodrome Municipal à Vincennes qui sera utilisé pour les premiers tournois olympiques durant l'exposition de 1900.
Eurent lieu des « concours internationaux d'exercices physiques et de sports » qui après débats devinrent « Jeux de la 2ème olympiade de l'ère moderne » (après les 1ers jeux symboliques d'Athènes en 1896).
C'est un nommé Pierre de Fredy, baron de Coubertin qui a prôné le sport scolaire en 1887, puis qui a créé le « Comité international Olympique » en juin 1894 Il en est le Président en 1896 jusqu'en 1925.
Portraits de Grands Magasins parisiens
Une volonté affichée de lutter pour le bien-être.
« Extraits du Mémoire de Maîtrise présenté par Jean-Damien Leveau-Sorbonne, session juin 2001 »
« A Paris il fut établi le principe d 'Assistance Publique dès l'année 1849. Au Moniteur Universel du vendredi 12 janvier 1849, en première page, on pouvait lire dans l'article premier du décret-loi de l'Assistance Publique que
-L'administration générale de l'Assistance Publique à Paris
comprend les services des secours à domicile et le service des hôpitaux et hospices civils.
Cette Administration est placée sous l'autorité du Préfet de la Seine et du Ministre de l'Intérieur ; elle est confiée à un directeur responsable, sous la surveillance d'un conseil.....
Les employés de certains Grands Magasins pouvaient, à Paris, bénéficier des services des divers hôpitaux de Paris, Pour les autres, cela dépendait des politiques médicales et sanitaires mises en place par les diverses directions... »
Il nous faut déjà noter (soulignés) les restrictions. « à Paris ...et certains... » .
Que se passait-il en banlieues et provinces ? D'autant que nous avons vu précédemment que Paris Intra-muros était déjà devenu un semblant de métropole inaccessible aux plus démunis.
Allons-nous donc rentrer dans un domaine de salariés de grands magasins relativement protégés ?
Talentueuse Peintre Ginette Goma
Encore un membre du réseau talentueux, vous la connaissez bien pour les plus anciens, Elle expose à Deauville...
Si c'est sur le chemin de vos vacances ou si vous habitez par là!...découvrez son expo.
Ginette écrit « Mon style facilement reconnaissable s'inscrit parfaitement dans l'actualité. C'est de l'art conceptuel. L'art conceptuel est fondé sur l'affirmation de la primauté de l'idée sur la réalisation, une idée conçue par l'esprit, une représentation mentale abstraite. »
L’Art Conceptuel, vous le connaissez sans le savoir :
Vous connaissez Marcel Duchamp et son fameux sèche-bouteilles acheté en 1914 au BHV, puis exposé à l’Observatoire du BHV en 2010 .
Vous connaissez Buren et ses anneaux à Nantes ou ses colonnes au Palais Royal à Paris.
Maintenant, nous découvrons la Peinture de Ginette Goma : ex acheteuse au BHV à la mode féminine, sous son nom d’artiste : Gine Louise Delauney.
Tout à fait le profil à exposer ses oeuvres dans la future Fondation des Galeries Lafayette, où se situait l’ancien service Formation, de la rue du Plâtre.
C’est tout à fait remarquable… Et puis, ne serait-ce point un retour aux sources ?
A suivre !....
En attendant, l’imagination de Gine se plait à créer des formes géométriques. Cet Art Conceptuel, n’est pas là que pour les matheux !
De Pytagore à Ginette, il n’y a qu’un trait !...
Je vous invite à découvrir ses œuvres … et son talent, chez Elle, à l'Atelier d'Artistes Deauville. Voici l'invitation.
CD
Grands Magasins Parisiens : Des œuvres sociales à l’Art-Déco 3/25
1877 au BHV ou Bazar Napoléon, les « Restaus du cœur » Une pension alimentaire au "n°18 " de la rue de la Verrerie sous la verrière : 400 couverts servis pour les plus démunis au prix de 40 à 50 centimes le repas. Cette initiative n'a guère duré car les restaurateurs et marchands de soupe du quartier réagirent en concurrence déloyale. Mais il était bien d'en rappeler l'initiative.
1878 « L'électricité produit la lumière ». Merveilleuse période qui a dû transformer les habitudes de nos « développeurs commerçants dynamiques» de nos présents ou futurs Grands Magasins.
Je ne citerais que quelques inventions importantes : Le téléphone de Graham Bell 1876, le microphone et le gramophone de Émile Berliner, 1877, l'ampoule a culot de Joseph Swan, 1878, 1879 la lampe électrique et l'ampoule à vis de Thomas Edison 1879, le principe du moteur à 4 temps de Beau de Rochas en 1862, repris par Eugène Lenoir 2 et 4 temps en 1883 et je terminerais par l'ascenseur a crémaillères électrique de Werner Von Siemens en 1880.
L'exposition suivante est en 1889 basée sur L'Art et l'Industrie et pour la première fois la présentation de la colonisation française. Il faut bien sûr citer la Tour métallique de 318mètres, de Gustave Eiffel, ce qui représente les progrès des sciences et techniques en France depuis 1789.
A noter : la galerie des machines * 110m x 420m dont St Gobain a fourni 35000m2 de surface vitrée PLATE, ce qui est une nouveauté.
*La Galerie des Machines fut un monument parisien, construit pour l'exposition universelle de Paris de 1889 et démoli en 1909. Il se situait dans le quartier de Grenelle.
Une fin de siècle de qualité et de Bienvenue, Fulgence de son prénom, ingénieur des ponts et chaussées, le père du métro parisien avec Edmond Huet polytechnicien, avant-projet en 1895, adopté en 1897 et premiers travaux en 1898. 1ere ligne, Vincennes-Maillot.
Ils créent la CMP, Compagnie des chemins de fer métropolitains, L'auteur du 1er projet de « tramway tubulaire souterrain» en 1848, Jean Baptiste Berlier -inspirateur de Bienvenue- crée sa compagnie Nord-Sud en 1902.
Peintures de Jacques Bouloc, cela vaut le détour.
Voici Jacques Bouloc, dont je vous ai déjà parlé…
Cet acheteur… à la retraite, sportif de haut niveau qui fut lorsqu’il travaillait : éleveur de lapins nains, de poules naines, apiculteur avec ses ruches et son miel, orpailleur, toujours prêt pour de nouvelles aventures…. ne tient décidemment pas en place…
Il découvre, invente, crée… remplit bien ses journées… Les mains se prêtent à de nouveaux exploits, dans ses tableaux, sur tous les thèmes…
Il vous invite à découvrir son exposition, pendant 2 semaines :
Du 5 au 20 juillet inclus, tous les jours de 14 h à 18 h (sauf le mardi.)
Salle municipale : Le Valentin
Parc des expositions des Capucins
Place Abel Leblanc (près : chapelle des capucins)
77 120 Coulommiers
Devenez Columérien le temps d’un week-end ou en semaine et découvrez dans la vallée du grand Morin qui traverse cette ravissante ville briarde riche d’histoire la ville de Coulommiers.
Si ce nom évoque son fromage, les nombreux petits canaux vous raviront et la route bordée de bois et de champs vous feront passer un moment bucolique !
Evadez-vous pour regarder les nombreux tableaux de Jacques Bouloc !
Bravo Jacques et nous te souhaitons beaucoup de succès.
Grands Magasins Parisiens : Des œuvres sociales à l’Art-Déco 2/25
Retrouvons Jean-Pierre...
Contexte de l’exposition universelle :
Tout ce petit monde, pour la majorité, va connaître l'exposition Universelle d'art et d'Industrie en avril/octobre 1867, au Champ de Mars avec 41 pays.
Et là entre autres, ils ont fait Mouche : Non je ne vous mène pas en bateau. Michel Pélizat et ses associés remontent 30 bateaux par fleuves et canaux, sur la Seine .
Ils sont fabriqués à Lyon dans le quartier Mouche au sud. Et les bateaux sont restés avec le nom de nombreux visiteurs, dont Otto von Bismark, Guillaume 1er de Prusse, Helmuth von Moltke, nos 3 prussiens aux casques à pointe que nous retrouverons à Versailles, là où Guillaume va se proclamer Empereur au sein de la galerie des glaces.
Nos grands magasins vont vivre cette guerre de 1870-71, vivre la lutte des fédérés contre les versaillais et en Mai 71, la semaine sanglante.
Les prussiens ne repartiront qu'en 1873 avec de fortes indemnités dues au fait que c'est la France qui avait déclaré la guerre. Donc crise de monnaie...mais on tient....
Nouvelle expo universelle en 1878 pendant le premier septennat de la 3ème République avec Mac Mahon. Création du palais du Trocadéro, démonté et remplacé par le palais de Chaillot en 1937.