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Le blog du Réseau Bazar BHV

bhv news

Lu pour vous dans la Presse Les échos et le Figaro du 27 janvier.

27 Janvier 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

Je vous laisse le soin d'apprécier ces 2 articles parus ce jour concernant le BHV et la SGM.

Tout est dit pour rassurer...

Les échos 27 janvier 2025.

Article de Philippe Bertrand

Le rachat des murs du BHV reste à finaliser.

La société des grands magasins de Frédéric Merlin s’efforce toujours d’acquérir les murs du BHV, au cœur de Paris.

Les galeries Lafayette se sont résolues à accorder des souplesses à son acheteur.

Il y a « des choses qu’on dit et les choses qu’on fait », raconte le cinéaste, Emmanuel, Mouret. Mi-février 2023, les Galeries Lafayette annoncé la vente du BHV à la foncière, société des grands magasins, (SGM) du jeune Frédéric Merlin. Le lyonnais de 32 ans, signé une promesse d’achat pour le fonds de commerce de l’ancien, bazar de l’hôtel de ville et 80 000 m² de bâtiment au cœur de Paris : les murs du grand magasin, des boutiques et des appartements rue du temple, de la verrerie et des archives.

Deux ans plus tard, l’entrepreneur au col roulé et son associé dans l’affaire, l’ancien industriel, Lorrain Jean-Paul Dufour n’ont rien payé des 500 millions d’euros que prévoyait l’accord hormis le droit d’activité du BHV, qui valait peu en raison de ses pertes. Frédéric Merlin avait réussi à convaincre Natixis, dit-il, mais à des taux d’intérêt élevé, incompatibles avec le modèle économique d’un grand magasin.

« À l’époque, les taux d’intérêt remontaient, les liquidités s’asséchaient » explique un expert de l’immobilier. Un an auparavant lorsque la SGM avait racheté sans tracas sept Galeries Lafayette de province, le contexte financier était plus favorable. Les Galeries Lafayette se sont donc résolues à accorder un report de la promesse de vente et une facilité : la possibilité d’un rachat des immeubles. (Plus les murs du BHV du centre commercial, Parly 2, près de Versailles, dans les Yvelines.) par des investisseurs autres que la SGM. Le délai courait jusqu’en mars 2024 et a été de nouveau prorogé jusqu’à l’été 2025.

Relance commerciale.

La foncière 6e Sens, lyonnaise aussi et proche de la SGM, s’est substituée à Frédéric Merlin pour l’acquisition du bloc des rues de la Verrerie, du Temple, et des Archives. La ville de Paris a repris l’immeuble du numéro 42 de la rue de la verrerie. Restent l’immeuble du 13-15, rue de la Verrerie et des locaux du BHV Homme dont les rayons seront déménagés dans le bâtiment numéro un du BHV. La SGM n’en aura plus besoin et ne voit plus d’intérêt à son rachat.

Reste surtout l’immeuble principal. Frédéric Merlin annonce aux échos avoir bouclé un plan de financement. Il ne cite aucune banque mais plusieurs sources affirment que la Caisse des Dépôts regarde le sujet. Selon un proche du dossier pour que la transaction à environ 300 millions d’euros, soit effectuée fin juin, la Caisse devra donner son accord de principe en mars, ou en avril, afin que les autres banques suivent. Une fois cette étape franchie, si elle l’est, le patron de la SGM pourra se consacrer à la finalisation de la relance commerciale du BHV.

En septembre 2024, Mediapart relayait les plaintes de quelques fournisseurs et enseignes locataires du BHV. Les factures n’étaient pas payées et le reversement du chiffre d’affaires, des boutiques tardait. Les Galeries Lafayette s’inquiétaient pour le paiement du loyer d’un bâtiment qui lui appartient encore.

En situation de difficulté, le retard de paiement est un classique, cela soulage la trésorerie. Cela exerce aussi une pression sur des enseignes dont on souhaite le départ, confirme un connaisseur des grands magasins. Frédéric Merlin, met les retards sur le compte du débranchement de l’informatique de l’ancien exploitant et la nécessité de recréer un service comptable. Il assume aussi tirer les délais de paiement vers le maximum autorisé à savoir 45 jours.

Le patron de la SGM poursuit également la refonte de l’offre. La suppression du rayon enfant au cinquième étage a notamment été actée. L’espace du 7e étage a été libéré pour accueillir un grand espace de restauration.

L’entrepreneur n’a pas masqué le creux que les Jeux olympiques ont provoqué : effondrement du chiffre d’affaires de 10 % en juillet et de 20 % en août. Le BHV se situait pendant les compétitions au cœur de la zone rouge d’accès difficile. Les affaires ont repris en septembre. Le trafic a augmenté de 5 % à la fin de l’année 2024. Celle-ci s’est néanmoins achevé avec un recul des ventes de 8 %, à 260 millions d’euros, mais un résultat positif, quand il avait été négatif pendant 20 ans.

La SGM a de nouveau procédé à une recapitalisation du magasin. 20 millions d’euros ont été ajoutés à la première injection de 38 millions. Les impayés ont été purgé. La SGM peut se concentrer sur les murs du BHV. Une source indique qu’en cas de nouveaux problèmes plusieurs investisseurs institutionnels seraient prêts à reprendre le bâtiment en gardant le BHV comme locataire.

 

Nous construisons un modèle rentable fidèle à l’ADN du grand magasin.

 

Deux ans après votre rachat aux Galeries Lafayette, où en est le BHV ?

Nous avons atteint notre objectif en étant rentable dès cette première année, même si 2024 a été contrasté en termes d’activité. Au premier semestre, la météo a été plutôt défavorable. Pendant l’été, de mi-juin août, les ventes ont plongé de 25 %.

Notre clientèle, à 90 % parisienne, a déserté la ville lors des Jeux olympiques. Notre situation dans une zone difficile d’accès ne nous a pas permis de capter la des touristes. Et la refonte en cours de notre offre a aussi affecté nos ventes de manière transitoire. À cause de tout cela, nous avons terminé l’année avec un chiffre d’affaires de 260 millions d’euros, en baisse de 8 % même si notre trafic a augmenté de 5 % d’octobre à décembre.

Mais il faut bien comprendre que notre stratégie ne repose pas sur la croissance à tout prix. Nos ventes sont en légère baisse sur l’année, mais nous enregistrons un résultat positif et en hausse. En 2024, nous aurons dégagé 9,6 millions d’euros d’Ebida avant frais de siège, et de 5 millions après frais de siège. Il faut se souvenir que le BHV perdait 15 millions par an depuis une vingtaine d’années.

Mi 2024, une polémique est née autour du fait que le BHV ne payait plus certains fournisseurs, qu’en est-il aujourd’hui ?

Dans la réalité, en août, une dizaine de fournisseurs sur 2000 ont voulu alerter la presse au sujet des délais supplémentaires de paiement, et cette médiatisation a été alimenté par certaines organisation syndicale. Ces délais sont liés à l’autonomisation progressives du BHV vis-à-vis des Galeries Lafayette, qui nécessite de développer un nouveau service de facturation. Ces problèmes ont été largement réglé, même si notre système est encore perfectible. Nous avons dû recruter des comptables et nous n’en avons encore que 30 quand il nous en faut 50. Mais j’assume aussi le fait de renégocier certaines conditions commerciales, notamment quand les contrats prévoyez des délais de paiement de 10 jours alors que la plupart de nos concurrents, règle dans la limite légale des 45 jours, nous devons nous battre à armes égales.

Comment fait pour redresser la rentabilité de ce magasin ?

Nous avons procédé à un travail drastique de contrôle et de diminution des frais généraux. Et nous n’avons pas remplacé une partie des départs à la retraite et des CDD. Les effectifs ont ainsi diminué d’une centaine d’unités sur un total de 1100 sans plan social, mais dans le même temps, nous avons recapitaliser la société à hauteur de 20 millions d’euros qui s’ajoute aux 38 millions injectés lors de la reprise. Et nous avons alloués 9 millions d’euros aux travaux.

Quand s’achèvera la transformation et quelles en seront les grandes lignes.

Nous avons supprimé des rayons non rentables, comme le rayon enfant. Nous allons déménager l’Homme de la rue de la verrerie vers le bâtiment principal. Nous avons aussi arrêté la collaboration avec certaines marques et en avons intégré 200 autres. Nous allons faire du septième étage qui est vide aujourd’hui le plus bel espace de restauration de Paris, avec des restaurants abordables et une offre plus haut de gamme, dans la lignée de ce que nous propose aujourd’hui au sixième, avec les Tables Perchées d’un côté et la Table Cachée de Michel Roth de l’autre.

Pour le reste de l’offre, j’entends rester fidèle à l’ADN du BHV. Pas question de toucher au bricolage et à l’aménagement de la maison, qui représente presque la moitié de nos ventes. Nos bastions, ce sont la maison, la décoration, la mode, la culture et les loisirs. Je souhaite aussi ajouter des offres originales, plus saillantes et en phase avec la clientèle du Marais, sur le modèle d’un concept store. Nous voulons aussi être un acteur de la consommation du quotidien avec une offre alimentaire, un fleuriste… Tout cela nécessite d’importants investissements. Il nous faudra trois ans pour mener à bien cette transformation.

À l’origine, il était prévu que vous rachetiez les murs du BHV, ainsi que tout un ensemble immobilier dans les rues adjacentes. Selon nos informations vous n’avez encore rien acquis. Où en est cet aspect du dossier ?

Nous avons toujours eu le projet de reprendre les murs des bâtiments exploités par le BHV. le projet comporte plusieurs étapes. D’abord, la reprise du fonds de commerce, puis la partie immobilière. Nous avions obtenu début 2023 un financement mais les taux était alors très élevé et nous avons jugé qu’ils étaient incompatibles avec notre modèle économique.

Avec l’accord des Galeries Lafayette, nous avons donc négocié un nouveau délai. Et nous avons organisé l’acquisition de la partie résidentielle par une autre foncière, 6e Sens, un partenaire de longue date du groupe. Le nouveau délai court jusqu’à l’été 2025. Je peux dire que nous avons bouclé notre financement avec des partenaires solides.

Votre groupe ne se résume pas au BHV, comment se porte-t-il ?

En 2024, le groupe SGM a atteint son objectivité de rentabilité sur l’ensemble de ses activités. Nos 11 centres commerciaux, implantés dans le centre de villes de toutes tailles ont généré 27 millions d’euros de loyer. Nous y renouvelons notre offre, ce qui renforce l’attractivité des sites et le trafic. Nous avons ainsi ouvert 41 nouvelles boutiques en 2024, dont des locomotives comme Primark à Mulhouse. Nous en ouvrirons 45 en 2025, le tout a généré 600 millions d’euros de volume d’activité.

Nos 7 Magasins Galeries Lafayette franchisé sont également tous profitables, même si le chiffre d’affaires a légèrement fléchi, à 116 millions d’euros, contre 119 millions en 2023. Car, comme au BHV, nous y avons fait le choix d’un commerce rentable, renouvelé et tourné vers les nouvelles tendances. Nous y avons réalisé 30 millions de travaux et accueilli 50 nouvelles enseignes. Ce pôle dégage un Ebida de 14,5 millions d’euros. Au total, le groupe réalise 430 millions d’euros de chiffre d’affaires consolidé avec un EBITDA de 33,7 millions.

Lu pour vous dans la Presse Les échos et le Figaro du 27 janvier.

Le Figaro du 27 janvier 2025.

 

Le BHV renoue avec la rentabilité, selon la Société des grands magasins

Par Le Figaro avec AFP Elena Dijour / stock.adobe.com

Le magasin enregistre « un résultat positif, et en hausse » selon le président du groupe SGM Frédéric Merlin.

 Le groupe a affirmé dans un communiqué lundi 27 janvier que « toutes les entités du groupe », y compris le célèbre Bazar de l’Hôtel de Ville parisien avaient été « rentables » l’an dernier.

La foncière Société des grands magasins (SGM) a affirmé dans un communiqué lundi 27 janvier que « toutes les entités du groupe », y compris le célèbre Bazar de l'Hôtel de Ville parisien sur lequel ont plané des inquiétudes en 2024, avaient été « rentables » l'an dernier. Le BHV a « enregistré en 2024 un Ebitda [bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement, ndlr] avant frais de siège de 9,6 millions d'euros contre une perte de 15 millions d'euros en 2023 », indique la SGM dans un communiqué. L'Ebitda est un indicateur de rentabilité, mais la société n'a pas publié de résultats exhaustifs.

Dans un entretien aux Echos, le président du groupe SGM Frédéric Merlin précise que les ventes du BHV « sont en légère baisse sur l’année », mais il affirme que le magasin enregistre « un résultat positif, et en hausse ». Il y détaille que le BHV a dégagé un Ebitda « après frais de siège » de 5 millions d'euros. Au global, le groupe revendique un chiffre d'affaires qui « avoisine les 430 millions d'euros et permet d'atteindre un Ebitda avant contribution au siège estimé à 33,7 millions d'euros, conforme à nos prévisions ».

Des retards de facturation « réglés » selon la direction

L'entreprise ne donne pas plus de précision mais son dirigeant assure que « toutes les entités du groupe sont rentables », grâce précise-t-il dans le communiqué à «une gestion optimisée des frais, à la recherche permanente des meilleures organisations» ou encore «à un travail de fond sur la transformation des sites». Les représentants du personnel avaient alerté durant l'année 2024 quant à la santé du BHV, arguant notamment que certains fournisseurs rencontraient des difficultés à se faire payer depuis le changement de propriétaire. Le précédent propriétaire, le groupe des Galeries Lafayette, avait multiplié les refontes pour relancer un magasin qui connaît des difficultés depuis plusieurs années, mais avait fini par le céder fin 2023 à la foncière lyonnaise SGM.

« Une dizaine de fournisseurs sur 2.000 ont voulu alerter la presse au sujet de délais supplémentaires de paiement, et cette médiatisation a été alimentée par certaines organisations syndicales », a réagi Frédéric Merlin lundi dans Les Echos, évoquant un problème de logiciel de facturation. « Ces problèmes ont été largement réglés même si notre système est encore perfectible », a-t-il ajouté. Il précise par ailleurs que les effectifs du BHV « ont diminué d'une centaine d'unités sur un total de 1.100, sans plan social». Il était auparavant question d'environ 1.300 salariés, chiffre ne comptant pas les nombreux démonstrateurs employés par les marques présentes en magasins.

 

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Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

24 Janvier 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante à l'approche de son 170e Anniversaire !

Le BHV, qui fêtera en 2026 ses 170 ans d'existence, traverse une période difficile.

Les perspectives sont loin d'être joyeuses. Le « Bateau Amiral », surnom du BHV Rivoli, semble être en train de sombrer, et les inquiétudes grandissent parmi les équipes.

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

Une situation qui dérive : Un manque de visibilité et de leadership

Après l'événement festif de Noël au BHV, nombreux étaient ceux qui espéraient une évolution positive. Mais, en ce début d'année, la situation est marquée par un sentiment de désillusion parmi les managers de vente.

Mais, où sont passés certains cadres supérieurs ?

En effet, trois membres du comité de direction (CODIR) ont été suspendus en « mise à pied conservatoire » : la directrice commerciale, la directrice des achats, et la directrice logistique/facturation.

Des problèmes techniques qui aggravent la situation

Outre la crise de direction, des dysfonctionnements techniques viennent s’ajouter au chaos.

En effet, 2 des 3 ascenseurs du magasin sont en panne. Le contrat de maintenance avec la société Koné a été résilié, et une nouvelle entreprise a été engagée, mais les réparations tardent.

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

De plus, 4 des 6 monte-charges sont hors service,

(Pour ceux qui connaissent le magasin :

le 4 et le 9 dans le magasin et

les 16 et 17 du BHV Homme)

et un escalator situé entre le 2e et le 3e étage

ne fonctionne plus.

Ces pannes, bien que techniques, ont un impact direct sur l'expérience client et sur la fluidité des opérations du magasin, alimentant encore un peu  plus le climat d’incertitude.

Suppression des rayons Enfant et Jouets : Une réorganisation Imminente

Face à cette situation, la Presse :( le parisien, Actu etc...) a récemment révélé que plusieurs rayons emblématiques du BHV, notamment ceux dédiés aux enfants et aux jouets, allaient être fermés

Rayon jouets
Rayon jouetsRayon jouets

Rayon jouets

rayon Enfants
rayon Enfantsrayon Enfants

rayon Enfants

Cette réorganisation semble être une tentative de libérer de l’espace pour rapatrier les rayons du BHV Homme.

Les bâtiments du BHV Homme et ceux le jouxtant ont été vendus par les Galeries Lafayette à une société immobilière lyonnaise, "6e Sens", dirigée par Nicolas Gagneux. Ce promoteur, connu pour acheter des immeubles afin de les revendre par morceaux, a désormais la main sur ces espaces, soulignant encore l'orientation immobilière du groupe plutôt que commerciale.

Approvisionnement : situation critique

Les rayons bien approvisionnés sont ceux, dont le stock demeure aux Galeries Lafayette, pour les autres rayons dont l’approvisionnement est en direct par les fournisseurs, de nombreuses ruptures subsistent.

La Situation Financière des Galeries Lafayette et de SGM ; leurs conséquences .

Les galeries Lafayette ont besoin d’argent pour rénover Haussmann, on parle de fermer les 2 magasins de Marseille fin 2025. Les GL attendent d’être payé par Frédéric Merlin, pour la vente du BHV, mais jusqu'à quand ?

Le magasin de Dijon appartenant au groupe SGM depuis 3 ans semble se retrouver dans la même situation que le BHV. Les marques des différents Corners ne livrent plus, faute de paiement.

Que penseraient Xavier Ruel, Fondateur du BHV , René, Gérard, Jean-Pierre Boulot qui lui ont succédé en voyant cet exceptionnel Grand Magasin s'effondrer ?

Pour nous tous, qui avons vécu une partie de l’épopée BHV, c’est difficile à accepter !

Christine D.

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

additif pour ceux qui veulent en savoir plus : L'article Médiapart du 19 décembre 2024.

Le flou persiste sur l’avenir du BHV, malgré les promesses de son patron

Médiapart Mathias Tbêpot - 17 décembre 2024 à 10h25

 

Après des mois à payer par intermittence ses fournisseurs, le nouveau dirigeant de l'enseigne, Frédéric Merlin, assure à Mediapart qu'il est rentré dans les clous. Mais il lui reste racheter les murs du grand magasin parisien. Trouvera-t-il les fonds ?

En trompe-l'œil. Dès le 6 novembre, le Bazar de l'Hôtel de Ville {BHV), grand magasin emblématique du centre de Paris, inaugurait en grande pompe, rue de Rivoli, ses vitrines et illuminations pour les fêtes de fin d'année. Afin de marquer le coup, son nouveau patron, Frédéric Merlin, 33 ans, qui a repris l'affaire fin 2023, avait convié quelques noms connus du grand public tels que Léna Situations, Adriana Karembeu, ou Marc Lavoine, qui a chanté avec la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Une ambiance bon enfant qui contrastait avec celle des derniers mois, éreintants pour les 1000 personnes qui travaillent aux BHV de la rue de Rivoli et de Parly 2. Comme nous le révélions le 12 août, à peine Frédéric Merlin avait-il repris le fonds de commerce aux Galeries Lafayette qu'il accumulait les retards de paiement envers les boutiques et les marques qui peuplent les allées des deux magasins.

Depuis, les doutes peinent à être levés sur sa capacité réelle, financière comme opérationnelle, à faire tourner le BHV et ses 250 millions d'euros de chiffre d'affaires. Les interrogations sont tout aussi nombreuses sur les solutions qu'il pourrait apporter pour remettre d'aplomb ce symbole du commerce parisien, qui accumule les pertes depuis des années, avec 15 millions d'euros de déficit annuel en 2023.

Les syndicats du magasin ont déposé un droit d'alerte économique au printemps, qu'ils ont prolongé ensuite. « Depuis le début, Frédéric Merlin nous ment », s'indignait alors un représentant des salariés, qui attend encore aujourd’hui des réponses claires. Les craintes se multiplient pour l'avenir du grand magasin, censé fêter ses 170 ans en 2026. La mairie de Paris suit le dossier de près : l'adjointe chargée des entreprises, Afaf  Gabelotaud, a notamment  rencontré l'intersyndicale.

Confronté à ces doutes, et aux nombreuses questions que Mediapart lui a adressées, le nouveau patron du BHV a décidé de s'expliquer longuement. Rendez-vous est donné dans les locaux de la rue de Rivoli. Adoptant une posture très courtoise, Frédéric Merlin admet d'abord un certain nombre d'erreurs dans sa relation avec les marques partenaires de son enseigne :« Qu'il y ait eu des loupés dans tous les sens avec les fournisseurs du BHV, c'est vrai je m’y suis mal pris sur la méthode et il y a a eu des relations difficiles », concède-t-il.

Processus comptable défaillant

Pour une part significative des boutiques installées dans les « corners » du BHV, c’est le magasin qui encaisse les achats des clients, puis rétrocède leur dû aux commerçants, après avoir prélevé une commission. Et durant les neuf premiers mois de 2024, Frédéric Merlin ne rétrocédait que par intermittence aux marques le fruit des ventes, ignorant leurs plaintes et relances répétées.

Il a ainsi laissé s'installer l'idée qu'il ne disposait pas des ressources financières suffisantes pour faire tourner la machine. Pour nombre de petites boutiques installées dans le grand magasin depuis plusieurs années, la situation économique est devenue Intenable et même « insupportable », selon un des patrons concernés. Certaines enseignes ont baissé le rideau en guise de protestation, et d'autres, plus petites, sont carrément parties, voire ont déposé le bilan :au total, une trentaine de fournisseurs » ont coupé les ponts avec le BHV depuis le rachat par Frédéric Merlin.

Ce dernier le promet, les retards de paiement n'auraient cependant rien à voir avec des difficultés financières personnelles ou de son groupe. « J’ai mis38 millions d'euros d'argent frais de mon groupe au capital du BHV, qui perdait 15 millions d'euros par an en 2023. Ce qui me permet potentiellement d'assumer jusqu’à 'à deux ans et demi de pertes. Après avoi mis autant d'argent, quel serait mon intérêt de retenir volontairement le paiement des fournisseurs ?», interroge-t-il.

 « Je suis libre de la gestion contractuelle avec mes fournisseurs. Libre ensuite à [eux] de l'accepter ou pas. » F Merlin

 Comme il l’avait expliqué en aout, les dysfonctionnements seraient liés à un système de double facturation hérité du temps des Galeries Lafayette. Concrètement, une partie des factures des fournisseurs sont envoyées au siège du BHV, et une autre partie au siège des Galeries Lafayette. Un processus comptable que les nouvelles équipes dirigeantes n'auraient pas réussi à bien appréhender, laissant ainsi les retards de paiement s'accumuler au-delà des quarante-cinq jours maximum prévus par la loi.

Frédéric Merlin jure avoir tout fait pour remédier à cette situation, notamment en investissant « 12 millions d'euros dans un progiciel de gestion afin de gagner en autonomie » vis-à-vis des Galeries Lafayette. Surtout, martèle-t-il, les retards de paiement à n'en plus finir, c’est terminé.

« Il n’a plus de facture payée au-delà de quarante-cinq jours », affirme-t-il. Selon nos informations, il est vrai que les relations commerciales avec ses fournisseurs se sont apaisées à l'automne. « Il a fini par nous régler en octobre », confirme la gérante d'une enseigne, qui reste toutefois sur ses gardes.

Cela dit, il n’est pas question pour Frédéric Merlin de revenir aux pratiques vertueuses des Galeries Lafayette, qui payaient sous dix jours les marques du BHV : « Je suis libre de la gestion contractuelle avec mes fournisseurs : si mes concurrents, par exemple le Printemps, paient à quarante-cinq jours, j'ai le droit de définir une nouvelle règle pour m’adapter. Libre ensuite à mes fournisseurs de l’accepter ou pas ».

Les Yeux plus gros que le ventre ?

Tout aussi préoccupant pour l’avenir du grand magasin, les relations entre Frédéric Merlin et le groupe des Galeries Lafayette se seraient dégradées au fil du temps selon la lettre. Fâcheux alors que les GL sont toujours propriétaires des murs et le soutiennent financièrement pour faciliter la continuité de son activité.

Origine trouble des fonds

 Mais où Frédéric Merlin trouve-t-il l’argent pour grandir autant ? A ce stade, on sait qu’il a à ses côtés un partenaire financier décisif, Jean-Paul Dufour, un ami de sa famille qui résiderait fiscalement en Belgique. Ce dernier est notamment majoritaire au Capital du BHV, même si c’est Frédéric Merlin qui en a le contrôle au sens juridique du terme. Mais au-delà, l’origine de fonds de celui qui dit avoir monté son groupe à partir d’un prêt étudiant reste trouble

.....

Le ton devient plus sec lorsqu'il s'agit d'évoquer les critiques sur sa gestion financière cavalière. « Le ratio dette sur actif de mon groupe est d’à peine plus de 40 %, c'est-à-dire un niveau conforme au standard d'une entreprise saine financièrement », justifie-t-il, sans donner d'élément qui permettrait de vérifier ses dires.

Sur le profil d'endettement de son groupe, il assure même « gérer son entreprise en bon père de famille ». Il ne trouve cependant pas d'explication convaincante pour justifier qu'en 2022, il a souscrit pour plus de 20 millions d'euros d'emprunts obligataires pour le compte de la SGM, au taux d'intérêt prohibitif de 10 %, comme l'indiquent les comptes officiels du groupe.

300 à 400 millions à trouver

En substance, Frédéric Merlin assure qu'il est sur le chemin de la réussite. Mais il lui reste toujours à franchir la marche la plus haute : parvenir à réunir les fonds restants pour reprendre les murs du magasin de la rue de Rivoli, soit entre 300 et 400 millions d'euros. À Mediapart, il dit d'abord avoir réussi à repousser de six mois la date butoir du rachat, initialement convenue avec les Galeries Lafayette pour le 31décembre.

Officiellement. Aucune inquiétude. « Le tour de table est bouclé », nous a-t-il lancé d'emblée. Comprendre : le patron estime qu'avec le concours de son associé Jean-Paul Dufour, l'apport en capital serait déjà suffisant pour que l'opération se fasse. Impossible de vérifier ses dires.

Et reste toujours à trouver les prêts nécessaires pour boucler le montage. Il n'a pour l'instant réussi à convaincre que la banque Natixis. Frédéric Merlin ne serait pas opposé à accueillir au capital un autre investisseur institutionnel, pour donner de la crédibilité au projet. Mais les fonds privés ne se bousculent pas au portillon pour investir dans le modèle du grand magasin.

Alors, Frédéric Merlin s'est tourné vers des banques publiques. La Lettre a dévoilé que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et Bpifrance avaient été approchées. Bpifrance a indiqué à Mediapart avoir décliné la proposition. Côté CDC, « on regarde le dossier, mais aucune décision n'est prise à ce stade », déclare-t-on, précisant que l'institution pourrait « privilégier un financement sous forme de prêt à un investissement au capital ».

 

Mais pourquoi une banque publique irait-t-elle sauver un entrepreneur aux reins peut-être pas suffisamment solides pour assumer sa folie des grandeurs ? « Le BHV est un actif emblématique pour la mairie de Paris, qui souhaite que le magasin reste sous pavillon français, décrypte une source interne à la CDC. Le bâtiment de la rue de Rivoli est très bien placé [en face de l'hôtel de ville)] et risque d'attirer des fonds étrangers qui ne seraient intéressés que par l’immobilier. C'est donc presque un sujet de souveraineté. »

Contactée, la mairie de Paris réfute être « à l'origine » de la demande à la Caisse des dépôts de sauver le BHV. Un peu agacé par le fait que l'on puisse penser que le dossier prenne une tournure politique, et donc qu'il ne soit plus seul maître à bord, Frédéric Merlin tient à l’affirmer : «je ne suis pas un pantin. »

Nous attendrons donc de voir comment réagira la famille Houzé qui s’impatiente lorsque nous arriverons au mois de mars.

 

 

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LU pour vous : BHV : Frédéric Merlin au pied du mur pour payer les Galeries Lafayette

23 Novembre 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

LU pour vous : BHV : Frédéric Merlin au pied du mur pour payer  les Galeries Lafayette

Rédactrice : Sophie Lecluse

Chacun pourra penser ce qu’il veut, mais la situation semble toujours aussi préoccupante.

Frédéric Merlin réussira t’il à obtenir les prêts nécessaires ?

Le journal d’information : La lettre publiait cet article le 15 novembre dernier, bien clair et bien structuré.

L'Événement BHV :

Frédéric Merlin au pied du mur pour payer les Galeries Lafayette

Le jeune entrepreneur Frédéric Merlin, que personne n'avait vu venir sur le rachat du BHV, a bien du mal à boucler son plan de financement pour en acquérir les murs. Il cherche aussi la martingale pour relancer l'exploitation du grand magasin. La famille Moulin-Houzé s'impatiente.

Frédéric Merlin a pris tous les autres grands magasins parisiens de court en lançant dès le 6 novembre les illuminations de Noël du BHV. Le patron de la Société des grands magasins (SGM), qui exploite l'ex-Bazar de l'Hôtel de Ville depuis un an, a paradé en compagnie de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et a posé pour la photo avec les stars du soir Adriana Karembeu, Marc Lavoine et l'influenceuse Léna Situations. Mais ce jeune entrepreneur de 32 ans se fait beaucoup moins véloce et bien plus discret quand il s'agit d'honorer ses engagements financiers auprès des Galeries Lafayette, toujours propriétaires des murs du BHV.

La famille Moulin-Houzé, à la tête de la holding Motier, détentrice des Galeries Lafayette, de La Redoute, de Mauboussin et aussi de 7,7 % du distributeur Carrefour, commence d'ailleurs à sérieusement s'impatienter. 

100 millions déjà récupérés

 À la suite de la signature de l'acte de vente en novembre 2023, la SGM a jusqu'au 31 décembre 2024 pour payer la facture d'un ensemble comprenant le BHV Marais, rue de Rivoli (Paris 4 ), celui de Parly 2 (Yvelines) et le BHV L'Homme, rue de la Verrerie (Paris 4 ). Soit un peu plus de 400 millions d'euros pour les murs et l'exploitation.

 Les Moulin-Houzé ont déjà récupéré 100 millions d'euros de la vente de quelques adresses supplémentaires, rue de la Verrerie et rue des Archives, auprès de Frédéric Merlin, associé au marchand de biens lyonnais 6e Sens Immobilier. Mais l'entrepreneur peine vraiment à boucler son plan de financement pour le gros morceau restant, alors que les transactions immobilières sont à l'arrêt et les taux d'intérêt encore hauts.

Il a, selon nos informations, approché récemment Bpifrance et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour compléter son apport en fonds propres et le prêt de BPCE, via sa filiale Natixis. Les négociations seraient encore en cours avec ces institutions, qui apporteraient par ailleurs un cachet de crédibilité au projet.

Cette crédibilité manque cruellement au jeune Frédéric et à sa sœur, Maryline Merlin, dont la fortune et les moyens de financement restent obscurs. Ensemble, ils ont lancé leur foncière à Lyon en 2018 avec des prêts étudiants investis dans le rachat de centres commerciaux de province qu'ils ont réhabilités. Ils ont ensuite mis un premier pied dans la porte de la holding des Moulin-Houzé en rachetant sept magasins Galeries Lafayette de province, fin 2021.

 Les conseillers immobiliers missionnés

 Au-delà du plan de financement, les Merlin cherchent aussi la formule magique pour l'exploitation des 40 000 m du magasin amiral, face à la mairie de Paris. La rentabilité s'est dégradée au fur et à mesure de l'avancée des travaux de la rue de Rivoli, désormais interdite aux voitures, et de la prise de pouvoir du e-commerce sur les achats non alimentaires.

Les pertes du magasin s'élevaient à plus de 15 millions d'euros en 2023. Frédéric Merlin a d'abord planché sur une reconversion des étages supérieurs en hôtel de prestige. Il avait l'intention de confier ces espaces avec vue sur la Seine à une chaîne internationale comme The Standard, référence à New York. Mais la configuration des lieux et l'absence d'autorisation de la mairie a mis le projet en sommeil.

Le grand magasin, qui vit de ses concessions sous forme de corners à quelque 300 marques, reste néanmoins trop spacieux et doit être optimisé. Frédéric Merlin a missionné au printemps l'ensemble des grands groupes de conseil en immobilier, tels que CBRE, Cushman & Wakefield et JLL, sur un plan de valorisation de l'espace. JLL tiendrait la corde. Food court, espaces confiés en location-gérance à des marques (comme actuellement Boulanger), pop-up stores, toutes les hypothèses sont sur la table.

 Les syndicats reçus à la mairie

 En attendant, le costume de directeur général de grand magasin semble un peu trop large pour Frédéric Merlin. Le nouveau patron a accumulé les retards de paiement aux marques en concession depuis un an, comme l'a relaté Mediapart en août. Ce qui révèle de sérieux problèmes de trésorerie. À Parly 2, une dizaine de marques ont plié bagage pour aller dans le magasin Le Printemps situé dans le même centre commercial.

 L'intersyndicale CFDT, CFTC, CGT et Sud a émis un droit d'alerte en mai, reconduit en septembre, et s'inquiète pour l'avenir des 975 salariés, dont environ 800 au BHV principal. Les représentants syndicaux ont été reçus le 5 novembre par Afaf Gabelotaud, adjointe à la maire de Paris chargée du commerce et de l'emploi, qui n'a rien pu leur promettre. La situation est d'autant plus préoccupante que novembre et décembre représentent le quart des 280 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel du 52 Rivoli. Face à ces manquements, la famille Moulin-Houzé trépigne. Elle croule sous plus d'un milliard d'euros de dettes (LL du 28/02/23).

 La Redoute souffre avec le secteur du meuble, le cours de Bourse de Carrefour ne décolle pas, les Galeries Lafayette Haussmann reviennent tout juste à leur niveau de vente d'avant-Covid (mais pas au même niveau de rentabilité), tandis que le magasin des Champs-Élysées accumule les pertes.

Dissensions au sein de la famille

 Le sujet du BHV fait donc office de caillou supplémentaire dans leur chaussure. Il occasionne même des dissensions au sein de la famille. La descendante des fondateurs, Ginette Moulin, 97 ans, soutenue par son petit-fils le président du groupe Galeries Lafayette, Nicolas Houzé, reproche à Philippe Houzé, nouveau président de la holding Motier, de s'être trop vite jeté dans les bras de ce jeune loup de Frédéric Merlin, sans avoir perçu qu'il n'avait sans doute pas les reins assez solides.

 La famille rappelle donc régulièrement à la Société des grands magasins la date butoir du 31 décembre, même si leur contrat prévoit un report à fin mars, assorti d'indemnités compensatoires. D'autant qu'il n'y a pas vraiment de plan B.

 Certes, la vente des murs seuls rapporterait environ 700 millions d'euros, soit 200 millions de plus que la transaction actuelle, négociée aux alentours de 500 millions pour les murs et l'exploitation. Mais elle impliquerait de tirer un trait sur l'existence du grand magasin actuel, et il faudrait alors endosser la pénible responsabilité d'éteindre une dernière fois ses belles guirlandes de Noël.

LU pour vous : BHV : Frédéric Merlin au pied du mur pour payer les Galeries Lafayette
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Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre

7 Novembre 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre

En ce 6 novembre 2024, le BHV était le premier à communiquer sur ses vitrines de Noël.

Voici un petit reportage, photos grace à nos collègues.

 

 

Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre

Le spectacle de rue a réuni l'influenceuse Lena Mahfouf (Léna),

la mannequin Adriana Karembeu et le chanteur Marc Lavoine en présence de la Maire de Paris, .

Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembreInauguration des vitrines du BHV le 6 novembreInauguration des vitrines du BHV le 6 novembre

Frédéric Merlin, le repreneur du BHV était présent.

 

Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembreInauguration des vitrines du BHV le 6 novembre

Sur l’angle de la rotonde, Rivoli et de la rue du Temple : un spectacle avec d’immenses lutins lumineux dansent sur la coupole et dans la rue, à la grande joie des spectateurs.

Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembreInauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembreInauguration des vitrines du BHV le 6 novembre

Marc Lavoine chante : "je ne veux qu'Elle"

Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre

Noël et ses vitrines se sont éclairées en cette soirée.

Merci beaucoup à ceux qui m'ont aidée pour ce reportage, par leurs photos.

 

Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
Inauguration des vitrines du BHV le 6 novembre
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A propos du Comité Social et Economique du BHV le 13 septembre dernier

10 Octobre 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

A propos du Comité Social et Economique du BHV le 13 septembre dernier
La rue de Rivoli , résolument sans voiture, sauf bus et taxis ... grâce à la Mairie de Paris

La rue de Rivoli , résolument sans voiture, sauf bus et taxis ... grâce à la Mairie de Paris

Vous êtes nombreux à me demander si on en sait un peu plus...

Que savons nous aujourd'hui ?

Le CSE du 13 septembre a évoqué quelques points.

La Direction précise que le BHV a une Culture Chiffre d’affaires et qu’il va falloir changer, en pensant Rentabilité.

L’acquisition immobilière du BHV sera finalisée pour mars 2025.

Fréderic Merlin cible surtout sur la baisse des effectifs, en réduisant les effectifs du back office de 10 points, c’est-à-dire de passer de 45 % à 35%, ainsi, la vente représentant 55% actuellement pourrait voir son effectif augmenter.

Les retards de paiement aux fournisseurs de 30 à 45 jours étant autorisés, Frédéric Merlin précise que certains sont réglés à 60 jours de manière exceptionnelle. Les problèmes liés aux règlements fournisseurs pourraient encore durer 10 mois.

Bref rien de bien nouveau pour calmer la situation, si ce n’est qu’on peut croire que Frédéric Merlin a de bonnes intentions puisqu’il investit dans l’informatique !

Mais « L’enfer est pavé de bonnes intentions »  disait St Bernard de Clairvaux, expliqué par:  la volonté d’agir ou le vœu de faire bien, ne sont pas suffisants si les actes ne suivent pas...

L’avenir nous le dira !...

Le sous-sol est toujours avec des gondoles bien vides, même si certaines sont achalandées.

Les fournisseurs non payés ( on parle d'une centaine), ne sont pas décidés à reprendre leurs activités.

Photos du 8 octobre2024
Photos du 8 octobre2024Photos du 8 octobre2024
Photos du 8 octobre2024

Photos du 8 octobre2024

photos du 8 octobre
photos du 8 octobrephotos du 8 octobre
photos du 8 octobre

photos du 8 octobre

C'est évident que nous préférons voir ces gondoles remplies ! quelques photos de la même date !

A propos du Comité Social et Economique du BHV le 13 septembre dernierA propos du Comité Social et Economique du BHV le 13 septembre dernierA propos du Comité Social et Economique du BHV le 13 septembre dernier

A ce jour, la SGM de Frédéric Merlin n’est pas propriétaire des murs du BHV ; Elle exploite le fonds de commerce du grand magasin depuis son accord de rachat en 2023 avec les GL, mais il faut que les banques suivent !...

Les autres immeubles que vous connaissez bien :

Le 14 rue du Temple, le 11 rue des Archives, le 34 rue de la Verrerie et BHV Homme et le Square Saint-Croix-de-la-Bretonnerie ne font pas partis de l’accord avec Frédéric Merlin.

A propos du Comité Social et Economique du BHV le 13 septembre dernierA propos du Comité Social et Economique du BHV le 13 septembre dernier

C’est le promoteur immobilier Lyonnais : « Sixième Sens » qui semble avoir jeté son dévolu sur l’ensemble sauf :

- l’immeuble de la Niche, (Photos ci-dessous), au 42 verrerie, 

sur le point de déménager au sous-sol du magasin, car l'immeuble est repris par la ville de Paris pour en faire des logements sociaux !

La Niche, telle que vous ne la verrez plus !
La Niche, telle que vous ne la verrez plus !La Niche, telle que vous ne la verrez plus !

La Niche, telle que vous ne la verrez plus !

et

- le BHV Homme dont l’acquéreur reste anonyme pour le moment.

Il ne restera plus que le centre artistique : "Lafayette Anticipation",  de la rue du Plâtre, ancien service Formation qui restera aux Galeries Lafayette.

Nous pouvions lire le 20 septembre dernier dans le canard enchaîné, cet article signalé par un de nos lecteurs :

Le BHV se noie dans le béton  Par Hervé Liffran

Les actifs les plus rentables du grand magasin parisien échappent à son nouveau proprio. Au risque de plomber un peu plus son avenir…

Le voile se lève peu à peu sur la super-partie de Monopoly qui est en train de se jouer au cœur de Paris, au milieu des vestiges de la splendeur du BHV. Le grand magasin était censé avoir été intégralement revendu, l’an passé, par les Galeries Lafayette à la Société des grands magasins (SGM), dirigée par le Lyonnais Frédéric Merlin. Au moment de son emplette, ledit Merlin promettait au personnel d’enchanter le chiffre d’affaires. Un an plus tard, les salariés déchantent.

Ils constatent que leur nouveau taulier, faute de moyens, n’a pas acheté grand-chose. Les 12 000 à 13 000 m2 de commerces et de logements que le BHV possédait dans une dizaine d’immeubles voisins ont ainsi été cédés par les Galeries Lafayette non pas à Merlin mais au promoteur Sixième Sens (pour la bagatelle de 94 millions d’euros en comptant les 40 millions de travaux de rénovation prévus par l’acquéreur, ce magot immobilier devrait lui revenir - hors frais bancaires - à moins de 10 000 € le mètre carré un prix plutôt sympa pour ce secteur très couru du Marais.

Quant au très rentable, BHV homme, (un magasin annexe situé rue de la verrerie), il est en cours de session par les Galeries Lafayette, à un investisseur dont le nom reste secret.

Frédéric Merlin était quand même censé acquérir que les 38 000 m² du magasin principal, rue de Rivoli… Hélas ! aujourd’hui, l’affaire n’est toujours pas conclue. Comme le raconte, le site Business Immo, la SGM a dû repousser plusieurs fois l’acquisition du navire, amiral, faute de disposer de financement suffisant. Aux dernières nouvelles, l’échéance a été reporté à la fin de l’année. Avec la possibilité de jouer encore les prolongations, mais en échange de confortable, aux indemnités payées aux Galeries Lafayette.

Pour calmer ses banquiers, le nouveau patron du BHV a par ailleurs dégainer un gros plan d’économies. Les Stands les moins rentables, comme la mode enfantine, vont purement et simplement disparaître. L’intégralité du septième étage va être transformé pour accueillir des Restaurants et d’autres espaces pourraient être loués à des entreprises extérieures. Quant aux effectifs ils vont fondre rapidement avec le non- remplacement d’une bonne partie des nouveaux retraités. La direction ne cache pas qu’elle table également sur certains départs volontaires.

Un délicat euphémisme que les salariés devraient apprécier…

LSA a fait paraître un article le 25 septembre (Mirabelle Belloir) dont on retiendra le projet BHV comme indiqué sur la photo . Le 7e étage est consacré à la restauration.

 

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Frédéric Merlin se veut rassurant et optimiste.( et article le Figaro)

24 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

C'est avec joie que nous accueillons la prise de paroles de Frédéric Merlin qui était trop silencieux et dont les employés n'attendaient pas de nouvelles avant le 13 septembre.

Voici une belle réaction !

Nous resterons donc tous optimistes !

Frédéric Merlin se veut rassurant et optimiste.( et article le Figaro)
Le BHV a un bel avenir devant lui !
Frédéric Merlin
Président chez Groupe SGM - Société des Grands Magasins

Le Figaro consacre aujourd’hui un article de fond au BHV :

https://www.lefigaro.fr/economie/la-relance-du-bhv-un-pari-audacieux-qui-suscite-des-remous-20240823 . (vous trouverez l'article complet à la fin de cet article)

J’y prends la parole pour rappeler quelques vérités nécessaires après plusieurs articles donnant une image totalement erronée de la situation et des perspectives du BHV, alors même que notre stratégie commence à y porter ses fruits.

Depuis que le Groupe SGM a acquis la marque avec le LE BHV MARAIS le BHV Parly 2 et le site bhv.fr en novembre 2023, nous poursuivons une ambition : donner un nouveau souffle à cette enseigne historique, et lui permettre de répondre aux nouvelles aspirations des consommateurs, tout en restant fidèle à ce qui a fait sa réputation.

Pour cela, nous avons lancé un grand chantier de transformation, indispensable pour faire du BHV une société autonome et rentable, alors qu’elle perdait environ 15 millions d’euros par an depuis de nombreuses années.

Durant cette période et jusqu’à la mi-2025, les Galeries Lafayette continuent à assurer un certain nombre de services pour le magasin. Malgré le professionnalisme de chacun, cette période de transition est forcément compliquée. Ainsi, et en plus de l’impact de la saisonnalité de la trésorerie à cette période de l’année, nous utilisons toujours pour la comptabilité les outils des Galeries qui ne sont pas adaptés à notre propre organisation, nous connaissons des délais de paiement allongés (avec un maximum de 45 jours) pour certaines factures de nos fournisseurs. Même si les montants et les délais n’ont rien à voir avec ceux évoqués par certains médias, et si aucun de nos fournisseurs ne subit d’impayé, nous sommes bien sûr désolés des perturbations que cela représente pour eux et faisons le maximum pour accélérer les paiements.

Surtout nous investissons 12 millions d’euros pour créer notamment un nouveau système de comptabilité, qui sera opérationnel dans quelques mois, mais aussi une nouvelle DSI, une centrale d’achats… Et nous travaillons sur une nouvelle organisation plus performante qui permettra d’exploiter le potentiel extraordinaire de la marque.

Nous nous sommes donné les moyens de nos ambitions. En recapitalisant le BHV à hauteur de 38 millions d’euros. En lançant la rénovation du BHV Marais et du BHV Parly 2. En modernisant notre offre tout en renforçant les bastions du BHV : le bricolage, la maison, les loisirs, la mode. En continuant à nous appuyer sur le sens du commerce des collaborateurs et en nourrissant un dialogue régulier avec les représentants du personnel, qui sont profondément attachés au BHV.

Aujourd’hui, les premières tendances sont favorables : nous avons considérablement limité les pertes financières du BHV par rapport à 2023, malgré l’impact négatif des Jeux Olympiques sur notre chiffre d’affaires.  Et nous poursuivons nos efforts avec l’objectif de revenir à l’équilibre dès la fin de cette année ! Nous espérons un commerce puissant sur le dernier quadrimestre avec de nombreuses opérations commerciales et des partenariats spectaculaires.

Les messages et les images véhiculés ces derniers jours dans certains médias ne témoignent donc absolument pas de la réalité du terrain et je vous encourage tous à constater par vous-même combien le magasin est beau et bien achalandé. Nous pouvons attester que le magasin est à date sous-stocké d’environ 10%, mais cela correspond tout simplement à une adaptation de l’offre à la demande durant les Jeux Olympiques, qui ont fait baisser la fréquentation du BHV, ainsi qu’à la nécessité assumée de rationalisation de l’offre (moins de références d’un même produit) sur certaines catégories, toujours en ligne avec l’objectif de rentabilité qui est le nôtre.

Nous remercions la grande majorité des enseignes présentes au BHV (près d’un millier), ainsi que l’ensemble de nos collaborateurs, de croire au projet qui nous anime et d’accepter les aléas de cette période de transition. La conduite du changement n’est pas chose aisée pour une entreprise vielle de plus de 165 ans d’âge mais elle est nécessaire et jamais nous ne laisserons une minorité provoquer une escalade médiatique qui nous dessert tous.

Je souhaite donc rompre avec la négativité de ces derniers jours et le réaffirmer : le BHV a un très bel avenir et nous sommes confiants dans la réussite de notre projet, avec l’aide de nos collaborateurs passionnés et de nos partenaires, afin d’en faire le Grand Magasin préféré des Parisiens.

Article du Figaro

La relance du BHV, un pari audacieux qui suscite des remous

RÉCIT - La société foncière qui a racheté en 2023 le grand magasin en difficulté revoit son organisation. Les syndicats s’inquiètent.

À première vue, il n’y a rien d’anormal au BHV Marais où des clients se baladent dans les allées de cet emblématique grand magasin de la rue de Rivoli à Paris, en cette matinée du mois d’août. Au rayon papeterie, une mère et sa fille font les courses pour la rentrée scolaire. Au sous-sol dédié au bricolage, qui fait la réputation du lieu, des clients achètent des pots de peinture. Quelques rayons sont toutefois moins fournis. « On voit un magasin attrayant. Mais, en réalité, des rayons sont moins achalandés. Par exemple, à l’outil électrique, c’est vide. On essaie de mettre d’autres produits à la place pour combler l’espace », lancent les représentants de la CFDT, CFTC, CGT, CFE CGC et Sud-solidaires qui ont choisi de parler d’une seule voix.

Au quatrième étage, ce sont des paravents noirs qui cachent l’imposant corner de l’enseigne de décoration Madura. À l’intérieur, il reste quelques meubles présents, mais les étagères sont vides et des cartons, scellés. Sur des affichettes, le personnel s’excuse pour la gêne occasionnée par cette fermeture temporaire. Il n’est pas certain, toutefois, que le stand rouvre. Selon une enquête de Mediapart datée du 12& août, le BHV ne paie plus des enseignes qui vendent leurs articles via ces corners. «Dans les rayons décoration, literie ou encore électricité, des fournisseurs n’ont pas été payés depuis le mois de mars » et certains ne livreraient plus, affirme l’intersyndicale qui dit vouloir lancer « l’alerte».

Un problème technique et « transitoire»

Frédéric Merlin, le discret président la société des grands magasins (SGM) qui a racheté le BHV aux Galeries Lafayette en novembre 2023 (murs et fonds de commerce) en vue de le sauver, s’agace « Il ne faudrait pas que, sans le vouloir, les représentants syndicaux scient la branche sur laquelle ils sont assis ». Le jeune dirigeant de 32 ans, convaincu que le commerce en centre-ville peut être redynamisé, ne nie pas « des ruptures de stock sur les produits de quelques fournisseurs ». « Mais c’est très peu sur les plus de 1000 que compte le BHV», précise-t-il, et la raison est essentiellement technique et «transitoire».

« Aujourd’hui, les factures sont toujours gérées par les outils de gestion des Galeries Lafayette. Et nos services doivent les contrôler avant de procéder au paiement. Par conséquent, les fournisseurs accusent des délais de paiement plus importants, de 45 jours maximum. Mais il n’y a aucun impayé », insiste l’homme d’affaires, qui a déjà investi 12millions d’euros pour mettre en place d’ici à quelques mois une gestion du BHV autonome des Galeries Lafayette, dont un service de comptabilité. Il y a quelques soucis de retard de paiement, mais pas de non-paiement, confie de son côté un fournisseur. On est prudent, mais le BHV est une institution, je leur fais confiance. » Ce sujet des délais de paiement n’a d’ailleurs pas eu d’échos dans le milieu des affaires à ce stade.

Le problème touche tant les fournisseurs d’articles vendus directement par les salariés du BHV, que ceux écoulés dans les corners - plus de 300 au total - installés dans les locaux. Dans les corners, les enseignes n’encaissent pas directement les achats des clients. C’est le BHV qui récupère l’argent avant de leur reverser. « Je reconnais volontiers que nous avons fait une erreur en voulant gérer cette transition des services de comptabilité depuis le siège de notre groupe SGM à Lyon. Nous n’avions pas les moyens humains de gérer un tel flux de fournisseurs - ils sont plus de 1 000. Mais, depuis, nous avons créé une cellule dédiée sur le BHV», admet le dirigeant.

« Le magasin gagnera de l’argent avant la fin de l’année »

En réalité, les inquiétudes actuelles au sein du BHV seraient le reflet de challenges, plus profonds, liés à la transformation d’ampleur que mène la SGM pour tenter de relancer ce grand magasin en fortes difficultés financières depuis plus de dix ans. Les pertes sont évaluées à 15millions d’euros chaque année pour un chiffre d’affaires estimé autour de 300 millions d’euros. Ce plan a de quoi bousculer l’ordre établi au sein de cette institution créée il y a 168 ans, en 1856. « Je suis conscient que la situation est parfois perturbante pour les fournisseurs et les collaborateurs. Mais cette transformation est nécessaire. Sans nous, le BHV était sur une trajectoire de fermeture, estime Frédéric Merlin. Son objectif est très ambitieux : que le commerce redevienne rentable dès cette première année d’exploitation. « Je prends le pari que le magasin gagnera de l’argent avant la fin de l’année lance le jeune homme qui a déjà recapitalisé le BHV à hauteur de 38 millions d’euros.

Un changement de cap qui fait monter la tension avec les syndicats des 884 salariés. Des mesures ont déjà été prises pour diminuer les coûts de fonctionnement. Les départs à la retraite et démissions n’ont pas été remplacés, avec, à la clé, 200 postes en moins depuis le début de l’année, dénoncent les représentants des salariés. « On fait une économie drastique sur les frais de personnel », s’insurge l’intersyndicale. La pilule ne passe pas. « Ils se sentent menacés. Avec les Galeries Lafayette, ils étaient tranquilles », glisse un observateur du secteur. Le dirigeant a également réduit de 5 millions d’euros les frais généraux, qui s’élevaient avant à 25millions par an.

Une transformation d’envergure

Au-delà des économies, la SGM planche sur un gros chantier : l’offre doit être complètement revue. Situé juste à côté, le bâtiment du BHV homme va être fermé et les collections masculines vont être intégrées au deuxième étage du bâtiment principal en 2026. Résultat de cette profonde réorganisation tous les corners vont devoir bouger et l’offre va être rationalisée dans certains rayons, le nombre de références devant diminuer pour certains produits. Ce que la SGM assume pleinement, insistant sur le fait que les fondamentaux du magasin seront conservés.

Pas question, en effet, de prendre le virage vers le luxe comme les Galeries Lafayette ou le Printemps qui ont misé sur la montée en gamme pour se relancer. Le BHV entend rester accessible au plus grand nombre avec l’accent mis sur la décoration, le bricolage, la mode ou encore les loisirs. « Dans ce cadre, nous avons des discussions avec les fournisseurs sur les conditions contractuelles: cela concerne par exemple les réductions d’espace ou encore les modifications des conditions de livraison», explique Frédéric Merlin. De quoi susciter des frictions avec certains fournisseurs.

Il reste à voir si ce projet va porter ses fruits à terme et si le jeune entrepreneur n’a pas été trop audacieux en reprenant le BHV. La SGM a déjà repris, en 2022, sept magasins Galeries Lafayette en province en petite forme et détient onze centres commerciaux. En reprenant le commerce de la rue de Rivoli, elle change d’échelle et se lance un nouveau défi d’envergure. Et pour cause. En France et à l’étranger, les grands magasins font face à d’importantes difficultés financières depuis plusieurs années.

Ces institutions emblématiques des centres-villes, qui ont toutes plus de 100 ans, ont souffert de l’essor du commerce en ligne, ainsi que de la multiplication des centres commerciaux en périphérie. La crise du coronavirus n’a pas arrangé les choses, les commerces ayant été fermés durant de longues semaines. Sans compter que le BHV pâtit d’une baisse de la fréquentation de la rue de Rivoli depuis sa piétonnisation, lancée lors de la pandémie de Covid. En 2020, le taux de vacance de cette rue très touristique en pleine mutation était de 17% (contre 10,5% en moyenne à Paris) et a légèrement baissé à 15% depuis (contre 13% dans la capitale). Le défi de la relance du BHV est considérable.

 

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Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin

22 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

Vous êtes quelques-uns à m’avoir demandé de communiquer l’article du Canard Enchaîné, en lecture simple. Je craignais que cela fasse double emploi, mais le voici, j’ajoute également les photos de la marquise abîmée dont se moque ce journal, à juste raison ? A vous de juger ?

Bonne lecture. CD

Ça sent le sapin au BHV.

Le canard enchaîné, 21 08 / 2024 Hervé Liffran

Personnel réduit, facture, impayées, fermeture partielle… Le nouveau proprio du grand magasin parisien fait des étincelles.

C’était il y a un an et demi : Frédéric Merlin, le tout juste trentenaire, président de la société des grands magasins, (SGM) annonçait qu’il rachetait le BHV Marais, à Paris et sa succursale de Parly II. Il promettait, urbi et orbi d’y investir « des moyens financiers et humains importants » et affirmait aux 1300 salariés qu’ils n’avaient rien n’à craindre pour leur emploi.

Aujourd’hui, les fournisseurs ne sont plus payés que très irrégulièrement, (Médiapart, 14/8) les effectifs ont été réduits de 200 personnes (selon les syndicats), et les investissements sont quasi inexistants. En témoignent, les nombreux rayons, qui ne présentent plus que des étals réduits, les installations techniques qui tombent en rideau, les unes après les autres ou la marquise de métal, de la rue de La Verrerie qui ne tient plus que par des étais à peine dignes du rayon bricolage

Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin

Au BHV, la plupart des stands sont loués à des marques disposant de leur propre personnel. Le magasin encaisse, l’argent des clients avant d’en reverser, une quote-part à la boîte concernée. Le modèle a fort bien fonctionné… Jusqu’au rachat du magasin par la SGM.

Arrêts aux stands

Depuis, les retards de paiement s’accumulent, dépassant, parfois trois ou quatre mois, à tel point que certains fournisseurs ont décidé de mettre un terme à leurs livraisons.

Ainsi, le 16 août, on ne trouvait quasiment plus de forets ou de gants de protection au niveau bricolage. Plus haut, dans les étages, les espaces décoration et mode enfantines, ressemblaient au désert des Tartares.

Quant au magasin Homme, rue de la verrerie, certains stands ont dû y être redéployés d’urgence, histoire de cacher la misère.

La direction de la SGM assure que cette situation est transitoire, et quel est due à l’utilisation « des anciens process comptables des Galeries Lafayette…  qui ne sont pas adaptés à l’organisation actuelle. Certes, mais pour la première fois, la société reconnaît qu’elle est confrontée à des difficultés de trésorerie. Elle les, explique par « le caractère saisonnier de l’activité d’un grand magasin, comme le BHV, dont l’activité est toujours moins importante durant les mois de printemps et d’été ». (L’Humanité du 20/08). Cela fait pourtant, 168 ans que le BHV est ouvert, sans que ce genre de souci soit si saisonnier…

Épaulé par sa mère et par sa sœur avec qui il partage le contrôle de la SGM, Frédéric Merlin dépend en réalité des banques qui ont financé son opération de rachat et semblent Plus intéressées par le vaste patrimoine immobilier du BHV, que par la vente de chaussettes et de tournevis. Difficile, dans ces circonstances, d’obtenir de nouveaux crédits pour faire tourner la boutique!

Pour tenter de rétablir la situation, le jeune patron s’apprête donc à tailler dans le vif. Première étape ? Se débarrasser dès l’an prochain, du magasin Homme, installé depuis 2007 dans les anciens entrepôts et atelier du BHV. Et tant pis si Merlin avait promis, l’an passé, de n’en rien faire, et même « de rénover rapidement » cet espace très rentable. (Le Parisien 17/02/2023). Une partie des stands, de mode masculine est vouée à disparaître ; le reste sera rapatrié dans le magasin principal.

Si la greffe ne prend pas, il sera toujours temps pour les banques et pour les Galeries Lafayette de reprendre leurs billes en récupérant les 38 000m² occupés aujourd’hui par l’enseigne, rue de Rivoli, pour y aménager–au choix–un hôtel, des restaurants, des logements, de standing, d’autres commerces ou des bureaux. Sans oublier une pincée d’HLM, histoire de convaincre la mairie de Paris, de délivrer les permis de démolir et de construire nécessaires…

Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin
Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin
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Lu dans la Presse article Médiapart sur le BHV, premier à dénoncer la situation

21 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

Je n'avais pas pu vous passer cet article de Médiapart, le premier à dénoncer la situation car je n'avais pas accès à sa totalité.

Un collègue a eu la gentillesse de le partager et je le remercie.

Cette situation est un scandale, pour non assistance à Magasin et personnel  en danger. 

« On va dans le mur » : à Paris, le BHV est en danger

Médiapart 12 août 2024

Au BHV, grand magasin emblématique du centre de Paris, les difficultés financières s’accumulent depuis qu’un jeune homme d’affaires peu connu du grand public a repris l’entreprise fin 2023. Il ne paie déjà plus les enseignes qui vendent dans les étages du grand magasin. A-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?

Mathias Thépot

« C’est« C’est une arnaque », « Plus personne n’est payé », « On va dans le mur »… Ça chauffe au Bazar de l’hôtel de ville (BHV) de Paris.

Le grand magasin de la rue de Rivoli, bien connu des Parisien·nes pour, entre autres, la qualité de son rayon bricolage, est en proie à d’importantes difficultés financières.

Déjà en perte de 15 millions d’euros par an – pour 300 millions d’euros de chiffre d’affaires –, les BHV du Marais à Paris et de Parly 2 dans les Yvelines ont été vendus fin 2023 par le groupe Galeries Lafayette à un jeune homme d’affaires lyonnais peu connu du monde économique, Frédéric Merlin, 32 ans. Il a repris ces deux BHV via sa société familiale, la Société des grands magasins (SGM) qu’il préside, et dont sa sœur, Maryline Merlin, est directrice générale déléguée, et leur mère, Dominique Merlin, directrice générale adjointe.

Si le prix de la transaction n’a pas été communiqué, les experts en immobilier commercial évaluaient autour de 500 millions d’euros les deux BHV concernés, dont environ 370 millions pour les seuls murs du magasin de 38 000 mètres carrés situé rue de Rivoli à Paris.

Peut-être trop pour le jeune loup de l’immobilier commercial qui, après avoir déjà racheté sept magasins Galeries Lafayette au groupe du même nom en 2022, ne semble plus avoir les reins assez solides pour tenir un tel édifice. En effet, à peine l’avait-il repris qu’il honorait en retard ses engagements financiers envers les marques qui vendent leurs produits dans les 320 « corners » des allées du BHV du Marais.

« Notre nouveau propriétaire ne verse plus l’argent dû aux différentes boutiques louant des emplacements à l’intérieur du BHV », relate l’employée d’une marque. Et ce particulièrement aux rayons bricolage, au sous-sol, décoration intérieure, au quatrième étage, et literie, au sixième. « Une situation similaire se déroule au BHV Parly 2... », ajoute la même employée. Ce qui nous a été confirmé par ailleurs.

Il faut bien comprendre l’organisation économique du BHV pour se rendre compte à quel point l’accumulation des impayés peut rapidement devenir mortifère pour les boutiques : ces dernières ramènent en effet sur place leurs marchandises ainsi que leurs propres vendeurs – aussi appelés « démonstrateurs » – qu’elles rémunèrent. Toutefois, c’est le BHV qui encaisse les achats des client·es.

Ce n’est qu’ensuite que le grand magasin reverse aux boutiques leur dû, minoré d’une commission correspondant au loyer de l’emplacement qu’elles occupent. Les boutiques devant aussi, comme toute entreprise, payer leurs fournisseurs, ce sont donc plusieurs mois de trésorerie qu’elles avancent. L’équation économique devient intenable. « Normalement, le groupe SGM doit nous reverser un pourcentage des revenus générés par chaque boutique. Mais cela fait plusieurs semaines que plus personne n’a reçu le moindre revenu… », ajoute l’employée déjà citée.

Les impayés s’accumulent

Les difficultés des petites enseignes coïncident clairement avec la reprise du BHV par le groupe SGM. « Dès l’arrivée de la nouvelle direction, j’ai eu un important retard de paiement, témoigne la directrice d’une petite marque de décoration. D’abord un mois de retard, puis un mois et demi, et plus le temps passe, plus les délais se rallongent. Et là je ne suis plus payée du tout. » « Le pire, peste-t-elle, c’est qu’on nous promet des dates de règlement qui ne sont pas honorées. » Le BHV doit plus de 40 000 euros à sa petite structure, déjà sous tension, qui se retrouve au bord du dépôt de bilan.

« C’est une arnaque », nous dit un autre petit patron de boutique à qui le BHV doit près de 100 000 euros : « Le BHV encaisse le fruit de nos ventes, sans que l’on ne reçoive rien en retour. C’est incompréhensible. » Il ne se voit pas rester après le mois d’octobre : « Je n’ai pas les moyens d’avancer trois ou quatre mois de marchandises », dit-il.

Le contraste est ici saisissant avec l’ancienne direction des Galeries Lafayette. « On n’avait rien à leur reprocher, ils avaient une politique bien plus sociale au sein du BHV », témoigne une responsable de « corner ». « Nous n’avions jamais eu le moindre problème avec les Galeries Lafayette, surenchérit un autre, jamais une once de retard de paiement, et on avait toujours un interlocuteur, même pour discuter de ce que l’on mettait en rayon. Là, personne ne nous répond. La direction de SGM fait la sourde oreille à nos relances. »

Ainsi, une résistance plus ou moins visible s’organise aux étages où les impayés s’accumulent. « Dans certaines boutiques, les vendeurs continuent de venir mais effectuent un travail fantôme », témoigne un vendeur. Comprendre : « Ils donnent quelques renseignements mais lorsque les clients veulent conclure une vente, ils disent que ce n’est pas possible. » Dans d’autres cas, « les vendeurs sont instruits de vendre les stocks restants sans passer de nouvelles commandes pour réapprovisionner ».

Et parfois même, consigne est donnée aux démonstrateurs de passer commande avec le ou la cliente directement sur le site internet de la boutique, afin que les achats ne transitent pas par les caisses du BHV.

Plus radical, il arrive que certaines marques demandent à leurs démonstrateurs de rester chez eux tant qu’elles ne sont pas payées. « Il n’y a que ce type d’action qui a un peu marché jusqu’ici pour être considéré par la nouvelle direction », confie un directeur de boutique. Selon nos informations, une enseigne bien connue du quatrième étage a décidé de se retirer fin juillet tant qu’elle n’était pas payée.

Autre preuve que le torchon brûle : un tract de l’intersyndicale du BHV a été distribué aux salarié·es en juin, les informant qu’un droit d’alerte économique avait été lancé. « Le 28 mai 2024, le CSE [comité social et économique – ndlr] central a exercé son droit d’alerte économique en raison de problèmes persistants concernant les délais de livraison dus aux importants retards de paiement des fournisseurs. À ce jour, en dépit de nos multiples rappels, aucune réponse ne nous a été fournie. La direction s’est engagée à nous les donner au CSE central de septembre », est-il écrit.

Mais « il y a de toute façon des emplois qui vont être supprimés, et des petites boîtes qui vont couler », estime, résigné, un responsable de boutique déjà cité.

Un problème de logiciel de comptabilité ?

Au total, les impayés vont de quelques dizaines à quelques centaines de milliers d’euros pour les plus grosses boutiques, dépassant parfois le million, selon nos informations. Ce que réfute catégoriquement le groupe SGM auprès de Mediapart – l’intégralité de nos échanges est disponible en annexes de cet article. Le groupe répond que « les montants » d’impayés les plus élevés que nous évoquons « ne peuvent avoir été communiqués que par erreur ».

Cependant, il ne nie pas les retards de paiement : « Malgré toutes nos précautions et nos prévisions, nous connaissons effectivement des perturbations, en cours de règlement, dans les délais de paiement pour certaines factures de nos fournisseurs. Nous sommes désolés des désagréments que ces perturbations entraînent […] et nous faisons le maximum pour accélérer le paiement des factures qui n’ont pas encore été réglées, avec des équipes comptables renforcées. »

Aussi, le groupe SGM l’assure : « Il s’agit uniquement d’une situation transitoire. » Et tout ira mieux plus tard grâce à « un grand projet qui vise à redynamiser la marque et à permettre au BHV de revenir à l’équilibre économique en répondant aux attentes de ses clients, de ses collaborateurs et de ses partenaires, grâce à une nouvelle organisation, une recapitalisation et des investissements significatifs ». Le groupe dit aussi avoir déjà injecté 38 millions d’euros dans les BHV : 8 millions au moment de l’achat et 30 millions supplémentaires fin mars.

Mais au-delà des excuses, quelles sont les justifications concrètes du groupe SGM pour expliquer les impayés ? « Ces délais de paiement s’expliquent par le fait que, dans l’attente de la mise en place de la nouvelle organisation du service comptable du BHV, nous utilisons encore les anciens process des Galeries Lafayette pour le traitement et le règlement de nos factures, avec des outils qui ne sont pas adaptés à notre organisation actuelle. » Tout cela ne serait donc qu’un problème de logiciel de comptabilité désuet.

Une explication qui ne convainc personne dans les boutiques. « À la rigueur, les premières semaines après la reprise, on aurait compris. Mais le groupe SGM a repris il y a neuf mois maintenant et les impayés vont croissant… », réagit un salarié du BHV. « Quoi qu’ils disent, on ne voit pas comment ils vont faire rentrer de l’argent magique après des mois d’impayés », commente, dubitatif, le responsable de boutique déjà cité.

Les yeux plus gros que le ventre

Par ailleurs, vu la rapidité avec laquelle les retards de paiement sont survenus, il y a de fait lieu de se demander si le groupe SGM a les reins assez solides financièrement, et s’il n’est pas allé trop vite en besogne en reprenant un tel mastodonte que représente le BHV du centre de Paris.

Problème, hormis les discours de communication bien rodés repris dans la presse économique, on en sait encore peu sur Frédéric Merlin et sa famille. Au-delà du microcosme lyonnais, ils ont participé à la reprise de centres commerciaux dans des villes moyenne telles que Mulhouse, Saint-Nazaire ou Roubaix. Puis, avec la bienveillance de Philippe Houzé, président du directoire du groupe Galeries Lafayette, la famille Merlin a mis la main sur sept magasins des Galeries au Mans, à Dijon, Angers, Reims, Orléans, Limoges et Grenoble.

En cherchant un peu, on découvre tout de même que la famille lyonnaise a des connexions politiques, et non des moindres : Frédéric, Maryline et Dominique Merlin se sont affichés fin avril avec Nicolas Sarkozy, venu les voir à Lyon pour « une visite privée et une séance de travail », selon la presse locale. Financièrement, le groupe SGM est aussi soutenu par les banques du groupe BPCE, historiquement proche de l’ancien président de la République.

Suffisant pour convaincre le groupe Galeries Lafayette de céder ses BHV à Frédéric Merlin ? Sollicité par Mediapart, le groupe Galeries Lafayette qui, rappelons-le, fait face à un mur de dettes et avait donc besoin de se défaire d’actifs pour se renflouer, n’a pas souhaité répondre dans le détail à nos questions. Il a toutefois précisé « connaître les difficultés actuelles de l’exploitation » du BHV. Et a ajouté : « Nous faisons confiance au groupe SGM pour trouver les solutions nécessaires. »

Des solutions, il va falloir que le groupe SGM en trouve vite car en octobre démarre la période des achats pour les fêtes de fin d’année. Or, « c’est le moment où le BHV réalise le chiffre d’affaires qui lui permet de tenir le reste du temps », nous dit un salarié du grand magasin. Conclusion : « Si les choses traînent, le BHV va dans le mur, c’est clair. »

Mathias Thépot

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Reportage info Fr3 :BHV : le mythique magasin parisien dans la tourmente après son rachat

20 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

Avant de lire ce 2e reportage dont un mini film est passé aux infos, (voir en fin d'article le lien), je voudrai vous laisser regarder ces photos du jour de notre BHV.

Nous pourrions presque croire à un magasin en temps de guerre, mais, pendant la dernière guerre, Monsieur Lillaz envoyait les acheteurs chez les fournisseurs avec de l'argent liquide pour approvisionner le magasin.

Donc voici des photos qui démontrent un certain manque de professionnalisme des acquéreurs.

S'il y a des stands appartenant aux fournisseurs , certains rayons sont toujours gérés en direct via la Centrale d'achats.  Le Bricolage si cher à notre clientèle fait pleurer !

Bricolage
Bricolage
Bricolage
Bricolage

Bricolage

Rayon Outillage
Rayon Outillage
Rayon Outillage

Rayon Outillage

Rayon EL
Rayon ELRayon EL

Rayon EL

4e étage
4e étage

4e étage

Reportage : C. Cabral / I. Audin / X. Rousseau / Récit : D. Morel • ©France 3 PIDF

Écrit par Lea Jacquet   Publié le 20/08/2024

"Fondé en 1856, le Bazar de l'hôtel de Ville fêtera-t-il ses 170 ans ? Rachetée en 2023, la célèbre enseigne de la rue de Rivoli est en difficulté.

Avant, le client pouvait trouver de tout au BHV mais, depuis quelques mois, les rayons se vident. Stéphane Vincent est salarié à l'espace bricolage et il ne sait plus quoi vendre à ses clients : "On leur dit d'aller à la concurrence puisque nous n'avons pas les produits donc nous ne sommes plus à même de faire notre vrai métier de vendeur et ça, c'est quelque chose qui nous inquiète"

En difficulté à la fin de l'année 2023, le groupe Galeries Lafayette vend le BHV-Marais, une institution au centre de Paris. C'est Frédéric Merlin, un homme d'affaires de 32 ans, qui devient alors le nouveau propriétaire du bâtiment.

La puissance des marques

Le grand magasin possède une particularité : les espaces de vente sont majoritairement gérés par les marques avec leurs propres vendeurs, comme l'explique Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine LSA Commerce et Consommation : "Dans ces grands magasins, contrairement à une grande surface alimentaire, ce sont des stands de marques. Les salariés et les stocks appartiennent aux marques et, après, le BHV encaisse les ventes et rétribue à ces marques leur chiffre d'affaires. Effectivement, si le chiffre d'affaires n'est plus rétribué, les marques peuvent dire stop et arrêter leur contrat".

À l'étage ameublement et décoration, une enseigne spécialisée a décidé de plier bagage. Des panneaux noirs et opaques interdisent désormais l'accès à son stand faute d'argent reçu de la part du BHV.

Vers une grève générale ?

"Nous avons des partenaires qui, aujourd'hui, en vendant leurs marchandises, nous permettaient de gagner notre vie. Si on ne paye pas les partenaires, la marchandise ne rentre pas, le chiffre d'affaires ne rentre pas et, forcément, l'inquiétude c'est de savoir comment on va vivre. À court terme on va se retrouver en difficulté", admet Christian Poncet, délégué intersyndical CGT BHV-Marais.

Réunis en intersyndicale, les plus de 800 employés réfléchissent à mettre en place une action de grève durant le mois de septembre."

 

Pour mémoire deux photos du Bricolage en mars 2023, au moment de l'annonce de la vente du BHV par les Galeries Lafayette à la famille Merlin.

Mais ça, c'était avant !

CD

Reportage info Fr3 :BHV : le mythique magasin parisien dans la tourmente après son rachat
Reportage info Fr3 :BHV : le mythique magasin parisien dans la tourmente après son rachat
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Lu dans la Presse « La grève, on y réfléchit » : à Paris, malaise au BHV, en proie à des difficultés financières

16 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

Lu dans la Presse « La grève, on y réfléchit » : à Paris, malaise au BHV, en proie à des difficultés financières

Lu pour vous dans la Presse légèrement modifié le 18/08

Le Parisien Par Auguste Canier  Le 15 août 2024

Racheté fin 2023 par la Société des grands magasins, l’emblématique Bazar de l’Hôtel de Ville est-il en péril ? Plusieurs enseignes et prestataires de services n’ont pas été payés ces derniers mois. Les salariés craignent de voir leur magasin disparaître et exigent des réponses de la direction.

« C’est du jamais-vu dans un grand magasin », alerte l’intersyndicale du BHV Marais à Paris (IVe). L’inquiétude grandit au sein de l’historique Bazar de l’Hôtel de Ville, racheté en novembre 2023 par la Société des grands magasins (SGM), présidée par l’homme d’affaires Frédéric Merlin, 33 ans. Moins d’un an après le changement de propriétaire, le BHV fait face à d’importantes difficultés financières.

Des prestataires non payés depuis plusieurs mois.

Moins d’un an après le changement de propriétaire, le BHV fait face à d’importantes difficultés financières.

Au point que plusieurs enseignes installées dans le grand magasin, ainsi que des prestataires de services et fournisseurs, n’ont pas été payés depuis plusieurs mois, selon une enquête de Mediapart parue le 13 août.

Des engagements financiers non respectés que « le parisien a pu vérifier sur Place auprès des commerçants. « Sans rentrer dans le détail, nous n’avons toujours pas reçu de paiement pour les ventes effectuées au mois de mai et juin, confie le responsable d’une marque de literie installée au 6e étage. Et à l’heure où je vous parle, les clients qui ont effectués une commande au magasin ne pourront pas être livrés.   La confiance entre le BHV et les fournisseurs est rompue. A ce rythme-là, on va dans le mur ».

 

 

Des retards de paiement depuis février

Dans ses 38 000 m2 de surface commerciale, le BHV dispose de 320 « corners », sur lesquels les marques vendent leurs produits grâce à leurs propres salariés. Le grand magasin encaisse les achats des clients, avant de reverser la recette aux enseignes, en déduisant de la somme le loyer des emplacements. Un modèle économique qui oblige les entreprises à avancer plusieurs mois de trésorerie, afin de rémunérer les fournisseurs et leurs employés.

Les premiers retards de paiement ont été observés quelques mois après l’arrivée de la SGM, en février, selon plusieurs salariés. L’intersyndicale dénonce aussi des prestations de ménage menées à la va-vite et honorées avec plusieurs mois de retard. Si le montant des impayés reste difficile à quantifier, y compris par les syndicats, les sommes évoquées oscillent entre plusieurs milliers et jusqu’à un million d’euros pour certaines marques, notamment sur le gros mobilier.

Un chiffre que réfute la direction de la SGM. « Les montants et les retards n’ont rien à voir avec ceux évoqués par certains médias », explique le groupe, en référence aux chiffres détaillés par Mediapart. La SGM reconnaît toutefois des « perturbations », pour « une période transitoire ». « Nous sommes désolés des désagréments que ces perturbations entraînent pour les fournisseurs », indique le groupe, qui assure travailler à résoudre ce problème au plus vite.

Les marques mettent la pression

En réponse, « une vingtaine de fournisseurs » ont suspendu leurs livraisons au BHV, selon l’intersyndicale. Au sous-sol, dédié aux articles de bricolages, certains rayons sont vides, faute d’approvisionnement.

Au 4e étage, celui de la décoration intérieure, le « corner » de la marque Madura est même entièrement vidé et rendu inaccessible par des barrières. Début août, l’enseigne a déserté le magasin, du moins temporairement, pour réclamer son dû. Sollicitée, la marque n’a pas donné suite.

« C’est un coup de pression pour faire réagir le BHV, croit savoir l’employée d’un stand de linge de maison voisin. Certaines marques sont suffisamment solides pour aller au conflit, mais les petites structures risquent de devoir licencier, voire de mettre la clé sous la porte. »

« Les anciens process » de paiement en cause ?

Auprès du Parisien, la SGM explique ses difficultés de paiement par la mise en place d’un nouveau mode de gestion comptable, après le rachat du BHV aux Galeries Lafayette. « Nous utilisons encore les anciens process des Galeries Lafayette pour le traitement et le règlement de nos factures, avec des outils qui ne sont pas adaptés à notre organisation actuelle », précise le groupe, qui ajoute avoir investi « plusieurs millions d’euros » dans un nouveau système de facturation, « opérationnel dans quelques mois ». La SGM affirme maintenir son objectif de rentabilité d’ici à fin 2024.

Ces explications peinent à convaincre les employés du grand magasin. « Les problèmes de gestion, on veut bien y croire au début, mais près d’un an après le rachat, ça ne tient plus », observe un vendeur du rayon bricolage.

« Il y a un loup, abonde Floriane Biais, déléguée CGT. La question qu’on se pose aujourd’hui, c’est à combien s’élève le déficit du BHV ? La direction ne nous dit rien. »

Après le lancement d’un droit d’alerte économique en juin, l’intersyndicale reste mobilisée auprès des salariés pour exiger des réponses.

« La grève ? On y réfléchit, on voit ce qui est possible », préviennent les organisations syndicales. Celles-ci attendent désormais le 13 septembre et la remise d’un rapport d’expert sur la stratégie économique de la SGM, commandé par leurs soins. « Le patron a dit qu’il répondrait à notre droit d’alerte à ce moment-là », explique l’intersyndicale.

L'article de Capital reprend à peu près la même chose:

Difficile de commenter, plusieurs facteurs aggravant sur cette période : la non circulation décidée par la Maire de Paris ,les JO et leur nouvelles comptabilité... 

Quand je repense au CA réalisé, à la Literie ou au Pem en 2008... Chacun faisant plus de 16 millions d'euros  par an à Rivoli, cela ne peut que nous peiner !

CD

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