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Le blog du Réseau Bazar BHV

lu dans la presse

Lu dans le Figaro, à propos de nos ex-cousins : La nouvelle génération prend la tête du groupe Galeries Lafayette

2 Septembre 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse

La nouvelle génération prend la tête du groupe Galeries Lafayette

RÉCIT - Ginette Moulin, présidente de Motier, le holding familial propriétaire des grands magasins, passe le flambeau à sa descendance.

Ginette Moulin passe le flambeau. Âgée de 97 ans, la discrète présidente de Motier, le holding familial propriétaire du groupe Galeries Lafayette, a décidé de démissionner de ses fonctions et de confier les clés de l’entreprise familiale à sa descendance. Dernière personne vivante à avoir connu Théophile Bader, son grand-père, qui fut l’un des fondateurs des Galeries Lafayette, il y a cent trente ans, Ginette Moulin, dont l’influence a toujours été très forte, continuera de suivre les affaires mais avec un peu plus de recul.

Le temps est en effet venu de donner un nouveau souffle et de « confier davantage de responsabilités à la cinquième génération de dirigeants familiaux » que sont ses petits-enfants, souligne le holding Motier dans un communiqué. Cette passation s’opère après vingt et un ans à la tête du groupe familial : Ginette Moulin en était devenue président en 2005, remplaçant son mari, Étienne Moulin, décédé. Un défi pour cette mère de trois filles, déjà très présente lorsque son mari était en fonction. « Cela me vexait d’entendre ma mère dire qu’après mon père, Max, tout serait fichu, que mon mari ne serait pas capable. Cela m’a encore plus donné l’envie de prouver mes capacités et la volonté de transmettre, j’ai pris le contre-pied ! », expliquait-elle au Figaro en 2014.

Photo du Figaro

Photo du Figaro

Dans cette histoire qui reste très familiale, chacun des descendants qui participent à l’aventure monte ainsi d’un grade. Son gendre (quatrième génération), Philippe Houzé, la remplace au poste de président de Motier. Il cède sa place de président du directoire du groupe Galeries Lafayette (Galeries Lafayette, La Redoute, BazarChic ou encore Mauboussin) à son fils - petit-fils de Ginette Moulin- Nicolas Houzé, actuellement directeur général des Galeries Lafayette. Poste qu’il conserve.

Assurer la transition du groupe

Nicolas Houzé opérera avec, à ses côtés, son frère Guillaume Houzé et son cousin Arthur Lemoine ainsi qu’Ugo Supino, directeur financier dans l’entreprise depuis de nombreuses années. « Cette évolution préparée de longue date s’inscrit dans la continuité de la transition déployée de façon progressive au cours des dernières années au sein des différents organes de gouvernance de l’entreprise », souligne le holding Motier.

Rajeunie, l’équipe dirigeante va devoir travailler d’arrache-pied pour mener à bien la stratégie de désendettement et de relance des activités du groupe Galeries Lafayette. À l’instar de ses concurrents en France et à l’étranger, ses grands magasins font face à des difficultés depuis plusieurs années, confrontés à l’essor du commerce en ligne et des centres commerciaux en périphérie des villes. Puis la pandémie du coronavirus a porté un coup dur avec de longues périodes de fermeture forcée et l’absence des touristes asiatiques qui venaient en masse faire du shopping auparavant.

Pour sortir de l’ornière, le groupe a décidé de miser sur la montée en gamme en vue d’attirer une clientèle plus locale, et de se focaliser sur les magasins situés dans les villes les plus stratégiques. « Nous avons pensé qu’au sortir de ces crises il fallait concentrer nos efforts humains et financiers sur notre marque cœur », précisait récemment Nicolas Houzé.  

En province, le groupe a cédé en franchise une grande partie de ces locomotives des centres-villes en perte de vitesse pour n’en conserver que dix-neuf à Nice, Strasbourg ou encore Bordeaux. En 2018 et 2021, l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon a récupéré vingt-six magasins fragilisés, situés dans des villes de taille moyenne. La foncière lyonnaise la Société des grands magasins (SGM) en a également repris sept en 2022, avant de franchir une nouvelle étape l’an dernier en rachetant au groupe le BHV, qui se trouve, lui aussi, en difficultés financières depuis plus de dix ans.

Une participation qui reste «significative» dans le groupe Carrefour

À l’international, les Galeries Lafayette à Berlin ont fermé fin juillet mais le groupe entend se développer ailleurs - un grand magasin doit ouvrir à Mumbai, en Inde, l’an prochain. Résultat de cette transformation en cours : le groupe enregistre une progression de 9 % du chiffre d’affaires en 2023 par rapport à 2022 dans les magasins sous enseigne (en direct, en franchise, en France et à l’international), à 3,6 milliards d’euros, dont 1,9 milliard réalisé par le seul navire amiral situé boulevard Haussmann.

Dans ce contexte de redressement des comptes, le holding familial Motier a récemment décidé, en mars dernier, de céder un petit tiers de sa participation dans le numéro deux de la distribution alimentaire, Carrefour. Un épisode qui n’a certainement pas été facile à assumer pour Ginette Moulin, même si le holding insiste sur le fait que sa participation reste « significative ». C’est sous sa direction que la famille Moulin avait décidé, en 2014, d’investir dans le groupe Carrefour, devenant progressivement le premier actionnaire du distributeur. Cette décision faisait suite au rachat, un an plus tôt, de Monoprix par le groupe Casino, alors dirigé par Jean-Charles Naouri. Une opération que Ginette Moulin n’aurait jamais acceptée. Monoprix avait été créé par son père, Max Heilbronn, en 1932, avant d’être développé par son mari.

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Frédéric Merlin se veut rassurant et optimiste.( et article le Figaro)

24 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

C'est avec joie que nous accueillons la prise de paroles de Frédéric Merlin qui était trop silencieux et dont les employés n'attendaient pas de nouvelles avant le 13 septembre.

Voici une belle réaction !

Nous resterons donc tous optimistes !

Frédéric Merlin se veut rassurant et optimiste.( et article le Figaro)
Le BHV a un bel avenir devant lui !
Frédéric Merlin
Président chez Groupe SGM - Société des Grands Magasins

Le Figaro consacre aujourd’hui un article de fond au BHV :

https://www.lefigaro.fr/economie/la-relance-du-bhv-un-pari-audacieux-qui-suscite-des-remous-20240823 . (vous trouverez l'article complet à la fin de cet article)

J’y prends la parole pour rappeler quelques vérités nécessaires après plusieurs articles donnant une image totalement erronée de la situation et des perspectives du BHV, alors même que notre stratégie commence à y porter ses fruits.

Depuis que le Groupe SGM a acquis la marque avec le LE BHV MARAIS le BHV Parly 2 et le site bhv.fr en novembre 2023, nous poursuivons une ambition : donner un nouveau souffle à cette enseigne historique, et lui permettre de répondre aux nouvelles aspirations des consommateurs, tout en restant fidèle à ce qui a fait sa réputation.

Pour cela, nous avons lancé un grand chantier de transformation, indispensable pour faire du BHV une société autonome et rentable, alors qu’elle perdait environ 15 millions d’euros par an depuis de nombreuses années.

Durant cette période et jusqu’à la mi-2025, les Galeries Lafayette continuent à assurer un certain nombre de services pour le magasin. Malgré le professionnalisme de chacun, cette période de transition est forcément compliquée. Ainsi, et en plus de l’impact de la saisonnalité de la trésorerie à cette période de l’année, nous utilisons toujours pour la comptabilité les outils des Galeries qui ne sont pas adaptés à notre propre organisation, nous connaissons des délais de paiement allongés (avec un maximum de 45 jours) pour certaines factures de nos fournisseurs. Même si les montants et les délais n’ont rien à voir avec ceux évoqués par certains médias, et si aucun de nos fournisseurs ne subit d’impayé, nous sommes bien sûr désolés des perturbations que cela représente pour eux et faisons le maximum pour accélérer les paiements.

Surtout nous investissons 12 millions d’euros pour créer notamment un nouveau système de comptabilité, qui sera opérationnel dans quelques mois, mais aussi une nouvelle DSI, une centrale d’achats… Et nous travaillons sur une nouvelle organisation plus performante qui permettra d’exploiter le potentiel extraordinaire de la marque.

Nous nous sommes donné les moyens de nos ambitions. En recapitalisant le BHV à hauteur de 38 millions d’euros. En lançant la rénovation du BHV Marais et du BHV Parly 2. En modernisant notre offre tout en renforçant les bastions du BHV : le bricolage, la maison, les loisirs, la mode. En continuant à nous appuyer sur le sens du commerce des collaborateurs et en nourrissant un dialogue régulier avec les représentants du personnel, qui sont profondément attachés au BHV.

Aujourd’hui, les premières tendances sont favorables : nous avons considérablement limité les pertes financières du BHV par rapport à 2023, malgré l’impact négatif des Jeux Olympiques sur notre chiffre d’affaires.  Et nous poursuivons nos efforts avec l’objectif de revenir à l’équilibre dès la fin de cette année ! Nous espérons un commerce puissant sur le dernier quadrimestre avec de nombreuses opérations commerciales et des partenariats spectaculaires.

Les messages et les images véhiculés ces derniers jours dans certains médias ne témoignent donc absolument pas de la réalité du terrain et je vous encourage tous à constater par vous-même combien le magasin est beau et bien achalandé. Nous pouvons attester que le magasin est à date sous-stocké d’environ 10%, mais cela correspond tout simplement à une adaptation de l’offre à la demande durant les Jeux Olympiques, qui ont fait baisser la fréquentation du BHV, ainsi qu’à la nécessité assumée de rationalisation de l’offre (moins de références d’un même produit) sur certaines catégories, toujours en ligne avec l’objectif de rentabilité qui est le nôtre.

Nous remercions la grande majorité des enseignes présentes au BHV (près d’un millier), ainsi que l’ensemble de nos collaborateurs, de croire au projet qui nous anime et d’accepter les aléas de cette période de transition. La conduite du changement n’est pas chose aisée pour une entreprise vielle de plus de 165 ans d’âge mais elle est nécessaire et jamais nous ne laisserons une minorité provoquer une escalade médiatique qui nous dessert tous.

Je souhaite donc rompre avec la négativité de ces derniers jours et le réaffirmer : le BHV a un très bel avenir et nous sommes confiants dans la réussite de notre projet, avec l’aide de nos collaborateurs passionnés et de nos partenaires, afin d’en faire le Grand Magasin préféré des Parisiens.

Article du Figaro

La relance du BHV, un pari audacieux qui suscite des remous

RÉCIT - La société foncière qui a racheté en 2023 le grand magasin en difficulté revoit son organisation. Les syndicats s’inquiètent.

À première vue, il n’y a rien d’anormal au BHV Marais où des clients se baladent dans les allées de cet emblématique grand magasin de la rue de Rivoli à Paris, en cette matinée du mois d’août. Au rayon papeterie, une mère et sa fille font les courses pour la rentrée scolaire. Au sous-sol dédié au bricolage, qui fait la réputation du lieu, des clients achètent des pots de peinture. Quelques rayons sont toutefois moins fournis. « On voit un magasin attrayant. Mais, en réalité, des rayons sont moins achalandés. Par exemple, à l’outil électrique, c’est vide. On essaie de mettre d’autres produits à la place pour combler l’espace », lancent les représentants de la CFDT, CFTC, CGT, CFE CGC et Sud-solidaires qui ont choisi de parler d’une seule voix.

Au quatrième étage, ce sont des paravents noirs qui cachent l’imposant corner de l’enseigne de décoration Madura. À l’intérieur, il reste quelques meubles présents, mais les étagères sont vides et des cartons, scellés. Sur des affichettes, le personnel s’excuse pour la gêne occasionnée par cette fermeture temporaire. Il n’est pas certain, toutefois, que le stand rouvre. Selon une enquête de Mediapart datée du 12& août, le BHV ne paie plus des enseignes qui vendent leurs articles via ces corners. «Dans les rayons décoration, literie ou encore électricité, des fournisseurs n’ont pas été payés depuis le mois de mars » et certains ne livreraient plus, affirme l’intersyndicale qui dit vouloir lancer « l’alerte».

Un problème technique et « transitoire»

Frédéric Merlin, le discret président la société des grands magasins (SGM) qui a racheté le BHV aux Galeries Lafayette en novembre 2023 (murs et fonds de commerce) en vue de le sauver, s’agace « Il ne faudrait pas que, sans le vouloir, les représentants syndicaux scient la branche sur laquelle ils sont assis ». Le jeune dirigeant de 32 ans, convaincu que le commerce en centre-ville peut être redynamisé, ne nie pas « des ruptures de stock sur les produits de quelques fournisseurs ». « Mais c’est très peu sur les plus de 1000 que compte le BHV», précise-t-il, et la raison est essentiellement technique et «transitoire».

« Aujourd’hui, les factures sont toujours gérées par les outils de gestion des Galeries Lafayette. Et nos services doivent les contrôler avant de procéder au paiement. Par conséquent, les fournisseurs accusent des délais de paiement plus importants, de 45 jours maximum. Mais il n’y a aucun impayé », insiste l’homme d’affaires, qui a déjà investi 12millions d’euros pour mettre en place d’ici à quelques mois une gestion du BHV autonome des Galeries Lafayette, dont un service de comptabilité. Il y a quelques soucis de retard de paiement, mais pas de non-paiement, confie de son côté un fournisseur. On est prudent, mais le BHV est une institution, je leur fais confiance. » Ce sujet des délais de paiement n’a d’ailleurs pas eu d’échos dans le milieu des affaires à ce stade.

Le problème touche tant les fournisseurs d’articles vendus directement par les salariés du BHV, que ceux écoulés dans les corners - plus de 300 au total - installés dans les locaux. Dans les corners, les enseignes n’encaissent pas directement les achats des clients. C’est le BHV qui récupère l’argent avant de leur reverser. « Je reconnais volontiers que nous avons fait une erreur en voulant gérer cette transition des services de comptabilité depuis le siège de notre groupe SGM à Lyon. Nous n’avions pas les moyens humains de gérer un tel flux de fournisseurs - ils sont plus de 1 000. Mais, depuis, nous avons créé une cellule dédiée sur le BHV», admet le dirigeant.

« Le magasin gagnera de l’argent avant la fin de l’année »

En réalité, les inquiétudes actuelles au sein du BHV seraient le reflet de challenges, plus profonds, liés à la transformation d’ampleur que mène la SGM pour tenter de relancer ce grand magasin en fortes difficultés financières depuis plus de dix ans. Les pertes sont évaluées à 15millions d’euros chaque année pour un chiffre d’affaires estimé autour de 300 millions d’euros. Ce plan a de quoi bousculer l’ordre établi au sein de cette institution créée il y a 168 ans, en 1856. « Je suis conscient que la situation est parfois perturbante pour les fournisseurs et les collaborateurs. Mais cette transformation est nécessaire. Sans nous, le BHV était sur une trajectoire de fermeture, estime Frédéric Merlin. Son objectif est très ambitieux : que le commerce redevienne rentable dès cette première année d’exploitation. « Je prends le pari que le magasin gagnera de l’argent avant la fin de l’année lance le jeune homme qui a déjà recapitalisé le BHV à hauteur de 38 millions d’euros.

Un changement de cap qui fait monter la tension avec les syndicats des 884 salariés. Des mesures ont déjà été prises pour diminuer les coûts de fonctionnement. Les départs à la retraite et démissions n’ont pas été remplacés, avec, à la clé, 200 postes en moins depuis le début de l’année, dénoncent les représentants des salariés. « On fait une économie drastique sur les frais de personnel », s’insurge l’intersyndicale. La pilule ne passe pas. « Ils se sentent menacés. Avec les Galeries Lafayette, ils étaient tranquilles », glisse un observateur du secteur. Le dirigeant a également réduit de 5 millions d’euros les frais généraux, qui s’élevaient avant à 25millions par an.

Une transformation d’envergure

Au-delà des économies, la SGM planche sur un gros chantier : l’offre doit être complètement revue. Situé juste à côté, le bâtiment du BHV homme va être fermé et les collections masculines vont être intégrées au deuxième étage du bâtiment principal en 2026. Résultat de cette profonde réorganisation tous les corners vont devoir bouger et l’offre va être rationalisée dans certains rayons, le nombre de références devant diminuer pour certains produits. Ce que la SGM assume pleinement, insistant sur le fait que les fondamentaux du magasin seront conservés.

Pas question, en effet, de prendre le virage vers le luxe comme les Galeries Lafayette ou le Printemps qui ont misé sur la montée en gamme pour se relancer. Le BHV entend rester accessible au plus grand nombre avec l’accent mis sur la décoration, le bricolage, la mode ou encore les loisirs. « Dans ce cadre, nous avons des discussions avec les fournisseurs sur les conditions contractuelles: cela concerne par exemple les réductions d’espace ou encore les modifications des conditions de livraison», explique Frédéric Merlin. De quoi susciter des frictions avec certains fournisseurs.

Il reste à voir si ce projet va porter ses fruits à terme et si le jeune entrepreneur n’a pas été trop audacieux en reprenant le BHV. La SGM a déjà repris, en 2022, sept magasins Galeries Lafayette en province en petite forme et détient onze centres commerciaux. En reprenant le commerce de la rue de Rivoli, elle change d’échelle et se lance un nouveau défi d’envergure. Et pour cause. En France et à l’étranger, les grands magasins font face à d’importantes difficultés financières depuis plusieurs années.

Ces institutions emblématiques des centres-villes, qui ont toutes plus de 100 ans, ont souffert de l’essor du commerce en ligne, ainsi que de la multiplication des centres commerciaux en périphérie. La crise du coronavirus n’a pas arrangé les choses, les commerces ayant été fermés durant de longues semaines. Sans compter que le BHV pâtit d’une baisse de la fréquentation de la rue de Rivoli depuis sa piétonnisation, lancée lors de la pandémie de Covid. En 2020, le taux de vacance de cette rue très touristique en pleine mutation était de 17% (contre 10,5% en moyenne à Paris) et a légèrement baissé à 15% depuis (contre 13% dans la capitale). Le défi de la relance du BHV est considérable.

 

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Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin

22 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

Vous êtes quelques-uns à m’avoir demandé de communiquer l’article du Canard Enchaîné, en lecture simple. Je craignais que cela fasse double emploi, mais le voici, j’ajoute également les photos de la marquise abîmée dont se moque ce journal, à juste raison ? A vous de juger ?

Bonne lecture. CD

Ça sent le sapin au BHV.

Le canard enchaîné, 21 08 / 2024 Hervé Liffran

Personnel réduit, facture, impayées, fermeture partielle… Le nouveau proprio du grand magasin parisien fait des étincelles.

C’était il y a un an et demi : Frédéric Merlin, le tout juste trentenaire, président de la société des grands magasins, (SGM) annonçait qu’il rachetait le BHV Marais, à Paris et sa succursale de Parly II. Il promettait, urbi et orbi d’y investir « des moyens financiers et humains importants » et affirmait aux 1300 salariés qu’ils n’avaient rien n’à craindre pour leur emploi.

Aujourd’hui, les fournisseurs ne sont plus payés que très irrégulièrement, (Médiapart, 14/8) les effectifs ont été réduits de 200 personnes (selon les syndicats), et les investissements sont quasi inexistants. En témoignent, les nombreux rayons, qui ne présentent plus que des étals réduits, les installations techniques qui tombent en rideau, les unes après les autres ou la marquise de métal, de la rue de La Verrerie qui ne tient plus que par des étais à peine dignes du rayon bricolage

Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin

Au BHV, la plupart des stands sont loués à des marques disposant de leur propre personnel. Le magasin encaisse, l’argent des clients avant d’en reverser, une quote-part à la boîte concernée. Le modèle a fort bien fonctionné… Jusqu’au rachat du magasin par la SGM.

Arrêts aux stands

Depuis, les retards de paiement s’accumulent, dépassant, parfois trois ou quatre mois, à tel point que certains fournisseurs ont décidé de mettre un terme à leurs livraisons.

Ainsi, le 16 août, on ne trouvait quasiment plus de forets ou de gants de protection au niveau bricolage. Plus haut, dans les étages, les espaces décoration et mode enfantines, ressemblaient au désert des Tartares.

Quant au magasin Homme, rue de la verrerie, certains stands ont dû y être redéployés d’urgence, histoire de cacher la misère.

La direction de la SGM assure que cette situation est transitoire, et quel est due à l’utilisation « des anciens process comptables des Galeries Lafayette…  qui ne sont pas adaptés à l’organisation actuelle. Certes, mais pour la première fois, la société reconnaît qu’elle est confrontée à des difficultés de trésorerie. Elle les, explique par « le caractère saisonnier de l’activité d’un grand magasin, comme le BHV, dont l’activité est toujours moins importante durant les mois de printemps et d’été ». (L’Humanité du 20/08). Cela fait pourtant, 168 ans que le BHV est ouvert, sans que ce genre de souci soit si saisonnier…

Épaulé par sa mère et par sa sœur avec qui il partage le contrôle de la SGM, Frédéric Merlin dépend en réalité des banques qui ont financé son opération de rachat et semblent Plus intéressées par le vaste patrimoine immobilier du BHV, que par la vente de chaussettes et de tournevis. Difficile, dans ces circonstances, d’obtenir de nouveaux crédits pour faire tourner la boutique!

Pour tenter de rétablir la situation, le jeune patron s’apprête donc à tailler dans le vif. Première étape ? Se débarrasser dès l’an prochain, du magasin Homme, installé depuis 2007 dans les anciens entrepôts et atelier du BHV. Et tant pis si Merlin avait promis, l’an passé, de n’en rien faire, et même « de rénover rapidement » cet espace très rentable. (Le Parisien 17/02/2023). Une partie des stands, de mode masculine est vouée à disparaître ; le reste sera rapatrié dans le magasin principal.

Si la greffe ne prend pas, il sera toujours temps pour les banques et pour les Galeries Lafayette de reprendre leurs billes en récupérant les 38 000m² occupés aujourd’hui par l’enseigne, rue de Rivoli, pour y aménager–au choix–un hôtel, des restaurants, des logements, de standing, d’autres commerces ou des bureaux. Sans oublier une pincée d’HLM, histoire de convaincre la mairie de Paris, de délivrer les permis de démolir et de construire nécessaires…

Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin
Lu dans la presse du Canard enchaîné :  çà sent le sapin
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Lu dans la Presse article Médiapart sur le BHV, premier à dénoncer la situation

21 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

Je n'avais pas pu vous passer cet article de Médiapart, le premier à dénoncer la situation car je n'avais pas accès à sa totalité.

Un collègue a eu la gentillesse de le partager et je le remercie.

Cette situation est un scandale, pour non assistance à Magasin et personnel  en danger. 

« On va dans le mur » : à Paris, le BHV est en danger

Médiapart 12 août 2024

Au BHV, grand magasin emblématique du centre de Paris, les difficultés financières s’accumulent depuis qu’un jeune homme d’affaires peu connu du grand public a repris l’entreprise fin 2023. Il ne paie déjà plus les enseignes qui vendent dans les étages du grand magasin. A-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?

Mathias Thépot

« C’est« C’est une arnaque », « Plus personne n’est payé », « On va dans le mur »… Ça chauffe au Bazar de l’hôtel de ville (BHV) de Paris.

Le grand magasin de la rue de Rivoli, bien connu des Parisien·nes pour, entre autres, la qualité de son rayon bricolage, est en proie à d’importantes difficultés financières.

Déjà en perte de 15 millions d’euros par an – pour 300 millions d’euros de chiffre d’affaires –, les BHV du Marais à Paris et de Parly 2 dans les Yvelines ont été vendus fin 2023 par le groupe Galeries Lafayette à un jeune homme d’affaires lyonnais peu connu du monde économique, Frédéric Merlin, 32 ans. Il a repris ces deux BHV via sa société familiale, la Société des grands magasins (SGM) qu’il préside, et dont sa sœur, Maryline Merlin, est directrice générale déléguée, et leur mère, Dominique Merlin, directrice générale adjointe.

Si le prix de la transaction n’a pas été communiqué, les experts en immobilier commercial évaluaient autour de 500 millions d’euros les deux BHV concernés, dont environ 370 millions pour les seuls murs du magasin de 38 000 mètres carrés situé rue de Rivoli à Paris.

Peut-être trop pour le jeune loup de l’immobilier commercial qui, après avoir déjà racheté sept magasins Galeries Lafayette au groupe du même nom en 2022, ne semble plus avoir les reins assez solides pour tenir un tel édifice. En effet, à peine l’avait-il repris qu’il honorait en retard ses engagements financiers envers les marques qui vendent leurs produits dans les 320 « corners » des allées du BHV du Marais.

« Notre nouveau propriétaire ne verse plus l’argent dû aux différentes boutiques louant des emplacements à l’intérieur du BHV », relate l’employée d’une marque. Et ce particulièrement aux rayons bricolage, au sous-sol, décoration intérieure, au quatrième étage, et literie, au sixième. « Une situation similaire se déroule au BHV Parly 2... », ajoute la même employée. Ce qui nous a été confirmé par ailleurs.

Il faut bien comprendre l’organisation économique du BHV pour se rendre compte à quel point l’accumulation des impayés peut rapidement devenir mortifère pour les boutiques : ces dernières ramènent en effet sur place leurs marchandises ainsi que leurs propres vendeurs – aussi appelés « démonstrateurs » – qu’elles rémunèrent. Toutefois, c’est le BHV qui encaisse les achats des client·es.

Ce n’est qu’ensuite que le grand magasin reverse aux boutiques leur dû, minoré d’une commission correspondant au loyer de l’emplacement qu’elles occupent. Les boutiques devant aussi, comme toute entreprise, payer leurs fournisseurs, ce sont donc plusieurs mois de trésorerie qu’elles avancent. L’équation économique devient intenable. « Normalement, le groupe SGM doit nous reverser un pourcentage des revenus générés par chaque boutique. Mais cela fait plusieurs semaines que plus personne n’a reçu le moindre revenu… », ajoute l’employée déjà citée.

Les impayés s’accumulent

Les difficultés des petites enseignes coïncident clairement avec la reprise du BHV par le groupe SGM. « Dès l’arrivée de la nouvelle direction, j’ai eu un important retard de paiement, témoigne la directrice d’une petite marque de décoration. D’abord un mois de retard, puis un mois et demi, et plus le temps passe, plus les délais se rallongent. Et là je ne suis plus payée du tout. » « Le pire, peste-t-elle, c’est qu’on nous promet des dates de règlement qui ne sont pas honorées. » Le BHV doit plus de 40 000 euros à sa petite structure, déjà sous tension, qui se retrouve au bord du dépôt de bilan.

« C’est une arnaque », nous dit un autre petit patron de boutique à qui le BHV doit près de 100 000 euros : « Le BHV encaisse le fruit de nos ventes, sans que l’on ne reçoive rien en retour. C’est incompréhensible. » Il ne se voit pas rester après le mois d’octobre : « Je n’ai pas les moyens d’avancer trois ou quatre mois de marchandises », dit-il.

Le contraste est ici saisissant avec l’ancienne direction des Galeries Lafayette. « On n’avait rien à leur reprocher, ils avaient une politique bien plus sociale au sein du BHV », témoigne une responsable de « corner ». « Nous n’avions jamais eu le moindre problème avec les Galeries Lafayette, surenchérit un autre, jamais une once de retard de paiement, et on avait toujours un interlocuteur, même pour discuter de ce que l’on mettait en rayon. Là, personne ne nous répond. La direction de SGM fait la sourde oreille à nos relances. »

Ainsi, une résistance plus ou moins visible s’organise aux étages où les impayés s’accumulent. « Dans certaines boutiques, les vendeurs continuent de venir mais effectuent un travail fantôme », témoigne un vendeur. Comprendre : « Ils donnent quelques renseignements mais lorsque les clients veulent conclure une vente, ils disent que ce n’est pas possible. » Dans d’autres cas, « les vendeurs sont instruits de vendre les stocks restants sans passer de nouvelles commandes pour réapprovisionner ».

Et parfois même, consigne est donnée aux démonstrateurs de passer commande avec le ou la cliente directement sur le site internet de la boutique, afin que les achats ne transitent pas par les caisses du BHV.

Plus radical, il arrive que certaines marques demandent à leurs démonstrateurs de rester chez eux tant qu’elles ne sont pas payées. « Il n’y a que ce type d’action qui a un peu marché jusqu’ici pour être considéré par la nouvelle direction », confie un directeur de boutique. Selon nos informations, une enseigne bien connue du quatrième étage a décidé de se retirer fin juillet tant qu’elle n’était pas payée.

Autre preuve que le torchon brûle : un tract de l’intersyndicale du BHV a été distribué aux salarié·es en juin, les informant qu’un droit d’alerte économique avait été lancé. « Le 28 mai 2024, le CSE [comité social et économique – ndlr] central a exercé son droit d’alerte économique en raison de problèmes persistants concernant les délais de livraison dus aux importants retards de paiement des fournisseurs. À ce jour, en dépit de nos multiples rappels, aucune réponse ne nous a été fournie. La direction s’est engagée à nous les donner au CSE central de septembre », est-il écrit.

Mais « il y a de toute façon des emplois qui vont être supprimés, et des petites boîtes qui vont couler », estime, résigné, un responsable de boutique déjà cité.

Un problème de logiciel de comptabilité ?

Au total, les impayés vont de quelques dizaines à quelques centaines de milliers d’euros pour les plus grosses boutiques, dépassant parfois le million, selon nos informations. Ce que réfute catégoriquement le groupe SGM auprès de Mediapart – l’intégralité de nos échanges est disponible en annexes de cet article. Le groupe répond que « les montants » d’impayés les plus élevés que nous évoquons « ne peuvent avoir été communiqués que par erreur ».

Cependant, il ne nie pas les retards de paiement : « Malgré toutes nos précautions et nos prévisions, nous connaissons effectivement des perturbations, en cours de règlement, dans les délais de paiement pour certaines factures de nos fournisseurs. Nous sommes désolés des désagréments que ces perturbations entraînent […] et nous faisons le maximum pour accélérer le paiement des factures qui n’ont pas encore été réglées, avec des équipes comptables renforcées. »

Aussi, le groupe SGM l’assure : « Il s’agit uniquement d’une situation transitoire. » Et tout ira mieux plus tard grâce à « un grand projet qui vise à redynamiser la marque et à permettre au BHV de revenir à l’équilibre économique en répondant aux attentes de ses clients, de ses collaborateurs et de ses partenaires, grâce à une nouvelle organisation, une recapitalisation et des investissements significatifs ». Le groupe dit aussi avoir déjà injecté 38 millions d’euros dans les BHV : 8 millions au moment de l’achat et 30 millions supplémentaires fin mars.

Mais au-delà des excuses, quelles sont les justifications concrètes du groupe SGM pour expliquer les impayés ? « Ces délais de paiement s’expliquent par le fait que, dans l’attente de la mise en place de la nouvelle organisation du service comptable du BHV, nous utilisons encore les anciens process des Galeries Lafayette pour le traitement et le règlement de nos factures, avec des outils qui ne sont pas adaptés à notre organisation actuelle. » Tout cela ne serait donc qu’un problème de logiciel de comptabilité désuet.

Une explication qui ne convainc personne dans les boutiques. « À la rigueur, les premières semaines après la reprise, on aurait compris. Mais le groupe SGM a repris il y a neuf mois maintenant et les impayés vont croissant… », réagit un salarié du BHV. « Quoi qu’ils disent, on ne voit pas comment ils vont faire rentrer de l’argent magique après des mois d’impayés », commente, dubitatif, le responsable de boutique déjà cité.

Les yeux plus gros que le ventre

Par ailleurs, vu la rapidité avec laquelle les retards de paiement sont survenus, il y a de fait lieu de se demander si le groupe SGM a les reins assez solides financièrement, et s’il n’est pas allé trop vite en besogne en reprenant un tel mastodonte que représente le BHV du centre de Paris.

Problème, hormis les discours de communication bien rodés repris dans la presse économique, on en sait encore peu sur Frédéric Merlin et sa famille. Au-delà du microcosme lyonnais, ils ont participé à la reprise de centres commerciaux dans des villes moyenne telles que Mulhouse, Saint-Nazaire ou Roubaix. Puis, avec la bienveillance de Philippe Houzé, président du directoire du groupe Galeries Lafayette, la famille Merlin a mis la main sur sept magasins des Galeries au Mans, à Dijon, Angers, Reims, Orléans, Limoges et Grenoble.

En cherchant un peu, on découvre tout de même que la famille lyonnaise a des connexions politiques, et non des moindres : Frédéric, Maryline et Dominique Merlin se sont affichés fin avril avec Nicolas Sarkozy, venu les voir à Lyon pour « une visite privée et une séance de travail », selon la presse locale. Financièrement, le groupe SGM est aussi soutenu par les banques du groupe BPCE, historiquement proche de l’ancien président de la République.

Suffisant pour convaincre le groupe Galeries Lafayette de céder ses BHV à Frédéric Merlin ? Sollicité par Mediapart, le groupe Galeries Lafayette qui, rappelons-le, fait face à un mur de dettes et avait donc besoin de se défaire d’actifs pour se renflouer, n’a pas souhaité répondre dans le détail à nos questions. Il a toutefois précisé « connaître les difficultés actuelles de l’exploitation » du BHV. Et a ajouté : « Nous faisons confiance au groupe SGM pour trouver les solutions nécessaires. »

Des solutions, il va falloir que le groupe SGM en trouve vite car en octobre démarre la période des achats pour les fêtes de fin d’année. Or, « c’est le moment où le BHV réalise le chiffre d’affaires qui lui permet de tenir le reste du temps », nous dit un salarié du grand magasin. Conclusion : « Si les choses traînent, le BHV va dans le mur, c’est clair. »

Mathias Thépot

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Reportage info Fr3 :BHV : le mythique magasin parisien dans la tourmente après son rachat

20 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

Avant de lire ce 2e reportage dont un mini film est passé aux infos, (voir en fin d'article le lien), je voudrai vous laisser regarder ces photos du jour de notre BHV.

Nous pourrions presque croire à un magasin en temps de guerre, mais, pendant la dernière guerre, Monsieur Lillaz envoyait les acheteurs chez les fournisseurs avec de l'argent liquide pour approvisionner le magasin.

Donc voici des photos qui démontrent un certain manque de professionnalisme des acquéreurs.

S'il y a des stands appartenant aux fournisseurs , certains rayons sont toujours gérés en direct via la Centrale d'achats.  Le Bricolage si cher à notre clientèle fait pleurer !

Bricolage
Bricolage
Bricolage
Bricolage

Bricolage

Rayon Outillage
Rayon Outillage
Rayon Outillage

Rayon Outillage

Rayon EL
Rayon ELRayon EL

Rayon EL

4e étage
4e étage

4e étage

Reportage : C. Cabral / I. Audin / X. Rousseau / Récit : D. Morel • ©France 3 PIDF

Écrit par Lea Jacquet   Publié le 20/08/2024

"Fondé en 1856, le Bazar de l'hôtel de Ville fêtera-t-il ses 170 ans ? Rachetée en 2023, la célèbre enseigne de la rue de Rivoli est en difficulté.

Avant, le client pouvait trouver de tout au BHV mais, depuis quelques mois, les rayons se vident. Stéphane Vincent est salarié à l'espace bricolage et il ne sait plus quoi vendre à ses clients : "On leur dit d'aller à la concurrence puisque nous n'avons pas les produits donc nous ne sommes plus à même de faire notre vrai métier de vendeur et ça, c'est quelque chose qui nous inquiète"

En difficulté à la fin de l'année 2023, le groupe Galeries Lafayette vend le BHV-Marais, une institution au centre de Paris. C'est Frédéric Merlin, un homme d'affaires de 32 ans, qui devient alors le nouveau propriétaire du bâtiment.

La puissance des marques

Le grand magasin possède une particularité : les espaces de vente sont majoritairement gérés par les marques avec leurs propres vendeurs, comme l'explique Yves Puget, directeur de la rédaction du magazine LSA Commerce et Consommation : "Dans ces grands magasins, contrairement à une grande surface alimentaire, ce sont des stands de marques. Les salariés et les stocks appartiennent aux marques et, après, le BHV encaisse les ventes et rétribue à ces marques leur chiffre d'affaires. Effectivement, si le chiffre d'affaires n'est plus rétribué, les marques peuvent dire stop et arrêter leur contrat".

À l'étage ameublement et décoration, une enseigne spécialisée a décidé de plier bagage. Des panneaux noirs et opaques interdisent désormais l'accès à son stand faute d'argent reçu de la part du BHV.

Vers une grève générale ?

"Nous avons des partenaires qui, aujourd'hui, en vendant leurs marchandises, nous permettaient de gagner notre vie. Si on ne paye pas les partenaires, la marchandise ne rentre pas, le chiffre d'affaires ne rentre pas et, forcément, l'inquiétude c'est de savoir comment on va vivre. À court terme on va se retrouver en difficulté", admet Christian Poncet, délégué intersyndical CGT BHV-Marais.

Réunis en intersyndicale, les plus de 800 employés réfléchissent à mettre en place une action de grève durant le mois de septembre."

 

Pour mémoire deux photos du Bricolage en mars 2023, au moment de l'annonce de la vente du BHV par les Galeries Lafayette à la famille Merlin.

Mais ça, c'était avant !

CD

Reportage info Fr3 :BHV : le mythique magasin parisien dans la tourmente après son rachat
Reportage info Fr3 :BHV : le mythique magasin parisien dans la tourmente après son rachat
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Lu dans la Presse « La grève, on y réfléchit » : à Paris, malaise au BHV, en proie à des difficultés financières

16 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

Lu dans la Presse « La grève, on y réfléchit » : à Paris, malaise au BHV, en proie à des difficultés financières

Lu pour vous dans la Presse légèrement modifié le 18/08

Le Parisien Par Auguste Canier  Le 15 août 2024

Racheté fin 2023 par la Société des grands magasins, l’emblématique Bazar de l’Hôtel de Ville est-il en péril ? Plusieurs enseignes et prestataires de services n’ont pas été payés ces derniers mois. Les salariés craignent de voir leur magasin disparaître et exigent des réponses de la direction.

« C’est du jamais-vu dans un grand magasin », alerte l’intersyndicale du BHV Marais à Paris (IVe). L’inquiétude grandit au sein de l’historique Bazar de l’Hôtel de Ville, racheté en novembre 2023 par la Société des grands magasins (SGM), présidée par l’homme d’affaires Frédéric Merlin, 33 ans. Moins d’un an après le changement de propriétaire, le BHV fait face à d’importantes difficultés financières.

Des prestataires non payés depuis plusieurs mois.

Moins d’un an après le changement de propriétaire, le BHV fait face à d’importantes difficultés financières.

Au point que plusieurs enseignes installées dans le grand magasin, ainsi que des prestataires de services et fournisseurs, n’ont pas été payés depuis plusieurs mois, selon une enquête de Mediapart parue le 13 août.

Des engagements financiers non respectés que « le parisien a pu vérifier sur Place auprès des commerçants. « Sans rentrer dans le détail, nous n’avons toujours pas reçu de paiement pour les ventes effectuées au mois de mai et juin, confie le responsable d’une marque de literie installée au 6e étage. Et à l’heure où je vous parle, les clients qui ont effectués une commande au magasin ne pourront pas être livrés.   La confiance entre le BHV et les fournisseurs est rompue. A ce rythme-là, on va dans le mur ».

 

 

Des retards de paiement depuis février

Dans ses 38 000 m2 de surface commerciale, le BHV dispose de 320 « corners », sur lesquels les marques vendent leurs produits grâce à leurs propres salariés. Le grand magasin encaisse les achats des clients, avant de reverser la recette aux enseignes, en déduisant de la somme le loyer des emplacements. Un modèle économique qui oblige les entreprises à avancer plusieurs mois de trésorerie, afin de rémunérer les fournisseurs et leurs employés.

Les premiers retards de paiement ont été observés quelques mois après l’arrivée de la SGM, en février, selon plusieurs salariés. L’intersyndicale dénonce aussi des prestations de ménage menées à la va-vite et honorées avec plusieurs mois de retard. Si le montant des impayés reste difficile à quantifier, y compris par les syndicats, les sommes évoquées oscillent entre plusieurs milliers et jusqu’à un million d’euros pour certaines marques, notamment sur le gros mobilier.

Un chiffre que réfute la direction de la SGM. « Les montants et les retards n’ont rien à voir avec ceux évoqués par certains médias », explique le groupe, en référence aux chiffres détaillés par Mediapart. La SGM reconnaît toutefois des « perturbations », pour « une période transitoire ». « Nous sommes désolés des désagréments que ces perturbations entraînent pour les fournisseurs », indique le groupe, qui assure travailler à résoudre ce problème au plus vite.

Les marques mettent la pression

En réponse, « une vingtaine de fournisseurs » ont suspendu leurs livraisons au BHV, selon l’intersyndicale. Au sous-sol, dédié aux articles de bricolages, certains rayons sont vides, faute d’approvisionnement.

Au 4e étage, celui de la décoration intérieure, le « corner » de la marque Madura est même entièrement vidé et rendu inaccessible par des barrières. Début août, l’enseigne a déserté le magasin, du moins temporairement, pour réclamer son dû. Sollicitée, la marque n’a pas donné suite.

« C’est un coup de pression pour faire réagir le BHV, croit savoir l’employée d’un stand de linge de maison voisin. Certaines marques sont suffisamment solides pour aller au conflit, mais les petites structures risquent de devoir licencier, voire de mettre la clé sous la porte. »

« Les anciens process » de paiement en cause ?

Auprès du Parisien, la SGM explique ses difficultés de paiement par la mise en place d’un nouveau mode de gestion comptable, après le rachat du BHV aux Galeries Lafayette. « Nous utilisons encore les anciens process des Galeries Lafayette pour le traitement et le règlement de nos factures, avec des outils qui ne sont pas adaptés à notre organisation actuelle », précise le groupe, qui ajoute avoir investi « plusieurs millions d’euros » dans un nouveau système de facturation, « opérationnel dans quelques mois ». La SGM affirme maintenir son objectif de rentabilité d’ici à fin 2024.

Ces explications peinent à convaincre les employés du grand magasin. « Les problèmes de gestion, on veut bien y croire au début, mais près d’un an après le rachat, ça ne tient plus », observe un vendeur du rayon bricolage.

« Il y a un loup, abonde Floriane Biais, déléguée CGT. La question qu’on se pose aujourd’hui, c’est à combien s’élève le déficit du BHV ? La direction ne nous dit rien. »

Après le lancement d’un droit d’alerte économique en juin, l’intersyndicale reste mobilisée auprès des salariés pour exiger des réponses.

« La grève ? On y réfléchit, on voit ce qui est possible », préviennent les organisations syndicales. Celles-ci attendent désormais le 13 septembre et la remise d’un rapport d’expert sur la stratégie économique de la SGM, commandé par leurs soins. « Le patron a dit qu’il répondrait à notre droit d’alerte à ce moment-là », explique l’intersyndicale.

L'article de Capital reprend à peu près la même chose:

Difficile de commenter, plusieurs facteurs aggravant sur cette période : la non circulation décidée par la Maire de Paris ,les JO et leur nouvelles comptabilité... 

Quand je repense au CA réalisé, à la Literie ou au Pem en 2008... Chacun faisant plus de 16 millions d'euros  par an à Rivoli, cela ne peut que nous peiner !

CD

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Lus dans la Presse La vente du BHV à SGM finalisée : 3 articles

13 Novembre 2023 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse

BHV 15 février 2023

Nous en parlions depuis le mois de février 2023...

La vente est finalisée, les GL ont vendu officiellement le BHV au groupe SGM.  

Et si le BHV renaissait… Je sais que nous sommes nombreux dans ce réseau, à savoir qu’il ne faudrait pas grand-chose pour rallumer la flamme ! 

Chargé d’histoire et d’expériences multiples…

Il n’y a plus qu’à saisir, tout ce qui fit la force et l’âme du BHV !

3 articles : «  Lus pour Vous dans la Presse » suivent.

(Vous pouvez retrouver d'anciens article sous cette rubrique, à droite dans Catégories)

Le premier, ci-dessous, est bien structuré. 

Le Figaro par Pauline Landais Barrau publié le 12/11/2023

Désormais officiellement vendu au groupe SGM, que va devenir le BHV Marais ?

À quoi ressemblera le célèbre bazar d’ici quelques mois, maintenant qu’il n’appartient plus aux Galeries Lafayette ? Le Figaro fait le point.

C’est une page qui se tourne... ou pas complètement. Après l’annonce officielle du rachat du célèbre Bazar de l’Hôtel de Ville - plus communément appelé le BHV Marais - beaucoup de questions se posent au sujet de l’avenir de ce grand magasin parisien. Va-t-il changer de nom ? Conservera-t-il son positionnement ?

Jusque-là sous la coupe du groupe Galeries Lafayette, le BHV a été officiellement cédé à la Société des grands magasins (SGM), une entreprise familiale spécialisée dans la réhabilitation des actifs commerciaux de centre-ville dirigée par Frédéric Merlin. Une manœuvre bouclée à l’issue de plusieurs mois de négociations « après avoir obtenu l'aval des autorités réglementaires compétentes », a précisé les Galeries Lafayette dans un communiqué, qui ajoute que le magasin Parly 2 (situé dans le centre commercial Westfield du Chesnay-Rocquencourt dans les Yvelines) fait aussi partie du deal.

«Le groupe Galeries Lafayette et le groupe SGM partagent la même vision de la place que doit jouer le grand commerce au cœur des villes, et entretiennent des relations de confiance à la suite de l'affiliation de sept magasins du réseau français Galeries Lafayette à SGM en 2021 (Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims)», poursuit le groupe dans ce même communiqué, se disant «convaincu que le groupe SGM sera l'acteur le plus engagé et innovant pour continuer à faire grandir le potentiel de ces deux grands magasins avec le concours de leurs équipes».

« Préserver l’ADN et les valeurs du BHV »

« Nous sommes heureux et fiers de pouvoir écrire, aux côtés des équipes, un nouveau chapitre de l'histoire du BHV Marais, au cœur de la plus belle ville du monde », s’est de son côté félicité Frédéric Merlin. Le président du groupe SGM assure vouloir « travailler en profondeur avec l'ensemble des collaborateurs afin de poursuivre la croissance de ce magasin prestigieux, et de celui de Parly 2, tout en préservant l'ADN et les valeurs du BHV ».

En outre, il porte l’ambition «de proposer des expériences de shopping de grande qualité́, et de contribuer pleinement à la vie et à l'animation de ce quartier dynamique du centre de Paris ».

Dans une interview accordée au Parisien en février dernier, ce dernier avait déjà annoncé son projet de « capitaliser sur l'ADN profond du BHV qui est le bricolage, la maison, la décoration, la culture et les loisirs. Et de générer du flux ». «Nous avons la chance inouïe de pouvoir écrire un parcours commercial dans tout un quartier», avait-il alors expliqué, souhaitant clairement se démarquer de la Samaritaine voisine, qui s’est ouvert à moins d’un kilomètre un peu plus loin sur la rue de Rivoli. « Le positionnement sur l'ultra luxe a été une erreur (...) Les Galeries Lafayette ont commencé à rectifier le tir. Nous continuerons sur leurs traces », a-t-il poursuivi.

C’en est donc définitivement fini de l’ultra luxe au BHV, le groupe SGM entend plutôt « répondre davantage aux attentes des Parisiens en leur offrant une panoplie d’offres accessibles à toutes les bourses et en faisant du BHV un lieu de destination, avec des loisirs et de la food de qualité ».

Pas de grands changements donc, ni de changement de nom pour ce bâtiment baptisé « Bazar de l’Hôtel de Ville » depuis 1860. « Nous allons poursuivre ce qu'avaient initié les Galeries Lafayette», promet Frédéric Merlin. Une position qui n’a pas évolué depuis, comme nous le confirme son entourage.

 

 

Le BHV 13/ 11 /2023

Le BHV 13/ 11 /2023

Un déploiement BHV en Province?

L’idée est bien «de poursuivre le développement des deux magasins (BHV Marais et Parly 2) et continuer à faire rayonner cette marque BHV très prestigieuse qui a prouvé sa force », explique-t-on en interne chez SGM, confirmant qu’il était bien prévu «de s’appuyer sur les points forts qui ont fait la réputation du BHV ». C’est-à-dire le bricolage, la maison, le mobilier, les loisirs et la culture. Et ce, « tout en travaillant à rénover le magasin et à faire évoluer l’offre pour qu’elles répondent aux nouvelles tendances des Parisiens ».

S’il n’est pour l’instant pas question de fermer le magasin, malgré « d’importants travaux de rénovation » à venir, le projet précis du groupe SGM n’a pas encore été dévoilé. « L’objectif est d’en faire le grand magasin des Parisiens », et ce, alors que - contrairement à d’autres grands magasins parisiens comme la Samaritaine ou les Galeries Lafayette - la très grande majorité de la clientèle du BHV est parisienne.

Dans un premier temps, les équipes de SGM prévoient «de prendre le temps d'échanger et de s'appuyer sur les collaborateurs qui ont une connaissance des clients et des produits, tout en continuant de commercialiser les basiques du BHV ».

Le plus gros changement pourrait finalement venir des sept magasins Galeries Lafayette rachetés par le groupe SGM en province en 2021, à Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims. « Les magasins nous appartiennent et on les exploite dans le cadre d'un contrat d'affiliation », souligne-t-on chez SGM, qui nous assure qu’il n’est pas question pour l’instant de les transformer en magasins BHV. Cet achat de 2021 et celui d’aujourd’hui « sont deux opérations différentes », insiste-t-on. Mais il y a fort à parier que le groupe SGM aura un jour l’ambition de se délester du nom Galeries Lafayette au profit de celui qui lui appartient désormais : c’est-à-dire « BHV ».

Le BHV 13/11/2023

Le BHV 13/11/2023

Le Parisien - 10 novembre 2023  LP/Christine Henry

Le BHV Marais (Paris IVe) a changé de main. Un tournant historique pour la grande maison parisienne, depuis 32 ans dans le giron du groupe Galeries Lafayette.

Une page officiellement tournée. Après trente-deux ans passés sous la coupe du groupe Galeries Lafayette, le Bazar de l’hôtel de ville (BHV), monument du commerce parisien et du Marais où il est établi (IVe), est devenue propriété de la Société des grands magasins (SGM), une entreprise familiale spécialisée dans la réhabilitation des actifs commerciaux de centre-ville.

« Le groupe Galeries Lafayette annonce avoir finalisé la cession du BHV Marais au groupe SGM, une société familiale spécialisée dans le grand commerce de centre-ville dirigée par Frédéric Merlin, après avoir obtenu l’aval des autorités réglementaires compétentes. Le magasin de Parly 2 (Yvelines) est également concerné par cette opération », indique le groupe dans un communiqué publié ce vendredi.

« C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour ce grand magasin emblématique de Paris Centre, qui fêtera bientôt son 170e anniversaire, a salué ce vendredi le maire (PS) de Paris Centre, Ariel Weil. Longue vie au BHV et au rayon bricolage du sous-sol, mon préféré ! »

Un patron de 31 ans à la tête du de SGM

Le groupe SGM était entré en négociations exclusives avec les Galeries Lafayette au mois de février dernier. Le rachat englobe « la marque BHV qui fait partie du patrimoine des Parisiens, le site Internet dont les chiffres de ventes ne cessent de croître et la centrale d’achat », avait détaillé au Parisien son jeune patron, Frédéric Merlin, 31 ans, qui partage la direction du groupe avec sa sœur.

Le groupe SGM possède déjà sept magasins auparavant propriétés du groupe Galeries Lafayette - à Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims. Il s’est illustré au départ dans le rachat de centres commerciaux dans des communes moyennes comme Châlons-en-Champagne ou Saint-Nazaire.

Le projet d’extension en suspens

L’ambition du nouvel acquéreur était, indiquait il en début d’année, de « préserver l’ADN » du grand commerce, fondé en 1856 et de conserver à ce titre l’ensemble des 1 300 postes qui l’animent aujourd’hui. Reste désormais au BHV à trouver « le chemin de la rentabilité » en capitalisant sur ses atouts, « le bricolage, la maison, la décoration, la culture et les loisirs », identifiait Frédéric Merlin.

Cette cession est par ailleurs susceptible de rebattre les cartes des projets à l’ordre du jour pour le grand magasin parisien. Le principal d’entre eux, une extension du BHV Homme qui prévoit la démolition d’un immeuble situé au 42, rue de la Verrerie, était défendu bec et ongles par le groupe Lafayette, qui se heurtait aux réserves de la Ville et de la commission du Vieux Paris. Le projet n’entre pas dans les directives du plan local d’urbanisme « bioclimatique », qui régit les futures règles en matière d’urbanisme à Paris.

Le Figaro

Par Olivia Détroyat Publié le 10/11/2023 

Menacé de disparition après plus de 160 ans d’existence, le Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV) a été définitivement cédé à la Société des Grands Magasins (SGM). Les négociations duraient depuis le mois de février.

« Le magasin de Parly 2 (situé dans le centre commercial Westfield du Chesnay-Rocquencourt dans les Yvelines) est également concerné par cette opération », ont précisé les Galeries Lafayette. Si les deux parties taisent le montant de la transaction, celle-ci était estimée en début d'année à plusieurs centaines de millions d'euros, pour un ensemble réalisant autour de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires.

En perte depuis une décennie, le grand magasin emblématique du quartier du Marais a souffert ces dernières années de la concurrence de l'e-commerce, ainsi que, selon la direction, des restrictions de circulation rue de Rivoli qui compliquent considérablement son accès en voiture. En tarissant les flux touristiques et locaux, manne de nombre de grands magasins avant le Covid, la pandémie avait achevé de fragiliser les performances économiques d'une des adresses phares de la capitale.

Les repreneurs connaissent bien les Galeries Lafayette, désireuses de se recentrer sur leurs magasins les plus rentables et leur ayant déjà cédé fin 2021 sept de leurs points de vente éponymes en région (Angers, Dijon, Grenoble, Reims, Le Mans, Orléans, Limoges…). La SGM possède également une dizaine de centres commerciaux, essentiellement dans le grand nord et l'est de la France.

 

En savoir plus sur SGM et la famille Merlin

Merci à Julien Kaouane pour les 2 photos du jour !

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Lu dans la presse : Vente du BHV par les GL : quelle est la recette de Frédéric Merlin (SGM), futur propriétaire?

18 Février 2023 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

2023 02 17 BHV marais Photo BB

Analyse assez complète de Challenges, mais que faut-il entendre par la phrase surlignée ? 

Vente du BHV par les Galeries Lafayette : quelle est la recette de Frédéric Merlin (SGM), futur propriétaire?

Challenges : Par Guillaume Echelard le 18.02.2023 à 12h18 

Les Galeries Lafayette sont entrées en discussions exclusives avec la Société des Grands Magasins (SGM) pour la vente du BHV, enseigne historique parisienne, en déclin depuis plusieurs années. La SGM a forgé sa réputation sur le redressement de centres commerciaux de centre-ville. Mais quelle est sa recette pour redresser le BHV?

Frédéric Merlin, à 34 ans, est à la tête de la SGM, 650 employés.

Lorsqu'il parle du BHV Marais, Frédéric Merlin, probable futur propriétaire des lieux, a dans sa voix l'émerveillement d'un enfant qui découvre les grands magasins en pleines fêtes de Noël: "C'est remarquable de visiter son sous-sol, tout est beau! C’est impressionnant. Même les poignées sont belles!" Le président de la Société des Grands Magasins (SGM) est entré en discussion avec les Galeries Lafayette, pour la vente de l'emblématique enseigne parisienne et de sa petite soeur de Parly, pour une valeur estimée par les experts à 500 millions d'euros. Et semble vivre un rêve éveillé.

Il faut dire que la SGM, jusqu'ici spécialisée dans la rénovation des centre commerciaux dégradés des centres-villes, entre dans la cours des grands. Le BHV, entre 300 et 350 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, déficitaire depuis des années selon la direction des Galeries Lafayette - et encore davantage plombé par la crise du Covid-19 - , est une étape majeure pour elle. Mais aussi un défi monumental. "La SGM une société foncière au départ. Entre acheter de la pierre et faire tourner un magasin tous les jours, c’est différent!", prévient Nicolas Rebet, consultant spécialiste du retail et du luxe, fondateur du cabinet Retailoscope. Pourtant, le jeune trentenaire Frédéric Merlin compte bien appliquer la recette qui - depuis quatre ans - sourit à sa société.

Une affaire de famille

La SGM, après avoir fait ses armes dans des bureaux en ville, s'est spécialisée à partir de 2018 dans la rénovation de centres commerciaux désertés. "Quand on a acheté des centres commerciaux, on était déjà des commerçants, sourit Frédéric Merlin. On réfléchissait à l’offre, on mettait des concepts qu’on exploitait nous-même, des cours de cuisine rééducatifs." C'est dans ces dix centres commerciaux que naît la recette en trois étapes de la SGM: rénover le foncier, renouveler l'offre des centres, et créer du flux.

Lorsque Frédéric Merlin fait la connaissance de la famille Houzé en 2021, propriétaire des Galeries Lafayette, le courant passe bien. Frédéric Merlin semble venir du même monde, anachronique pour certains, réconfortant pour d'autres. Celui des entreprises familiales (Frédéric Merlin travaille avec sa soeur et sa mère), qui préfèrent à une start-up du e-commerce un beau magasin, en briques solides, et au sol brillant. "On a des valeurs communes", sourit l'entrepreneur, tandis que du côté des Galeries Lafayette, on évoque un homme de confiance, bon candidat à la reprise. A ce moment, les Galeries Lafayette souhaitent se délester de certains de leurs magasins non-parisiens, de petites et moyennes villes. La SGM en reprend sept, de Limoges à Reims. Et applique sa formule.

"Une opération en confiance"

"On s’est rendus compte que seulement la moitié de leurs mètres carrés était à usage de commerce, se souvient Frédéric Merlin. Pour créer de nouvelles surfaces, on a rénové ces magasins. On a enlevé les plafonds résilles, on a refait nos sols… Au sein de nos centre-commerciaux, on avait pris l'habitude de développer des animations, des activités à destination des enfants, on a créé des espaces de restauration. On a fait entrer cela aux Galeries Lafayette. C’est un espèce de cercle vertueux." Rénover le foncier, renouveler l'offre, créer du flux. Le même triptyque, encore.

C'est grâce à ce premier contact que germe chez les Galeries, en manque de trésorerie en pleine rémission de la crise du Covid, l'idée d'une cession du BHV à la Société des Grands Magasins. Le magasin n'était pourtant pas à vendre, selon les Galeries. Mais le coup de foudre entrepreneurial opère. "C’est une opération en confiance, sans banquiers d’affaires, sourit Frédéric Merlin. Deux familles se sont parlées."

85% de clientèle locale

La recette sera-t-elle la même pour le BHV que pour les autres actifs de la SGM? A priori oui, reconnaît Frédéric Merlin: "Une bonne partie de la réponse, c’est le flux. J’arrive avec modestie. Les fondamentaux restent les mêmes. Il faut rénover le magasin très vite. On doit faire venir des enseignes attractives qui correspondent à son identité: le bricolage, la décoration, l’art, le loisir, la culture… C’est là-dessus qu’il faut capitaliser." Et pour cela, faire venir des spécialistes prestigieux - via des corners notamment - au BHV. 60% du chiffre d'affaires du BHV vient de la maison, et 15% du bricolage, un équilibre que la SGM ne semble pas vouloir révolutionner.

 

Comme dans ses centres commerciaux de centre-ville ou dans ses Galeries Lafayette des villes moyennes, Frédéric Merlin veut attirer la clientèle locale, qui représente déjà 85% du chiffre d'affaires du BHV (contrairement aux Galeries où la clientèle touristique pèse 50% du chiffre d'affaires). "On n’en fera pas un énième grand magasin du luxe", lance le dirigeant, tacle à peine voilé à la Samaritaine de LVMH (actionnaire minoritaire de Challenges). Reste à voir si la formule de la SGM suffira à redorer le blason du BHV.

"Il doit surtout redynamiser le web"

Le magasin souffre de la piétonnisation de la rue de Rivoli. "On a des services de livraison qui sont dingues!" rétorque du tac au tac l'entrepreneur. La concurrence du Ikea à dix minutes à pied? "Je suis persuadé que si vous voulez ouvrir une pizzeria, vous avez intérêt à vous mettre là où il y a toutes les pizzerias de la ville." La menace du e-commerce? "Aujourd’hui, le magasin physique a repris ses lettres de noblesse". Rien ne semble pouvoir décourager Frédéric Merlin.

"Il doit surtout redynamiser le web, prévient Frédéric Fessart, associé EY Parthenon et consultant spécialiste de la distribution. Il y a un gros territoire à explorer sur le web pour le BHV". Lorsque l'on sait que Jean-Marc Bellaiche, président du Printemps (autre icône des grands magasins parisiens) depuis deux ans, vient de Contentsquare, licorne du e-commerce, le savoir-faire de la foncière sur le numérique peut interroger en comparaison. "Le site fait presque 10 millions de visiteurs par an, se défend Frédéric Merlin. La fréquentation ne fait que croître."

L'ombre de Michel Ohayon

Mais c'est une autre ombre qui plane sur l'entrepreneur. Celle de Michel Ohayon, l'homme d'affaires bordelais dans la tourmente. Comme Frédéric Merlin, il n'est pas parisien. Comme lui, il est à la tête d'une foncière, qui progressivement s'est tournée vers le commerce (Camaïeu, Go Sport, Gap...). Comme lui, il détient en franchise de nombreuses Galeries Lafayette hors de Paris. Mais les chemins des deux hommes ont pris des chemins radicalement différents le 16 février. Ce jour-là, Frédéric Merlin a annoncé son projet d'acquisition du BHV. Et la FIB, la foncière de Michel Ohayon, a été placée en redressement judiciaire, criblée de dettes.

De quoi jeter le doute sur la SGM, société au montage complexe, qui ne réalise pas de communiqué de presse sur ses résultats, et dont le président compte déjà parmi les plus grandes fortunes de France. Françoise Biais, déléguée syndicale CGT, se réjouit de la sauvegarde de l'emploi par Frédéric Merlin. Mais glisse: "C’est un groupe qui progresse vite, qui emprunte beaucoup..." Un peu comme la FIB. Frédéric Merlin refuse d'évoquer les infortunes de Michel Ohayon. Son entreprise emprunte certes aux banques, mais garantit maîtriser ses coûts. Et veut s'afficher en acteur de la transformation, et non de la stagnation. "Quand on arrive sur un actif, on a un projet, et on va au bout", lance l'entrepreneur.

Un développement de la marque BHV hors de Paris?

Si Frédéric Merlin indique pour l'instant vouloir se concentrer sur le BHV, rien n'indique qu'il ne regardera pas un jour du côté des Galeries de Michel Ohayon, aujourd'hui inquiètes. Et qu'il ne cherchera pas à développer la marque BHV au-delà de l'Île-de-France. "Il pourrait par exemple faire des shop in shop dans ses Galeries", note le consultant Nicolas Rebet.

"Je ne veux pas insulter l’avenir, j'espère que ça arrivera, s'amuse Frédéric Merlin. Ca veut dire qu’on aurait relevé le défi. Il faut d'abord se concentrer sur la marque. Et pour la suite, vous commencez à comprendre mon système entrepreneurial". S'étendre, vitesse grand V, sur un secteur que beaucoup jugeaient déclinant. Mais jusqu'à quand?

 

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Lu dans la Presse suite Le groupe GL cède le BHV à Paris (Challenges)

17 Février 2023 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

Le groupe des Galeries Lafayette cède le BHV à Paris

Par Challenges.fr le 16.02.2023 à 11h20 

Le groupe des Galeries Lafayette est entré "en négociations exclusives" avec la SGM, une foncière spécialisée dans la réhabilitation des actifs commerciaux de centre-ville, pour céder l'une de ses enseignes, le BHV du Marais à Paris. 

Le groupe des Galeries Lafayette a annoncé jeudi être entré en "négociations exclusives" avec la Société des Grands magasins (SGM), pour lui vendre le grand magasin emblématique situé en face de la mairie de Paris, le BHV Marais, ex-Bazar de l'Hôtel de ville. Un vieux paquebot de près de 170 ans repris par les deux trentenaires fondateurs de la Société des Grands Magasin (SGM): si l'opération est menée à son terme, le BHV créé en 1856 par Xavier Ruel pourrait quitter le giron des Galeries Lafayette qu'il avait rejoint au début des années 1990.

Les Galeries Lafayette ont indiqué dans un communiqué "envisager de transmettre le flambeau du BHV Marais à un acteur familial", qui veut "poursuivre son développement avec le concours de ses équipes en préservant l'emploi". La cession inclut un magasin BHV situé dans le centre commercial Westfield Parly 2 dans les Yvelines, près de Versailles.

Le lot du BHV a été estimé à 500 millions d'euros par des experts en immobilier, précise le quotidien Les Echos. Mais la cession reste "soumis(e) aux processus d'information-consultation habituels ainsi qu'à l'autorisation de l'Autorité de la Concurrence". Elle devrait intervenir au courant de l'année 2023, assure toutefois le groupe des Galeries Lafayette.

Un "acteur familial"

La SGM, une foncière spécialisée dans la réhabilitation des actifs commerciaux de centre-ville, s'est fait une place dans le paysage des grands magasins depuis plusieurs années. "Nous achetons des centres commerciaux souvent à moitié vides, d’au moins 10.000 mètres carrés, en hypercentre dans des villes moyennes", explique son directeur, Frédéric Merlin.

La foncière, a déjà racheté sept magasins au groupes des Galeries Lafayette (Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims) en 2021 dans le cadre d'un accord d'affiliation. Elle est en officiellement devenue propriétaire en février 2022. 

La SGM exploite en outre une dizaine de centres commerciaux de centre-ville en France, l'Espace Grand'Rue à Roubaix, l'Espace Saint-Christophe à Tourcoing, la Galerie de l'Hôtel de Ville à Châlons-en-Champagne, Les Tanneurs à Lille, Nîmes Etoile, Océanis à Saint-Nazaire, Okabé au Kremlin-Bicêtre, Porte Jeune à Mulhouse, Sqy Ouest à Montigny-le-Bretonneux.

Crise aux Galeries Lafayette

L'exploitation d'Eataly Paris Marais et la Fondation Lafayette Anticipations, deux entités situées près du BHV, "restent dans le portefeuille d'actifs du groupe Galeries Lafayette", précise le communiqué. Pour le groupe Galeries Lafayette, l'opération est un moyen de "concentrer ses efforts et moyens disponibles sur sa marque éponyme, de reconstituer sa trésorerie à la suite de l'impact subi de plein fouet par la crise du Covid", et de se recentrer autour de son "vaisseau amiral" du Boulevard Haussmann.

Le groupe dit aussi vouloir "devenir pleinement omnicanal", c'est-à-dire mieux articuler ses ventes dans ses magasins et en ligne et "orienté data pour mieux servir et fidéliser ses clients", grâce à l'utilisation des données commerciales. Les Galeries Lafayette évoquent également leurs ambitions "ciblées" à l'international, dans des territoires à fort potentiel comme "la Chine, l'Inde ou le Moyen-Orient".

(avec AFP)

 

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Lu dans la Presse Les échos et autres : vente du BHV pour reconstituer la trésorerie des GL

16 Février 2023 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

Lu dans la Presse Les échos et autres : vente du BHV pour reconstituer la trésorerie des GL
Cœurs St Valentin au BHV/Marais

Au 16 février la vie devient bien grise au BHV... 

4 articles de presse à lire ci-dessous.

Et pourtant, nous pouvions lire ce message, il y a quelques jours.

« La saint Valentin prend place au BHV MARAIS !

Amoureux, Amoureuses, venez découvrir jusqu'au 5 mars, les savoir-faire français incontournables et prendre part aux diverses animations concoctées par le Beau Bazar pour vous faire voir la vie en rose. »

Photo : ambiance st Valentin

Photo : ambiance st Valentin

Article 1

« La vente du BHV permettra de reconstituer la trésorerie des Galeries Lafayette »

Les ECHOS : Le BHV va être repris par la foncière SGM. (Shutterstock)

Par Philippe Bertrand Publié le 16 févr. 2023 à 12:00Mis à jour le 16 févr. 2023 à 13:55

Le groupe Galeries Lafayette va céder le BHV/Marais à la foncière SGM. Une vente dont le fruit sera réinvesti dans la rénovation du navire amiral du boulevard Haussmann, à Paris. L'opération solde les conséquences de la crise du Covid, explique Nicolas Houzé, le directeur général du groupe.

 Pourquoi vendez-vous le BHV ?

Le BHV Marais fait partie des actifs du groupe Galeries Lafayette depuis 1991, à la suite du rachat du réseau Nouvelles Galeries. C'est un actif que nous avons accompagné activement depuis 30 ans, en y consacrant les moyens humains et financiers pour le développer et imposer son positionnement singulier.

Alors que nous souhaitons aujourd'hui focaliser toute notre attention sur notre marque historique des Galeries Lafayette pour accélérer notre transformation, le moment nous semble opportun pour transmettre le flambeau du BHV Marais à un autre groupe familial que nous connaissons bien pour lui avoir vendu et affilié sept magasins de notre réseau français Galeries Lafayette.

Nous partageons avec son fondateur, Frédéric Merlin, la même vision du rôle que le grand commerce doit jouer au cœur des villes. Frédéric Merlin croit profondément au potentiel du grand magasin de la rue de Rivoli et veut continuer à développer son activité, avec le concours de ses équipes.

Cette vente marque-t-elle l'échec de vos différents plans de relance du BHV ?

Ces dernières années, le commerce physique n'a pas été épargné et un ensemble de circonstances d'ordre conjoncturel et structurel ont encore compliqué l'exploitation du BHV Marais. Il y a eu les « gilets jaunes », les manifestations contre la précédente réforme des retraites, puis le Covid avec ses confinements . La fermeture de la rue de Rivoli aux voitures des particuliers n'a pas aidé, et a directement impacté la fréquentation du magasin.

Nous n'avons cependant jamais cessé d'y investir en millions d'euros pour continuer à le réinventer, et y introduire des concepts nouveaux comme le shop-in-shop Boulanger. Nous avons connecté le bâtiment à son quartier, le Marais, en y déployant un écosystème architectural, gastronomique et culturel unique. Le magasin n'a jamais été aussi beau. Mais il est vrai que depuis plusieurs années, l'activité commerciale était déficitaire.

La crise du Covid et les confinements successifs ont généré des pertes historiques pour notre groupe. La vente du BHV Marais nous permettra de reconstituer notre trésorerie et d'aller de l'avant, en poursuivant notamment la réinvention de notre navire amiral du boulevard Haussmann que nous voulons imposer comme le grand magasin le plus expérientiel du monde. Nous avons déjà rénové de nombreux espaces, créé un département chaussures femmes inédit, ou un étage entier dédié au wellness.

Nous devons aujourd'hui adapter le magasin à la bonne cohabitation entre la clientèle française, la clientèle internationale et la clientèle chinoise qui reviendra à partir de mars et de façon progressive jusqu'en 2024. Au mois de décembre dernier, grâce aux Français qui ont retrouvé en nombre le chemin des magasins, mais aussi aux Américains encouragés par la faiblesse de l'euro, aux Européens et aux Moyen-Orientaux, notre chiffre d'affaires à Haussmann a été égal à celui de 2019, époque à laquelle les Chinois représentaient 30 % de la clientèle.

Êtes-vous plus confiant dans la solidité de la SGM que dans celle du groupe de Michel Ohayon qui a repris 22 de vos Galeries Lafayette dans les régions ?

Les deux situations n'ont rien à voir. Frédéric Merlin aime le commerce et est pleinement convaincu du potentiel de ce magasin iconique. En reprenant les murs et les fonds de commerce, il nous a donné les assurances nécessaires pour en poursuivre le développement et écrire une nouvelle page de son histoire.

Article 2 :

Fashion network par Marion Deslandes Publié le 16 févr. 2023

Le groupe Galeries Lafayette cède le BHV à la Société des grands magasins

Le groupe Galeries Lafayette continue d'alléger son portefeuille de grands magasins. Après avoir cédé les murs de 33 de ses grands magasins entre 2018 et 2021, qui sont toujours exploités par des franchisés, il annonce ce 16 février être entré en négociations exclusives en vue de vendre le BHV Marais, ainsi que le BHV situé à Parly2. L'acquéreur n'est autre que la Société des grands magasins (SGM), qui a déjà acquis en 2021 sept Galeries Lafayette en région (Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims).

Cette transaction, qui concerne donc deux magasins, devrait se conclure dans le courant de l'année 2023, après avoir passé les étapes du processus d’information-consultation auprès des représentants du personnel et de l’autorisation de l’Autorité de la Concurrence.

 Le Bazar de l'hôtel de Ville (BHV Marais) est un point de vente historique de la capitale, situé depuis 160 ans face à l'hôtel de ville, appartenant au groupe Galeries Lafayette depuis 1991. Ces dernières années, il a subi des chantiers de modernisation, et réduit la part de l'offre mode au profit de la maison et de la décoration. "Les Galeries Lafayette sont prêtes aujourd’hui à envisager de transmettre le flambeau du BHV Marais à un acteur familial qui croit profondément au potentiel du grand magasin de la rue de Rivoli et souhaite poursuivre son développement avec le concours de ses équipes en préservant l’emploi", argumente le groupe dans un communiqué.

L'objectif de la société détenue par la famille Moulin-Houzé est de concentrer ses efforts et ses investissements sur sa marque éponyme, les Galeries Lafayette. Ses trois priorités listées sont la poursuite des travaux sur le navire amiral du boulevard Haussmann et son réseau en propre de 17 unités, de renforcer son omnicanalité et de grandir à l'international (en Chine, en Inde et au Moyen-Orient).

Jeune foncière créée en 2018, la Société des grands magasins a été initiée par Frédéric et Maryline Merlin, fondateurs de la société lyonnaise l'Avenue Développement Immobilier en 2015. Spécialiste de la revitalisation d'actifs commerciaux de centre-ville, avec une dizaine de centres commerciaux et sept Galeries Lafayette dans son portefeuille, la société voit l'acquisition du BHV comme "une opportunité unique".

 "Si le projet se concrétise, nous prendrons le temps de travailler en profondeur sur les évolutions à apporter sur les sites, qui passeront par des investissements significatifs. En nous appuyant sur les expertises que nous avons développées dans la redynamisation des sites commerciaux de centre-ville, ainsi que sur l’expérience et la connaissance des clients des collaborateurs du BHV, nous voulons proposer un commerce dédié aux Parisiens, moderne, convivial et innovant sur des sites qui soient de véritables lieux de vie, ouverts aux nouvelles tendances urbaines", expose Frédéric Merlin, le président du groupe SGM.

A Paris, le BHV est constitué de plusieurs édifices dans le quartier du Marais, avec près de 38.000 mètres carrés de surface commerciale pour le bâtiment de la rue de Rivoli. Le confinement lui aurait coûté 20% de ses 330 millions de chiffre d'affaires sur l'exercice 2020, selon les Echos. Le groupe SGM met aussi la main sur un ensemble de boutiques rue des archives, et sur le bâtiment rénové abritant le concept food 'Eataly', situé à deux pas, dont les Galeries Lafayette conservent l'exploitation.

Le BHV Parly2 a, quant à lui été entièrement rénové en 2017, à l'occasion de la modernisation de ce centre commercial basé au Chesnay (78). Le groupe Galeries Lafayette avait investi 24 millions d’euros pour refaire entièrement ce point de vente de 25.000 mètres carrés. Le BHV, dirigé par Amandine de Souza depuis cinq ans, possède aussi une vitrine web lancée en 2018.

 Le réseau BHV a, par le passé, compté beaucoup plus d'adresses à travers la France, soit une trentaine d'unités, dont beaucoup ont fermé leurs portes dans les années 90-2000. En 2018, la fermeture des deux derniers magasins en régions, situés à Lyon, a été annoncée, "suite à un arbitrage de la direction au vu de la stagnation du volume d’activités dans ces deux sites". Il ne reste donc plus aujourd'hui que les deux adresses franciliennes acquises par le groupe SGM.

Article 3 qui nous avait alertés le mois dernier !

Le BHV/Marais de Paris, prochaine acquisition du groupe lyonnais SGM

francedaily.news/lyon/ Noémi  Picard le 22 janvier 2023

Frédéric et Maryline Merlin ont encore frappé fort.

Selon nos informations exclusives, les dirigeants lyonnais de la SGM (Société des Grands Magasins) rachètent le BHV/Marais de Paris.

La famille Moulin-Houzé souhaitait s’en séparer depuis quelques années. La crise sanitaire et la réduction de la place de la voiture dans le centre-ville de la capitale avaient réduit la fréquentation du célèbre magasin de la rue de Rivoli, à deux pas de l’Hôtel de Ville. C’est un des crédos de SGM : cibler les centres commerciaux en difficulté pour les redresser.

On ne connaît pas encore le montant de la transaction entre le Moulin-Houzé et le Merlin. L’opération finalisée doit être officialisée d’ici quelques semaines.

SGM poursuit sa croissance par des acquisitions majeures en France. A l’automne 2021, l’entreprise basée à la Cité Internationale de Lyon a acquis sept magasins Galeries Lafayette en France (Grenoble, Dijon, Angers, Limoges, Orléans, Reims et Le Mans, soit 80 000 m2 de surface de vente et 300 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel). Chiffre d’affaires). A l’époque déjà, la transaction avait eu lieu avec le Moulin-Houzé.

« Nous avons l’ambition d’apporter une nouvelle dynamique à ces établissements et de contribuer à leur développement et à l’animation des centres-villes où ils sont implantés. Nous nous inscrirons dans la continuité en nous appuyant sur la force de ces magasins – le rayonnement de la marque Galeries Lafayette, la qualité architecturale et la centralité des sites, le savoir-faire des collaborateurs – mais nous voulons aussi innover dans le respect de notre ADN et de nos valeurs entrepreneuriales »disait à l’époque Frédéric Merlin.

 

Article 4

Le groupe des Galeries Lafayette « en négociations exclusives » pour céder le BHV de Paris

20 minutes R.L.D. avec AFP Publié le 16/02/23 à 13h49

La fin d’une époque. Ce jeudi, le groupe des Galeries Lafayette a annoncé être entré en « négociations exclusives » avec une petite foncière d’origine lyonnaise, la Société des Grands magasins (SGM), pour lui vendre le grand magasin emblématique situé en face de la Mairie de Paris, le BHV Marais, ex-Bazar de l’Hôtel de ville.

Les Galeries Lafayette ont indiqué dans un communiqué « envisager de transmettre le flambeau du BHV Marais à un acteur familial », qui veut « poursuivre son développement avec le concours de ses équipes en préservant l’emploi ». La cession reste « soumis(e) aux processus d’information-consultation habituels ainsi qu’à l’autorisation de l’Autorité de la Concurrence », mais doit intervenir courant 2023.

Déjà sept magasins affiliés à SGM

Le BHV, créé en 1856, avait été acheté par le spécialiste du commerce de la mode en centre-ville en 1991. En 2021, le Groupe Lafayette avait déjà cédé sept de ses magasins à SGM (Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims).

Dans le communiqué, Nicolas Houzé, Directeur général des Galeries Lafayette et du BHV Marais, déclare à ce sujet : « Nous sommes convaincus que le BHV Marais serait entre les bonnes mains pour écrire un nouveau chapitre de son histoire au cœur de la capitale. »

Image du jour ... pleine de promesses !

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