Secret d’histoire à Saint Cast par Guy Laënnec
C’est avec du retard que je viens vous livrer une histoire et non une légende Bretonne, racontée par Guy qui garde toujours une activité au patrimoine de Saint Cast le Guido.
A côté de la station balnéaire et du port de St Cast le Guildo : Matignon !
Un ancêtre du Prince Albert Grimaldi était originaire de Matignon, et entre les Grimaldi et les Matignon existe une grande histoire.....
En effet, l'un des ancêtres d'Albert II, le sire de Goyon-Matignon épousa, en 1715, une Grimaldi.
Le prince Albert II porte d'ailleurs toujours le titre de Sire de Matignon.
Le 5 juillet dernier St Cast le Guildo a accueilli avec liesse le Prince de Monaco.
« Je suis demeuré très proche de vous et je suis fier d'appartenir à la descendance des sieurs de Matignon» a-t-il déclaré.
La petite histoire:
C’est vers 1710 que le prince Antoine Ier de Monaco, n’ayant pas eu de fils légitime, décide alors de marier de sa fille aînée, princesse héréditaire, en faisant appliquer la clause prévue au testament des ancêtres des Grimaldi :
Le futur mari doit abandonner son nom et ses armes pour adopter ceux des Grimaldi.
L’héritier des sires de Matignon : Jacques-François-Léonor, est donc choisi et
Le mariage avec Louise-Hippolyte Grimaldi est célébré le 20 octobre 1715.
À cette occasion, le roi Louis XIV consent à lui transférer le duché-Pairie de Valentinois appartenant aux princes de Monaco.
Jacques accède alors à la haute dignité de Paire de France.
Il hérite de la seigneurie de Matignon en 1725 et achète la seigneurie de Beaucorps –Saint- Cast
Plus tard les Grimaldi revendront les seigneuries de Matignon et de Beaucorps – Saint-Cast, mais ils conserveront le titre de « Sire de Matignon» toujours porté par le Prince Albert II de Monaco.
Dernier fils de Jacques et de Louise-Hippolyte Grimaldi, Charles-Maurice, né à Paris le 14 mai 1727, est admis à l’Ordre de Malte, sur dispense du pape Benoit XIII, à l’âge de deux mois. Il reçoit le titre de chevalier de Monaco.
Il fait ses études au collège Louis-le-Grand et habite la plupart du temps à Paris à l’hôtel de Matignon, où résident ses parents.
À la fin de 1731, le duc de Valentinois devient Prince souverain de Monaco sous le nom de Jacques Ier.
Il abdiquera en 1 733 en faveur de son fils aîné, Honoré III, ancêtre du Prince actuel Albert II de Monaco.
Ne cherchez plus !
Vous ne trouverez plus le château de Saint Cast, car pendant la Révolution, le château, confisqué à la duchesse de Montmorency, dernière héritière sert de casernement pour la troupe chargée de surveiller la côte. Pour se chauffer les soldats coupent d’abord les arbres du parc puis tout ce qui permet de se chauffer.
Le Château en ruine abandonné est rasé au début du XXe.
Pour plus de détails, n'hésitez pas à contacter, Guy Laënnec ou
l'ASSOCIATION « PATRIMOINE de ST-CAST- LE GUILDO »
Siège social : Hôtel de Ville,
1 rue de la Colonne
22 380 Saint-Cast-Le Guildo
patrimoinestcastleguildo@gmail.com
Merci Guy pour cette histoire que nous ne connaissions pas, et bravo pour le dynamisme breton!
Visite du Journal Sud-Ouest
Voici un article qui intéressera jeunes et moins jeunes et qui pourra être partagé avec les enfants.
Que l'imprimerie a bien changé! Je garde le souvenir de France-Soir, rue Réaumur à Paris, en 1968 : une odeur d’encre et de papier et un bruit infernal quand tournaient les rotatives.
Les hommes ajustaient les lettres enplomb pour l’impression du journal.
Les années ont passé, l’informatique est arrivée et a tout bouleversé. Nos reporters sont partis avec des moyens plus sophistiqués pour filmer dans tous les pays.
Nous avons visité l’imprimerie de Sud-Ouest à 22h30. Quelque part, j’ai eu un sentiment de frustration de ne pas avoir vu l’amont, le matin : Lorsque la rédaction décide de la priorité des sujets…..l’excitation ou le calme qui y règne et le montage des pages sur les immenses écrans.
Ceci-dit, avez-vous pensé un seul instant en lisant votre quotidien du matin, livré ou acheté avant de prendre les transports, à ces travailleurs de l’ombre qui vous ont permis ce plaisir.
Les Chiffres du groupe Sud-Ouest
CA : 167,2 Millions d'euros en 2011
L’effectif y est de 1016 salariés dont 298 journalistes & 1100 correspondants
32 agences et bureaux (dont un à Paris)
289 000 exemplaires vendus chaque jour
1.083.000 lecteurs papier et Internet (Audipresse one 2011)
4000 points de vente & 115 000 exemplaires livrés à domicile.
Un peu d’Histoire : Sud-ouest a succédé à la « Petite Gironde »interdit de publication à la Libération, quotidien fondé en 1872 qui sortit jusqu’à 200 000 exemplaires.
Son créateur Jacques Lemoine diffusera le 1er numéro à + de 75000 exemplaires le 29 août 1944.
Troisième quotidien régional français après Ouest-France et la Voix du Nord. On compte : 21 éditions différentes, 8 départements et 3 régions
Une idée d’avant-garde en 1949, Sud-Ouest Dimanche sera créé.
En 1966 :Henri Amouroux, le célèbre journaliste et historien, membre de l’Institut de France monte les échelons pour devenir rédacteur en chef, puis Directeur général de 1968 à 1974 où il passera la main pour reprendre France-soir.
En 1978 , on passe à un nouveau système de rotatives, et on abandonne peu à peu la composition au plomb .
1985 le journal passe à la quadrichromie.
1996 : la mise en page de Sud- Ouest est informatisée.
1998 : Première parution du supplément Femina vendu avec Sud-Ouest-Dimanche et TV Hebdo.
Le lieu : Imprimerie du journal Sud Ouest
Situé à côté du futur pont BA-BA (Surnom de BAcalan-BAstide) se dresse le bâtiment Sud-ouest. Facile à repérer à côté des Grands Moulins de Paris.
Il est 22 h. Des voitures arrivent sur le parking. Les employés « magiciens » de ce journal commence leur journée pour lancer l’impression de plus de 300 000 exemplaires.
Un petit film nous est proposé avant la mise en route des machines.
L’entrepôt :
Les bobines de de papier sont stockées dans l’entrepôt, une partie est stockée pour la SNPP. Un stock de 4 millions d’euros de papier est là présent.
53 tonnes de papier (36 bobines de 1, 5 t environ) et 700 kg d’encre sont nécessaires pour l’édition de cette nuit.
Des robots autonomes téléguidés par des bornes lasers déplaceront les bobines en premier lieu dans un autre lieu de stockage où l’on préparera le papier, en retirant l’emballage et en le stockant pendant 3 jours à 21° et 70 % d’hygrométrie. Puis ces mêmes robots LGV toujours programmés achemineront le papier aux 3 dérouleurs des rotatives.
Organisation de l’impression
Les pages numériques sont envoyées du centre de Rédaction pour être gravées au laser sur des plaques aluminium. Nous passons à l’impression Offset : (de l’anglais To Set off : « Reporter » qui permet d’imprimer sur la surface plane, rendue sensible à l’encre et non à l’eau.)
La zone imprimée et photos de la plaque d’alu est recouverte de sels d’argent qui attire l’encre et repousse l’eau et inversement pour les zones blanches.
Les plaques seront fixées sur les rotatives : gigantesques imprimantes.
Pour les articles en quadrichromie, il faudra 4 plaques afin d’en avoir une par passage de couleur d’encre.
La plaque est mouillée à l’eau puis encrée, l’encre est ensuite transférée 2 fois de la plaque sur le rouleau en matière souple : le blanchet, puis du blanchet sur le papier.
Ces 1700 plaques créées chaque nuit, ne serviront qu’une seule fois et seront revendues pour recyclage.
Les hommes surveillent, ajustent les rotatives et règlent sur leurs écrans l’arrivée d’encre et d’eau stockés dans des grands containers (Noir, cyan, jaune, magenta) et envoyés dans des tuyaux, sur les plaques.
Il est 23h15. Le coup d’envoi des rotatives est donné.
Les rotatives se mettent en route, crachant d’abord les premiers journaux tout-blancs qui tomberont dans un bac pour recyclage, et enfin les journaux imprimés et pliés.
A la vitesse de 35 à 42km/heure se déroule l’édition des journaux, pendus à une chaîne à pinces, ils sèchent et sont pliés.
Vous les voyez passer au-dessus de votre tête.
Expéditions
Une partie de ces journaux sera emballée, étiquetée pour être livrée chez le lecteur abonné dès 6 h du matin. Les autres seront préparés et emballés pour être livrés dans les points de vente Presse dépositaires de Sud-Ouest.
Bien sûr l’informatique d’aujourd’hui permet d’objectiver ce travail en préparant les adresses.
La sélection des journaux se fera automatiquement sur les tapis roulants en direction de chaque région afin d’être chargés dans les camions.
Les régions les plus éloignées, seront éditées en premier : telle la Charente ; Environ 15 minutes séparent chaque édition. Direction : Service Expédition, où 30 camions partent vers les 32 points d’éclatement.
Le premier camion démarre, la nuit est tombée!
Soirée intéressante, n’hésitez pas à vous renseigner pour avoir le privilège de découvrir l’impression d’un journal et pour ceux de l'Aquitaine... N'hésitez pas à vous inscrire à Sud-Ouest!
Pour le plaisir : Vous souvenez-vous des différents logos de Sud-Ouest!
1944
1946
1955
1963
1967
1969
1970
1981
1985
1986
2012
Tous mes remerciements au service communication "Sud-Ouest " et la souriante jeune fille Léa qui nous a guidés lors de cette visite.
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie : par Antoine Eminian
Notre ami Antoine, notre littéraire avec un style toujours apprécié semble envoûté par un certain charme.....
C’est au Pays d’Aunis en Charente-Maritime et plus particulièrement à Surgères que j’ai passé une semaine fort agréable. La petite ville n’a pas un charme particulièrement remarquable, mais elle représente plutôt bien pour moi, le terme « provincial ». Et je l’écris comme un compliment. Vacancier pour quelques jours je me garderai bien de porter un jugement catégorique, mais j’y ai ressenti un calme et une douceur de vivre enviable. Les vents marins venant de l’Atlantique tout proche ne doivent pas être étrangers à ce climat général agréable.
Je ne sais pas si aux alentours de 1578 les conditions de vie y étaient aussi douces mais en tout cas il en est un, Ronsard pour ne pas le citer, qui prisa certainement l’endroit puisqu’il y rencontra Hélène de Fonsèque (1546-1618) qui deviendra sa muse et l’inspirera pour l’écriture de nombreux poèmes. Et puisque nous sommes encore en été, revenons sur cette histoire d’amour…
La reine Catherine de Médicis serait à l’origine de la rencontre entre le poète et la belle Hélène. Pierre de Ronsard (1524-1585) est alors quinquagénaire, assombri par le déclin physique et l’amoindrissement de son prestige quand il fait la connaissance d’Hélène, figure en vue de la cour royale où elle faisait partie des filles d’honneur de la reine.
Le « prince des poètes et poète des princes » s'éprend de cette séduisante jeune femme et en fait sa muse. Durant sept longues années il lui voue une véritable passion et lui consacre une œuvre importante. Inconsolable de la perte de son fiancé tué durant la troisième guerre de religion, jamais Hélène ne répondra à cet amour.
On pourrait imaginer qu’instruit par Pétrarque, « La loi d’amour est dure, mais tout injuste qu’elle soit, il faut néanmoins la subir », notre poète se soit évité des souffrances mais Ronsard n’était qu’un homme comme vous et moi.
L’amoureux éconduit dédiera à la belle ses Sonnets pour Hélène. L’un de ses plus fameux débute ainsi
« Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
Assise au coin du feu, dévidant et filant
Direz chantant mes vers en vous émerveillant
Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle..."
L’amant s’avoue vaincu, n’ayant pu trouver le cœur de son adorée, il tente une ultime manœuvre, il s’adresse à sa raison non sans laisser passer une pique vacharde pour lui rappeler qu’un jour, elle sera moins belle car devenue âgée.
« Vous serez au foyer une vieille accroupie
Regrettant mon amour et votre fier dédain
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie. »
Du décor de ces amours inaboutis, il ne reste de nos jours à Surgères que l’église romane Notre-Dame, située dans l’enceinte du château médiéval disparu.
Ancienne propriété de La Rochefoucauld (XVIIe) il a hébergé Louis XIII et Richelieu. L’enceinte date du XVIe siècle et s’étend sur 600 mètres, ponctuée d’une vingtaine de tours ; à l’intérieur, des bâtiments seigneuriaux du XVIIIe construits avec les pierres des anciens édifices.
Antoine, nous te remercions pour d'un simple changement d'air et d'horizon, nous amener à cette réflexion, toujours décrite avec beaucoup de talent.....
La chapelle Saintete Blanche à St Cast le Guildo par Guy Laennec
Décidemment ces bretons sont bien dynamiques!.....
Une rencontre est organisée en ce début de mois par Jean-Claude et Nicole et notre ambassadrice Grand-Ouest : Maddy, avec les membres disponibles....
Nous avons eu plaisir à lire les écrits de Jean de Nerville sur le Menhir de Brignogan et maintenant c'est notre ami Guy qui prend la plume....
Tout le monde connait les plages de Saint- Cast Le Guildo, son centre touristique, ses loisirs sportifs, nautiques et culturels, mais nous aimerions que l’ensemble des gens qui aiment Saint-Cast Le Guildo visitent le quartier de l’Isle qui est une petite merveille! En tous cas au détour des ruelles et venelles vous arrivez à la « Chapelle Sainte Blanche ».
Hiver 2005/2006
La chapelle Sainte Blanche située à l’Isle, a été édifiée sur l’emplacement d’un ancien sanctuaire qui était desservi par les moines de Saint-Jacut.
Ste Blanche avant reconstruction 1920 Printemps 2006
Le chanoine Ribault, recteur de Saint-Cast (1915), rapportait qu’au début du siècle, des colonnes de pierres ainsi qu’un chapiteau sculpté gisaient à terre sur l’emplacement de l’ancienne Chapelle Sainte Blanche. De tels vestiges pourraient venir d’un monastère antique ou d’un temple romain ?
- Historique
En 1870, il existe encore quelques ruines de l’ancienne chapelle comprenant un pan de mur abritant une niche.
En 1915 un nouveau recteur est nommé à Saint-Cast : l’abbé François Ribault, le bâtiment lui est remis le 1er Décembre 1918
Le Culte du lieu est confirmé par le clergé.
Le 25 Décembre1918, le conseil municipal autorise la reconstruction de la chapelle.
En 1920, on entreprend la reconstruction de la chapelle grâce à une collecte faite auprès de la population.
Lors des fondations, on trouve des sépultures très anciennes creusées dans le roc, d’une profondeur de 60cm. Elles renferment des squelettes d’hommes de grandes tailles, têtes orientées à l’ouest. Ni bijoux, ni objets ne permettent de préciser l’époque à laquelle vivaient ces hommes. Une commission archéologique les examine et déclare que ces sépultures pourraient être du 6ème siècle avant J.C voir plus anciennes : l’âge du bronze ? (Il existe actuellement une pierre tombale à l’entrée)
- Anecdote
Les mères de famille venaient de loin en pèlerinage sur le lieu de l’ancienne chapelle, pour prier Sainte Blanche afin de soulager une sorte d’eczéma et de veiller sur les familles de marins inquiètes au moment des tempêtes.
- Légende (et encore une!)
En septembre 1758 (bataille de Saint -Cast le 11 Septembre) après avoir incendié la chapelle, les Anglais, auraient jeté à la mer la statue de Sainte Blanche .La sainte aurait regagné le rivage laissant un sillage ressemblant à une longue traînée blanche :
C’est le chemin de Sainte Blanche !
Description de la Chapelle Sainte Blanche en photos
Ste Blanche au dessus du Maître Autel
La vierge Le Confessionnal
La Tribune
Le Bateau Le Bénitier
Boiserie du Choeur Vu du haut de la Tribune
Aujourd’hui, la chapelle Sainte Blanche est ouverte toute l’année, grâce à des bénévoles, de 9h00 à 19h00. Quelques messes sont célébrées à certaines périodes de l’année, ainsi que des concerts organisés par l’Office du Tourisme de Saint Cast Le Guildo.
St Pierre 18ème
Guy Laënnec, membre de la Commission Consultative du Patrimoine.
- Bibliographie
www. Villard Saint- Cast, www. Le Korrigan, www. Infos Bretagne
www. Archives Départementales des Cotes d’Armor
Certaines photos ont été prises par un membre de la Commission Consultatif du Patrimoine
Merci, Guy de venir nous faire découvrir cette merveilleuse région où tu habites.