Jean Novosseloff : Résistance et timbres
En cette période de vacances de la Toussaint, nous souhaitons de bons moments à ceux qui vont profiter de leurs enfants ou petits-enfants.
Nous aurons aussi une pensée pour ceux qui nous ont quittés.
Jean Novosseloff nous a fait parvenir un sujet, fort intéressant et difficile, qui concerne notre histoire : la Résistance.
Cette résistance qui fut la mémoire de l’occupation, une réaction patriotique face à l’ennemi. Cette période de guerre fut marquée par des hommes de l’ombre, ils agissaient en silence, souvent sous un pseudonyme. Ces hommes et femmes de la guerre 1940-1945 avaient une double vie, ils devaient se méfier et ne connaissaient pas toujours les membres de leur propre réseau. Ils revêtaient plusieurs identités selon leurs besoins d’avancement.
Jean nous dit :
J’ai toujours été passionné par l’histoire et entre-autre, celle de la Résistance.
Il y maintenant plus d’une dizaine d’années, j’ai rejoint l’Association des Amis de la Fondation de la Résistance et après en avoir été le secrétaire général, j’en pris la présidence.
Cette association a un site, qui explique le but de l'association et qui accueille les bras ouverts, toutes celles et tous ceux qui partagent « le travail de mémoire » qui guide les Amis de la Fondation de la Résistance.
Accueil - Mémoire et Espoirs de la Résistance
L'association M.E.R. L'association des Amis de la Fondation de la Résistance - Mémoire et Espoirs de la Résistance - a été créée en 1994 par des Résistants et leurs descendants. Elle accuei...
Passionné aussi par les timbres je viens de coécrire un livre avec l’historien Laurent Douzou : « La Résistance oblitérée - sa mémoire gravée par les timbres ».
En un mot « Cet ouvrage n’est pas une histoire de la Résistance mais bien un examen de sa mémoire dans l’espace public telle que l’émission des timbres commémoratifs la donne à voir. Il accorde une attention particulière aux cinq séries dites des « héros de la Résistance » (1957-1961) qui constituent une remarquable anomalie.
Depuis la Libération, la Résistance a été chichement célébrée par les timbres, avec de longues éclipses.
À sa manière, la politique d’État conduite pour les émissions de timbres aura ainsi vérifié la difficulté extrême de trouver le registre approprié pour évoquer la mémoire de la Résistance.
Comment transposer en images simples la réalité cachée et complexe de l’univers de la lutte clandestine ?
Au fil de leur recherche, les auteurs ont eu accès aux archives postales, aux maquettes et projets élaborés pour réaliser les timbres ainsi qu’aux demandes d’émissions postales venues de tous les horizons ».
Pour ce livre qui vient de sortir le 19 octobre 2O17, j’ai créé un site : www.la-resistance-obliteree.com qui permet de commander ce livre paru aux Ed. des Félin.
J.N
Cet ouvrage est une étude de la mémoire de la Résistance française à travers les timbres commémoratifs, de la Libération à nos jours.
Autour du « Livre Résistant »
Samedi 2 décembre 2017 à partir de 14 heures
Écrivains et historiens dédicaceront leurs derniers livres parus sur la Résistance.
Le Timbre est l’invité d’honneur de cette 14ème édition
Salon des Fondations de la Résistance et pour la Mémoire de la Déportation
30, BOULEVARD DES INVALIDES PARIS 7ème
Métro : ligne 13 – station : Saint-François Xavier
Réservation par mail : memoresistance@gmail.com
Par téléphone : 01 45 66 92 32
Merci beaucoup Jean pour cette information qui est très intéressante.
Au plaisir d'accueillir d'autres articles.
Adieu Jean Pieters
Jean Pieters, notre doyen, vient de nous quitter,
Jean avait eu 97 ans, le 4 mai dernier, cet homme courageux qui commença à travailler à l'âge de 14 ans n’avait qu’un rêve en tête : sa « petite reine. »
Jean n’était que sourire ! C’était un sportif de haut niveau :
Sa vie:
Il débute sa carrière cycliste en 1936, il n’a alors que 16 ans en participant à l'Etoile du Cyclisme des Buttes Chaumont. En 1937, il termine 6ème en finale dans le Premier Pas Dunlop
Après un STO en Allemagne, il reprendra les courses en 1944.
En 1946, Il termine 2ème du Prix de la France Libre Au fil des années, Jean Pieters étoffe son palmarès : 7 victoires en 1947, 7 autres en 1948 dont le Grand Prix Nélaton, le Grand Prix d'Europe, 4ème du Grand Prix de Berlin et 12ème des 6 Jours de Paris.
En 1950, il remporte le championnat des Porteurs de Journaux, sous les couleurs de France Soir. Après 55 victoires et 38 places de deuxième, Jean Pieters met un terme à sa carrière en 1960
Engagé au BHV, à l'issue de sa carrière pro, il a remporté de nombreuses victoires sous les couleurs de l'entreprise. Beaucoup de ses amis proches Jacques R, André C, Aimé C et mêmes les mordus de l’US BHV Cyclisme se souviennent.
En 1960, il est devenu directeur sportif de « l'Equipe », tout en poursuivant sa carrière au Bazar.
Il avait pris sa retraite depuis, le début des années 80, et après avoir coulé une retraite tranquille chez lui, il avait rejoint depuis 18 mois une maison de retraite près de sa famille.
Nous étions heureux de le revoir aux rencontres des anciens.
Il est parti avec sa passion du vélo, dans un monde où il sera encore le meilleur...
Contact :
Si vous souhaitez envoyer des condoléances à sa famille, faîtes vous connaitre par l’intermédiaire de ce blog (ou en commentaire en me laissant votre mail ou votre n° de tel).
La levée du corps aura lieu à 14 h au funérarium de Vitry sur Seine 49 quai Jules Guesde puis, Jean sera incinéré au Crématorium d’Arcueil à 15h, 8 rue du Ricardo 94110 Arcueil
Ceux qui veulent en savoir plus sur Jean Pieters peuvent lire le livre de son ami Dominique Grandfils : "Au temps du Vel d'Hiv", aux éditions Gremese. (ou me contacter, je vous mettrai en relation avec l'auteur).
Christine D
Nous ne reverrons pas la Syrie par Pierre GÉRARD-DEPREZ 2/2
Palmyre
Sur la route allant à Palmyre, une étape incontournable le « Bagdad Café »
Le lieu nous a servi de bivouac pour la nuit.
Palmyre, témoignage d'un passé florissant à l'est du pays, était la fin de la route de la soie. Nous y avons admiré les restes d'un temple dont on pouvait imaginer les façades cloutées de feuilles d'or, un théâtre antique qui accueillait plus de 1000 spectateurs, et une allée de colonnades sublimes en plein désert.
Les médias se sont largement fait l'écho de la destruction au canon de ce site archéologique par les troupes djihadistes, et de la reconquête «des ruines de ses ruines» par les troupes gouvernementales.
Le temple de Bel n'existe plus
Photo internet du temple détruit
Plusieurs mois de combats dans les ruines du site
La demeure de l'illustre reine Zenobie (début IIIème siècle)
L'artère principale
A posteriori, il est un peu difficile de refaire ce voyage en pensée.
Il ressemble désormais à un «chemin de croix» que nous n'avons pas vécu certes, mais dont on a presque quotidiennement suivi le cours. Tous les lieux où nous sommes passés ont été saccagés, meurtris par 7 années d'une guerre qui n'est pas encore terminée.
Et que dire des gens?
Nous en avons rencontré, de tous milieux et de toutes confessions.
Il faut reconnaître que Bachar al Assad avait laissé une grande liberté aux différents cultes et les syriens, qu'ils soient chrétiens ou musulmans, vivaient en parfaite harmonie.
Les croix et les statues de la vierge étaient choses courantes dans les rues ou sur les églises de la ville, et à Alep au moment de Noël, les crèches étaient aussi belles que dans tous les pays catholiques.
L'hospitalité et la générosité:
Ce ne sont pas de vains mots dans l'ensemble des pays du Moyen-Orient et notamment en Syrie, nous en avons eu maintes fois le témoignage.
Prendre le thé est une véritable cérémonie avec toute la famille et les voisins réunis, et il y a toujours un ou une jeune appelé à la rescousse pour tenir la conversation en anglais. Quant à l'heure de se quitter, des gens visiblement modestes venaient nous offrir deux tomates, trois œufs, un concombre, comment ne pas être émus?
Une famille Druze, le père colonel en retraite tenait une petite épicerie sur le bord de la route. Nous y sommes restés plus de 2 heures, la fille, institutrice, et le gendre ont été appelés pour pouvoir communiquer en anglais. Magnifique souvenir.
Sur la terrasse du château :la curiosité insatiable d'une classe de jeunes kurdes Irakiennes en visite à Alep !
Elles rencontraient pour la première fois une française et voulaient tout savoir, et les questions fusaient, futiles ou sérieuses au point d'estomaquer leur professeur confiant à Pierre «mais celle-ci, désignant une jeune fille, elle est incapable de sortir une phrase en anglais en classe !» Sans doute que les commentaires d'une française étaient plus distrayants!
Petite anecdote:
Lorsque nous arrivions le soir dans un village pour y passer la nuit, nous avions établi entre nous, une sorte de rituel, tant en Turquie qu'en Syrie : Pierre allait à la rencontre des hommes pour demander à quel endroit stationner, et il ne revenait souvent qu'une heure après, passée à bavarder...
Moi, je m'installais sur une chaise devant le véhicule avec un ouvrage, tricot, broderie, et je surveillais du coin de l’œil.
J'attendais que la plus curieuse et la plus hardie des femmes pointe son nez à l'embrasure d'une porte...Cela ne manquait pas d'arriver.
A son retour, Pierre me trouvait avec une «ruche» autour de moi qui était venue voir ce que je faisais et me montrait ses travaux en cours. C'était tout simplement le comble du bonheur!
Scènes de la vie quotidienne
Précieuses vaches, soigneusement habillées pour l'hiver
Promenade de dromadaires en 4X4
Et du mouton à mobylette
Bus à Damas
L'heure de la tétée dans le théâtre de BOSRA
Nous n'avons pu que penser à eux.
Dans tout le pays durant nos deux séjours, nous n'avons jamais eu l'ombre d'une inquiétude, mais plutôt ressenti une curiosité envers nous français, parés d'une aura flatteuse de citoyens du pays des Droits de l'Homme.
Nous n'avons à aucun moment suspecté les prémices de la guerre.
Sortie d'école à DEIR EZ ZOR comme dans beaucoup de pays du monde, uniforme obligatoire
Une sorte «d'omerta» ne permettait pas d'aborder certains sujets avec les gens avec qui nous pouvions parler. Mais ce malaise était perceptible, sans plus.
Il est compréhensible, qu'à notre retour en France, alors que le carnage commençait, notre cœur ait souvent saigné pour toute cette population, en particulier pour tous ceux qui nous avaient reçus et dont nous n'avons plus eu de nouvelles.
Nous sommes rentrés fin janvier 2011, la guerre a éclatée un mois après. Comme nous avons été bien inspirés de suivre les conseils de ces amis de rencontre un soir à Chimerea.
En septembre 2012, nous avons pris une autre direction, qui elle aussi nous a marquée mais de façon différente: l'Amérique du Sud. Nous y avons vagabondé du nord au sud et d'est en ouest pendant presque une année. Mais c'est autre histoire.
Merci Marie-Jo et Pierre pour tous ses témoignages, toutes ses remarques. Vous avez fait un voyage superbe, et ce que vous avez vu, nul ne pourra le revoir.
Les photos sont superbes !
On aura plaisir à vous retrouver pour un autre voyage... Amérique du sud peut-être.
En attendant profitez de votre belle région du Périgord !
Nous ne reverrons pas la Syrie par Pierre GÉRARD-DEPREZ 1/2
Pourquoi une guerre dans ce pays que Marie-Jo et Pierre avaient trouvé si beau en 2010 ? Je ne suis pas une spécialiste, mais rappelons-nous quelques faits.
Printemps 2011 : Des manifestations d'opposants, réclamant plus de démocratie au Président Bachar Al-Assad, éclatent. Les rebelles au régime commencent à entrer en conflit armé contre les pro-Assad. Profitant de ce conflit, trois mouvements islamistes armés dont Daech , tentent eux aussi de de s'emparer du pouvoir.
Cette guerre entraîne l’exode de la population. On pense que + de 10 millions de Syriens ont fui la guerre.
Perte irréversible d’un patrimoine de l’humanité :
La presse nous signale que 300 sites du patrimoine culturel syrien ont été détruits totalement ou partiellement, particulièrement à Alep, 7 000 ans d'histoire, de même pour les temples romains de Palmyre ou des statues assyriennes à Hassaka. Démolis par la guerre, parfois détruits pour des raisons religieuses, auxquels s’ajoutent le pillage des sculptures, poteries, mosaïques…
Pierre et Marie-Jo, conservez dans votre mémoire ces souvenirs inestimables d’une Syrie en paix. Merci pour ce magnifique article qui passera en deux fois sur le blog, afin d'apprécier pleinement les photos.
Évoquer les souvenirs d'un voyage en Syrie revient à se demander si nous n'avons pas rêvé cet épisode de notre vie.
Cela remonte, déjà, à 2010 avec notre premier camping-car.
De fil en aiguille!
Deux ans auparavant un jeune couple de néo-zélandais nous avait dit, alors que nous visitions le site de Delphes en Grèce: « surtout, allez en Turquie c'est magnifique!»
L'année suivante, nous y étions.
D'Istanbul au Lac de Van, de la Mer noire au plateau Anatolien et à la Cappadoce, nous avons pris tout notre temps pour découvrir le pays.
En fin de périple, il est une plage magnifique où viennent pondre les tortues, au pied de la montagne Chimerea. Le village s'appelle Cirali.
Nous y avons rencontré des nantais, revenant de Syrie. Une soirée de conversation sous les étoiles nous a donné l'envie d'aller voir ce qu'ils avaient vu!
En septembre 2010, nous prenons donc la route avec pour destination finale Aqaba en Jordanie (la ville sur la mer rouge prise par Lawrence d'Arabie).
Sur place:
Nous avons effectué deux séjours en Syrie l'un à l'aller, l'autre au retour de Jordanie.
Après la dernière ville turque Antioche, le premier choc, une fois passé la frontière, a été de découvrir la ville portuaire de Lattaquié.
Elle nous a laissé une impression bien peu séduisante avec son urbanisme désordonné, ses trottoirs défoncés, ses poubelles débordantes et, accroché à tous les lampadaires le visage de «bon père de famille» de Bachar Al Assad.
Nous y avons passé deux bonnes heures à tenter de tirer en vain des £ syriennes aux distributeurs de banques, jusqu'au moment où nous avons compris que l'équivalent de 300€ représentait une somme bien trop importante pour un DAB local !
Nous nous sommes donc contentés de 50€ avec nos cartes respectives...!
C'était encore la paix, mais quelques mois plus tard Lattaquié allait connaître le déferlement d'un demi-million de réfugiés fuyant Alep, et les autres zones en guerre.
Les lieux qui suivent, parmi tant d'autres, restent gravés dans nos mémoires.
Apaméa, où nous avons passé ensuite, notre première nuit syrienne dans la plus grande tranquillité avec pour cadeau un coucher et un lever de soleil sur ses antiques colonnes.
La plus longue des colonnades antiques 1,850 km, où Cléopâtre aurai traîné ses cothurnes sur un dallage de mosaïques!
Hama la douloureuse, et ses norias sur l'Oronte. Cette ville a souffert par deux fois, avec le père Assad (30 000 morts en 1982), et avec le fils puisque la ville a été assiégée pendant plusieurs mois, avant qu'une partie de la population affamée puisse être évacuée par bus humanitaires.
Depuis le début de la guerre, Hama a été l'enjeu de cinq batailles et cela continue encore.
(Autrefois 30 norias comme celle-ci brassaient l'eau de l'Oronte, il n'y en avait plus que 8 lors de notre passage , Sans doute n'en reste t- il aucune aujourd'hui.)
Le Krak des Chevaliers, classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco, cette merveille d'architecture militaire a été édifiée par les croisés au sommet d'une colline. La forteresse, pouvait à son apogée, au début du 12ème siècle, accueillir une garnison de 4000 soldats et de 400 écuyers.
Elle aussi a souffert de bombardements et d'une occupation militaire.
( Lawrence d'Arabie écrivait en 1908 « Sans doute le mieux conservé et le plus admirable château du monde)
*Mar moussa Al Habachi ( en français: Le monastère de Saint Moïse l'Abyssin)
Ce monastère a été fondé au XIème siècle, il est perdu dans le désert à 90 kilomètres au nord de Damas.
Ses bâtiments accrochés à la montagne ont été restaurés à partir de 1988 par un jésuite italien le Père Paolo.
Figure charismatique, prônant le rapprochement entre les syriens catholiques et les musulmans, ses positions courageuses face au régime en place lui ont valu d'être expulsé du pays en 2011. De retour pour négocier la libération d'otages, il a été enlevé dans un bus par Daech le 28 juillet 2013 à Raqqa.
Quatre ans plus tard il est toujours porté disparu et l'espoir de le retrouver vivant est bien faible.
La chapelle, reflet de la chrétienté orientale qui animait le Père PAOLO, cet «amoureux de l'islam» comme il se définissait lui-même.
LE DJEBEL DRUZE,
Curieuse région où le basalte a servi à la construction de PHILIPPOPOLIS au IIIème siècle par l'empereur Philippe l'Arabe. Nous nous y trouvons le jour de la grande fête de l'Aïd (fin du ramadan).
Les filles rivalisent d'élégance, jeans et sacs à mains, les gamins, histoire de s'amuser, nous balancent d'énormes pétards sous le camping-car. Nous n'apprécions guère le jeu, à cause de la bonbonne de GPL, viatique indispensable pour la vie à bord!
A noter que chez les druzes, magnifique peuple, les femmes ne portent pas le voile
Un groupe de jeunes filles
Belle sculpture en Basalte
C'est un policier qui nous fait la visite de sa ville
*Damas avec sa vie trépidante, ses rues, ses boulevards, son souk, ses boutiques minuscules en bois sculptés et ses ruelles tenant du labyrinthe.
L'entrée de la Grande Mosquée des Omeyades
La cour pavée de marbre est un magnifique terrain de jeux !
<---La salle de prières
Police « Elle est pas belle ma moto ?»
Scène de la vie quotidienne : la fabrication du pain dans la rue.
Le souk et ses minuscules échoppes pleines à craquer de marchandises
Alep deuxième ville du pays avec 2,5 millions d'habitants, son château sur une colline offrant une vue sur la ville à 360°, son souk, classé au Patrimoine mondial de l'Unesco le plus grand marché couvert du monde dont la majeure partie remontait au XIVème siècle. Dès septembre 2012, il a été détruit par des bombardements suivis d'incendies dévastateurs.
A la fin de l'année dernière, il a été fait état que plus de 700 échoppes n'étaient plus que cendres.
Nous stationnons pour la nuit au pied de l'hôtel Sheraton. Nous n'avons pas pu trouver mieux comme adresse!
L'entrée de la citadelle
Le salon de réception du château où ont été reçus nombre de chefs d'états notamment européens.
13 kilomètres d'allées comme celle-ci, dans le souk d'Alep
un vestige de la présence française
Pierre et Marie-Jo vous retrouveront la semaine prochaine à Palmyre ... Bonne semaine !
PONS en Aquitaine par Jean-Pierre Franssens 2/2
« La halte, l'hospice, c'est par là »...Nous dit ce pèlerin. Nous allons le suivre et nous y rendre, mais auparavant faisons un petit tour au long des jardins et murailles, découvrons Saint Martin et Saint Gilles et un autre personnage célèbre, en ce fief protestant resté longtemps le premier en ce Saintonge et Aunis.
Au IXème siècle, PONTUS revit grâce à ses coteaux de vignes et ses prés et
avec la construction de l'église Saint Martin pour les prieurs bénédictins devient une des plus anciennes paroisses chrétiennes de la Saintonge.
Son histoire sur 10 siècles serait bien longue, mais en voici quelques éléments
Edit de Nantes 1598, les protestants réquisitionne la chapelle.
En 1629 reprise par les catholiques pour les récollets.
Les deux vues sont, la chaire et le baldaquin et la chapelle de la vierge.
Elle a été consacrée en 1834 suite a des travaux réglés par la Duchesse de Berry, de passage à Pons. La cloche de 1849, les orgues 1855, les vitraux posés en 1935.
Je ne sais si vous l'avez remarqué mais nous sommes passés au 15 août et le Moyen Age a disparu de la place, mais pas de l'Histoire.
Pons est extraordinaire à ce sujet.
Au siège de Pons en 1372 et après le retour des Anglais sous Edouard III en 1360, des résistances se sont organisées et c'est à ce moment que notre connétable Bertrand Du Guesclin avec Renaud VI , sire de Pons rendent la Saintonge aux français ; Renaud VI obtient là, l'île d'Oléron et Marennes en baillage.
Terminons cet épisode, en même temps que la guerre de cent ans avec
Jacques, alors seigneur de Pons, qui se bat jusqu'à Castillon 1453, nommé depuis Castillon la Bataille, va chasser les Anglais hors de France.....sauf....Calais.
Pons s'est trouvé affaibli par toutes ces luttes…
Passons à son réveil sous un autre jour au XVIème siècle.
Notre déambulation continue et, curieux nous empruntons une ruelle nommée « Passage sous les murs » pour rejoindre les bords de la Seugne et la base de place forte, puis nous remonterons par le « passage du milieu de la tour » .
Sur le haut de ce mur se place la porte d'accès Ouest de l'esplanade. On peut apercevoir sur la droite le faîte de la chapelle Saint Gilles. En 2008, une recherche a été effectuée sur ce secteur et cette chapelle. Une première porte avec une date 1067 est retrouvée, puis des réfections milieu du XIIème siècle. Il reste beaucoup de questions aujourd'hui seul un classement en 1879 a provoqué des réfections....
En voici les images actuelles.
Et nous voici avec Antoine de Pons, qui sera le dernier Pons comme sire. Il est marié à Anne de Parthenay en première noce et séjourne auprès de Renée de France- une des 10 enfants d'Aliénor d'Aquitaine – qui a hébergé et protégé Calvin- . Antoine va devenir un ardent propagateur des idées Calvinistes. Et, vous l'avez compris, c'est a ce moment que PONS devient une citadelle protestante.
N’oublions pas que la fille d’Antoine, Antoinette, s’est marié à un cousin de Jeanne d'Albret ...
Les d'Albret reprennent les rennes de PONS derrière Antoine.
Mais revenons a ce personnage du square.....
Il se nomme Théodore Agrippa D'Aubigné il est né a 4kms de PONS et il a été une figure particulièrement active du protestantisme.
Il a écrit entre autres, « le printemps » et « les tragiques ».
Antoine de Pons en se remariant va changer de camp et se battre contre les Calvinistes, mais Agrippa et les d'Albret sont là et Antoine est emprisonné à La Rochelle.
Guerres de religion, Saint Barthélémy, tout y passe à PONS. Plusieurs attaques des papistes refoulées par notre poète Agrippa. François de la Noue, s'en mêle, il est chef des protestants pour l'Ouest.
Jusqu'en 1621, nouveau siège de Pons, la ville est reconquise par les armées du Roi, qui fait tout raser, sauf le donjon. Et tout le monde revient et rebâti, les Récollets, les cordeliers et avant de suivre les pèlerins, après avoir été un des chefs-lieux de district de la Charente-inférieure à la fin du XIXème siècle, passons par Saint Vivien.
Sur la « VIA TURONENSIS »
Passage obligé a Saint Vivien, église construite en style Roman au XIIème siècle et remaniée au XVème siècle.
Elle est placée en bas de village, le long de la Seugne et en direction de l'Hôpital des
pèlerins. Classée aux monuments historiques depuis 1912.
La nef est à 4 travées avec 5 fenêtres sur les bas-côtés et 3 dans la nef. Les plafonds sont en bois et plans.
A l'origine une seule nef sans bas-côtés, ceux-ci ont été ajoutés au XVIIIème siècle.
L'église abrite la statue moderne de Notre Dame de la Recouvrance, vierge vénérée sous ce vocable depuis le XIIIème siècle. La dévotion à cette Notre Dame date de 1252, découverte d'une statue de la très Sainte Vierge. Celle-ci semble être liée aux chapelles « Saint Vivien » de PONS, BROUAGE, SAINTES, entre autres.
Comme nous l'avons lu précédemment, PONS est une place forte importante et accueille un flot croissant de pèlerins en route vers Saint- Jacques de Compostelle.
Le vieil Hôpital (dont il ne reste que le nom de la rue) n'est guère fiable dans le sens où les portes de la ville sont fréquemment fermées et surtout la nuit.
Geoffroy III de Pons ou Pontes (déjà cité) va en 1160 fonder un Hôpital en bas de la ville et hors murailles afin de recevoir jour et nuit les pèlerins, mais aussi les nécessiteux qui trouvaient nourriture, soins et réconfort.
Ces locaux étaient tenus par des prieurs sous l'évêché de SAINTES, des sires de PONS et dédiés à Notre Dame.
Geoffroy III y est enterré.
Ce que nous avons découvert lors de cette visite, en ce 15 août sont visibles sur les photos. En effet les guerres de religion ont fait leurs lots de destruction, Hôpital saccagé, chapelle détruite et reconstruite à l'économie, puis désaffectée au XVIIIe. Au XIXe la salle remise en état accueille une école gratuite pour enfants pauvres dont l'éducation est assurée par les sœurs de l'ordre des Ursulines « Les Dames Hospitalières de PONS ».
Tout est abandonné pour vétusté en 1818.
Une partie des bâtis sont transformés en logements sociaux et en exploitation agricole et il faut attendre 1998 pour que cet Hôpital soit classé (affichette ci-dessus).
Le jardin médicinal est refait en 2000, une restauration en 2004 et voilà…aujourd'hui, la salle sert de cadre à diverses manifestations culturelles.