Mémoires du BHV : Côté Humour!..de Marie Françoise Lelongt
Le sens des mots… à chaque époque son langage !
Quand nous parlons de « préserver » nous pensons à protéger, mettre à l’abri.
Si une religieuse vous parle d’une vierge, vous pensez à une statue !
Laissons Marie-Françoise nous raconter cette petite anecdote qui fit bien sourire !
Je vais vous raconter une petite histoire
......
Mr. M….., acheteur du rayon Médical, à ce moment-là, au 3ème étage, bien avant mai 68, nous a raconté cette histoire.
Un jour, une religieuse en entrant dans le magasin du BHV Rivoli a demandé à la personne sur son piédestal, à la rotonde Rivoli-Temple, puisqu’il y avait un accueil « Renseignements » :
« Où puis-je trouver un préservatif pour vierge ? »
Stupéfaction de l'employée qui fit une réponse un peu vague….
La pauvre religieuse après avoir parcouru la moitié des rayons du magasin, fut enfin écoutée par une brave vendeuse ! Et il s'est avéré que cette nonne, cliente du BHV, voulait acheter un globe en verre pour, effectivement protéger une statue...
Cet acheteur était un bon vivant, un peu grivois sur les bords, aussi, vous vous rendez compte des éclats de voix quand il eut fini son histoire.
Mais croyez-moi notre religieuse a fini par trouver son bonheur …au rayon bijouterie-horlogerie !
En son temps, cette anecdote fit le tour du magasin !
Merci Marie-Françoise . N'hésitez pas à nous raconter vos bons souvenirs à partager!
20: Le BHV de sa naissance à nos jours : 2001-2002
2001 J F de Brandois, DRH, impose à l’encadrement le nouveau système de Gestion des pointages et des absences, en direct avec le service de la paie. Le système est lourd, les bornes de pointage sont installées. Il faudra badgé ! L’encadrement devra pointer une fois par jour.
2001 12 Janvier : Création du Bricolo Café au sous-sol du BHV sur 53 m² ! Nos clients peuvent prendre des cours échangés des conseils tout en buvant une boisson non alcoolisée. Le décor est authentique, les vieux établis, les vieux outils. Le service Marketing n’a rien laissé au hasard après avoir fait appel aux deux concepteurs : C.Maury et O. Doriath.
2001 : création de la Centrale d’achats, les acheteurs perdent leur double fonction de Chef de Rayon et sont placés dans des bureaux hors du magasin, au 15 rue de la Verrerie. Chaque Directeur de Département-Directeur Commercial suit ses troupes.
Des Chefs de Rayon sont nommés en nombre à Rivoli.
2001 Juin : Arrivée de Jacques Destobbeleer comme Directeur de la nouvelle Centrale d’Achats, (44 ans, diplômé de l’ESC Lille, ayant une expérience de Centrale aux 3 Suisses de Directeur Centrale et Sourcing).
Le challenge est intéressant même si la tâche n’est pas facile.
Les acheteurs-Chefs de rayon sont éloignés du terrain pour être regroupés dans des bureaux au 34 rue de la verrerie. Les réactions seront parfois vives entre la centrale et le terrain avant d’arriver à s’apprivoiser !....
Jacques Destobbeleer est aujourd’hui Directeur international de l'Offre chez Damart.
2001 Octobre : Après 6 mois de travaux, Le BHV de Strasbourg est remplacé par Box &CO, « concept de rangement ». Les Strasbourgeois bouderont l’enseigne, ils regrettent leur vrai BHV.
2001 Octobre : Vers la mi-octobre Rivoli ouvre sa surface de 2000 m² consacré à Box & Co : Les stocks sont lourds, les prix exorbitants et le concept dérape !...
Gille Oudot avait décidé que le BHV devait renforcer son positionnement de spécialiste dans le rangement de la maison.
Box & Co est créé sur 2000 m². Il s’inspire des concepts américains Hold Everything et Container Store.Le but étant de réunir sur un seul espace, une offre de 6 000 références couvrant les univers de rangement : cuisine, cellier, dressing : range cravates et le fameux « range chaussettes » si cher à ce dernier, cintres et valets, boîte à entretien chaussures, ainsi que les savons ménagers, encaustique et brosses traités jusqu’alors au rayon BN « Brosserie Nettoyage ».
Pas d’étude de marché sérieuse, les produits fabriqués en Asie du Sud-Est et en Europe de l’Est sont vendus hors des prix de marché des concurrents.
A suivre....
19: Le BHV de sa naissance à nos jours : 2000
Avril 2000 : A la Convention des Cadres, JL Servent annonce son départ.
2000 : Rénovation de la Part-Dieu
2000 Avril : André Benoit (63 ans) souhaite se retirer. Pourtant, il ne quittera pas tout à fait le BHV : sa grande expérience, son sens des affaires, son côté très sociable sont reconnus par la famille Abché, avec qui il a créé le BHV de Beyrouth. Ainsi jusqu’en 2011, il continuera à assurer l’interface BHV, Casino, Monoprix (2 en Syrie) et les GL à Dubaï. André va enfin pouvoir penser à autre chose !...
Le 11 mai 2000 : Jean-Pierre Boulot, Président Conseil de Surveillance cède ses actions 4,77% du Capital et décide de se retirer. Il laisse un grand vide. Les Galeries détiennent alors 71,94% du Capital.
Jacques Calvet, Président de PSA-Citroën lui succéda en tant que Président au Conseil de Surveillance
Mai 2000 : Philippe Lemoine assure l’intérim en tant que Directeur Général du BHV, il cumule alors les fonctions de Co-Président des GL et Président de Laser.
Juillet 2000 : Le Département Hotelier et Collectivité « DHC » réservés aux professionnels des collectivités et des Comités d’entreprises disparait pour faire place à un GIE : Kyrielles.
Kyrielles permettra de créer des chèques cadeaux et des bons d’achats pour toutes les sociétés du groupe. (13 commerciaux, 9 agences régionales.)
Septembre 2000 : Gilles Oudot, 51 ans, diplômé de l'Institut supérieur des sciences et techniques commerciales (Istec) est nommé Président du Directoire en remplacement de Philippe Lemoine, co-président du Directoire des GL.
Il sera secondé au Directoire par Jean-Luc Plouzeau et par Alex Moreau.
Y de Lambilly(Directeur Financier) et A Benoit(Secrétaire Général) partis à la retraite sont donc remplacés par Alex Moreau. Ces deux directions sont fusionnées au sein de la « Direction Administrative et Financière ».
G Oudot était préalablement directeur général de Go Sport depuis 1998. En 1983, il avait rejoint le groupe Habitat où il devint PDG France, puis International en 1993.
Il décide d’un projet de Rangement au BHV, dont les conséquences furent attristantes et très néfastes au BHV!
Novembre 2000 : Le Directoire compose un comité exécutif avec 8 directions.
- - Gille Oudot dirige provisoirement la centrale d'achats ;
- - La direction du magasin de Rivoli est confiée à Rémi Lacointa ( exerçant au BHV depuis 1968) secondé par Alain Briday et
- - La direction planning stratégique et développement est confiée à J-L Ribeill, ( 47 ans maîtrise de Sciences-éco, ancien RRH des cadres.)
- - La Direction Administration et Finances reste à Alex Moreau 53 ans arrivé en mai 1999.
- - La Direction des systèmes Organisation et maintenance : Jean-Luc Plouzeau (un pilier BHV connu depuis les années 1970, ingénieur des Arts et métiers et DEA d’informatique)
- - La Direction du réseau : Chaîne parisienne et magasins spécialisés de Province est tenue par Dominique Naud 47 ans, qui vient de la FNAC
- - La Direction Marketing et Communication reste à hélène Touati Tordjman, 39 ans (HEC et DEA de sociologie)
- - La DRH est conservée par Jérome Foucher de Brandois (48 ans dont on sait qu’il a travaillé comme DRH chez Générali)
2000 : C’est l’année de Négociation avec les Partenaires sociaux afin d’arriver à un accord sur les 35 heures.
Elle sera remplacée par deux fermetures retardées jusqu’à 20h30 les mercredis et vendredis.
A suivre...
18: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1998-1999
1998 L’informatique au BHV …. On attendait depuis longtemps le »Big Ticket » pour remplacer les CAP (Carte d’application, témoin d’un stock produit à l’entrepôt. Bien entendu pas toujours justes ! Il faut recaler souvent les stocks.) C’est la VAO (Vente assistée par Ordinateur qui voit le jour en février dans le rayon PEM (Petit électroménager), 2 mois plus tard : ce sera le GEM (Gros électro), les autres rayons s’enchaînant. C’est aussi la gestion par RAO (Réassort assisté par Ordinateur) qui commencera aussi par l’Electroménager. La gestion à Ivry est alors tenue par arrivages, l’ordinateur sait signaler les plus anciens produits à prendre et la case de stockage. On bouscule les habitudes !...
H1998 19 décembre: Ouverture d’un Franchisé à Beyrouth Liban (7550m²), appartenant à la famille Abchée.
1998 : Fin de la rénovation de Créteil : 13725 m²
1998 Septembre : Décès de Georges Meyer, PDG des Galeries Lafayette.
1998, le 10 Septembre : Le BHV prend la forme d’une société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance. Les membres du Directoire André Benoit, Yann de Lambilly et Jean-Luc Plouzeau aideront efficacement Jean-Louis Servent. Cette période atteste d’une gestion rigoureuse, d’un CA croissant (+3,5% en 1999), d’un résultat d’exploitation en hausse (+15,5%).
Le Conseil de Surveillance est alors composé de Jean-Pierre Boulot : Président. Philippe Houzé : Vice Président ( Denis Brunel, Gérard de Gournay, Philippe Lemoine, Jean Lévy, Joel Mornet, Etienne Moulin et Georges Salomon)
H1998 Ouverture de Nantes dans le magasin GL (ouvert en novembre, ce BHV s’implante partiellement au RDC et au sous sol face à l’alimentation des GL… sur 2200 m². Son Directeur Didier Chesnel entré au BHV en 1984 , DESS de droit des affaires a prouvé de son efficacité comme RRH et sous-directeur, toujours actif au BHV. Ce concept trop petit fermera en juillet 2002
Aujourd'hui les GL Decré à Nantes
Juste pour le plaisir ! Quelques photos du jour d'ouverture!
Une aide précieuse s'était déplacée de Rivoli, Caen etc...
Le sourire est toujours là après une nuit courte et des journées ultra fatigantes d'implantation!
C'est cela les équipes du BHV! Bravo!
Ï1999 : Fermeture du Franchisé Rambouillet.
1999 : Le site internet « Cyberbricoleur » est créé . Sa vocation est de favoriser les conseils et astuces entre internautes férus ou passionnés de Bricolage. En 2000, on parlera de 5000 visites sur l’année.
1999 : Dernier week-end de janvier : changement de l’escalator central par la société Otis, sur un week-end, sans arrêter la vente : 14 escalators retirés par le toit et 14 nouveaux en remplacement ! Incroyable, mais vrai, la TV et la Presse sont venus vivre cet exploit !
1999/2000 :
Le Groupe Galeries Lafayette en chiffres succincts :
13000 employés au GL pour 37% du CA
4000 employés au BHV pour 13% du CA
16500 employés à Monoprix pour 33% du CA
3500 employés chez Laser pour 17% du CA
2000 1er janvier : Pas de réveillon pour l’informatique ! Depuis plus de deux ans les équipes du STI travaillaient à revoir tous les programmes. Il ne fallait pas que les dates « 00 » pour l’an 2000, soient un retour sur « 1900 » avec ses conséquences.
Tour de force réussi : Chapeau !
A suivre....
Découvrir Paris et ses secrets 2012 (2)
Vous habitez en Ile de France, découvrez Paris, dans ses moindres secrets, en semaine, mais aussi le samedi ou le dimanche avec un conférencier hors pair. Nous vous avions déjà suggéré des visites sur novembre et décembre....
Voici d’autres sorties intéressantes !
(voyages possibles en Italie, en bas de l'article)
CONFÉRENCES DIDIER BOUCHARD
Conférencier national, diplômé de l’Institut d’Art et d’Archéologie de la Sorbonne
Ancien Élève de l’École du Louvre
Boite 17, Bât. D. 8, rue Cannebière. 75012 Paris.
Tel: 01.43.07.09.69.
LUNDI 23 JANVIER
17h TURIN,DESTIN D’UNE CAPITALE. (Conférences Intermèdes, Espace Georges Bernanos, 4 rue du Havre.11€)
DIMANCHE 29 JANVIER
14h30 L’ABBAYE ROYALE DU VAL DE GRACE, CHEF-D’ŒUVRE BAROQUE.
Bâtiments 17e :Cloître, salle capitulaire, majoliques de la Renaissance, chapelle du St Sacrement et église conventuelle.
R.V. 1 pl. Alphonse Laveran. 10€+entrée. Carte d’identité.
MARDI 31 JANVIER
15h EXPOSITION CASANOVA, LA PASSION DE LA LIBERTE, A LA B.N.F. François-Mitterrand. R.V. devant les Caisses, par l’entrée Est.
10€+entrée. 20 pers.
Inscr. au 0143070969
VENDREDI 3 FEVRIER
15h30 EXPOSITION L’HOTEL PARTICULIER PARISIEN, A LA CITE DE
L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE. R.V. dans le hall, 1 place du Trocadéro.
10€+entrée. Quelques places sur inscription. au 0143070969
MARDI 7 FEVRIER
15h LE MUSEE MAXIM’S, SES COLLECTIONS ART-NOUVEAU, LE DECOR ET
L’HISTOIRE DU RESTAURANT MAXIM’S, ET L’EXPOSITION SARAH BERNHARDT.
R.V. 3 rue Royale, 20
pers.
10€+entrée. Sur inscr. au 0143070969, confirmée par l’envoi du règlement.
20 pers. maximum
LUNDI 20 FEVRIER
15h SALON « DE SARAH-BERNHARDT » ET BOUDOIR MAURESQUE, SPECIALEMENT OUVERTS AU SEIN D’UN CLUB PRIVE. DECOR CERAMIQUE DE THEODORE DECK, 1879, ISMH.
HISTOIRE DES CERCLES ET DES SALONS POLITIQUES.
R.V. angle av. de l’Opéra et rue de l’Echelle. 20 pers. 10€ (Une visite par an)
Inscr ; au 0143070969
DIMANCHE 4 MARS
14h30 L’ABBAYE ROYALE DU VAL DE GRACE, CHEF-D’ŒUVRE BAROQUE.
Bâtiments 17e :Cloître, salle capitulaire, majoliques de la Renaissance, chapelle du St Sacrement et église conventuelle.
R.V. 1 pl. Alphonse Laveran. 10€+entrée. Carte d’identité.
VENDREDI 9 MARS
16h30 EXPOSITION « LA COLLECTION KREMER, REFLET SU SIECLE D’OR HOLLANDAIS » Un des plus importants ensembles de tableaux hollandais du 17e siècle conservés dans une collection privée.
R.V. 8 rue Vignon. 10€+entrée. 20 pers. maximum.
Quelques places : sur inscription au 0143070969, confirmée par l’envoi du règlement.
VENDREDI 16 MARS
15h15 EXPOSITION BERTHE MORISOT, AU MUSEE
MARMOTTAN.
R.V. 2 rue Louis Boilly. 10€+entrée.
20 pers. 10€+entrée. Inscr. au 0143070969
LUNDI 2 AVRIL
14h45 EXPOSITION DEBUSSY ET LES ARTS (ŒUVRES DE RODIN, CAMILLE CLAUDEL, DEGAS, TOULOUSE-LAUTREC, BONNARD etc.) AU MUSEE DE L’ORANGERIE.
R.V. entrée, terrasse de l’Orangerie. 10€+entrée (20pers.)
Inscr. 0143070969
MERCREDI 4 AVRIL
11h15 EXPOSITION ARTEMISIA GENTILESCHI AU MUSEE MAILLOL.
R.V. 61 rue de Grenelle10€+entrée.
Quelques places sur inscr. au 0143070969 confirmée par l’envoi du règlement
VOYAGES :
DU 27-03 au 1er-04 :TURIN ET LE LAC D’ORTA.
14-04 au 19-04 : OMBRIE PROVINCE DU CIEL (ASSISE, ORVIETO, PEROUSE, GUBBIO etc .)
28-04 au 3-05 : GENES ET LE GOLFE DES POETES (PORTOFINO, LES CINQUE TERRE).
12-05 au 16-05 : VILLEGIATURES ROMAINES.VILLA D’ESTE ET VILLA HADRIANA, VILLA FARNESE DE CAPRAROLA, VILLA LANTE DE BAGNAIA, SACRO BOSCO DE BOMARZO, JARDINS DE LA VILLA MEDICIS et.c
30-05 au 3-06 : PALLADIO EN VENETIE : VILLAS ET PALAIS DE PALLADIO A VICENCE ET DANS SES ENVIRONS, RIVES DE LA BRENTA, EGLISES DE PALLADIO A VENISE.
RENSEIGNEMENTS ET PRE-INSCRIPTION AU 01 43 07 09 69
ADHESION : (Règlement : par chèque à l’ordre deDidier Bouchard) |
15€ par an : envoi du programme, et de réduction de 1€ sur le droit de conférence. NOM…………………………………………………………………………………… |
2012 01 17 Smiles perd son sourire!
La SNCF et la Caisse d'Epargne quittent l'alliance de fidélisation S'Miles
Lu dans Les échos :17/01 | Claude Barjonet
Leurs nouvelles stratégies marketing ne justifiant plus l'appartenance à un tel réseau, la compagnie ferroviaire et le groupe bancaire abandonnent le GIE S'Miles formé avec Casino et Galeries Lafayette. S'Miles promet que de nouveaux partenaires devraient intégrer l'alliance courant 2012.
Révolution en vue pour les 21 millions de Français possédant une carte de fidélité estampillée S'Miles : chacun de son côté, le groupe Caisse d'Epargne et la SNCF viennent d'informer leurs clients qu'ils allaient quitter l'alliance S'Miles à laquelle appartiennent aussi les groupes Casino et Galeries Lafayette.
Parmi les nombreuses conséquences pratiques de ce divorce de grande ampleur dans l'univers du marketing de fidélisation, un client des Galeries Lafayette, du BHV, de Monoprix ou de Géant Casino ne pourra plus, à compter du 26 mai prochain, convertir en billets gratuits de la SNCF ses S'Miles accumulés en faisant ses courses dans son enseigne préférée. Réciproquement, des S'Miles acquis en voyageant en train ne permettront plus d'obtenir un cadeau chez Monoprix.
Créée en 2002 et juridiquement constituée en groupement d'intérêt économique (GIE), l'alliance S'Miles est, dans le jargon du marketing, un « programme de coalition » : contrairement à une carte de fidélité privative, émise par une enseigne au profit de ses seuls clients, la carte S'Miles fédère plusieurs commerces ou services non concurrents entre eux, ce qui la rend, en théorie, plus attractive. Le principe ? Un client de la SNCF préférera acheter un vêtement aux Galeries Lafayette plutôt qu'au Printemps, ou retirer de l'argent dans un distributeur de la Caisse d'Epargne plutôt que dans un automate de la BNP, car ces choix lui rapporteront des points qu'il pourra ensuite convertir en billets de train.
Faire cavalier seul
Dans les faits cependant, les partenaires à un programme de coalition peuvent, à un moment donné, considérer qu'il est devenu plus utile pour eux de faire cavalier seul. Caisse d'Epargne a ainsi décidé de recentrer sa stratégie marketing sur la relation au quotidien avec la clientèle (via les agences, Internet, le téléphone mobile, etc.), ce qui ne justifie plus l'appartenance à un réseau de fidélisation multi-enseignes. Quant à la SNCF, l'ouverture du ferroviaire à la concurrence l'a conduite à reprendre en direct tous les aspects de sa relation client, dans le double but de contrôler totalement sa marque, et aussi de la déployer à l'international. Ce que ne lui permet pas S'Miles, alliance franco-française.
Quelle offre la SNCF proposera-t-elle demain à sa clientèle ? A ce stade, l'entreprise ferroviaire refuse de répondre, assurant seulement que la fidélité restera toujours récompensée. Mais au vu de ses pratiques commerciales des deux dernières années, qui ont vu sa générosité fondre comme neige au soleil en matière de distribution de billets gratuits, on peut raisonnablement penser que la SNCF continuera dans cette voie, promettant en contrepartie de nouveaux services non monétisables, du style accès à des salons d'attente privatifs.
Au final, l'alliance survivra-t-elle à ces deux départs ? Directeur général du GIE S'Miles, Vincent Géry en est persuadé, affirmant, sans préciser leur identité, que de nouveaux entrants sont attendus dans le courant de l'année.
CLAUDE BARJONET
Mémoires du BHV : Réponse de Jean de Nerville à l'article du 09 01 2012Antoine Eminian : le BDN
J'ai eu beaucoup de plaisir à diffuser l'article d'Antoine du 9 janvier, et je n'ai pas pu résister à vous communiquer la suite ou du moins ce qui précéda l''arrivée d'Antoine.
Merci à Jean de nous faire part de ses souvenirs. Vous êtes nombreux à pouvoir partager ces moments d'une époque révolue. Juste un petit effort de mémoire. N'hésitez pas à m'envoyer votre article. CD
Merci pour cette savoureuse description du B.D.N (Bureau des Nomenclatures). et du service des Stocks / Calcul des prix, services dans lesquels, je crois me retrouver pour les avoir dirigés avec madame Viémont pendant de longues années avant de les transmettre à mon collègue et néanmoins ami Gérard de C.
Je pourrais mettre un nom et un visage sur les personnages que vous décrivez avec tant d’humour. Je profite de cette occasion pour rendre hommage à madame Viémont qui m’a initié au fonctionnement de ce service quand j’en ai pris la responsabilité en 1966. Adjointe aux 3 responsables qui s’y sont succédé, elle en a été l’âme en remplissant ce rôle avec compétence et rigueur dans des tâches parfois bien ingrates.
Je peux aussi confirmer cette description kafkaïenne du BDN l’ayant porté sur les fonds baptismaux avant de refiler le mistigri à mon ami.
En effet, ayant été un des concepteurs du fichier articles, pâle copie de celui des Nouvelles Galeries, la Direction m’avait demandé de créer et de prendre en compte ce nouveau service.
On m’avait installé dans un bureau /soupente situé sur le palier des ascenseurs du 6ème étage. Il avait la particularité d’être glacial l’hiver et étouffant l’été. Son vasistas laissait passer la pluie!....
J’étais assisté de madame M.T. L. que j’aie retrouvée avec plaisir il y a quelques mois grâce au Rézo Bazar. Chez elle aussi beaucoup de sérieux et d’efficacité.
Nous contrôlions l’envoi des bordereaux de saisie du fichier articles en provenance des acheteurs et au retour, comme vous, nous classions les fiches signalétiques et portions, celles destinées aux rayons, au service courrier.
Pour ces classements, j’avais commandé et distribué une centaine de classeurs non seulement aux secrétariats de rayons de Rivoli mais aussi dans tous les bureaux d’achats des magasins.
Dans mes tournées d’inspection de ces magasins, j’avais l’habitude de dire que je reconnaissais l’emplacement de ces bureaux par le claquement sec que faisaient ces classeurs quand ils se refermaient.
.Mais le pire, mon cher Antoine, dans ce brassage de papier était à venir.
Sur instruction de la Direction, il m’avait été demandé de mettre en place le principe du réassort automatique, principe qui consistait à rééditer automatiquement un réassort dans le cas où la quantité demandée par le rayon n’avait pas été fournie par la réserve, intégralement ou partiellement.
C’était à mon avis mettre en place une machine infernale car j’avais constaté que les magasins sans connaissance de la réalité du stock, envoyaient des réassorts à l’aveugle. S’ajoutait, qu’informés d’un arrivage en réserve, certains siphonnaient la totalité du stock au détriment du petit copain qui passait derrière.
Malgré mes observations, j’ai reçu l’ordre de mettre la machine infernale en marche. Ce que je fis.
Après son passage en réserve, chaque réassort saisi par l’informatique pour débiter le rayon de la quantité fournie, générait un nouveau ORO (O pour ordinateur mais c’est vrai qu’Orange ferait plus poétique !) pour les lignes qui n’avaient pas été fournies intégralement par les réserves.
Chaque réassorti pouvait ainsi générer des dizaines d’autres à l’image de ce pauvre Mickey dans l’Apprenti Sorcier, la musique de Paul Ducas en moins. L’informatique s’était transformée en une grande imprimerie avec un centre de tri rapidement débordé.
L’affaire dura une quinzaine de jours jusqu’à ce que j’entraine mon supérieur hiérarchique dans les couloirs de l’informatique pour constater l’encombrement de ses couloirs de cartons prêts à la distribution et bloqués depuis 2 jours sur ma demande pour faire impression (mot pris dans tout son sens)
Quand j’ai abandonné le B.D.N. pour de nouvelles aventures et j’ai refilé ce mistigri à mon ami Gérard de C. et à vous-même.
C'est vrai que nos petits malins des magasins qui avaient de grandes réserves "piquaient" parfois tout le stock.... et il fallait régenter!
Au moment des controles de stocks morts par la direction, on trouva une quantité importante de 45 fillette: en chaussures de sport à Garges! Tout le monde en a ri longtemps.... A l'époque, c'était de bonne guerre!....
17: Le BHV de sa naissance à nos jours : 1996-1997
1996 Départ de Claude Fersztand, Directeur Général
1996 2 mai : Jean-Louis Servent est nommé Directeur Général.
Agé de 45 ans (HEC) Il a exercé chez Moulinex, Thomson, Darty, Dacem, Valéo puis de 1991 à 1996 à la Fnac où il fut Directeur exécutif. Cet homme enthousiaste est un « Infatigable », il veut transformer… et vite !
De son passage au BHV, on retiendra la nouvelle allure du BHV Rivoli. Le magasin a fait peau neuve. Les façades sont rénovées, la marquise est restaurée, l’escalator central est changé (01/1999) en l’espace de 36 heures (14 escaliers), c’est un exploit : passage par le toit pour le démontage et le remontage avec une grue très imposante.
Le magasin se transforme, s’enjolive… 3 niveaux du BHV Rivoli seront rénovés sur 3ans.
Il sait surprendre : on se souviendra de ce défilé "Castelbajac", de Mannequins au 3éme étage au milieu des réfrigérateurs, des machines à laver et de l’univers du PEM! Marier la mode et la maison ! C’est un tour de force.
Mais, si son efficacité est largement démontrée, son management énergique n’est pas toujours apprécié de tous.
Il sera le créateur de « l’esprit Bazar ».
1996 1er avril : Pierre Pauwels Directeur Informatique part à la retraite. Entré en 1978, il a adapté avec son équipe l’informatique à l’évolution de l’entreprise.
Thierry Salaun (46 ans), ingénieur informatique, entré en 1986 est promu Directeur de l’Informatique. Toute la nouvelle structure informatique se met en place
- L’architecture informatique avec Pierre Chemla, qui sera un travail remarquable, que chacun a vécu sans même se rendre compte de la préparation dans les coulisses
1) Installation
progressive sur l'ensemble des sites du BHV, d'ordinateurs personnels (PCs) . Les PCs, sous Windows, intégraient de nombreuses fonctions:
- nouveaux outils de communication (bureautique, messagerie Lotus Notes, partage de fichiers et imprimantes entre utilisateurs,..)
- accès sécurisé à Internet
- accès aux applications "GCOS" et "IBM (Cofinoga, en particulier) via des "émulateurs", qui simulent par logiciel les anciens terminaux .
- nombreux logiciels métiers (gestion de travaux, sécurité, pancartage, aides à la décision, trésorerie, immobilisation, SAV, .... )
2) 2) Création du nom de domaine Internet bhv.fr, qui sera suivie de la mise en place du site Web www.bhv.fr, mis à jour par la Direction Marketing.Ce site hébergera ensuite le service liste de mariage, évolution du service correspondant sur le bon vieux Minitel, puis de nombreux autres services Web.
3) Remplacement progressif des réseaux bas débit par les réseaux haut débit, permettant le transport multimédia (textes, son, image,..), l'interconnexion des différents sites, et l'accès facilité à des services externes (sites Web, sites GL, Cofinoga,...)
4) Remplacement progressif des applications de gestion (SYGMA, COTR, GIP,..), fonctionnant uniquement sur l'ancien ordinateur BULL (système d'exploitation GCOS), et sous un mode caractère (l'utilisateur n'entrait des données que par saisie de caractères sur son clavier), par de nouvelles applications (HRA, SAP, plus récemment Oracle Retail,...), fonctionnant sur de nouveaux ordinateurs à plus fort potentiel d'évolution (systèmes d'exploitation UNIX et Windows), et sous un mode graphique (l'utilisateur entre des données par clavier et clic de souris). Cela a été réalisé en synergie avec l'Informatique des Galeries Lafayette (exploitée par MAG-INFO à l'époque).
5) Lancement des chantiers d'adaptation des logiciels aux échéances nationales (passages à l'an 2000, passage à l'euro en 2002)
- L’administration des données avec Jacques Boissin
A cette époque, construction d’un "'entrepôt de données" permettant un stockage de toutes les ventes au niveau de l'article.
Ceci afin d'agréger le chiffre d'affaire par sous famille, famille etc… sur une période donnée, de représenter son évolution et d'en déduire une orientation des ventes.
L'historisation étant faite au niveau le plus fin, on peut envisager des interrogations non programmées au départ comme par exemple une agrégation de certaines ventes sur la durée d'une opération commerciale.
- La réalisation des logiciels , maintenance corrective et évolutive sur les outils informatiques mis en place : gestion des entrepôts, réassorts etc...par Françoise Lemarchand.
- L’exploitation est confiée à Michelle Bossis.
Francis Claudon (35 ans), ingénieur Arts et Métiers, entré en 1986 est nommé Directeur de l’Ingienerie des systèmes marchandises.
C’est le grand nouveau Boum !
Tous les processus liés à l’approvisionnement et à la vente passe sous la coupe de Francis : Conception, organisation, assistance et contrôle. Enorme travail !
1997 novembre Un BHV Rosny entièrement relooké, remodelé avec un étage de Nouveauté.
L’architecture du magasin, les nouvelles implantations des caisses, l’espace Musique de 320 m², en font un magasin clair et plaisant.
A suivre....
Mémoires du BHV : Réclamation d'un client en 1965
En ce début d'année, un peu de bonne humeur fait du bien. Je tiens à remercier Monsieur Jean Delefosse qui nous a confié un document extraordinaire et plein d'humour :
Une réclamation d’un client, d'un genre un peu différent de tout ce que nous aurions pu imaginer ou recevoir jusqu'alors. Le courrier est du 03/12/1965, l'auteur :
Pierre Bosser, Pianiste-Auteur-Compositeur, a écrit cette chanson !
Bazar de l’Hôtel de ville
(Sur l’air « les gars de la marine »)
pour ceux qui voudraient entendre l'air
1 Quand on est Parigot,
Pour ach’ter tout c’qu’il faut,
Vers les bords de la Seine
On s’en va illico(bis)
Y’a un grand magasin
Que tout l’monde connait bien
On y trouv’- Quelle aubaine !-
Vraiment tout sous la main ! (bis)
Pas besoin d’marchander !
Et quand on veut payer,
On a des facilités !
Refrain 1
Voilà l’Bazar d’Hôtel de Ville !
Quand on est dans ses rayons
On ach’t’rait tout sans façons !
Partout du sous-sol au « Textile »,
On est r’çu à bras ouverts
…Et c’est moins cher !
Quand on en r’vient, chacun jubile,
Reconnaissant nos paquets verts :
« Voilà l’Bazar d’l’Hôtel de Ville !
Pour les p’tits comm’ pour les grands
Le BHV c’est épatant ! »
2 Client depuis toujours,
J’ai ach’té, l’autre jour,
Un’ jolie cuisinière
Pour la fée d’mes amours. (bis)
Un « chrono » a cassé
Et, au lieu d’m’embrasser,
Voilà que ma « bergère »
S’est mise à « m’eng..ler » Lbis)
« Va vit’fair’changer ça ! »
J’ai filé. Mais voilà…
Depuis deux mois déjà
J’attends…sur ce refrain-là :
Refrain 2
« Ah ! « Ton » Bazar d’L’Hôtel de Ville !
T’as ach’té dans ses rayons ?
Tu peux attendr’, mon garçon !
Là-bas, maint’nant, sans s’fair de bile
On t’voit v’nir sans avoir l’air :
Ca n’cout’pas cher !
T’aurais mieux fait pauvre imbécile,
D’ach’ter chez un concessionnair’ ! »
Voilà, Bazar d’l’hôtel de Ville,
Comment ton fidèl’client
Se désespère éperdument :
Du p’tit jusqu’au plus grand
Tu lui donn’ tant d’emm…ments.
Et rends, rends, rends…
(moi vite mon chrono-gaz, par pitié !)
3 Mais v’là qu’hier matin
Quelle surprise – enfin-
Alors que d’puis des s’maines
Je m’désolais sans fin : (bis)
Mon chrono est rev’nu !
Finie, bien entendu,
Ma satanée migraine
A l’avoir attendu : (bis)
Pourtant, si son tic-tac
Me donne encor le trac
C’est qu’je pense : » Quel mic-mac…
S’il me r’fait un coup d’Jarnac !
Refrain 3
Crois-moi Bazar d’l’Hôtel de Ville :
Assur’toi, lorsque tu vends,
D’pouvoir dépanner l’client !
Qu’ce soit d’l’agréable ou d’l’utile,
N’laiss’ pas, des s’main’ entièr’,
Dans la …poussièr’ !
Pour ta réclam’, sois plus habile :
L’client content t’la f’ra moins chèr’ !
Voilà, Bazar d’l’Hôtel de Ville !
Du plus p’tit jusqu’au plus grand
Reçois tous mes remerciements !
Excus’mes boniments !
J’croyais attendr’ plus longtemps…
Errant….rant…rant.
Tout passe toujours très bien en chanson! Merci Jean Delefosse.
Mémoires du BHV par Antoine Eminian : le BDN
C’est avec beaucoup de plaisir que je vous diffuse ce récit détaillé, effort de mémoire extraordinaire d’Antoine, reflétant avec beaucoup d’exactitude et d’humour, nos premiers documents informatiques du BHV.
La suite plus Historique des articles BHV continuera dans quelques jours ...
Un jour le SAS fut démantelé, réorganisation de l’approvisionnement, désormais l’Acheteur s’occupait du magasin phare de Rivoli et des magasins périphériques. Ayant un profile administratif, j’atterris au Service des Stocks dirigé par Gérard de C….. Le service était divisé en deux entités distinctes, le Contrôle Factures et le BDN.
Vue du 7éme étage sur la rue Lobau
Revenons un instant sur le Contrôle Factures, archétype du service administratif d’une époque totalement oubliée de nos jours et qui ne connaissait pas l’informatique.
C’est quand je me remémore d’avoir connu ces temps d’avant l’informatique – comme on dirait avant JC – que je mesure combien j’ai vieilli et comme le temps est passé à une vitesse hallucinante.
Cette entité était dirigée par Mme Viémont qui régnait sur une population d’une trentaine de jeunes femmes, chargées de vérifier la conformité des factures reçues. Le travail était entièrement fait à la main bien entendu, les calculs effectués avec d’antiques calculatrices mécaniques en métal vert, à manivelle ! L’implantation des bureaux me rappelait mes salles de classe encore récentes dans mon esprit, Mme Viémont, petite femme lunettée et sévère à son bureau, face à quatre rangées de bureaux regroupés par deux et les uns derrière les autres. Juste devant elle, ses trois adjointes, femmes de sa génération, Mme H…. agitée de tics nerveux et toujours en suées, Mme M…., chignon gris, toujours souriante et agréable et une autre dame, Mireille dont l’expression favorite et gouailleuse quand elle avait un problème ardu à résoudre, était d’avoir à « démêler des queues de singes » qui ne manquait pas de faire rire toute la salle ! Comme à l’école, Mme Viémont devait ramener le calme par des « Mesdames ! Mesdames ! » qui en général calmait les ardeurs buissonnières des travailleuses.
Autre personnage pittoresque de cette assemblée, Marcelle, fumant comme un sapeur à l’extérieur et toussant comme une chaudière qui va lâcher, à l’intérieur. Toussant et râlant, ses deux activités principales.
Vue du 7éme étage sur la rue Lobau
Si je connais bien ce service, c’est qu’en intégrant le Service des Stocks au début, j’étais logé à un bureau indépendant du Contrôle Factures, mais placé au fond de la pièce pour des raisons de place, avec un ou deux collègues dont Mr A…., une grosse voix de baryton mais gentil comme tout qui n’avait qu’un défaut, quand il se mouchait, bruyamment et avec tant d’application pour que tout reste bien au fond de son énorme tire-jus en tissu, la pièce entière retenait son souffle pour ne pas éclater de rire, ce qui contrariait fortement, comme vous le devinez, Mme Viémont.
Puis, j’intégrais définitivement le BDN, mot mystérieux sonnant comme KGB ou SDN, signifiant tout simplement Bureau Des Nomenclatures, car figurez-vous qu’entre-temps, un service informatique venait de voir le jour au BHV. Si l’informatique est sensée réduire les éditions de papiers, pour être franc, tout au long de ma carrière j’ai souvent entendu ce credo mais rarement vu ses applications, et des papiers, en cette période pionnière il y en avait !
Nous ne faisions que ça, trier et distribuer des tonnes de documents édités par l’informatique. La nomenclature articles, quelle affaire !
Chaque article, codifié et complété de ses attributs, libellés et prix, était édité sur une fiche de papier regroupant six articles par page, page de format paysage 30x10cm (grosso modo) perforée.
Ces documents édités en double exemplaire nous parvenaient par le courrier interne, un exemplaire devait être distribué aux rayons, un autre restait en notre possession et nous devions le ranger dans les classeurs prévus pour. Notre service archivait donc, l’ensemble de la nomenclature, des milliers de pages qui devaient être échangées à chaque création, modification, suppression d’un article par l’Acheteur, c'est-à-dire chaque jour ! Un boulot de dingue qui dans la pratique ne servait pas à grand-chose, car si chez nous certains s’appliquaient à classer méthodiquement ces fiches, d’autres s’en moquaient totalement, auxquels s’ajoutaient les erreurs bien pardonnables, ce qui aboutissait à un archivage peu fiable auquel nous n’avions jamais recours, par ailleurs.
Autres documents, les ORO ou Ordre de Réassort Orange.
Un document édité sur du papier orange, of course, dont chaque feuille avait une souche carbonée, qui servait au magasin à formuler sa demande de marchandise auprès de l’entrepôt.
Sur les feuilles, la liste des articles du rayon, on y inscrivait la quantité demandée et les exemplaires accompagnaient la camelote en transit. Là encore, des cartons pleins de papiers, que nous distribuions aux rayons, avec notre petit chariot qu’on promenait dans les couloirs du septième étage, jusqu’aux cases du courrier situées dans les bureaux des Chefs de groupe.
Après notre passage, les cases débordaient de toute part et les secrétaires montées des rayons pour ramasser leur courrier, faisaient des tronches d’enterrement devant ces charges qu’elles devaient rapatrier dans leurs locaux.
Le bruit de notre chariot dans le couloir, doit être resté dans la mémoire des témoins de l’époque. Cette tâche de tri, pénible et sans intérêt n’était qu’une partie de mon boulot, heureusement!
Merci Antoine pour cet article ! On revit parfaitement l’ambiance de ce bureau. Bravo !