Mémoires du BHV: L’évolution du magasin jusqu’en 1968…par Alain Dégranges 5/5
17 Février 2013 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier
Le magasin est à présent dans sa forme définitive,
Photo BHV dans les années 60
et en 1963, est ouvert le premier magasin périphérique de la rue de Flandre, auquel succèdera celui de Montlhéry construit sur un terrain repéré par Roger Salv….après plusieurs reconnaissances aériennes et pour lequel nous avons pris un bail de 100 ans. (Fermé en juillet 2012).
L’assortiment de ces magasins est réduit et Montlhéry est orienté sur le jardinage, le ménage et l’électroménager. Ce n’est que bien plus tard, après quelques agrandissements que l’on vendra du meuble et du Textile, mais certains plus qualifiés que moi, pourraient vous en parler.
Dans la foulée bien d’autres magasins s’ouvriront en périphérie parisienne et en Province.
En 1968, le magasin n’échappe pas aux mouvements syndicaux qui suivent et accompagnent le mouvement étudiant.
Photo BHV : Grève de 1968.
Un matin, les portes sont fermées et des piquets de grève empêchent employés
et cadres de pénétrer dans le magasin pour prendre leur travail. Au 18 rue de la Verrerie, porte par laquelle entrent les cadres, le piquet ne fait pas le poids et la plus grande partie de
l’encadrement rejoint son poste dans un magasin désert. Après une heure de flottement et de discussions, tous les cadres sont invités à se rendre à la Cafétéria au 6éme étage où Monsieur Gérard
Boulot entouré de la Direction, nous explique la situation et nous demande, (alors que beaucoup proposent de bousculer les piquets de grève afin d’ouvrir le magasin) de rentrer chacun chez soi
sans faire d’histoires. Gérard Boulot nous dit que nous serions payés et que nous recevrions des directives individuelles ultérieurement pour reprendre le travail.
Chacun rentre chez lui et attend, en suivant le développement des évènements à la radio et à la télé.
Cette situation va durer vingt jours pendant lesquels, il n’y aura bientôt plus de bus, plus de Métro, plus de cigarettes dans les tabacs, plus d’essence, etc…
La foire de Paris a lieu quand même et la foule désœuvrée se presse à la porte de Versailles. Enfin la vie reprend son cours et le magasin rouvre ses portes.
Le magasin ouvre à nouveau.
Photos BHV juste après la grève de 68 : réouverture.
Photo Publicité BHV 1968: La tondeuse RIVOLIA, sous la marquise.
Nous ne reverrons jamais Georges Lillaz qui décide de vendre ses actions. Ce sera la fin d’une époque !
Georges Lillaz était un homme d’une
grande humanité, c’est lui qui a créé SOS assistance.
Connu sous le nom de SOS amitié pour les personnes en grandes difficultés. (Né de la rencontre de Georges Lillaz, et du Pasteur Jean Casalis et de son épouse à Boulogne-Billancourt en 1960.) C’est aussi lui qui prêtera les camions du BHV à l’abbé Pierre lors de la création des Compagnons d’Emmaüs (L’ancêtre du Samu Social).
Dans la période qui suivit la guerre, il permit à quelques personnes qui avaient choisi le mauvais camp de retrouver un travail après avoir régularisé leur situation et de se faire oublier. Je ne citerai aucun nom pour des raisons évidentes.
Voilà quelques années passées rapidement avec Alain Dégranges.
Merci Alain pour ce récit passionné et passionnant! Au plaisir de te lire.
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