La Normandie rurale au XIXème siècle par Georges Guyot 1/2
11 Novembre 2015 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #France 2 Nord Normandie
Georges vient nous faire vivre, ici, la Normandie su XIXéme siècle, à travers ce reportage sur une exposition où il participa à SAINT HILAIRE DU HARCOUET.... Etonnant! passionnant! ....
Les costumes comme ceux présentés sont pour la majeure partie apparus au 19 éme siècle
C’est en effet à cette période (vers 1825) que les habits de base se différencieront par régions, hormis les vêtements de travail qui resteront sensiblement les mêmes.
La composition du costume reste cependant la même partout avec jupe, corsage, tablier, fichu de cou.
En Basse-Normandie, le droguet est le tissu le plus courant, uni ou rayé avec la couleur rouge dominante.
L’indienne plus légère se porte l’été.
Très répandu le châle est tissé en indienne, en cretonne en soie, où en toile. C’était le cadeau traditionnel offert par le fiancé à sa promise. Il est de taille variable et peut être imprimé ou broché de fleurs.
En ce qui concerne les grands châles en cachemire, inconnus avant la campagne d’Egypte, et qui étaient portés en cape leur mode est apparue vers 1830 – 1840.
Aux débuts réservés aux dames de l’aristocratie de par leur coût (la première à le porter fût l’impératrice Joséphine), celui–ci devint plus abordable quand il fût fabriqué en série à Reins et Amiens notamment.
La Normandie porte aussi un tablier, avec ou sans bavette appelé « devantier » ou « devanteau ».
L’accessoire le plus symbolique de la tenue est la coiffe qui varie d’une région à l’autre.
Avant elle, donc avant la révolution, le bonnet porté au niveau national s’appelait : la Cornette.
La façon dont la coiffe est ornée, avec plus ou moins de dentelle, de broderie, de bijou, indique le rang social de la femme qui la porte.
La coiffe de notre région (d’Avranches) était « le Papillon d’Avranches.
Les formes de base sont les mêmes pour toutes les coiffes : Pour certaines, un fond monté sur une passe avec des barbes (pans qui retombent de haut de la coiffe) qui peuvent, parfois être repliées sur le dessus ce sont alors des coiffes dites « à rencontres » ou bien, fond et passe avec des ailes pour d’autres.
Les matériaux employés sont : La toile, le carton,
Le fil de cuivre, avec suivant le modèle : de la mousseline brodée ou non, du velours, de la dentelle, des rubans, du tulle.
S’ajoutent à cela : des fleurs en bouquets, en guirlandes, des bijoux : broches au milieu des rencontres et épingles, parfois elles aussi, ont parfois la forme de fleurs (souvent des pensées)
Après le deuil national de la guerre de 1870 pendant lequel on a porté des vêtements austères, le plus souvent noirs, tout a changé.
En effet, les coiffes ont été remplacées par des bonnettes.
C’est Colbert, alors ministre des Bâtiments, Arts et Manufactures qui dès 1664 fait venir des dentellières vénitiennes à Alençon, Argentan, Bayeux- Venise étant considéré comme le berceau de la première véritable dentelle.
Sous Louis XV le dentelle est toujours très en vogue et s’améliore pour devenir plus fine et plus légère notamment avec l’utilisation du tulle.
A la révolution beaucoup de manufactures devront fermer, mais la dentelle réapparaît sous Napoléon. Le point d’Angleterre est de plus en plus utilisé de même que le point « Blonde de Caen » pour la confection des grands châles très à la mode à cette époque.
Au 19 ème siècle, les machines apparaissent au détriment de la dentelle à main qui subsiste cependant dans certaines villes comme Bayeux.
La dentelle au fuseau : Elle apparaîtrait pour la première fois au Puy en Velay et on la doit à Isabelle Mamour, jeune brodeuse, qui sollicitée pour le grand jubilé du 25 mars 1407, à (l’idée d’attacher à des épingles plusieurs navettes de fils d’où finesse et transparence.
Au 17 éme siècle la dentelle connait un succès considérable. On la trouve sur les vêtements, sur les meubles, dans les carrosses etc…. et son usage est tel que Louis XIII le réglemente par édits en 10 ans (de 1629 à 1639) peu respectés mais repris par le parlement de Toulouse.
Les dentellières s’en plaignent auprès du père Jean François REGIS DES PLAS qui les prend sous sa protection. Lors de sa canonisation, les dentellières le prennent pour Saint Patron.
La Blonde, dentelle au fuseau du 18 ème siècle, réalisée de fils de soie écrue ou de fils d’or ou d’argent très fins pour donner de la brillance aux fleurs et aux feuilles.
Elles étaient destinées à la confection de cols et de châles.
Le Chantilly, dentelle noire ou blanche faite au fuseau à fils continus avec un fil de soie dont les motifs représentent des corbeilles, des vases ou des fleurs Le Cluny fils continus aux dessins géométriques.
C’est la dentelle la plus connue.
La dentelle chimique, apparue au XIX ème siècle par brûlure de certaines fils à la soude caustique imite la dentelle à l’aiguille.
Régions françaises connues pour les dentelles : Dentelle d’Alençon, d’Argentan, de Bayeux. Blonde de Caen. Dentelle de Calais, Chantilly, Luxeuil, Lunéville, Mirecourt. Neuchâtel, du Queyras, Sedan, Valenciennes, du Puy en Velay où deCluny.
A suivre pour la deuxième partie de cet article , impressionnant par sa richesse et ses photos.
" Chapeau! Georges"
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