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Le blog du Réseau Bazar BHV

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°162 : 1998 -Partie 4

27 Juin 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

suite de  1998, l'époque heureuse du BHV : Comme chacun le sait, la France ne manque jamais un rendez-vous avec le football. Dernièrement encore, les supporters français ont vibré au rythme du match de la Ligue des champions, entre tension, espoir et ferveur.
Impossible alors de ne pas se remémorer une époque emblématique : l’année 1998. Une année gravée à jamais dans le cœur des Français, lorsque les Bleus, portés par une génération dorée, ont soulevé la Coupe du Monde à domicile.

Imaginez l’ambiance électrique, les rues en liesse, les drapeaux tricolores flottant à chaque balcon, et les chants résonnant jusque tard dans la nuit… 1998, c’était bien plus qu’un simple tournoi, c’était un moment d’unité nationale, une explosion de fierté et d’émotion. Le BHV était bien présent ....

CD

2e semestre 1998 :

Dans le monde, on se souvient qu’à La Haye, aux Pays Bas: La Cour pénale internationale (CPI) a été créée par le Statut de Rome, adopté le 17 juillet 1998 par 120 pays.

Elle est une juridiction permanente chargée de juger les individus accusés de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre et, depuis 2010, de crime d'agression.

Elle a été créée dans le sillage des tribunaux internationaux pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, avec l’objectif de lutter contre l’impunité et de compléter les juridictions nationales si celles-ci sont défaillantes.

Le Statut est entré en vigueur le 1er juillet 2002, après sa ratification par 60 États. Certains pays puissants, comme les États-Unis, la Chine ou la Russie, n’y participent pas.

BHV RIVOLI  Eté 1998

Rivoli est en pleine rénovation,

avec la modernisation des façades et l’arrivée des vitrines.

À l’intérieur, tous les anciens bureaux du troisième et quatrième étage, qui longent la rue de Rivoli sont détruits et remis à niveau avec le magasin.

On se souvient des 3 à 5 marches qu’il fallait emprunter pour accéder dans ces couloirs très exigus accedant aussi à des petites réserves.

Ces surfaces sont transformées en surface de vente


 

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°162 : 1998 -Partie 4Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°162 : 1998 -Partie 4
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°162 : 1998 -Partie 4

Juin & juillet 1998, sont les mois de la coupe du monde.

La Coupe du Monde est lancée et au BHV Rivoli, c’est l’ambiance stade de France en plein cœur de Paris ! Pour la première fois, la rotonde sera habillée aux couleurs de l’évènement . La façade du magasin s’est transformée en terrain de jeu géant, avec drapeaux, ballon XXL et un Didier Deschamps tout sourire sur la rotonde — si, si, en vrai (ou presque).

Grâce à une belle alliance entre Braun (roi du petit électroménager Beauté) et le BHV, c’est la fiesta du foot : concours, t-shirts, ballons et même des places pour la demi-finale !

Braun a sorti l’artillerie footballistique, pendant que le BHV a sorti le grand jeu : déco immersive, messages radio, animations, et vendeurs en maillot bleu prêts à marquer des points dans les rayons.

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°162 : 1998 -Partie 4

Que l’on soit touriste, Parisien pressé ou juste coincé dans le métro, impossible de rater la fièvre du Mondial version BHV. Même les moins fans de ballon rond peuvent apprécier — parce qu’ici, on célèbre le foot avec style, humour… et une bonne dose de savoir-faire !

La preuve d'humour en image !

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°162 : 1998 -Partie 4

12 juillet 1998, une date en or pour le sport français !
Devant 85 000 supporters en feu au Stade de France et des millions de téléspectateurs, les Bleus écrivent l’histoire : victoire 3-0 contre le Brésil en finale de la Coupe du Monde !

Deux buts magiques de Zidane, un dernier coup de grâce signé Petit, et tout un pays chavire de bonheur.

Après des décennies de rêves brisés — de Kopa à Platini, de Séville à Mexico — la France touche enfin les étoiles. Fini les défaites cruelles contre l’Allemagne ! Ce soir-là, les héros de 1998 triomphent, emmenés par un Aimé Jacquet porté en triomphe, ovationnés sur les Champs-Élysées.

Les Bleus sont champions du monde et la fête peut (enfin) commencer !

C’est un souvenir fantastique. Dans le magasin et sur Europe 1, on ne parle que de ça !

Au niveau de la Société :

Le nouveau BQS. Baromètre, qualité, service, donne de bons résultats, mais nous pouvons encore progresser, tel en témoigne le tableau suivant réalisé d'après une enquête Ipsos.

La reconnaissance du BHV


 

 

A propos des divers BHV :

Les magasins de la chaîne se portent bien et Rémi Lacointa, directeur, exécutif de la chaîne, s’en réjouit.

Visiblement, magasins avec investissements nouveaux comme Rosny 2 ou sans investissement, comme Flandre ou Montlhéry, bénéficient de la nouvelle politique développée sur le thème de l’esprit Bazar.

Le BHV Rosny 2 à fêté son inauguration officielle le 12 octobre. 500 fournisseurs y étaient conviés

Créteil commencera prochainement son nouveau chantier.

Ivry : dans un article consacré à 1993, je vous parlais d’Ivry IV, et de sa transformation en boxes de stockage, destinés aux particuliers.

À présent : les DOCKS, + de 1000 boxes, répartis sur quatre niveaux et desservis par monte-charge, sont tous loués. Ces 6900 m² ont rapportés après imputation des frais, plus de 2 millions de francs.

Automne 1998 :

POLITIQUE : le 10 septembre : Le BHV prend la forme d’une société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance.

Au terme d’une assemblée générale, extraordinaire des actionnaires. La société s’est dotée d’un nouveau mode d’administration : un conseil de surveillance que préside Jean-Pierre Boulot et un directoire présidé par Jean-Louis Servent.(ce dernier, par son passé de commerçant, son expérience de terrain dans la distribution moderne, ses qualités humaines et son enthousiasme et l’homme de la situation, 

- Jean-Luc Plouzeau, avec plus d’ancienneté dans l’entreprise est destiné aux responsabilités, opérationnelles, étendue à la mesure de ses qualités, intellectuelles, humaines et managériales,

- Les « Sages » : André Benoit et Yann de Lambilly assisteront JL Servent.

La responsabilité opérationnelle est désormais entre les mains du directoire et de son président.

Cette période atteste d’une gestion rigoureuse, d’un CA croissant (+3,5% en 1999), d’un résultat d’exploitation en hausse (+15,5%)

Le contrôle de la gestion et la validation de la stratégie proposée par le directoire sont du domaine du conseil de surveillance. Le Conseil de Surveillance est alors composé de Jean-Pierre Boulot : Président. Philippe Houzé : Vice-Président ( Denis Brunel, Gérard de Gournay, Philippe Lemoine, Jean Lévy, Joel Mornet, Etienne Moulin et Georges Salomon)

BIENTOT LES 35 HEURES.
Encore un sujet important à traiter en cette année 1998. La loi sur les 35 heures vient d’être votée par le parlement et s’appliquera le 1er janvier 2000. Il est évident que cette réduction de la durée légale du travail à 35 heures demande des réorganisations importantes au niveau du travail des salariés par rapport à l’amplitude horaire du magasin.

Promotion des ventes et Publicités

Communication intérieure :
NOUVEAU : La promotion des ventes se chargera de mettre en scène trois nouvelles pancartes :
– le stop affaire
– Premier prix.
– Le prix carré

Communication Extérieure

Les catalogues :( Plus de photos pendant quelques temps, une partie de mes archives étant perdues)

Les six jours d’automne du BHV ont quelque peu changé .

La direction a prévu davantage de supports publicitaires.

En plus des affiches 4 X 3 du métro et du réseau routier , on découvre un affichage sur les flancs de bus.

La publicité du mois de novembre plaît beaucoup.

 À l’affiche : une lampe originale et l’accroche publicitaire : « prix Intersidérants » . Pour mémoire, le rayon éclairage du BHV réalise 15 % de son chiffre d’affaires en novembre.

 

A suivre !...

CD

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Lu dans la Presse Médiapart :C'est ... les millions d’euros d’impayés du patron du BHV

21 Juin 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse, #BHV news

Après l'article de Challenges, très bien réalisé, on me demande de vous faire suivre celui de Médiapart.

 

Lu dans la Presse Médiapart :C'est ... les millions d’euros d’impayés du patron du BHV
Médiapart : 19 juin 2025 par Mathias Thépot
 « C’est le genre de gars qui tue le commerce » : les millions d’euros d’impayés du patron du BHV

Frédéric Merlin, patron du grand magasin parisien, a encore accumulé des retards de paiement en 2025 auprès des marques présentes dans ses rayons : près de 30 millions d’euros au printemps, selon ses propres chiffres. Interrogé par Mediapart, il dément pourtant toute difficulté financière.

Lorsque nous l’avions rencontré en décembre 2024, le jeune patron du Bazar de l’hôtel de ville (BHV), Frédéric Merlin (34 ans), nous l’avait pourtant juré : les retards de paiement qu’il avait accumulés les mois précédents – et que nous avions révélés – auprès des enseignes qui peuplent les couloirs du grand magasin parisien de la rue de Rivoli, c’était terminé.

Ces impayés étaient, nous disait-il, dus aux lourdeurs d’un changement de logiciel de comptabilité mis en place après la reprise pour des clopinettes, en novembre 2023, du fonds de commerce du BHV aux Galeries Lafayette.

À partir de 2025, nous avait-il promis, il réglerait, certes pas rubis sur l’ongle, mais « sous quarante-cinq jours » les marques qui vendent dans les rayons du grand magasin et dont, rappelons-le, le BHV encaisse les ventes – et donc le chiffre d’affaires – avant de le leur rétrocéder, minoré d’une commission. Pour des commerçants de taille modeste dont la santé financière dépend beaucoup des ventes au BHV, l’accumulation d’impayés pouvait donc rapidement devenir mortifère. 

Hélas, à peine l’année 2025 avait-elle commencé que Frédéric Merlin se montrait de nouveau incapable de régler aux enseignes les ventes encaissées par le BHV durant la période des fêtes, mettant sous tension des dizaines d’entre elles, et plus globalement les quelque 800 personnes qui travaillent dans le grand magasin de la rue de Rivoli.

 « Le BHV a soldé nos factures en octobre 2024. Mais depuis, de nouveau, nous n’avons plus de règlement », déplore le patron d’une petite marque du rayon bricolage qui dit « lutter pour continuer à maintenir un savoir-faire artisanal malgré les difficultés ». Comme beaucoup d’autres, il a mis le BHV en demeure pour impayé.

Une autre cheffe de petite entreprise n’a pas perçu de règlement en 2025. Lassée, elle a décidé de partir : « Frédéric Merlin et ses équipes font peu de cas de notre situation. Alors que nous nous retrouvons contraints de licencier notre vendeur à cause des factures non réglées, ils ne montrent aucune émotion, ne décrochent même pas le téléphone malgré nos multiples relances. »

Une autre entrepreneuse dans la décoration de maison a carrément déposé le bilan. « Mon entreprise est exsangue », déplore-t-elle, totalement désabusée. Pour ces marques, les impayés grimpent jusque plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Jusque 750 000 euros de retard de paiement

Mais cela peut monter beaucoup plus haut pour les enseignes les plus importantes, jusqu’à 750 000 euros TTC pour une grande marque de luxe par exemple. Au rayon bricolage, une autre marque importante de peinture intérieure a même quitté les lieux le 4 juin, se fendant d’un mail à ses partenaires et client·es : « Nous tenions à vous informer que nos concessions BHV ferment leurs portes. Aujourd’hui est notre dernier jour au BHV Marais et demain sera le dernier au BHV Parly. » Selon nos informations, le BHV devait à cette marque 665 000 euros TTC. 

Autant d’argent non rétrocédé qui vient alimenter la trésorerie du grand magasin. « Ce n’est pas difficile de faire de l’argent en étranglant ses “fournisseurs” de la sorte », peste un patron déjà cité. Par conséquent, les rayons du BHV se vident à tous les étages et beaucoup d’enseignes ne se risquent plus à renouveler leurs stocks. « On n’a jamais vu aussi peu de camions de livraison depuis le covid », déplore une salariée.

 

La presse s’est fait largement l’écho de ce mal-être généralisé : « “Rayons vides”, “retards de paiements”, des clients qui “ne viennent plus” : à Paris, le BHV vacille-t-il ? », a titré Le Parisien. « “On a l’impression de voir un magasin d’après-guerre” : au BHV, fournisseurs et salariés inquiets », écrivait aussi France Inter. Sur LinkedIn, une flopée de témoignages en commentaire d’un post alertant sur les retards de paiement du BHV montre l’ampleur des dégâts. 

Cependant, contacté par Mediapart, Frédéric Merlin nie catégoriquement toute situation catastrophique : « Je ne peux pas laisser dire que le BHV va dans le mur et qu’il y a des fournisseurs qui n’ont pas été payés depuis six mois ou plus, alors même que j’ai au maximum quinze jours de retard de paiement en moyenne », nous a-t-il dit en guise de propos introductif.

Il ajoute : « Je ne nie absolument pas les difficultés concernant certains fournisseurs, qui sont d’ailleurs essentiellement de petits fournisseurs, mais nous avançons avec eux. Par ailleurs, j’ai toujours dit que le processus d’autonomisation des outils de comptabilité du BHV vis-à-vis des Galeries Lafayette durerait au minimum jusqu’à octobre 2025. Enfin, je veux être clair : le BHV est surcapitalisé – j’y ai investi 58 millions d’euros de mon groupe, la Société des grands magasins (SGM) –, il paie et paiera in fine ses dettes à ses fournisseurs. »

À l’inverse de l’ambiance pesante qui règne dans le grand magasin, Frédéric Merlin dit même avoir « le sentiment qu’il y a du mieux par rapport à décembre 2024 ».

Près de 30 millions d’impayés au printemps 

Voulant montrer patte blanche, il a même demandé au directeur général du BHV, Karl-Stéphane Cottendin, de nous exposer l’état réel des retards de paiement du BHV au 16 juin, documents à l’appui. Un effort de transparence à saluer.

On a ainsi pu constater que le BHV présentait une ardoise auprès de plusieurs dizaines d’enseignes de taille importante – principalement dans la mode (parfum, textile…) et les équipements de maison – dépassant les 100 000 euros.

La somme totale des retards de paiement inscrite sur le document atteint 17,8 millions d’euros TTC au 16 juin (le détail précis des chiffres est à retrouver en annexe de cet article), dont près de 13 millions d’euros sont au-delà de soixante jours, c’est-à-dire au-delà du délai légal.

Mais ces montants seraient en fait très faibles, selon Frédéric Merlin, qui les met en rapport avec le chiffre d’affaires annuel de 260 millions d’euros réalisé par le BHV. « Cela n’équivaut qu’à deux semaines de chiffres d’affaires ! », répète-t-il.

Selon Karl-Stéphane Cottendin, la situation du grand magasin vis-à-vis de ses fournisseurs s’améliore même nettement : courant avril, le montant des retards de paiement était d’environ 10 millions d’euros supérieur à actuellement, soit près de 30 millions d’euros.

Mais ce volume important, précise Karl-Stéphane Cottendin, « était aussi le reflet de la saisonnalité des ventes. Pour rappel, les deux derniers mois de l’année représentent près de 30 % du chiffre d’affaires annuel du BHV, ce qui explique mécaniquement que les sommes à devoir sont plus importantes, et ne signifient pas forcément une dérive ».

Le directeur général du BHV nous jure que lui et ses équipes travaillent nuit et jour pour remédier à la situation : « On a huit personnes dédiées pour répondre au téléphone aux enseignes dont les factures n’ont pas été réglées à temps. La tâche n’est pas simple : il faut savoir que le BHV a près de 2 000 fournisseurs et prestataires, dont beaucoup ont des retards de paiement qui représentent de très faibles montants. » Mais comme son patron, Karl-Stéphane Cottendin assure être « très confiant pour l’avenir ».

Mais après vingt mois d’atermoiements de Frédéric Merlin et de ses équipes, la plupart des enseignes présentes au BHV ne croient plus aux belles paroles. « Récemment, je me suis entretenu avec le service téléphonique dédié aux fournisseurs, nous dit l’un des chefs d’entreprise déjà cité. Mais on nous ressort toujours le même discours qu’en 2024 qui, pour moi, n’est plus entendable. Je considère ce procédé comme des méthodes de “voyou”. »

Mais alors pourquoi Frédéric Merlin met-il autant de temps à payer ? Est-ce uniquement par manque d’effectifs et de compétences en interne pour faire face au flot énorme de fournisseurs et de prestataires du BHV ? Cette hypothèse n’est pas à exclure.

Mais ce serait la preuve que le BHV était une marche trop haute pour celui qui était jusqu’ici à la tête d’une foncière immobilière commerciale – la Société des grands magasins (SGM) – possédant quelques magasins dans des villes moyennes. 

Un financier qui a déjà eu affaire aux équipes de Frédéric Merlin n’est pas loin de le penser : « Frédéric Merlin est dans l’entourloupe. C’est le genre de gars qui tue le commerce en France. On n’aurait jamais dû le laisser reprendre une affaire aussi importante que le BHV. »

Convaincre ses financiers 

Autre question : Frédéric Merlin a-t-il volontairement fait de la rétention de paiement pour combler un manque de trésorerie, et ainsi montrer patte blanche à ses partenaires financiers dont il doit obtenir l’aval d’ici au 30 juin pour racheter les murs du BHV rue de Rivoli – pour environ 300 millions d’euros – comme promis aux Galeries Lafayette ?

« Vous vous arrachez les cheveux », nous a répondu Frédéric Merlin lorsqu’on lui a formulé cette dernière hypothèse. « Je ne retiens pas le cash par plaisir », a-t-il précisé, martelant que tous les retards de paiement depuis novembre 2023 étaient dus à son souci de logiciel de comptabilité.

Il nous a toutefois assuré que le rachat des murs du BHV, c’était pour bientôt, grâce à un accord trouvé avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC), une banque publique, qui lui sauverait donc la mise. « Je vous confirme que l’on va travailler avec la Caisse des dépôts », nous a-t-il dit. Côté Caisse des dépôts, on explique que, même si les choses avancent, rien n’est encore fait.

Un communiqué commun de la SGM et de la CDC a été envoyé à la presse le 17 juin pour annoncer que les deux parties entraient en négociation exclusive pour le rachat des murs du BHV. Mais l’accord final est encore « soumis à la mise en place d’un financement bancaire complémentaire ».

Si l’opération arrivait à son terme, il est en outre dit dans le communiqué que le futur BHV accueillerait « un marché alimentaire » haut de gamme, ainsi qu’« une salle de sport de nouvelle génération, pensée comme un espace de bien-être apaisant », tout « en préservant l’univers historique du bricolage à la maison, en passant par les arts de la table, la papeterie ou la mode »

Selon La Lettre et CFnews, le montage financier du rachat des murs du BHV devrait comporter une grande part de dette – environ 60 % : les banques Caisse d’épargne, BNP Paribas, la Banque postale et Bpifrance pourraient être des partenaires arrivants. Une de ces banques nous a cependant précisé que le dossier « était à l’étude » et donc pas finalisé.

Au total, les banques apporteraient 200 millions d’euros de prêts et Frédéric Merlin et la Caisse des dépôts 130 millions d’euros de fonds propres. L’homme d’affaires mettrait 70 millions de sa poche pour détenir une part majoritaire, tandis que la Caisse des dépôts, via sa filiale de la Banque de territoires, apporterait le complément de 60 millions.

Mais où Frédéric Merlin a-t-il pu trouver cet argent, lui qui traîne des pieds pour payer en temps et en heure ses fournisseurs au BHV ? En empruntant au niveau de sa société mère, la SGM. Début juin, il a en effet bouclé une levée de dette hypothécaire de près de 100 millions d’euros auprès de plusieurs banques (Crédit mutuel Arkéa, Bpifrance, BNP Paribas et des Caisses d’Épargne) gagée, selon CFnews, sur six de ses centres commerciaux basés à Lille, Roubaix, Mulhouse, Kremlin-Bicêtre, Châlons-en-Champagne et Metz.

Bref, Frédéric Merlin manie la levée de dette à tous les étages. Dette qu’il faudra bien rembourser un jour. Inquiétant pour le BHV ? Pas le moins du monde, nous assure Frédéric Merlin : « Le montant de la dette de mon groupe ne représente que 43 % de l’actif total, c’est très faible. Et toutes mes dettes sont amortissables : elles se remboursent tous les ans au moyen des loyers qu’on encaisse dans nos centres commerciaux. C’est ce type de modèle qu’on va mettre en place au BHV. Donc on ne pousse pas un mur de dettes. C’est le modèle de dette le plus sain possible. »

https://static.qiota.com/assets/qiotasession.gif?ts=1750432335Mathias Thépot

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« A tous les étages, des rayons sont vides » : dans les coulisses du BHV, la révolte des fournisseurs gronde

19 Juin 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

Lu pour vous dans la presse : Voici l'article de Challenges toujours bien documenté et analysé.

suivi  des articles des Echos et du Parisien.

Bonne lecture  et comme on dit : qui vivra verra.

CD

« A tous les étages, des rayons sont vides » : dans les coulisses du BHV, la révolte des fournisseurs gronde

Challenges : GUILLAUME ECHELARD 19 JUIN 2025 

« A tous les étages, des rayons sont vides » : dans les coulisses du BHV, la révolte des fournisseurs gronde

Alors que la Société des Grands Magasins (SGM) a annoncé cette semaine être entrée en négociation exclusive avec la Caisse des dépôts en vue d’acquérir les murs du BHV, certains fournisseurs se rebellent. Ils dénoncent les impayés qu’accumule la famille Merlin, à la tête de la SGM.

 « On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. » C’est par cette phrase que Frédéric Merlin, à la tête de la Société des Grands Magasins (SGM), a commenté sur le réseau social LinkedIn une enquête de Challenges sur son difficile rachat du BHV, parue en mai dernier. Un mois plus tard, la conclusion de l’entrepreneur, 207e fortune de France, est plus que jamais d’actualité. D’un côté, il a annoncé cette semaine entrer en négociation exclusive avec la Banque des territoires (Caisse des Dépôts) afin de racheter, via une forme de joint-venture où la SGM serait majoritaire, les murs du BHV. « Une bonne nouvelle », souffle une source proche des Galeries Lafayette, l’actuel propriétaire qui, depuis 2023, cherche à les lui céder pour 300 millions d’euros. De l’autre côté, la révolte des fournisseurs, dont les impayés s’accumulent, gronde contre Frédéric Merlin.

Car il n’est pas le seul à avoir commenté l’enquête de Challenges sur LinkedIn. Marion Carrette, à la tête de la marque de laine Anny Blatt, a expliqué publiquement début juin ses difficultés à être payée par celui qui exploite depuis peu le fonds de commerce de l’emblématique grand magasin parisien. Dans son texte, elle explique : « Demain, cela fera six mois que le BHV aurait dû nous payer le chiffre d’affaires du mois de décembre 2024 réalisé chez eux lors d’une boutique éphémère. […] Si tout va si bien au BHV, qu’attendez-vous pour nous payer, Frédéric Merlin ? »

Fronde sur LinkedIn

Si la situation a depuis été résolue pour l’entrepreneuse, sa publication a fait l’effet d’un électrochoc. En réponse à son texte, une série de fournisseurs ont réagi sur le même réseau social. « Le BHV doit vite cesser ce type de comportement sous peine de perdre toute crédibilité envers ses fournisseurs », estime ainsi Bernard Vanderschooten, à la tête d’un groupe de linge de maison. « Je passe plus de temps depuis un an à courir après les règlements qu’à animer mes équipes sur le corner », rebondit Christophe Verley, à la tête de la maison Serge Lesage, spécialiste du tapis. Cédric Stirling, cofondateur de la marque de bijouterie Gemstar Brands, enfonce le clou : « Depuis novembre 2024, notre marque est présente en corner permanent au BHV, et nous n’avons à ce jour jamais reçu le moindre règlement ».

 

Un fournisseur de longue date du BHV constate : « Tous les fournisseurs sont en train de se réveiller. » Pour ce commerçant, présent depuis des années dans le grand magasin de la rue de Rivoli à Paris, la situation date de l’arrivée de Frédéric Merlin aux manettes. Dès l’été 2024, Mediapart avait signalé des problèmes d’impayés de la part du BHV. La source anonyme a même entamé une action en référé, pour les dizaines de milliers d’euros de préjudices que lui laisse la SGM. « On va saisir le plus vite possible les fonds qui nous manquent, parce qu’on pense qu’il n’y en aura pas pour tout le monde », reconnaît-il, constatant la prise de conscience des fournisseurs.

 

Situation « réglée dans les prochaines semaines »

Du côté de la SGM, on assure vouloir agir. Selon l’entreprise de Frédéric Merlin, c’est toujours la bascule difficile du système de paiement des fournisseurs des Galeries Lafayette (anciens propriétaires) vers celui du nouveau locataire des lieux qui est en cause. La SGM a aussi dû monter de toutes pièces un service d’acheteurs, qui était jusqu’ici assumé par les fonctions centrales des Galeries Lafayette. Or le choc a été rude pour mettre sur pied cette équipe au plus vite. « Cette situation sera réglée dans les prochaines semaines, estime une source proche de la SGM. Cela prend du temps, mais nous prêtons une attention particulière aux petits fournisseurs. »

Si plusieurs marques expliquent avoir reçu des virements ces derniers jours, les règlements se feraient encore de manière sporadique et désorganisée. Certains s’agacent. « Ces non-paiements sont un moyen de montrer une trésorerie suffisante à la Banque des territoires, pointe Frank Halard, à la tête de la marque de papier peint Au fil des couleurs, présente au BHV depuis dix ans. La SGM prend 100 % de notre chiffre d’affaires au lieu de prendre une commission de 20 % ! » Si la taille de son entreprise (6 millions d’euros de chiffre d’affaires) lui permet de rester à flot, l’entrepreneur explique avoir dû fermer son corner au BHV, et par conséquent licencier trois personnes, en raison d’un impayé de 80 000 euros. « Et je renonce à un demi-million de chiffre d’affaires en fermant ma concession », soupire-t-il. Chez certains gros fournisseurs, l’ardoise se chiffrerait en centaines de milliers d’euros. « Je pense que la SGM laisse les paiements en attente le temps de dealer avec la Caisse des dépôts (CDC) et la Banque des territoires », espère un fournisseur qui raconte, chaque mois, recevoir une nouvelle promesse de paiement du BHV, jamais finalisée. « Une fois que le rachat des murs sera réglé, ils nous paieront », espère-t-il.

 

Agacement croissant du personnel

En attendant, la conséquence pour le personnel est concrète, explique un salarié : « A tous les étages, des rayons sont plus ou moins vides. Des clients viennent demander un article. On leur ment, car on ne sait pas quand on va être réapprovisionné, ce sont des situations invivables. » Et l’employé de longue date du BHV de décrire : « Au 2e étage, le rayon des cadres est vide. A la papeterie, il n’y a plus de stylos. Au 4e étage, on avait l’un des meilleurs points de vente de tringle à rideaux : il est vide ! » En mai, Frédéric Merlin assurait toutefois à Challenges que le sous-stockage n’était que de l’ordre de 4 %.

Une explication insuffisante en interne. La semaine dernière, les syndicats – CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, Sud – ont distribué un tract. Ils y dénoncent pêle-mêle : « les produits manquent et l’image du magasin s’effondre » ; « les clients s’énervent et ce sont les salariés qui subissent leur insatisfaction » ; « notre charge de travail explose » ; « certaines marques ont déjà quitté le magasin » ; « on nous pousse à bout ». Le tract s’attaque également à un projet d’extension des horaires du magasin. L’intersyndicale conclue : « Le silence n’est plus une option. L’inaction non plus. »

Vers un BHV centre commercial ?

Une source proche du dossier estime que la méthode de Frédéric Merlin serait surtout un moyen de renouveler rapidement l’offre du magasin. En poussant des marques vers la sortie (en ne les payant pas), il permet à de nouveaux acteurs de prendre leur place, notamment de plus grosses concessions, et ainsi se rapprocher de ce que la SGM connaît le mieux : les centres commerciaux. Tout l’enjeu pour le dirigeant est de renforcer sa rentabilité, alors que son excédent brut d’exploitation (hors frais de siège) est déjà revenu dans le vert en 2024.

Frédéric Merlin prévoit également d’augmenter l’offre de restauration avec la création d’un « marché alimentaire ». Il veut aussi installer une salle de sport. Les loisirs et la restauration ont été les clés du succès des centres commerciaux en province de l’entrepreneur de 33 ans. Cette fois, suffiront-ils à relancer le cargo BHV, en perte de chiffre d’affaires et déserté par certains fournisseurs ? Pour l’instant, tous les regards sont tournés vers la Caisse des dépôts. Selon une source proche du dossier, l’alliance avec la SGM est quasiment actée. A l’inverse, à la CDC, on garantit que rien n’est encore joué, les tractations battant encore leur plein. Dans tous les cas, la date de bouclage du deal avec les Galeries, prévue pour la fin juin, devrait être une nouvelle fois reportée. Elle était initialement prévue en mars 2024.

2 e article : La Caisse des Dépôts prête à aider à racheter les murs du BHV |

18/06/2025  Les échos Philippe Bertrand           

La Banque des Territoires, l'une des directions de la Caisse des Dépôts et Consignations, a annoncé ce mardi être entrée en négociations exclusives avec la SGM en vue « d'un partenariat stratégique ». Ce partenariat vise « l'acquisition de l'actif immobilier du BHV Marais dans le cadre d'un ambitieux projet de transformation ». L'opération complète la vente par le groupe Galeries Lafayette du fonds de commerce du grand magasin situé face à l'Hôtel de Ville de Paris opérée mi-février 2023.

Lors de cette cession, le repreneur, la foncière Société des grands magasins (SGM) de Frédéric Merlin, devait aussi acquérir les murs du bâtiment ainsi que plusieurs immeubles des rues avoisinantes appartenant également aux Galeries Lafayette.

Marché alimentaire

La brusque remontée des taux d'intérêt avait rendu impossible l'obtention d'un financement à un prix raisonnable. Les Galeries Lafayette s'étaient alors résolus à céder les lots immobiliers situés autour du BHV à d'autres investisseurs.

 Le groupe de la famille Moulin-Houzé avait accordé un délai pour les murs du magasin, délai qui arrive à échéance à la fin du mois de juin. L'opération s'élève à un montant de 300 millions d'euros. Le partenariat avec la Banque des Territoires consiste, selon nos informations, à créer une foncière qui achèterait l'immobilier du BHV.

 Selon La Lettre, qui a la première évoqué ce montage, la SGM serait majoritaire dans la nouvelle structure.

Pour autant, le processus de rachat n'est pas encore achevé. Il reste « soumis à la mise en place d'un financement bancaire complémentaire », indique le communiqué. La Lettre évoquait un apport en fonds propres de 100 millions par la foncière ad hoc créée par les deux partenaires, auquel devaient s'ajouter 200 millions d'emprunts. Mais les négociations pourraient porter sur un ajustement des montants. Le nom de la Caisse d'Epargne a été évoqué pour le financement complémentaire. Dans son communiqué commun avec la Banque des Territoires, la SGM précise aussi son projet commercial. « Ce 'nouveau' BHV accueillera un marché alimentaire permanent au cœur du bâtiment, véritable vitrine du savoir-faire gastronomique français. Ce marché réunira les sept métiers de bouche emblématiques - boucherie, poissonnerie, boulangerie, fromagerie, épicerie, primeur et cave », indique le texte qui rappelle que les rayons bricolage historiques seront préservés. « Nous voyons dans ce projet […] une opportunité unique de faire de ce lieu emblématique un moteur du dynamisme commercial du coeur de Paris », a déclaré François Wohrer, directeur de l'Investissement de la Banque des Territoires.

3e article

Le BHV en plein Bazar

2025 06 18 Le Parisien : Paul Abran

« Bonjour, avez-vous des patins pour mettre sous les pieds d’un meuble ? » À la question de cette cliente, une salariée du BHV répond : « Oui, ça, nous avons. » Moins de chance pour ce Parisien qui refait sa douche. « Je n’ai pas trouvé de flexible », souffle-t-il. « Les gros fournisseurs en robinetterie n’approvisionnent plus », explique une vendeuse au sous-sol.

Cette semaine, nous avons déambulé dans les étages du célèbre grand magasin de la rue de Rivoli (IVe) qui connaît une période tumultueuse. Au bricolage, des rayons sont clairsemés. Un corner de décoration d’intérieur plie bagage. « Je me rends au BHV pour des besoins spécifiques, en électricité, ainsi qu’aux beaux-arts. Mais l’offre diminue », observe cette habituée.

« Situation intenable »

Ce fleuron du commerce parisien vacille-t-il ? Cédé par le groupe Galeries Lafayette à la Société des grands magasins (SGM) présidée par Frédéric Merlin fin 2023, le site fondé au XIXe siècle fait face à une « situation intenable », selon l’intersyndicale. Cette dernière ne veut pas voir le beau bazar des passionnés et ses 38 000 m2 de surface commerciale « mourir en silence ».

. De nombreuses références manquent dans certains rayons, notamment au sous-sol.

Car « les clients ne viennent plus », observent plusieurs salariés rencontrés ce début de semaine — certains comptant plusieurs décennies d’ancienneté et réclamant l’anonymat. « Des collègues n’ont pas été payés depuis des mois, des corners quittent les lieux… Ces départs se comptent en dizaines », poursuivent-ils, illustrant un climat social tendu.

« Courir après les règlements »

La patronne d’une enseigne française de pulls a récemment partagé sa situation sur le réseau LinkedIn. « Ça fait six mois que le BHV aurait dû nous payer le chiffre d’affaires de décembre 2024 réalisé chez eux lors d’une boutique éphémère. Notre contrat prévoyait un paiement sous dix jours, (…) nous en sommes à 180 », écrit-elle.

Alors « après moult relances auprès de la comptabilité, envois de lettre recommandée, messages au patron, je me suis décidée à déposer une injonction de payer auprès du tribunal de commerce de Paris », annonce-t-elle. Un gérant d’une marque de tapis d’ajouter : « Je passe plus de temps à courir après les règlements qu’à animer mes équipes sur le corner ».

Équilibre économique

Des retards de paiement avaient déjà été observés au cours de l’été dernier. À l’époque, la direction reconnaissait des « perturbations » et assurait qu’il ne s’agissait que d’une « période transitoire » marquée par la mise en place d’un nouveau mode de gestion comptable. Rappelant au passage que l’enseigne enregistrait, avant la reprise, des pertes de 15 millions d’euros annuels.

La SGM a récemment évoqué un « retour à la rentabilité » sur l’année 2024 et le rétablissement de « l’équilibre économique » communiqué en avril 2025. Alors la situation tend-elle à se résoudre ? Les syndicats, eux, déplorent toujours des « rayons vides ». « Les produits manquent et l’image du magasin s’effondre », alertent-ils dans un récent tract.

Des enseignes vendant des produits au BHV déplorent des impayés depuis plusieurs mois.

Des clients du BHV lui sont pour autant toujours fidèles. « J’ai préféré venir ici, comme dans les années 1990, au lieu d’aller à Leroy Merlin pour acheter un judas de porte », commente Martine, la soixantaine. « La situation évolue dans le bon sens et aucun élément nouveau ou aggravant n’est à signaler », rassurait il y a quelques jours la direction dans un communiqué, tout en assumant « pleinement cette situation temporaire liée au passage progressif de l’ancien exploitant vers notre autonomie complète en matière de gestion administrative et financière. »

Quid des ruptures dans certains rayons ? Celles-ci « résultent d’une réorganisation stratégique profonde de notre assortiment », assure la direction dans cette même déclaration. Et de rappeler ses ambitions à court et moyen termes avec « de nouvelles marques, l’ouverture prochaine d’espaces de restauration, de halles alimentaires et d’espaces sportifs ». Une démarche impliquant « d’écouler certains stocks », justifie-t-elle.

« Transformation en profondeur »

La SGM veut-elle rassurer quant à la santé économique du BHV ? Elle annonce en tout cas ce mardi engager avec la Banque des territoires (filiale de la Caisse des dépôts) « des négociations exclusives en vue de l’acquisition des murs du BHV Marais » auprès des Galeries Lafayette, ancien propriétaire de la marque et du fonds de commerce, et aujourd’hui encore propriétaire du bâti. L’opération de rachat serait estimée à 300 millions d’euros.

Ce partenariat « a pour objectif une réhabilitation patrimoniale et commerciale », et « prévoit une transformation en profondeur pour répondre aux nouveaux usages urbains et modes de consommation », tout en préservant « l’univers du bricolage à la maison, les arts, la papeterie et la mode ».

« Le BHV est un commerce très ancien avec une identité forte, commente Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint (PCF) d’Anne Hidalgo en charge du commerce qui a reçu l’intersyndicale l’an passé. La Ville y est très attachée. Dans une récente étude sur la rue de Rivoli, le BHV est le deuxième lieu d’attractivité derrière les Halles. Tous les commerces alentour profitent aussi de leur clientèle. 

 

 

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Lu pour vous dans la Presse : Le BHV en plein bazar financier

11 Juin 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

Info ou Intox ... C'est un article étonnant !...du Canard Enchaîné.

Publié le 11 juin 2025   Par Hervé Liffran

En dépit de ses déclarations à la presse, Frédéric Merlin n’a toujours pas le feu vert de la Caisse des dépôts pour racheter les murs du grand magasin aux Galeries Lafayette. Il lui reste moins d'un mois pour boucler cette opération à 300 millions d'euros indispensable à la survie de sa boîte…

Quoi qu’elle en dise, la Société des Grands Magasins (SGM), qui, depuis décembre 2023, exploite le Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV), situé rue de Rivoli, à Paris, n’a toujours pas assez de sous pour racheter les murs de son navire amiral. Une situation plutôt gênante pour Frédéric Merlin, le jeune patron de la société, qui a jusqu’au 30 juin pour trouver les 300 millions d’euros réclamés par les Galeries Lafayette pour cette opération ­immobilière.

Début juin, Merlin a pourtant expliqué aux journalistes que l’affaire était dans le sac, grâce à l’appui de la Caisse des dépôts : sa filiale, la Banque des territoires, allait lui fournir une part minoritaire mais décisive des 300 millions recherchés. Il a même assuré qu’il allait faire, autour du 19 juin, une communication conjointe avec la Caisse pour officialiser l’accord. Le problème, c’est que cette annonce était prématurée, pour ne pas dire totalement bidon.


Bidonnage enchanteur.
Contactée par le Canard enchaîné , la caisse des dépôts avoir donné son accord. Ses dirigeants ne confirme qu’une chose : la SGM a bien déposé un dossier de financement. Mais les experts maison n’ont même pas commencé à vérifier et à auditer ses comptes–une étape pourtant obligatoire avant que la caisse des dépôts décide d’allonger, l’oseille ou pas… Réponse, gênée du jeune PDG : « c’est la position de la Caisse… ».
Si l’affaire ne se fait pas avec la Caisse, les Galeries Lafayette pourraient bien chercher un acquéreur plus solvable que Merlin. Du côté des promoteurs immobiliers par exemple, qui rêve de transformer les 100 000 m² du BHV en hôtel de Grand luxe et en galeries commerciales haut-de-gamme.

 

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Constat alarmant sur la situation du BHV

5 Juin 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

Constat alarmant sur la situation du BHV et peut-être un accord pour le rachat des murs. 

Il est parfois difficile de concilier la réalité que nous observons au sein du BHV avec les messages relayés dans certains articles de presse, qui tendent à présenter une image optimiste de la situation de la société SGM. Malheureusement, notre quotidien témoigne d'une tout autre réalité. 

Voici quelques images récentes , (Photos du 22 mai 2025) qui illustrent ce qu’était autrefois l’âme du BHV : le Bricolage.

Aujourd’hui, ce secteur emblématique est en perte de vitesse. Les ruptures nous laissent une impression de magasin en période de guerre.

 

 

 

 

À titre d’exemple, le seul fournisseur de papiers peints : "Au fil des Couleurs" a quitté le magasin après avoir dû licencier son personnel, faute de paiements reçus. Il attend encore le règlement de ses factures. Son dirigeant nous dira:

"le BHV ne paye pas ses fournisseurs, ce n'est pas une question de logiciel, j'ai intenté une assignation en référé pour non paiement au TC de Paris, fin juin 2025 . Cette situation malheureuse est due, aux multiples promesses de paiement avec échéancier, jamais respectées...

Les conséquences : licenciements de 3 salariés et clôture de la société."

Autre exemple significatif :

L’un des deux stands de peinture "Farrow & Ball" a cessé son activité dans des conditions similaires en ce 5 juin. Les clients sont désormais redirigés vers une autre adresse dans le quartier.

Le stand Farrow& Ball bâché, entouré de corde pour ne plus y accéder et l'information pour les clients !

 

Constat alarmant sur la situation du BHV
Constat alarmant sur la situation du BHV Constat alarmant sur la situation du BHV
Constat alarmant sur la situation du BHV Constat alarmant sur la situation du BHV

De nombreux fournisseurs quittent le BHV après plusieurs mois — parfois jusqu'à neuf — sans avoir été payés. Résultat : des rayons parfois vides à 30 %, voire 50 %. (Brico, Cadres et dessins, bagages etc.. Les rares rayons encore bien approvisionnés le doivent souvent à des réassorts encore livrés par les Galeries Lafayette.

On ne peut s’empêcher de penser à Monsieur Rueil, fondateur du BHV, qui, s’il voyait ce qu’il en est advenu, désapprouverait sûrement les décisions actuelles de la direction.

Nous voulons croire à un redressement, à un avenir meilleur. Chaque signe d'amélioration est accueilli avec espoir.

Un article de presse "La lettre.fr "vient de paraître le 4 juin. 

Que dit l’article ? En voici un résumé.

Frédéric Merlin, président de la Société  (SGM), a trouvé un accord avec les Galeries Lafayette pour racheter les murs du BHV qu’il exploite déjà depuis novembre 2023.

Cette acquisition, évaluée à 300 millions d’euros, serait été rendue possible grâce au soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations (via sa Banque des Territoires) et de trois banques, dont la Caisse d’Épargne. Une foncière serait créée pour l’occasion, majoritairement détenue par Merlin. Le financement sera réparti entre environ 140 millions en fonds propres et 160 millions en emprunts (revus à la baisse à la demande des banques).

Malgré des difficultés financières passées (notamment des retards de paiement), Merlin a rassuré ses partenaires en injectant 58 millions d’euros pour redresser le BHV. En 2024, le magasin a réalisé un bénéfice de 10 millions d’euros avant frais de siège, contre une perte de 15 millions en 2023, malgré un chiffre d’affaires en baisse de 8 % à 430 millions.

Mais lorsque la presse évoque des situations similaires, comme celle des Galeries Lafayette de Dijon, en justifiant les ruptures de stocks par de simples « renégociations de marques », cela prête à confusion, voire à désillusion. Cela soulève aussi de véritables questions sur la transparence de la communication autour de ces enseignes en difficulté.

CD

En voici 2 extraits sur les GL de Dijon :

Dans le bien Public, on peut lire :

Marques qui vont et viennent, trous dans les rayons… Que se passe-t-il aux Galeries Lafayette ?

Cela fait plusieurs mois que les Galeries Lafayette semblent rencontrer des difficultés : entre des rayons peu fournis et des stands qui disparaissent avant de revenir, des vendeurs avancent que le magasin ne paierait plus les marques. Depuis quelques mois, il se passe quelque chose d’étrange aux Galeries Lafayette de Dijon, qui appartient au groupe Société des Grands Magasins (SGM, propriétaire de sept Galeries).

Actu.fr Dijon. Des rayons vides aux Galeries Lafayette : "Ils mettent la clé sous la porte ou quoi ?"

Les Galeries Lafayette de Dijon connaissent des difficultés avec certaines marques. Il ne serait pas question de problèmes financiers mais de renégociation avec les marques….

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