« Le BHV doit devenir le magasin préféré des Parisiens », lu pour vous dans la Presse
Comme d'habitude, nous essayons de vous informer des nouveaux articles de Presse sur le BHV.
Voici celui du Parisien du 7 mai 2025.
Bonne lecture.
CD
« Le BHV doit devenir le magasin préféré des Parisiens », ambitionne son nouveau directeur
Foodmarket, nouveaux espaces bien-être et loisirs, élargissement de l’offre mode… Karl-Stéphane Cottendin, tout juste nommé directeur de l’emblématique Bazar de l’Hôtel de Ville (IVe) à 32 ans, dévoile son projet pour redonner vie au grand magasin.
Le Parisien : Le 7 mai 2025 Rédaction et photo de Christine Henry
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Paris, IVe. Karl-Stéphane Cottendin, le nouveau capitaine à la barre du BHV, lève le voile sur ses projets de développement du grand magasin. LP/Christine Henry
Changement de capitaine à la barre du BHV. La Société des Grands Magasins (SGM) a nommé Karl-Stéphane Cottendin à la tête de l’emblématique magasin de la rue de Rivoli à Paris (IVe). À 32 ans, il succède à Emmanuelle Claverie-Veysset, restée seulement seize mois à son poste. Originaire d’une famille de commerçants lyonnais, le jeune dirigeant a rejoint le groupe en 2018 comme directeur des opérations, contribuant à la relance de onze centres commerciaux et sept magasins Galeries Lafayette. Il ambitionne aujourd’hui de « réveiller la belle endormie».
Depuis son passage en 2023 de la bannière Galeries Lafayette au pavillon SGM, le grand magasin a connu une période tumultueuse marquée par des retards de paiement de fournisseurs, la fermeture du rayon enfant et un climat social tendu. Mais, selon un communiqué publié en avril 2025 par la foncière, « l’équilibre économique est rétabli » et un nouveau chapitre s’ouvre autour de la relance du grand magasin. Le jeune capitaine nous dévoile les grandes lignes de son projet.
Quelle est votre vision pour l’avenir du BHV ?
KARL-STÉPHANE COTTENDIN. Notre objectif est de préserver, d’enrichir et de valoriser l’ADN du BHV. Le bricolage, la décoration, le mobilier la literie ou encore la librairie sont des secteurs clés qui nous distinguent des autres grands magasins. Ils attirent une clientèle fidèle venue de loin, parfois même de l’étranger. Nous allons rénover les espaces, créer des showrooms et des univers de vente et donner plus de visibilité aux marques qui cartonnent. Nous souhaitons travailler davantage avec les architectes, les décorateurs d’intérieur pour mieux encore accompagner les clients dans leurs projets. Le conseil fait partie de notre force, c’est pourquoi nous avons l’objectif de recruter une trentaine de vendeurs dont les premiers arrivent ce week-end. Le BHV doit devenir le grand magasin préféré des Parisiens.
Qu’en est-il de l’offre ?
Nous la retravaillons dans son ensemble, dans tous les secteurs. Le but est de valoriser le meilleur des marques classiques mais aussi de mettre en avant les petites griffes françaises, créatives ou encore peu visibles. Nous continuerons à accueillir régulièrement des pop-up, comme celui dédié au lin qui vient d’ouvrir ce mardi ou celui autour d’une toute nouvelle boisson, Ciao Kombucha, signée par l’influenceur Squeezie et disponible jusqu’au mardi 13 mai. Une équipe d’une quarantaine de curateurs a été créée pour dénicher les pépites du moment, les marques tendances ou montantes, pour satisfaire nos 10 millions de visiteurs annuels.
Est-ce que vous souhaitez faire davantage de place au luxe ?
Non. Le BHV doit proposer une offre large, avec des prix d’accès pour une clientèle plus jeune ou au pouvoir d’achat plus modéré, tout en conservant une offre premium. Mais le BHV ne deviendra pas le magasin du luxe.
Quels sont les changements prévus dans les tout prochains mois ?
Les premiers changements interviendront dès cet été mais la transformation se déploiera sur deux ans. Un grand pavillon de beauté coréenne, très prisée de la jeune clientèle, va apparaître. Le rayon épicerie fine va s’enrichir de nouveaux produits, la literie déménagera d’ici quelques semaines dans l’espace libéré par la suppression du rayon enfant. Et au 6e étage, un nouveau projet ambitieux autour du bien-être, de la culture et des loisirs verra le jour, mais c’est encore confidentiel…
La fermeture du rayon enfant a créé la polémique.
Cette décision a été mal comprise. Ce secteur a été supprimé car il ne fonctionnait pas et ne trouvait plus sa place dans notre dispositif. Peut-être re viendra-t-il un jour.
Des nouveautés côté restauration ?
Nous allons rafraîchir notre cantine, Les Tables perchées, et réaliser de gros travaux dans notre restaurant gastronomique La Table cachée de Michel Roth, pour l’ouvrir sur le magasin. Le BHV accueillera aussi un café. Le restaurant Terrazza Mikuna (jusque-là terrasse éphémère ouverte les étés) s’installera sur le rooftop du 7e étage, en plus de sa terrasse actuelle. À court terme, une halle alimentaire unique à Paris verra le jour dans l’espace bricolage. Nous allons rationaliser les références pour libérer 20 % de la surface dédiée à ce projet. Il y aura de la food à tous les étages.
Que va devenir le bâtiment Homme situé rue de la Verrerie ?
Il appartient aux Galeries Lafayette et sera vendu prochainement. L’offre Homme sera transférée dans le bâtiment principal.
Le nom « BHV Marais » sera-t-il conservé ?
Pour nous comme pour les Parisiens, le nom, c’est tout simplement le BHV. Certains l’appellent encore le Bazar de l’Hôtel de Ville. Ce n’est pas en ajoutant « Marais » qu’on affirme une identité.
Plaisir de visites guidées par notre guide Didier Bouchard
Laissez-vous séduire par ce splendide programme de visites guidées proposées par Didier Bouchard : une invitation à la découverte, riche en surprises et en émerveillements.
Ne manquez pas l’occasion de vous inscrire ! De très belles découvertes vous attendent…
CD
11h30 EXPOSITION EUGÈNE BOUDIN AU MUSÉE MARMOTTAN.
Groupe complet le 6 mai, mais Inscription en liste d’attente : 06 43 63 35 73
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LUNDI 19 MAI
15h15 EXPOSITION FERNAND LÉGER, « TOUS LÉGER » AU MUSÉE DU LUXEMBOURG.
Nombreux prêts, entre autres, du musée national Fernand Léger de Biot, et du musée d’Art moderne de Nice + œuvres inspirées de Fernand Léger par Niki de Saint-Phalle, Arman, César, Yves Klein.
Le Musée du Luxembourg présente Tous Léger !, une exposition célébrant le dialogue entre Fernand Léger et le Nouveau Réalisme. À travers des œuvres vibrantes, elle explore l'énergie du monde et l'innovation artistique, en lien avec des artistes comme Arman, Yves Klein et Niki de Saint Phalle.
Inscription au 06 43 63 35 73. Rendez-vous 19 rue de Vaugirard. 12€+entrée
VENDREDI 23 MAI
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14h45 EXPOSITION « APOCALYPSE » à la bibliothèque François Mitterrand. Exceptionnel ensemble d’œuvres inspirées de l’Apocalypse de Jean : manuscrits enluminés romans et gothiques, retables du 15ème siècle, gravures de Dürer, Goya, Odilon Redon, œuvres de William Blake, Otto Dix, André Masson …
12€+ entrée. Sur inscription au 06 43 63 35 73.
MARDI 27 MAI
12h (Heure du R.V.) (VISITE SUPPLÉMENTAIRE) EXPOSITION-DOSSIER RUHLMANN DÉCORATEUR, ET CHEFS-OEUVRE ART-NOUVEAU ET ART-DÉCO DU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS. 12€+entrée
Sur inscription au 06 43 63 35 73. R.V. 107 rue de Rivoli.
15h (Heure du R.V.) EXPOSITION-DOSSIER RUHLMANN DÉCORATEUR ET CHEFS-OEUVRE ART-NOUVEAU ET ART-DÉCO DU MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS. 12€+entrée. Inscription en liste d’attente au 06 43 63 35 73. R.V. 107 rue de Rivoli.
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Jacques‑Émile Ruhlmann (1879‑1933) est un grand nom de l’Art déco, célèbre pour ses meubles luxueux et ses décors intérieurs élégants. Héritier d’une entreprise de décoration, il développe un style raffiné où mobilier, textiles et papiers peints s’harmonisent parfaitement. Ses créations triomphent à l’Exposition de 1925, consacrant son génie décoratif.
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LUNDI 2 JUIN
15h EXPOSITION « LA COLLECTION NAHMAD, DE MONET A MATISSE ET PICASSO, AU MUSÉE DES IMPRESSIONNISMES DE GIVERNY ».
110 tableaux : Monet, Sisley, Renoir, Gustave Moreau, Odilon Redon, et pour finir Picasso et Matisse, de l’une des plus riches collections privées du monde. 18€+entrée
Accès SNCF Paris-Vernon puis navette.
Sur inscription au 06 43 63 35 73.
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La famille Nahmad, collectionneurs passionnés, partage avec le public une exceptionnelle collection d’art allant de l’impressionnisme à l’art moderne. L’exposition à Giverny présente des chefs-d’œuvre de Monet, Renoir, Degas, ainsi que d’artistes italiens, symbolistes et modernes comme Picasso, Matisse et Modigliani. Elle illustre l’évolution artistique du XIXe au XXe siècle, en soulignant l’ouverture des Nahmad et leur rôle de passeurs de beauté.
MARDI 3 JUIN
15h EXPOSITION « UN EXIL COMBATTANT, LES ARTISTES ET LA France 1939-1945 ».
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Lieux et figures de la France Libre : de Londres à Brazzaville et Alger. Et l’exil des artistes aux Etats-Unis : œuvres de Victor Brauner, André Masson, Jean Hélion, Ossip Zadkine, et des exilés de l’intérieur : Picasso, Matisse, Kandinsky. Evocation de l’exil des acteurs et des cinéastes (jean Gabin, René Clair…), des écrivains, des scientifiques. 12€+entrée. R.V. entrée de la Cour d’honneur des Invalides. Inscription : 06 43 63 35 73
L’exposition retrace l’exil de nombreux artistes et intellectuels français pendant la Seconde Guerre mondiale, fuyant la France occupée pour continuer à créer et défendre la liberté depuis des territoires libres comme Londres, New York ou Alger. À travers des figures emblématiques telles que Fernand Léger, Jean Gabin ou Anna Marly, elle met en lumière leur engagement artistique et politique pour la France libre. Deux lieux phares de la scène new-yorkaise de l’époque sont reconstitués : l’atelier du sculpteur Ossip Zadkine et la librairie Gotham Book.
JEUDI 5 JUIN
15h (Sous réserve de confirmation) LA BOURSE DE COMMERCE, ANCIENNE HALLE AU BLÉ, SES DÉCORS PEINTS ET LA COLLECTION PINAULT : EXPOSITION CORPS ET ÂME (Le corps dans l’Art moderne et contemporain : Man Ray, Niki de Saint-Phalle, Baselitz, etc.) 12€ +entrée. Sur inscription au 06 43 63 35 73.
VENDREDI 6 JUIN
11h TROIS CITÉS D’ARTISTES DE MONTPARNASSE (Cité du Maine, Impasse du Maine, Cité Falguière). Sur les traces de Chagall, Bourdelle, Soutine, Modigliani, Marie Vassiliev.
(Avec accès à l’atelier aux ateliers Bourdelle et à la salle des grands plâtres restaurée, ainsi qu’à l’atelier ). R.V. 21 avenue du Maine. 12€+entrée. Inscription au 06 43 63 35 73
MARDI 10 JUIN
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14h30 (Heure du rendez-vous) EXPOSITION LE DERNIER SACRE AU MOBILIER NATIONAL. 1825 : Le sacre de Charles X à Reims : spectaculaire scénographie (due à Jacques Garcia), depuis les funérailles de Louis XVIII jusqu’au banquet du sacre (et à la révolution de 1830…)
Mobilier de l’appartement du roi au palais du Tau, trône de Charles X, reconstitution des décors de Reims. Velours brodés d’or, bronzes précieux, reliquaire de la Ste Ampoule.
(Objets prêtés par le château de Valençay, le palais du Tau de Reims, la basilique Saint-Denis, le Mobilier-national. 12€+ entrée. Rendez-vous 42 av. des Gobelins.
Sur inscription à l’avance au 06 43 63 35 73
La Galerie des Gobelins invite le visiteur à découvrir les coulisses des préparatifs du fastueux sacre de Charles X, dernier sacre français. Le 8 septembre 2022, la mort de la reine Elisabeth II d'Angleterre marque le début des préparatifs pour le couronnement de son fils. Un événement similaire s'est produit en France en 1824, avec la mort de Louis XVIII. Son successeur, Charles X, a été couronné huit mois plus tard, le 29 mai 1825, lors d'une cérémonie grandiose à Reims.
JEUDI 12 JUIN
15h LE COUVENT DES CARMES : ÉGLISE BAROQUE, CRYPTES ET JARDIN.
Rare décor baroque dû à des artistes flamands et liégeois. Vierge de marbre méconnue du Bernin. Evocation du drame de septembre 1792 et de la prison révolutionnaire
(Cellule de Joséphine de Beauharnais). Rendez-vous 70 rue de Vaugirard. 12€+entrée
Inscription au 06 43 63 35 73
SAMEDI 14 JUIN
14h15 LES DEUX EXPOSITIONS DE CHANTILLY :
LES MONDES DE WATTEAU (AVANT-DERNIER JOUR)
Autour des 4 tableaux et 6 dessins de Watteau du duc d’Aumale, des dizaines de dessins prêtés, dont ceux d’une collection privée américaine, sauvés des incendies de Los Angeles,
ET LES TRES RICHES HEURES DU DUC DE BERRY
restaurées et présentées avec un exceptionnel ensemble de manuscrits, sculptures, peintures et objets d’art.
18€+entrée. Sur inscription à l’avance au 063432633573. (Trajet : SNCF + bus ou taxi)
Les Très Riches Heures du duc de Berry sont un manuscrit exceptionnel du XVe siècle, illustré par les frères de Limbourg. Commandé par Jean de Berry, il contient 121 miniatures représentant la vie médiévale, les châteaux et les travaux saisonniers. Une rare exposition met en lumière sa restauration et le mécénat du duc, rassemblant ses livres d’heures et dévoilant son célèbre calendrier dérelié. Une occasion unique d’admirer cette œuvre fascinante.
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MARDI 17 JUIN
15h (Sous réserve de confirmation)
EXPOSITION MAXIMILIEN LUCE, AU MUSÉE DE MONTMARTRE : DE L’IMPRESSIONNISME AU POINTILLISME : PAYSAGE, MONDE DU TRAVAIL.
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Une figure méconnue du postimpressionnisme.
La première rétrospective parisienne depuis 1983 consacrée à Maximilien Luce met en valeur l’œuvre de ce peintre néo-impressionniste engagé, en plein cœur de Montmartre où il vécut de 1887 à 1900. L’exposition souligne son importance artistique et politique, tout en faisant redécouvrir au grand public une œuvre encore trop méconnue.
+ atelier de Suzanne Valadon et quelques œuvres de la collection permanente.
12€+entrée. Inscription et confirmation au 06 43 63 35 73. Rendez-vous 12 rue Cortot.
JEUDI 19 JUIN
15h la Manufacture royale des Glaces puis caserne de Reuilly, sa transformation, puis le village de Reuilly et ses cours artisanales, de l’école Boulle au pavillon du duc de Guise.
R.V. sortie du métro Reuilly-Diderot, côté boul. Diderot. 12€ Inscription 06 43 63 35 73
Lu dans la Presse :Au BHV, c'est le bazar à tous les étages.
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Dans le magazine Challenges du 30 avril ,
le reporter : Guillaume Echelard,
évoque le BHV aujourd'hui.
Voici son contenu.
CD
Au BHV, c’est le bazar à tous les étages.
Rachat des murs, non finalisé, valse des dirigeants, fournisseurs impayés: la situation du grand magasin parisien de la rue de Rivoli se complique depuis sa reprise par la SGM. La caisse des dépôts pourrait venir en soutien.
D’un pas alerte, Frédéric Merlin, traverse le cinquième étage du BHV, vidé de tous ces articles. " Il va y avoir des travaux pendant six mois, explique-t-il en cette veille de week-end Pascal. On va descendre la literie, il faut bouger les choses. "
Dans son costume tiré à quatre épingles, le trentenaire, 207e fortune, professionnelle de France en 2024, selon Challenges, se dirige vers le sixième étage du mythique magasin parisien de la rue de Rivoli. " Vous allez voir avec moi, il y a de l’énergie. " s’enthousiasme-t-il, les clés du lieu à la main.
De l’énergie, il va en falloir. Les ventes du magasin qu’il a repris depuis plus d’un an-en baisse de 8 % en 2024, à moins de 300 millions d’euros - et sa rentabilité inquiètent.
L’été dernier Mediapart, révélait que certains fournisseurs rencontraient de gros retards de paiement. En cause, officiellement, une difficile, bascule informatique entre les anciens propriétaires. (La famille, Moulin-Houzé des Galeries Lafayette) et le nouveau gérant. De quoi faire émerger des doutes sur la fiabilité du groupe SGM.(société des grands magasins.), la foncière qui l’a créée en 2018, avec sa sœur Maryline. " on s'est peut-être trompés lors de cette première année ", concède, Frédéric Merlin.
Départs en chaîne
Début avril, le départ de la directrice des achats -un pilier de l’enseigne- et celui d’ Emmanuelle Claverie-Veysset, la directrice générale, ont ravivé les inquiétudes, alors que plusieurs membres du comité exécutif ont tiré leur révérence ces derniers mois. Le signe d’un management brutal, selon des anciens. Frédéric Merlin, balaye: « c’est normal qu’il faille du neuf. ». Pour accélérer la transformation. Il vient de nommer son bras droit Karl Stéphane Cottendin, 32 ans, comme lui, à la tête du grand magasin. Certains redoutent de nouvelles suppressions d’emploi pour améliorer la marge après 150 départs depuis son arrivée pour atterrir à 1000 employés. " Notre seul enjeu, c’est de faire du commerce. ", assure-t-il.
Des pop-up stores, ces boutiques éphémères avec des marques, comme TF1, Pokémon ou l’influenceuses Léna, Situations , sont souvent déployés pour faire flamber la fréquentation.
" C’est intelligent, et ça ne demande pas d’énormes investissements ", note Nicolas, Rebet, fondateur du cabinet de Conseil Retailoscope.
ADN populaire.
Fréquenté par une clientèle à 85 % locale, le BHV est une exception parmi les grands magasins de la capitale. Le bricolage au sous-sol reste une attraction. " Mais sa non montée en gamme n’est pas tenable" juge, Vincent Chabault, sociologue du commerce à l’université, Gustave Eiffel. "Le Marais est devenu un quartier ultra touristique, avec des hôtels de luxe. ". Frédéric Merlin, lui, prend le pari inverse. « On veut être le grand magasin de tous les parisiens avec une offre de restauration de 14 à 150 €. », martèle -t-il. Une réorganisation complète des lieux.(puis de son site Internet.) devrait être dévoilée en mai par celui qui a déjà injecté 58 millions dans son projet. Au programme : des restaurants sur plus de 4000 m² au dernier étage, et une salle de sport… Au risque de transformer le BHV en centre commercial, à l’image des galeries que possède la SGM dans une dizaine de métropoles.
Foncier à acquérir.
Autre point d’interrogation : la SGM, qui détient aussi 7 magasins Galeries Lafayette, ne possède que le fond de commerce du BHV. Les murs évalués à 300 millions, restent à acquérir malgré l’ouverture de négociations , il y a plus de deux ans. La date limite de vente en juin 2025, déjà plusieurs fois, reportée, pourrait être encore différée.
" elle est en train de se caler ", rassure le trentenaire.
Mais le groupe Galeries Lafayette s’impatiente face aux promesses non tenues du repreneur. Et les impayés de la SGM pèsent sur les relations des Moulin-Houzé avec leurs propres fournisseurs.
Aujourd’hui, le sort de Frédéric Merlin est entre les mains de la Caisse des Dépôts, qui pourrait l’accompagner en tant qu’actionnaire minoritaire. " Le dossier est en cours d’instruction", reconnaît l’établissement public.
Le nouveau propriétaire met en avant un résultat brut d’exploitation qui serait repassé dans le vert à 10 millions. Il compte aussi sur le soutien de la mairie de Paris : une fermeture du magasin nuirait à la majorité municipale, à un an des élections -d’autant que les débats sont vifs sur les conséquences de la piétonnisation de la rue de Rivoli sur la vie des commerces.
Certains estiment que la SGM a eu les yeux plus gros que le ventre. " En interne, on se demandait comment on pouvait acheter un tel paquebot, alors qu’on avait déjà des difficultés de règlement sur les Galeries Lafayette, que l’on possède, se souvient un ancien cadre. Notre partenaire historique, l’industriel, Lorrain, Jean-Paul, Dufour, ne peut pas tout financer. »
Ambitions revues à la baisse.
Le duo d’investisseurs(SGM-Dufour), qui devait au départ, racheter tout un îlot aux Galeries Lafayette, comprenant le BHV Homme, ainsi que des immeubles, rue des Archives et rue du Temple, va finalement se concentrer sur le BHV de Parly 2 et le vaisseau amiral, parisien, y rapatriant les collections masculines. D’autres investisseurs ont repris -ou devraient reprendre- le reste du lot.
Mais les Galeries n’excluent pas, à terme, de chercher un nouvel acquéreur pour le bâtiment phare. " à 7000 €, le mètre carré pour 15 à 20 millions de loyer par an, ils devraient y arriver", estime un expert de l’immobilier commercial.
Frédéric Merlin se contenterait alors d’être locataire. Pas vraiment le rôle qu’il affectionne.