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Le blog du Réseau Bazar BHV

L’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre Franssens

23 Août 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #France 4 Sud-Ouest

Nous retrouvons l'épisode 4 sur Saintes raconté par Jean-Pierre, toujours aussi bien documenté!

Bravo JP.

L’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre Franssens

Lors de notre promenade précédente « partie 3 », nous nous trouvions, face à l’échevinage sur la voie piétonnière du centre-ville, nommée, Alsace-Lorraine.

Comme prévu nous allons nous diriger vers notre nouveau but, l’Abbaye aux Dames mais, auparavant nous ne pourrons ignorer l’ancien couvent des jacobins, ici, tout proche, derrière l’échevinage. Celui-ci a été construit par les dominicains, arrivés en 1293. Au cours des siècles ces bâtiments comme souvent, connurent des mouvements. Entre autre une ouverture en salle d’asile, ancêtre de l’école maternelle et tenue par des sœurs aidées de femmes de charge.

Le couvent a été vendu à la révolution et début du XXème siècle un riche mécène, négociant en Cognac plus une donation dite Martineau en 2000, ont permis la restauration de ce couvent en bibliothèque municipale « François Mitterrand » et la création d’une médiathèque contemporaine en ses ailes.

Les décors intérieurs, vitraux, peintures murales du fin XIXème ont été classés aux monuments historiques.

La chapelle des jacobins XIIIème siècle. Le prieuré rebâti au XIVème. Cette chapelle a été ruinée en 1570 et a nouveau pendant la révolution.

Subsistent, au sein d’un décor Art Nouveau, la salle capitulaire et le chevet plat de la chapelle, éclairé par cette verrière gothique flamboyante.

 

Entrons au couvent, je veux dire dans l’ancienne cour du couvent, pour découvrir la façade
intérieure de la chapelle. J’ai pu constaté que la bibliothèque avait été déplacée.

Il faut suivre à Saintes car les sites évoluent constamment…entretien ou réhabilitation... attendons pour voir le siècle prochain. ! 

 

 

En son aile, disons nord, voici la médiathèque « François Mitterrand ».

 

Continuons notre progression rue Alsace Lorraine et...tiens ? Une rue Victor Hugo….Et oui en l’an 1843, Victor Hugo était à Saintes et il écrivit une critique sur le déplacement de l’arc de Germanicus du pont sur la Charente, et sa reconstruction sur les berges et ce, grâce à Prosper Mérimée alors inspecteur des monuments historiques.

« Le vieux pont de Saintes a perdu tout son caractère….on démolit en ce moment l’arc de triomphe pour le transporter ailleurs…..opération barbare et dérisoire... », extraits Victor Hugo France et Belgique. Alpes et Pyrénées 1843.

 

Sur cette voie Victor Hugo, juste avant la Maison ,dite du Présidial, sur une petite voie
perpendiculaire, découvrons l’église Sainte Colombe ; fin du Moyen Age, citée en 1340, puis
en travaux au XVIIème siècle. Les carmélites la détiennent au XIXème. Elle sera ensuite
désaffectée au cours du XXème et entrepôt coopérative Saintaise.
Aujourd’hui cette église gothique, latino grégorienne procéderait a un office une fois la semaine
et jours de fêtes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Toujours sur cette voie, en retrait la maison Henri IV appelée aussi à tort Maison du Présidial construite au tout début du XVIIème (par un inconnu). Cette superbe maison n’a jamais abrité cette juridiction mais a été habitée par le président du présidial au XVIIIème siècle.

Il devint en 1967, Musée des Beaux-Arts protégeant ainsi les collections d’Art ancien de la ville.

Aujourd’hui cette demeure est vide car le musée a été déplacé sur un autre site.

La seconde photo avec son arbre en fleurs représente la cour arrière du bâtiment avec a sa droite, en retour-photo suivante- un ancien mur dont un élément en pierre comporte la date de 1605.

Nous parvenons enfin sur le cours National et là juste en face de cette ancienne porte Aiguière, à l’emplacement du couvent des cordeliers, le palais de justice. Celui-ci a été construit de 1859 à 1864.

En L’an 1790, année des départements français, Saintes devint préfecture de la Charente inférieure et donc, la cour d’assises devait se tenir en son centre. Mais….

Début du XIXème, monsieur le Maire de La Rochelle intervint, jusqu’à déranger Napoléon en Belgique à cet instant, sur la demande de transfert de la préfecture en sa ville.

Et, voilà comment Saintes devint sous-préfecture mais tout de même en conservant le siège de la cour d’assise.

Profitons du lieu pour découvrir le théâtre sur le trottoir d’en face.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le théâtre municipal, sur le cours impérial a été construit en 1852 par l’architecte A.Bourla. Des troupes originaires de la région l’ont animé ainsi que des artistes « parisiens » tels Brasseur, Coquelin cadet...et même en conférence Alexandre Dumas père ainsi que le poète Déroulède.

Baptisé Gallia, ce théâtre a connu diverses conditions. Il y avait à cette époque 7 salles, soit spectacle, soit cinéma -Dont l’Olympia Palace, puis Olympia 2000- et la vie artistique à Saintes ne pourrait que faire l’objet d’un seul écrit tellement il est copieux. Restons donc sur Gallia qui en 1998 a subi des aménagements, une salle de 510 places et une de 96 et un écran de 12m réservé aux Arts et Essais, en activités à ce jour.

 

Sur le même trottoir que le palais de justice, la « Villa Musso ». Construite, moitié XIXème par le Docteur Musso de la bourgeoisie Saintaise. Agrandie par Anatole Huet, négociant en cognac elle est notifiée comme style rococo. En 1894, lui est adjoint une orangeraie et après diverses actions est devenue « Office de Tourisme » jusqu’en 2018.

Aujourd’hui comme bien des pierres revenues à la commune, on ne sait si la transformation ira vers, encore un musée ou habitations…. ?

L’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre FranssensL’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre Franssens

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PALISSY approche et là, au nord un appel retentit. Et alors ?….moi Saint Vivien, on m’oublie … ?

Lors du premier exposé je vous ai emmené tout au long de l’aqueduc auprès de

Saint Saloine ou s’étaient édifiés le Thermes romains nommés St Pierre et St Vivien, évêque de Saintes.

En ce faubourg Saint Vivien une nouvelle église a été édifiée sur les ruines d’une précédente, dévastée par les protestants, totalement détruite et rasée au XVIIIème.

L’église actuelle (Photos ci-dessous) a été édifiée entre 1840  et 1845.

L’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre FranssensL’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre Franssens
L’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre FranssensL’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre FranssensL’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre Franssens

Le chœur et la nef en référence strictement gréco-romaine. Les vitraux ont été réalisés 40 ans après la fin de la construction et, avec l’apport de l’autel de la Vierge, son tabernacle plus la chaire à prêcher du XVIIIème siècle, créant ainsi un superbe lieu du culte.

Un p’tit coup d’œil aux Galeries successives de Saintes ; la Maison universelle édifiée en 1904, premier grand magasin Saintais.

L’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre FranssensL’eau coule sous le pont de SAINTES 4 par Jean-Pierre Franssens

Nous traversons enfin le pont de la Charente et….. Bonjour Monsieur Palissy.

La statue est due au sculpteur Ferdinand Taluet, élève de David d’Angers. Elle fut inaugurée le 2 août 1868.

La statue est due au sculpteur Ferdinand Taluet, élève de David d’Angers. Elle fut inaugurée le 2 août 1868.

PALISSY Bernard, la céramique en Saintonge.

Originaire de l’agenais, Bernard vécut à Saintes de 1540 à 1565. Ce Maître verrier était un touche-à- tout génial. C’est donc à Saintes qu’il mit au point sa fameuse technique de céramique en recherchant le secret des émaux.

La Chapelle aux Pots est un petit village jouxtant Saintes qui est dépositaire d’une longue tradition de poterie et qui a du profiter à notre Maître Palissy.

Celui-ci fut un savant, chimiste et géologue reconnu comme un des précurseurs de la paléontologie par ses études et observations sur les fossiles. Il a légué plusieurs traités dont : « Le discours de l’art de la terre, de son utilité, des émaux et du feu » ainsi que « Le discours de la nature des eaux et des fontaines ». (Ci-dessous un plat avec reptiles attribué à Bernard P.)

Outre son talent qui le mena jusqu’à Paris, au service et sous la protection de Catherine de Médicis, notre Bernard s’était engagé politiquement en faveur des idées de la Réforme ; ce qui lui valut, malgré ses protections d’être embastillé en 1589 où il mourut l’année suivante.

A Saintes vers 1530 il avait été le chef de file actif de la communauté protestante.

La vie de Bernard Palissy est passionnante de par ses techniques, ses œuvres, ses connaissances et appuis et il mériterait bien plus de présentation. Mais, fasse, chers lecteurs et lectrices que cette (peut-être) découverte vous ouvre « l’appétit » et que les moyens actuels vous permettent de prolonger sa découverte.

Je stoppe donc cette quatrième promenade à Saintes pour prendre de l’élan sur l’autre rive. Le but, rappelez-vous, l’Abbaye aux Dames avec tout autour des connaissances, des historiettes, des histoires et croyez-moi, Saintes en possèdent...alors ?….A bientôt ? « si vous le voulez bien... »

Jean-Pierre

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