1 : Le BHV de sa naissance à nos jours: 1850- 1900
2 Novembre 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier
1 : Le BHV de sa naissance à nos jours : 1850- 1900
Le grand magasin a vu le jour en France vers 1850 à Paris avec Monsieur Aristide Boucicaut, au plus grand bonheur de ces dames !... Le Bon Marché s’apprête à fêter ses 160 ans.
Aux USA, il verra le jour à Philadelphie avec John Wanamaker.
Xavier Ruel vint à Paris en 1853 et un autre marchand forain M Godard créa en 1860 une petite centrale d’Achats (future Nouvelles Galeries) pour ses collègues. En bref … la vie du BHV dont je vais vous raconter l’histoire a été une fabuleuse épopée. Son mariage de raison en 1968 avec les Nouvelles galeries créa les bases d’un partenariat aux relations cordiales.
Le fondateur :
Xavier Ruel, vint à Paris en 1853. né le 13 novembre 1822, dans une famille pauvre d’Annonay, il fut très jeune colporteur sur les routes de l’Ardèche. A 14 ans il vendait des allumettes et des cartes sur les ponts de Lyon.
En 1849 il épouse une jeune Brodeuse : Marie Madeleine Poncerry. Cet homme d’origine Lyonnaise débuta comme commerçant ambulant, vendant sur les marchés et dans les passages fréquentés, de la mercerie, de la bonneterie et de la bimbeloterie. Puis il achète un commerce à Lyon qu’il transformera en quincaillerie. Il a 30 ans lorsqu’il arrive à Paris, avec son épouse et ses deux enfants. Il loge au 12 rue de la rue du Bourg Tibourg. C’est là qu’il achète un stock de bonneterie et recrute des camelots pour vendre la marchandise. Au bout de quelques mois, désirant accroître son activité, il chargea cinq à six vendeurs « au panier » ou au « parapluie » d’écouler la marchandise qu’il se procurait lui-même chez des fabricants de la région parisienne. Il fut rapidement amené à augmenter le nombre de camelots et pensa alors à s’établir d’une façon définitive. C’est alors qu’il tenta une expérience originale qui devait lui permettre de savoir où se fixer.
Une surprenante étude de marché :
Réunissant ses vendeurs ambulants, il leur remit à chacun une quantité semblable de marchandise, de qualité identique, puis il leur assigna un emplacement déterminé de vente dans chaque quartier de Paris.
Au bout de quelques temps, il remarqua que le vendeur placé près de l’hôtel de ville au coin de la rue des archives et de la rue de Rivoli revenait s’approvisionner beaucoup plus souvent que les autres. Voulant s’assurer que c’était la place qui était bonne et non l’habileté du vendeur qui le faisait surclasser ses concurrents, il changea ses camelots de place et les fit passer tour à tour à l’angle Rivoli-Archives. Confirmation fut faîte que l’endroit était remarquable.
rue des archives, à droite diligence Bazar : pour livraison
… du camelot… au Commerçant
Fort de la certitude acquise sur la valeur de l’emplacement, Xavier Ruel acheta en 1856 l’échoppe qui se trouvait à l’angle des deux rues et y installe son commerce. La petite boutique fut très vite trop petite et il fallut agrandir. La légende raconte que pour la bonne fortune du fondateur, les chevaux de la voiture de l’impératrice Eugénie s’étaient emballés, rue de Rivoli et ils auraient été maitrisés par Xavier Ruel. A titre de récompense, l’impératrice lui aurait fait remettre une forte somme d’argent qui lui aurait permis de donner à son affaire un essor plus rapide. Le fait est en tout cas que le Bazar s’appela « BAZAR NAPOLEON », ce qui semble accréditer cette légende.
En 1866, il prend le bail du 54 rue de Rivoli.
Le premier Restau du cœur !
1877 :
le 5 novembre. Se souvenant des difficultés qu’il avait connues, Xavier Ruel décide d’ouvrir une pension alimentaire au 18 rue de la verrerie : « L’établissement est un vaste hangar, à couverture vitrée, aux murs ornés de cartes géographiques, et où quatre cents consommateurs peuvent prendre place ensemble…. Il n’y a pas de garçon de salle et chaque consommateur va chercher son assiette et sa consommation… ». Un repas « substantiel et abondant » coutait 40 à 50 cts.
Les commerçants du quartier soucieux de protéger leur commerce se manifestèrent et Xavier Ruel dut fermer la pension quelques mois plus tard.
1884 : Xavier Ruel est élu conseiller municipal dans le quartier Notre-Dame.
1893, le 23 juin Xavier Ruel demande l’autorisation de construire un bâtiment au 6 ter rue du cloître Notre-Dame, sur 800 m². Le projet prévoit : un abri pour les voitures de livraison, les écuries, la grange pour le fourrage et enfin au RDC une salle des fêtes et un dispensaire à l’étage.
Dans cette même période et petit à petit, le pâté de maisons longeant la rue de Rivoli fut acheté par Xavier Ruel, mais il devint nécessaire de coordonner et d’aménager ces locaux disparates. Vers 1900, fut entreprise la transformation de la façade. Sur la rue de Rivoli, la vente continuait encore sur le trottoir à l’aide des comptoirs qui étaient rentrés chaque soir....Encore existants de nos jours !
En même temps qu’il étendait son magasin, Xavier Ruel avait lancé l’idée des comptoirs à prix fixe, où tous les articles présentés étaient vendus à 0.05F…0,10 F etc… Il avait remarqué que la clientèle faisait partie des classes laborieuses et il voulut ainsi proposer à cette clientèle des articles courants, à la portée de tous et qu’on pouvait avoir pour 1 sou, 2 sous… L’idée des comptoirs à prix fixes fut géniale et fit fortune. L’idée sera reprise bien plus tard par les Prisunic et les Monoprix.
Affiche 1896.
A suivre....
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