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Le blog du Réseau Bazar BHV

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°33 La France de 1920 (2e partie)

14 Février 2020 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

 1920 : Mais quelle année chargée en événements ! nous nous y attarderons encore la semaine prochaine !

(Si vous avez manqué les articles précédents " le BHV à travers l'histoire"  vous pouvez les retrouver dans la catégorie "BHV d'hier". )

 

En France,  le  11 mai : Election de la première « Miss France », appelée : « la plus belle femme de France », elle s’appelle Agnes Souret .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y aura-t-il un événement particulier cette année pour fêter le centenaire ?

Agnes Souret (Agence Rols)

Agnes Souret (Agence Rols)

L’impératrice Eugénie, souvenez-vous, celle dont Xavier Ruel stoppa les chevaux qui s’emballaient, meurt à l’âge de 94 ans.

Du 20 août au 12 septembre se déroulent les jeux olympiques d’Anvers (les VIIe) . Ceux de 1916 à Berlin furent annulés.

Apparaît le premier drapeau Olympique avec les 5 anneaux qui représentent les 5 continents.

29 nations y participent et 22 sports seront en compétition.

 

 

La presse souligne toujours l’inflation !

L’été 1920, la population se plaint toujours de la vie chère, l’impôt sur le revenu augmente

 

 

Le 20 septembre le président Paul Deschanel souffrant démissionne.

Il est remplacé par le président du Conseil Alexandre Millerand.

 


 

C’est le 11 novembre qu’aura lieu à l’Arc de Triomphe l’inhumation du soldat inconnu.

Dans cette période dite des "années folles" : les français ont souffert.

Une envie de fête, de joies, de vie  souffle comme un vent sur le pays. Particulièrement à Paris les artistes du spectacle réinvestissent les scènes des théâtres et les chanteurs et danseurs les cabarets.

Joséphine Baker illustre bien cette époque !

L'industrie Française s'est reconvertie et André Citroën sort 100 voitures par jour de son usine.

C'est la période de création du réveil Jaz à aiguilles lumineuses, du trombone (papier),

La carte postale : vue d'un côté, texte de l'autre prend son essor : 800 millions vendues en 1 an.

Grâce à Cococo Chanel, la jupe arrive juste en dessous du genou.

Les robes sont plus décorées d'imprimé de fleurs ou de carreaux! 

1920-1930 : Le deuil est porté moins longtemps.

La femme n'est plus obligée de porter un chapeau. La femme peut avoir les cheveux courts!.... avec l'autorisation du Père ou du Mari ! Et, oui!

Dès l’automne, les premières radios sont vendues en France.

 

 

Les grands magasins se portent bien...

 

Revenons à la famille Ruel.....

En particulier à Pauline, fille de Xavier Ruel, née à Lyon et arrivée à Paris, avec ses parents à l’âge de deux ans. Elle fut placée à sept ans  avec sa sœur dans une institution à Nogent sur Marne.

 

A dix-sept ans, Pauline rejoint le « Père Ruel »  qui avait créé, (Nous citons Pauline :)

« Pierre à pierre, rayon par rayon, et constituait la grande maison qui devait devenir l’une des plus vastes, la plus populaire de la Capitale. Il était parti, de rien ; c’était un homme économe, autoritaire, têtu. Même aux plus grands jours de sa fortune qui était grande, quand aucun confort, aucun luxe ne semblait lui être interdits, il s’y déroba pour lui-même ; tandis que ma mère et nous, ses enfants, nous vivions selon notre situation acquise, dans une extrême simplicité. Il sut faire le bien. Nombreuses sont les œuvres charitables qu’il a fondées…. Et cette maison hospitalière de Cannes, dénommée « Villa Louise Ruel » en souvenir d’une de mes sœurs, morte jeune où de pauvres ouvrières parisiennes venaient au soleil du midi, rétablir leur santé. »

 

Pauline se marie à Henri Sunant en 1876 (employé d’agent de change) qui décède deux ans plus tard en 1878. Sa fille Renée voit le jour cette même année. Hélas, elle ne vivra que jusqu’à l’âge de 11 ans.

 

En 1880, Pauline se remarie avec Alfred Becker, artiste-peintre, un ami de son défunt mari. Deux filles naissent de cette union : Yvonne  en 1885 et Marguerite dit « May » en 1890.

 

Le destin s'acharne : Pauline se retrouve à nouveau veuve en 1902, à l’âge de 46 ans. ses enfants ont grandi.

 

Sa fille Yvonne était : "Brusque et autoritaire," May : "plus mondaine et plus câline. "

En 1910, Yvonne épousera Paul Lillaz, sans situation, sans profession et sans titre, il apportera quelque milliers de francs tandis qu’Yvonne apportait une dot de 2,1 millions de francs.

Le frère de Paul : Henri Lillaz après avoir conseillé le divorce, à  May Becker d’avec son mari lieutenant, lui fit la cour, et l’épousa.   « Candidat à la fortune, la gloire, la députation, à la notoriété, Henri Lillaz était sans situation personnelle importante, il apportait dans son contrat de mariage 40 000 F tandis que Mlle May Becker libérée par son divorce, avait recouvré l’intégralité de la dot, elle apporta au ménage, 2,1millions de francs »

C’est ainsi que May épousa en deuxième noces : « l’ambitieux et jouisseur » : Henri Lillaz.

En conséquence,  les deux frères Lillaz deviennent associés avec leurs épouse et leur belle-mère à la Gestion du BHV, créé par Xavier Ruel..

 

Mais voyons de plus près qui est ce Henry Lillaz ?

Henri Lillaz est né en  1881, il grandit à Paris. Il s’oriente vers la politique après avoir fait des études de droit. Il deviendra chef-adjoint de cabinet du ministre des travaux publics, puis de la justice avec Louis Barthou.

En 1913, il est nommé adjoint au maire du 16e arrondissement de Paris. Après sa mobilisation, Il crée en 1917 le journal « Oui », qui s’appellera « L’avenir » en 1919. (L’agence Havas entrera dans le capital en 1923.)

 

Henry Lillaz 30 ans et May Becker âgée de 21 ans auront un fils le 12 mars 1911 à leur domicile de la rue Galilée dans le 18éme. Cet enfant Georges, est aimé de sa grand-mère Pauline. Il la chérira, il lui sera reconnaissant. Nous en reparlerons.

 

Nous sommes en 1920 et la vie suit son cours au BHV…qui se modernise, crée des réclames et des catalogues, tout comme les Galeries Lafayette.


 

 

Cette femme, Pauline, mère d’Yvonne et May devient la victime de ses deux gendres.  Vous allez découvrir son histoire par la presse et les plaidoiries des avocats.

Maitre Albert Bourgoint audience du 5 et 11 juillet 1922 :

«  Madame Becker-Ruel, Messieurs, à la suite du mariage de ses deux filles Yvonne et May a eu l’imprudence d’installer dans ce Bazar, ses deux gendres Paul et Henri Lillaz
Depuis la guerre, la part de madame Becker dans les bénéfices du Bazar de l’Hôtel de Ville s’élève ….à 1,900 million de F…. Ce que Madame Becker voudrait, c’est reconquérir l’amour de ses enfants, qui lui ont fait ce pénible procès, si douloureux pour Elle, à entendre, si douloureux pour moi à plaider… »

 

La presse de 1920 : le « courrier Français » décrira les actions des deux frères Lillaz : invraisemblables à l’égard de leur belle-mère. … »

 

Les deux gendres,  Paul  qui a son entreprise de tunnel en faillite et Henri  noceur et joueur qui a emprunté à la Banque Nationale de Crédit,  font  tout pour la faire passer pour folle et ainsi récupérer le patrimoine et la fortune !

 

A suivre.

CD

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G
Je reviendrai vous lire !
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