Soissons, une ville à découvrir 1/2 : Mais qui a cassé le vase!
Besoin de sortir : Une petite sortie visuelle à Soissons, Ville de 28000 habitants, sympathique à découvrir et ses anecdotes...
Nous pensons tous à la célèbre phrase : « Mais qui a cassé le vase… » et bien.... suivez-moi...
Cette ville est entourée d’espaces verdoyants, champs et forêts Vous aurez plaisir à faire une petite ballade en forêt de Retz.
C'est une ville tranquille, comme on les aime!...
Cette ville existait déjà à l’Antiquité.
Étonnant ; elle devint le première Capitale des Francs en 486, grâce à Clovis après avoir gagné la victoire contre les Romains !
On retrouve en visuel, l’anecdote du vase. sur la place Fernand Marquigny, depuis 1935.
Mais, j'ai pu retrouver la version historique de l'Historien Grégoire de Tours et je vous la livre ci-après.
"Dans ce temps, l'armée de Clovis pilla un grand nombre d'églises, parce que ce prince était encore plongé dans un culte idolâtre.
Des soldats avaient enlevé d'une église un vase d'une grandeur et d'une beauté étonnante, ainsi que le reste des ornements du saint ministère.
L'évêque de cette église envoya vers lui des messagers pour lui demander que, s'il ne pouvait obtenir de recouvrer les autres vases, on lui rendit au moins celui-là. Le roi, ayant entendu ces paroles dit au messager :
« Suis-moi jusqu'à Soissons, parce que c'est là qu'on partagera tout le butin; et lorsque le sort m'aura donné ce vase, je ferai ce que demande le pontife. »
Étant arrivés à Soissons, on mit au milieu de la place tout le butin, et le roi dit :
« Je vous prie, mes braves guerriers de vouloir bien m'accorder, outre ma part, ce vase que voici » en montrant le vase dont nous avons parlé ci-dessus.
Les plus sages répondirent aux paroles du roi :
« Glorieux roi, tout ce que nous voyons est à toi, nous- mêmes, nous sommes soumis à ton pouvoir. Fais donc ce qui te plaît car personne ne peut résister à ta puissance. »
Lorsqu'ils eurent ainsi parlé un guerrier présomptueux, jaloux et emporté, éleva sa francisque et en frappa le vase s'écriant :
« Tu ne recevras de tout ceci rien que ce que te donnera vraiment le sort.».
A ces mots tous restèrent stupéfaits.
Le roi cacha le ressentiment de cet outrage sous un air de patience. Il rendit au messager de l'évêque le vase qui lui était échu gardant au fond du cœur une secrète colère.
Un an s'étant écoulé, Clovis ordonne à tous ses guerriers de venir au Champ-de-Mars revêtus de leurs armes, pour faire voir si elles étaient brillantes et en bon état. Tandis qu'il examinait tous les soldats en passant devant eux, il arriva auprès de celui qui avait frappé le vase, et lui dit :
« Personne n'a des armes aussi mal tenues que les tiennes, car ni ta lance, ni ton épée, ni ta hache, ne sont en bon état.» et lui arrachant sa hache il la jeta à terre.
Le soldat s'étant baissé un peu pour la ramasser, le roi levant sa francisque, la lui abattit sur la tête en lui disant :
« Voilà ce que tu as fait au vase à Soissons. » !
Celui-ci mort, il ordonna aux autres de se retirer. Cette action inspira pour lui une grande crainte. Il remporta beaucoup de victoires dans un grand nombre de guerres. …"
Ce bas relief se situe sur le monument aux morts que je préfère appeler Monument d’Histoire, car s'il porte la liste des morts, il évoque bien d'autres signes des temps. ( sur la place Fernand Marquigny au centre de la ville.)
En haut, 4 allégories portent une flamme
Au centre une femme ailée protège 2 poilus
Sur 2 angles des poilus, un Carolingien de l'an 923 défenseur de la ville et un homme avec un parchemin (1181 abolition des servitudes féodales)
Les autres bas reliefs présente Jeanne d’Arc
ou les Soissonnais en peur, pendant la guerre.
La dernière façade présente non photographiée, la commémoration des morts de la guerre 14-18.
Mais souvenons-nous, de la première Guerre Mondiale dont je vous ai parlé.
Ci-dessous le monument des anglais.
Les bombardements étaient incessants dans cette région, Soissons en subira les préjudices, car détruite aux trois-quarts.
La ville sera reconstruite laissant apparaître ça et là, des façades Arts-Déco.
Pour les gourmets : Il existe le fameux haricot de Soissons connus depuis longtemps.
En effet, pendant la guerre de 100 ans, (1337- 1453) , lorsqu’une terrible épidémie de peste (1349-1355) arrive, les Soissonnais s’enfuient rapidement, en emportant leur récolte… mais des graines tombent au sol et l’humidité du sol les fera germer. Ces haricots permettront de nourrir la population à leur retour !
Autre anecdote : Une légende d'un livre de Soissons : « Au siècle dernier, le guetteur de la Cathédrale, nommé le Paon, égaya le haut de la tour en semant des haricots. » Il surveillait la ville et les incendies. Comme il s’ennuyait, il sema dans des caisses des haricots . Ses plantations volubiles s’accrochèrent aux garde-fous de la Cathédrale. Les gens voulaient voir de plus près cette couronne de verdure en haut de ce lieu saint.
Il distribuait ainsi quelques graines aux touristes. Il disait avec humour : « Dieu créa la fleur et lui dit Sois Rose !... Il créa le haricot et lui dit Sois Son ! et va en Paix (Pets) »
Vous voulez en cueillir où en acheter en bocaux, pour un repas
ou pour l'apéro ... c'est original et très bon! : Haricot de Soissons apéritif harissa, au vinaigre de cidre et pommes, au piment d'Espelette, ail et fines herbes ou paprika et colombo.
Je vous recommande l'adresse : les jardins de Pontarcher à Ambleny, mais vous en trouverez aussi en ville!
A Soissons en dehors de la Cathédrale pour laquelle je vous dédierai un article, deux tours s’élancent dans le ciel, ce sont celles de l’abbaye Saint Jean des Vignes.
A côté l’Arsenal L'arsenal témoigne de la présence militaire .
Revenons, au centre près du monument aux anglais, on aperçoit la vieille église Saint Pierre qui a fait partie de l'abbaye Notre-Dame de Soissons. La 2e photo nous montre les ruines de l'abbaye.
Intéressant dans ce centre ville, un marché couvert bien actif le samedi où se mêlent sur les étals beaucoup de produits de la région ainsi que des volatiles.
Ancien Palais de l'intendance, de style néo-classique construit entre 1774 et 1775, il est devenu l'Hôtel de ville de Soissons en 1834. puis vous vous découvrez les berges de l'Aisne.
En parcourant la ville vous passerez devant l'abbaye St Léger.
Bien sûr la région Soissonnaise est le pays de la pomme de terre, des chips Vico, de la betterave et de ses fabriques de sucre! (Blé, orge...)
Vous découvrirez la vallée d'Automne, le château d'Alexandre Dumas, Notre-Dame du Lieu restauré, qui cache quelques mystères!....
Nous nous retrouverons prochainement pour visiter la Cathédrale et son quartier!
Profitez bien de cette sortie en photos...
CD