Mémoires du BHV par Michel Rat, 1ere partie
28 Juin 2011 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier
Bonjour à tous, Christine m'a demandé de réfléchir à quelques anecdotes sur le BHV j'ai bien en mémoires quelques souvenirs d'histoires arrivées au magasin mais je pense que tout le monde connait les mêmes.
J'ai plutôt pensé à vous rapporter quelques "petites phrases" qui m'ont été adressées par certains grands Personnages de notre Société.
Nous vivrons donc aujourd'hui une des quatre aventures que nous diffuserons de notre Collégue Michel.
Cela commence (je n'ose y penser) en 1969 je venais d'être nommé fonctionnaire second au rayon outillage. Mon premier poste de pré-cadre.
Quelques jours après mon arrivée, Gaby Yllouz chef de vente au rayon et mon supérieur direct me dit:
- «Monsieur CHARROIS veut vous voir ».
Pas plus rassuré que cela, je vérifiais mon nœud de cravate dans le bout de miroir cassé du bureau, un coup de chiffon sur mes chaussures et je montais au 7°étage. La secrétaire me dit que je pouvais entrer.
Je frappais donc à la porte du grand bocal de verre qui était le bureau des chefs de groupe.
Monsieur Charrois me fit signe d'entrer et avant même que je ne le salue, sans presque lever les yeux des documents sur lequel il travaillait, il me dit:
- « Rat... l'outillage, c'est comme la planche d'un tremplin on la prend du bon coté, on saute ; on la prend du mauvais coté et on se casse la gueule. Salut mon vieux et bonne chance ! »
L’entretien était terminé, je balbutiais quelques mots de remerciements et je sortis. Voila, j'étais parti avec ces tonnes d'encouragements pour trente trois ans de BHV !
Quelque temps plus tard, un soir à la fermeture après avoir vérifié que tous les stands étaient bien bâchés et qu'il ne restait plus de clients dans les allées, je m'apprêtais à quitter le magasin avec sous le bras quelques Taverniers pour finir de passer mes commandes.
Je rencontrais à nouveau Monsieur Charrois, qui souvent passait par le sous sol pour voir si tout allait bien. Il me demanda ce que j'avais sous le bras je lui précisais donc qu'il s'agissait des cartons de commande pour finir mon travail.
Au fond je n'étais pas mécontent, jeune débutant qu'il remarque mon implication à mon travail. Mais la douche froide arriva aussi tôt :
- «Mon vieux (vous êtes toujours le vieux de Monsieur Charrois) si vous ne réussissez pas à faire le boulot qu'on vous demande pendant les heures de travail, c'est qu'on vous a confié un poste au dessus de vos capacités ! »
« Boum!!! J’ai depuis gardé cette réflexion et essayé de la faire partager à tous ceux qui ont travaillé avec moi. »
Merci Michel et rendez-vous, bien entendu pour les autres aventures! à suivre.
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