Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°94 -1969 L’ouverture du BHV Garges lès Gonesse. 4/ 4
Souvenirs inoubliables de ce magasin où régnait un esprit d'entr'aide et de camaraderie, de la direction à l'encadrement et pareil pour les vendeurs et démonstrateurs.
Comment ne pas se souvenir, qu'après avoir déjeuné au self du 1er étage, l'encadrement, jouait au ping-pong sur des longues tables prévu pour la cantine, jusqu'au jour où l'US BHV les remplaça par de vraies tables de tennis de table.
C'est donc en 1969, qu'eut lieu l'ouverture du BHV de Garges lès Gonesse au Centre Commercial du Pont de Pierre sur 5500 m², auquel s'ajoutait un « garden-center » qu’on nommera « l’anneau » : On y vend des tentes de camping et autres produits de jardin.
Le Bhv offre 1350 places de Parking.
Le 1er Directeur, fut Monsieur Touzé, mai d'autres suivirent : G Fradin, C Vérant, R Lebec...
Les bureaux de la Direction (surnommé : l'aquarium") étaient situés à l'étage, où celle-ci avait la vue sur tout le magasin.
Le centre fonctionnait avec Carrefour et Mammouth.
Nous sommes en 1969. Le centre commercial du Pont de Pierre à Garges lès Gonesse ouvre ses portes :
Monsieur Grandjean, client du BHV nous fait part de ce descriptif, du magasin où il aimait se rendre
« Garges voit ainsi s’implanter en 1969 le premier hypermarché Cora de France, ainsi qu’un hypermarché Mammouth et un grand magasin BHV, de part et d’autre de la route. Cette zone commerciale d’une quinzaine d’hectares ne manque pas de faire de l’ombre aux centres secondaires et de nuire au démarrage des centres principaux. Lors de l’inauguration, les petits commerçants ont protesté en semant des clous sur le parking, pour crever les pneus des voitures des invités… »
Le BHV était un immeuble bas, rectangulaire, d'un étage. Peint en blanc, avec quelques parements vert clair, la couleur de l'enseigne. Il était placé le long de la route de Gonesse, du côté de l'école Jean Jaurès. Une petite rue, qui venait des bords de la rivière, un champ, tranquille, qui demeurait encore. Puis un échangeur, un vaste parking. Le "BH", comme on l'appelait, était là.
Depuis le nouveau pont, sur lequel la grande route passait, on avait un escalier de ciment, à la rambarde verte. En voiture, et à pieds aussi, les gens allaient par dessous le pont. On suivait alors au pied de cet escalier, longeant le bas du talus de la route, par la voie réservée aux fournisseurs.
En auto, on faisait tout un grand cercle, autour d'un terre-plein où étaient vendues des tentes et des caravanes... Ceux qui venait de l'autre côté, d'Arnouville, devait faire tout le tour. Ceux qui venait du Vieux-Garges, ou de la rue Carnot, l'amorçaient juste, mais tournaient vite à gauche, pour rejoindre le parking, sur le devant.
Le Drug'B
Le Drug'B était de style Western, avec des chaises en bois sculptées, des tables de bois sombre, et des panneaux coupant la salle, en lattes semblables...
On pouvait déjeuner dehors, quelques tables accueillaient nos plateaux. Sur le devant de la cafét', on pouvait, aux beaux jours, grignoter en regardant le parking, puis les champs, derrière la haie de peupliers des bords du Croult… Au fond, le terrain du Bourget, tout au loin, avec quelques gentils avions qui passaient… C'était chouette !
Le Drug'B : cette si sympathique cafétéria de style Western du BHV. J'y avais pris la carte d'abonnement, rouge et noire. Un repas = un ticket gris, à coller. Carte pleine = repas gratuit !
La carte de fidélité du Drug'B en 1975
La devanture du B.H.V. justement, était en vitrage, du sol au plafond, à part quelques forts piliers de soutien. Un large trottoir, un auvent plat, qui protégeait les abords des intempéries
Avec le temps, une voie « pompiers » sera créée, qui séparera par des plots allongés rouge et blanc le parking du trottoir. Il ne fallait pas se tromper. Le parking était double : un vaste, au fond, vers les rivières et la haie de peupliers, puis une montée, brève mais sèche, pour rejoindre un second, plus petit, juste devant le magasin. Les deux séparés par un petit peu d'herbe. Rien qu'à l'œil, le magasin était accueillant !
Dans l'ordre, on y trouvait, en arrivant, d'abord une jardinerie, grillagée. Sur le devant, des brouettes, des pots, des rouleaux de fil de fer, de grillages, des échelles... A l'arrière, c'était une sorte de serre, ouverte au public, avec des plantes, des paquets, des engrais...
A l'approche de Noël, le devant était complètement noyé de sapins de toutes tailles, certains avec des racines, et de bonhommes en blouse bleue chargés de couper les liens, de préparer les arbres, qui s'affairaient dans le noir du jour tombé...
Après, c'était le magasin lui-même. De dehors, on ne voyait pas tout : vaisselles et bazar, balais, éponges, puis, très vite, aspirateurs. Ce qui était caché était derrière le grand mur blanc, au coin du bâtiment. Là, c'étaient les "gros blancs" : cuisines, machines à laver, frigos, alignés, côte à côte... Au fond, côté jardinerie, on trouvait une oisellerie, puis les rayons des jeux, des jouets, et du sport.
Au milieu du magasin, une grande caisse centrale, à côté de deux escalators. Montant à droite, descendant à gauche, face à une large allée.
Sur la droite, une partie plus fermée, plus basse comme un grand kiosque. L'un des côtés avait des présentoirs de disques 33 tours. Juste avant, un passage, puis la succession : classique, variétés. Dans le renfoncement, côté parking, des vitrines avec des postes de radio, tandis qu'un mur d'images occupait tout le fond : les téléviseurs. ...
Derrière nous, donc maintenant vers le milieu du magasin, étaient les livres, en petits rayons bien rangés. Histoire au bout, poches le long des murs, best-sellers sur les gondoles centrales, le long de l'allée principale. Un passage redonnait sur l'avant du magasin, avec les rayons Faïence-Verrerie, ménage et Brosserie Nettoyage.
De l'autre côté du mur de la librairie se trouvaient les rayons Papeterie, et les Beaux Arts : Cadres et Dessins.. Un petit rayon Voyage : sacs et valises sur de grands présentoirs montaient jusqu'au plafond.
Enfin, tout au bout, le rayon Literie et Sièges avec, au fond, le rayon Eclairage . A sa gauche derrière l'escalator, le rayon Rideaux et Tissus. Ensuite vous retombiez sur l'immense surface : "Saisons".
Les meubles divers dont chambres d'enfant étaient présentés au 1er étage après le Bricolage.
Nos clients appréciaient le magasin et ses services.
A l'étage
L'étage était différent. C'était une simple mezzanine.
La mezzanine commençait par des petits box, partant du mur de gauche : zones clients, prêts, réclamations, crédits etc... La partie devant les escalators donnait à gauche sur les papiers peints, juxtaposés à la Peinture.
Sur la droite, les rayons Quincaillerie, QiAM, Robinetterie, Electricité, Outillages à main et électrique et le rayon auto. Sur le rebord du "vide" de la mezzanine, était disposée une partie du rayon Bâtiment-Décoration : les meubles en kit, les portes, les étagères.
Enfin au fond : le bois, les carrelages... , les baguettes et les planches. Et dans un carré sécurisé la machine pour la découpe du bois.
mars 1976, avec le BHV peu visible, sur la gauche, mais avec l'anneau, couvert de matériel de camping; et au fond, un concurrent, Conforama.
La fin
… hélas, la bonne époque prendra fin dans les années 85, suite aux attentats terroristes, et aux vols, de plus en plus fréquents, car le quartier se détériorait…
La clientèle locale n’était pas très aisée.
Cora remplaça Carrefour parti, pour ouvrir à Parinor Aulnay sous Bois ; Mammouth fut remplacé par Conforama, un inconditionnel de l’ouverture du Dimanche.
Des mouvements importants eurent lieu le dimanche pour interdire l’accès aux Clients de Confo.
Le BHV périclita et finit par fermer en 1990.
Ceci-dit la transaction de fin fut bonne pour la trésorerie du BHV. Une page venait de se tourner
Le blog va espacer les articles durant cette période de congés d'été ... je souhaite de belles journées à nos collègues à la retraite et de bonnes vacances à ceux qui travaillant prennent leurs congés !
Bon weekend de 14 juillet à tous.
Au plaisir de recevoir un reportage sur un de vos petits coins de paradis d'été !
CD