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Le blog du Réseau Bazar BHV

Frédéric Merlin se veut rassurant et optimiste.( et article le Figaro)

24 Août 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news, #Lu dans la Presse

C'est avec joie que nous accueillons la prise de paroles de Frédéric Merlin qui était trop silencieux et dont les employés n'attendaient pas de nouvelles avant le 13 septembre.

Voici une belle réaction !

Nous resterons donc tous optimistes !

Frédéric Merlin se veut rassurant et optimiste.( et article le Figaro)
Le BHV a un bel avenir devant lui !
Frédéric Merlin
Président chez Groupe SGM - Société des Grands Magasins

Le Figaro consacre aujourd’hui un article de fond au BHV :

https://www.lefigaro.fr/economie/la-relance-du-bhv-un-pari-audacieux-qui-suscite-des-remous-20240823 . (vous trouverez l'article complet à la fin de cet article)

J’y prends la parole pour rappeler quelques vérités nécessaires après plusieurs articles donnant une image totalement erronée de la situation et des perspectives du BHV, alors même que notre stratégie commence à y porter ses fruits.

Depuis que le Groupe SGM a acquis la marque avec le LE BHV MARAIS le BHV Parly 2 et le site bhv.fr en novembre 2023, nous poursuivons une ambition : donner un nouveau souffle à cette enseigne historique, et lui permettre de répondre aux nouvelles aspirations des consommateurs, tout en restant fidèle à ce qui a fait sa réputation.

Pour cela, nous avons lancé un grand chantier de transformation, indispensable pour faire du BHV une société autonome et rentable, alors qu’elle perdait environ 15 millions d’euros par an depuis de nombreuses années.

Durant cette période et jusqu’à la mi-2025, les Galeries Lafayette continuent à assurer un certain nombre de services pour le magasin. Malgré le professionnalisme de chacun, cette période de transition est forcément compliquée. Ainsi, et en plus de l’impact de la saisonnalité de la trésorerie à cette période de l’année, nous utilisons toujours pour la comptabilité les outils des Galeries qui ne sont pas adaptés à notre propre organisation, nous connaissons des délais de paiement allongés (avec un maximum de 45 jours) pour certaines factures de nos fournisseurs. Même si les montants et les délais n’ont rien à voir avec ceux évoqués par certains médias, et si aucun de nos fournisseurs ne subit d’impayé, nous sommes bien sûr désolés des perturbations que cela représente pour eux et faisons le maximum pour accélérer les paiements.

Surtout nous investissons 12 millions d’euros pour créer notamment un nouveau système de comptabilité, qui sera opérationnel dans quelques mois, mais aussi une nouvelle DSI, une centrale d’achats… Et nous travaillons sur une nouvelle organisation plus performante qui permettra d’exploiter le potentiel extraordinaire de la marque.

Nous nous sommes donné les moyens de nos ambitions. En recapitalisant le BHV à hauteur de 38 millions d’euros. En lançant la rénovation du BHV Marais et du BHV Parly 2. En modernisant notre offre tout en renforçant les bastions du BHV : le bricolage, la maison, les loisirs, la mode. En continuant à nous appuyer sur le sens du commerce des collaborateurs et en nourrissant un dialogue régulier avec les représentants du personnel, qui sont profondément attachés au BHV.

Aujourd’hui, les premières tendances sont favorables : nous avons considérablement limité les pertes financières du BHV par rapport à 2023, malgré l’impact négatif des Jeux Olympiques sur notre chiffre d’affaires.  Et nous poursuivons nos efforts avec l’objectif de revenir à l’équilibre dès la fin de cette année ! Nous espérons un commerce puissant sur le dernier quadrimestre avec de nombreuses opérations commerciales et des partenariats spectaculaires.

Les messages et les images véhiculés ces derniers jours dans certains médias ne témoignent donc absolument pas de la réalité du terrain et je vous encourage tous à constater par vous-même combien le magasin est beau et bien achalandé. Nous pouvons attester que le magasin est à date sous-stocké d’environ 10%, mais cela correspond tout simplement à une adaptation de l’offre à la demande durant les Jeux Olympiques, qui ont fait baisser la fréquentation du BHV, ainsi qu’à la nécessité assumée de rationalisation de l’offre (moins de références d’un même produit) sur certaines catégories, toujours en ligne avec l’objectif de rentabilité qui est le nôtre.

Nous remercions la grande majorité des enseignes présentes au BHV (près d’un millier), ainsi que l’ensemble de nos collaborateurs, de croire au projet qui nous anime et d’accepter les aléas de cette période de transition. La conduite du changement n’est pas chose aisée pour une entreprise vielle de plus de 165 ans d’âge mais elle est nécessaire et jamais nous ne laisserons une minorité provoquer une escalade médiatique qui nous dessert tous.

Je souhaite donc rompre avec la négativité de ces derniers jours et le réaffirmer : le BHV a un très bel avenir et nous sommes confiants dans la réussite de notre projet, avec l’aide de nos collaborateurs passionnés et de nos partenaires, afin d’en faire le Grand Magasin préféré des Parisiens.

Article du Figaro

La relance du BHV, un pari audacieux qui suscite des remous

RÉCIT - La société foncière qui a racheté en 2023 le grand magasin en difficulté revoit son organisation. Les syndicats s’inquiètent.

À première vue, il n’y a rien d’anormal au BHV Marais où des clients se baladent dans les allées de cet emblématique grand magasin de la rue de Rivoli à Paris, en cette matinée du mois d’août. Au rayon papeterie, une mère et sa fille font les courses pour la rentrée scolaire. Au sous-sol dédié au bricolage, qui fait la réputation du lieu, des clients achètent des pots de peinture. Quelques rayons sont toutefois moins fournis. « On voit un magasin attrayant. Mais, en réalité, des rayons sont moins achalandés. Par exemple, à l’outil électrique, c’est vide. On essaie de mettre d’autres produits à la place pour combler l’espace », lancent les représentants de la CFDT, CFTC, CGT, CFE CGC et Sud-solidaires qui ont choisi de parler d’une seule voix.

Au quatrième étage, ce sont des paravents noirs qui cachent l’imposant corner de l’enseigne de décoration Madura. À l’intérieur, il reste quelques meubles présents, mais les étagères sont vides et des cartons, scellés. Sur des affichettes, le personnel s’excuse pour la gêne occasionnée par cette fermeture temporaire. Il n’est pas certain, toutefois, que le stand rouvre. Selon une enquête de Mediapart datée du 12& août, le BHV ne paie plus des enseignes qui vendent leurs articles via ces corners. «Dans les rayons décoration, literie ou encore électricité, des fournisseurs n’ont pas été payés depuis le mois de mars » et certains ne livreraient plus, affirme l’intersyndicale qui dit vouloir lancer « l’alerte».

Un problème technique et « transitoire»

Frédéric Merlin, le discret président la société des grands magasins (SGM) qui a racheté le BHV aux Galeries Lafayette en novembre 2023 (murs et fonds de commerce) en vue de le sauver, s’agace « Il ne faudrait pas que, sans le vouloir, les représentants syndicaux scient la branche sur laquelle ils sont assis ». Le jeune dirigeant de 32 ans, convaincu que le commerce en centre-ville peut être redynamisé, ne nie pas « des ruptures de stock sur les produits de quelques fournisseurs ». « Mais c’est très peu sur les plus de 1000 que compte le BHV», précise-t-il, et la raison est essentiellement technique et «transitoire».

« Aujourd’hui, les factures sont toujours gérées par les outils de gestion des Galeries Lafayette. Et nos services doivent les contrôler avant de procéder au paiement. Par conséquent, les fournisseurs accusent des délais de paiement plus importants, de 45 jours maximum. Mais il n’y a aucun impayé », insiste l’homme d’affaires, qui a déjà investi 12millions d’euros pour mettre en place d’ici à quelques mois une gestion du BHV autonome des Galeries Lafayette, dont un service de comptabilité. Il y a quelques soucis de retard de paiement, mais pas de non-paiement, confie de son côté un fournisseur. On est prudent, mais le BHV est une institution, je leur fais confiance. » Ce sujet des délais de paiement n’a d’ailleurs pas eu d’échos dans le milieu des affaires à ce stade.

Le problème touche tant les fournisseurs d’articles vendus directement par les salariés du BHV, que ceux écoulés dans les corners - plus de 300 au total - installés dans les locaux. Dans les corners, les enseignes n’encaissent pas directement les achats des clients. C’est le BHV qui récupère l’argent avant de leur reverser. « Je reconnais volontiers que nous avons fait une erreur en voulant gérer cette transition des services de comptabilité depuis le siège de notre groupe SGM à Lyon. Nous n’avions pas les moyens humains de gérer un tel flux de fournisseurs - ils sont plus de 1 000. Mais, depuis, nous avons créé une cellule dédiée sur le BHV», admet le dirigeant.

« Le magasin gagnera de l’argent avant la fin de l’année »

En réalité, les inquiétudes actuelles au sein du BHV seraient le reflet de challenges, plus profonds, liés à la transformation d’ampleur que mène la SGM pour tenter de relancer ce grand magasin en fortes difficultés financières depuis plus de dix ans. Les pertes sont évaluées à 15millions d’euros chaque année pour un chiffre d’affaires estimé autour de 300 millions d’euros. Ce plan a de quoi bousculer l’ordre établi au sein de cette institution créée il y a 168 ans, en 1856. « Je suis conscient que la situation est parfois perturbante pour les fournisseurs et les collaborateurs. Mais cette transformation est nécessaire. Sans nous, le BHV était sur une trajectoire de fermeture, estime Frédéric Merlin. Son objectif est très ambitieux : que le commerce redevienne rentable dès cette première année d’exploitation. « Je prends le pari que le magasin gagnera de l’argent avant la fin de l’année lance le jeune homme qui a déjà recapitalisé le BHV à hauteur de 38 millions d’euros.

Un changement de cap qui fait monter la tension avec les syndicats des 884 salariés. Des mesures ont déjà été prises pour diminuer les coûts de fonctionnement. Les départs à la retraite et démissions n’ont pas été remplacés, avec, à la clé, 200 postes en moins depuis le début de l’année, dénoncent les représentants des salariés. « On fait une économie drastique sur les frais de personnel », s’insurge l’intersyndicale. La pilule ne passe pas. « Ils se sentent menacés. Avec les Galeries Lafayette, ils étaient tranquilles », glisse un observateur du secteur. Le dirigeant a également réduit de 5 millions d’euros les frais généraux, qui s’élevaient avant à 25millions par an.

Une transformation d’envergure

Au-delà des économies, la SGM planche sur un gros chantier : l’offre doit être complètement revue. Situé juste à côté, le bâtiment du BHV homme va être fermé et les collections masculines vont être intégrées au deuxième étage du bâtiment principal en 2026. Résultat de cette profonde réorganisation tous les corners vont devoir bouger et l’offre va être rationalisée dans certains rayons, le nombre de références devant diminuer pour certains produits. Ce que la SGM assume pleinement, insistant sur le fait que les fondamentaux du magasin seront conservés.

Pas question, en effet, de prendre le virage vers le luxe comme les Galeries Lafayette ou le Printemps qui ont misé sur la montée en gamme pour se relancer. Le BHV entend rester accessible au plus grand nombre avec l’accent mis sur la décoration, le bricolage, la mode ou encore les loisirs. « Dans ce cadre, nous avons des discussions avec les fournisseurs sur les conditions contractuelles: cela concerne par exemple les réductions d’espace ou encore les modifications des conditions de livraison», explique Frédéric Merlin. De quoi susciter des frictions avec certains fournisseurs.

Il reste à voir si ce projet va porter ses fruits à terme et si le jeune entrepreneur n’a pas été trop audacieux en reprenant le BHV. La SGM a déjà repris, en 2022, sept magasins Galeries Lafayette en province en petite forme et détient onze centres commerciaux. En reprenant le commerce de la rue de Rivoli, elle change d’échelle et se lance un nouveau défi d’envergure. Et pour cause. En France et à l’étranger, les grands magasins font face à d’importantes difficultés financières depuis plusieurs années.

Ces institutions emblématiques des centres-villes, qui ont toutes plus de 100 ans, ont souffert de l’essor du commerce en ligne, ainsi que de la multiplication des centres commerciaux en périphérie. La crise du coronavirus n’a pas arrangé les choses, les commerces ayant été fermés durant de longues semaines. Sans compter que le BHV pâtit d’une baisse de la fréquentation de la rue de Rivoli depuis sa piétonnisation, lancée lors de la pandémie de Covid. En 2020, le taux de vacance de cette rue très touristique en pleine mutation était de 17% (contre 10,5% en moyenne à Paris) et a légèrement baissé à 15% depuis (contre 13% dans la capitale). Le défi de la relance du BHV est considérable.

 

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D
A propos de vacance commerciale de la Rue de Rivoli (surfaces non exploitées) : voir https://www.lesechos.fr/pme-regions/ile-de-france/commerces-a-paris-la-rue-de-rivoli-resiste-2046912" date janvier 2024 <br /> <br /> "Délestée de ses voitures et de ses travaux, boostée par le lifting des Halles, de la Samaritaine et l'arrivée d'Ikea, la rue de Rivoli se refait une santé commerciale. Selon une étude du spécialiste de l'immobilier commercial JLL, commandée par la Mairie de Paris, 15 millions de passants auraient arpenté ses trottoirs entre mai 2022 et 2023 (+13 %), plaçant l'artère dans le hit-parade des rues les plus fréquentées de la capitale. En juillet dernier (2023), le taux de vacance commerciale, en baisse continue, plafonnait à 5,3 %, contre 7,8 % dans le reste de Paris et 9 % en moyenne en France. Soit la moyenne la plus basse de Paris après le quartier Saint-Germain."
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