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Le blog du Réseau Bazar BHV

Lu dans le Figaro, à propos de nos ex-cousins : La nouvelle génération prend la tête du groupe Galeries Lafayette

2 Septembre 2024 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Lu dans la Presse

La nouvelle génération prend la tête du groupe Galeries Lafayette

RÉCIT - Ginette Moulin, présidente de Motier, le holding familial propriétaire des grands magasins, passe le flambeau à sa descendance.

Ginette Moulin passe le flambeau. Âgée de 97 ans, la discrète présidente de Motier, le holding familial propriétaire du groupe Galeries Lafayette, a décidé de démissionner de ses fonctions et de confier les clés de l’entreprise familiale à sa descendance. Dernière personne vivante à avoir connu Théophile Bader, son grand-père, qui fut l’un des fondateurs des Galeries Lafayette, il y a cent trente ans, Ginette Moulin, dont l’influence a toujours été très forte, continuera de suivre les affaires mais avec un peu plus de recul.

Le temps est en effet venu de donner un nouveau souffle et de « confier davantage de responsabilités à la cinquième génération de dirigeants familiaux » que sont ses petits-enfants, souligne le holding Motier dans un communiqué. Cette passation s’opère après vingt et un ans à la tête du groupe familial : Ginette Moulin en était devenue président en 2005, remplaçant son mari, Étienne Moulin, décédé. Un défi pour cette mère de trois filles, déjà très présente lorsque son mari était en fonction. « Cela me vexait d’entendre ma mère dire qu’après mon père, Max, tout serait fichu, que mon mari ne serait pas capable. Cela m’a encore plus donné l’envie de prouver mes capacités et la volonté de transmettre, j’ai pris le contre-pied ! », expliquait-elle au Figaro en 2014.

Photo du Figaro

Photo du Figaro

Dans cette histoire qui reste très familiale, chacun des descendants qui participent à l’aventure monte ainsi d’un grade. Son gendre (quatrième génération), Philippe Houzé, la remplace au poste de président de Motier. Il cède sa place de président du directoire du groupe Galeries Lafayette (Galeries Lafayette, La Redoute, BazarChic ou encore Mauboussin) à son fils - petit-fils de Ginette Moulin- Nicolas Houzé, actuellement directeur général des Galeries Lafayette. Poste qu’il conserve.

Assurer la transition du groupe

Nicolas Houzé opérera avec, à ses côtés, son frère Guillaume Houzé et son cousin Arthur Lemoine ainsi qu’Ugo Supino, directeur financier dans l’entreprise depuis de nombreuses années. « Cette évolution préparée de longue date s’inscrit dans la continuité de la transition déployée de façon progressive au cours des dernières années au sein des différents organes de gouvernance de l’entreprise », souligne le holding Motier.

Rajeunie, l’équipe dirigeante va devoir travailler d’arrache-pied pour mener à bien la stratégie de désendettement et de relance des activités du groupe Galeries Lafayette. À l’instar de ses concurrents en France et à l’étranger, ses grands magasins font face à des difficultés depuis plusieurs années, confrontés à l’essor du commerce en ligne et des centres commerciaux en périphérie des villes. Puis la pandémie du coronavirus a porté un coup dur avec de longues périodes de fermeture forcée et l’absence des touristes asiatiques qui venaient en masse faire du shopping auparavant.

Pour sortir de l’ornière, le groupe a décidé de miser sur la montée en gamme en vue d’attirer une clientèle plus locale, et de se focaliser sur les magasins situés dans les villes les plus stratégiques. « Nous avons pensé qu’au sortir de ces crises il fallait concentrer nos efforts humains et financiers sur notre marque cœur », précisait récemment Nicolas Houzé.  

En province, le groupe a cédé en franchise une grande partie de ces locomotives des centres-villes en perte de vitesse pour n’en conserver que dix-neuf à Nice, Strasbourg ou encore Bordeaux. En 2018 et 2021, l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon a récupéré vingt-six magasins fragilisés, situés dans des villes de taille moyenne. La foncière lyonnaise la Société des grands magasins (SGM) en a également repris sept en 2022, avant de franchir une nouvelle étape l’an dernier en rachetant au groupe le BHV, qui se trouve, lui aussi, en difficultés financières depuis plus de dix ans.

Une participation qui reste «significative» dans le groupe Carrefour

À l’international, les Galeries Lafayette à Berlin ont fermé fin juillet mais le groupe entend se développer ailleurs - un grand magasin doit ouvrir à Mumbai, en Inde, l’an prochain. Résultat de cette transformation en cours : le groupe enregistre une progression de 9 % du chiffre d’affaires en 2023 par rapport à 2022 dans les magasins sous enseigne (en direct, en franchise, en France et à l’international), à 3,6 milliards d’euros, dont 1,9 milliard réalisé par le seul navire amiral situé boulevard Haussmann.

Dans ce contexte de redressement des comptes, le holding familial Motier a récemment décidé, en mars dernier, de céder un petit tiers de sa participation dans le numéro deux de la distribution alimentaire, Carrefour. Un épisode qui n’a certainement pas été facile à assumer pour Ginette Moulin, même si le holding insiste sur le fait que sa participation reste « significative ». C’est sous sa direction que la famille Moulin avait décidé, en 2014, d’investir dans le groupe Carrefour, devenant progressivement le premier actionnaire du distributeur. Cette décision faisait suite au rachat, un an plus tôt, de Monoprix par le groupe Casino, alors dirigé par Jean-Charles Naouri. Une opération que Ginette Moulin n’aurait jamais acceptée. Monoprix avait été créé par son père, Max Heilbronn, en 1932, avant d’être développé par son mari.

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