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Le blog du Réseau Bazar BHV

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

24 Janvier 2025 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV news

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante à l'approche de son 170e Anniversaire !

Le BHV, qui fêtera en 2026 ses 170 ans d'existence, traverse une période difficile.

Les perspectives sont loin d'être joyeuses. Le « Bateau Amiral », surnom du BHV Rivoli, semble être en train de sombrer, et les inquiétudes grandissent parmi les équipes.

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

Une situation qui dérive : Un manque de visibilité et de leadership

Après l'événement festif de Noël au BHV, nombreux étaient ceux qui espéraient une évolution positive. Mais, en ce début d'année, la situation est marquée par un sentiment de désillusion parmi les managers de vente.

Mais, où sont passés certains cadres supérieurs ?

En effet, trois membres du comité de direction (CODIR) ont été suspendus en « mise à pied conservatoire » : la directrice commerciale, la directrice des achats, et la directrice logistique/facturation.

Des problèmes techniques qui aggravent la situation

Outre la crise de direction, des dysfonctionnements techniques viennent s’ajouter au chaos.

En effet, 2 des 3 ascenseurs du magasin sont en panne. Le contrat de maintenance avec la société Koné a été résilié, et une nouvelle entreprise a été engagée, mais les réparations tardent.

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

De plus, 4 des 6 monte-charges sont hors service,

(Pour ceux qui connaissent le magasin :

le 4 et le 9 dans le magasin et

les 16 et 17 du BHV Homme)

et un escalator situé entre le 2e et le 3e étage

ne fonctionne plus.

Ces pannes, bien que techniques, ont un impact direct sur l'expérience client et sur la fluidité des opérations du magasin, alimentant encore un peu  plus le climat d’incertitude.

Suppression des rayons Enfant et Jouets : Une réorganisation Imminente

Face à cette situation, la Presse :( le parisien, Actu etc...) a récemment révélé que plusieurs rayons emblématiques du BHV, notamment ceux dédiés aux enfants et aux jouets, allaient être fermés

Rayon jouets
Rayon jouetsRayon jouets

Rayon jouets

rayon Enfants
rayon Enfantsrayon Enfants

rayon Enfants

Cette réorganisation semble être une tentative de libérer de l’espace pour rapatrier les rayons du BHV Homme.

Les bâtiments du BHV Homme et ceux le jouxtant ont été vendus par les Galeries Lafayette à une société immobilière lyonnaise, "6e Sens", dirigée par Nicolas Gagneux. Ce promoteur, connu pour acheter des immeubles afin de les revendre par morceaux, a désormais la main sur ces espaces, soulignant encore l'orientation immobilière du groupe plutôt que commerciale.

Approvisionnement : situation critique

Les rayons bien approvisionnés sont ceux, dont le stock demeure aux Galeries Lafayette, pour les autres rayons dont l’approvisionnement est en direct par les fournisseurs, de nombreuses ruptures subsistent.

La Situation Financière des Galeries Lafayette et de SGM ; leurs conséquences .

Les galeries Lafayette ont besoin d’argent pour rénover Haussmann, on parle de fermer les 2 magasins de Marseille fin 2025. Les GL attendent d’être payé par Frédéric Merlin, pour la vente du BHV, mais jusqu'à quand ?

Le magasin de Dijon appartenant au groupe SGM depuis 3 ans semble se retrouver dans la même situation que le BHV. Les marques des différents Corners ne livrent plus, faute de paiement.

Que penseraient Xavier Ruel, Fondateur du BHV , René, Gérard, Jean-Pierre Boulot qui lui ont succédé en voyant cet exceptionnel Grand Magasin s'effondrer ?

Pour nous tous, qui avons vécu une partie de l’épopée BHV, c’est difficile à accepter !

Christine D.

Le BHV en détresse : Une situation inquiétante!

additif pour ceux qui veulent en savoir plus : L'article Médiapart du 19 décembre 2024.

Le flou persiste sur l’avenir du BHV, malgré les promesses de son patron

Médiapart Mathias Tbêpot - 17 décembre 2024 à 10h25

 

Après des mois à payer par intermittence ses fournisseurs, le nouveau dirigeant de l'enseigne, Frédéric Merlin, assure à Mediapart qu'il est rentré dans les clous. Mais il lui reste racheter les murs du grand magasin parisien. Trouvera-t-il les fonds ?

En trompe-l'œil. Dès le 6 novembre, le Bazar de l'Hôtel de Ville {BHV), grand magasin emblématique du centre de Paris, inaugurait en grande pompe, rue de Rivoli, ses vitrines et illuminations pour les fêtes de fin d'année. Afin de marquer le coup, son nouveau patron, Frédéric Merlin, 33 ans, qui a repris l'affaire fin 2023, avait convié quelques noms connus du grand public tels que Léna Situations, Adriana Karembeu, ou Marc Lavoine, qui a chanté avec la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Une ambiance bon enfant qui contrastait avec celle des derniers mois, éreintants pour les 1000 personnes qui travaillent aux BHV de la rue de Rivoli et de Parly 2. Comme nous le révélions le 12 août, à peine Frédéric Merlin avait-il repris le fonds de commerce aux Galeries Lafayette qu'il accumulait les retards de paiement envers les boutiques et les marques qui peuplent les allées des deux magasins.

Depuis, les doutes peinent à être levés sur sa capacité réelle, financière comme opérationnelle, à faire tourner le BHV et ses 250 millions d'euros de chiffre d'affaires. Les interrogations sont tout aussi nombreuses sur les solutions qu'il pourrait apporter pour remettre d'aplomb ce symbole du commerce parisien, qui accumule les pertes depuis des années, avec 15 millions d'euros de déficit annuel en 2023.

Les syndicats du magasin ont déposé un droit d'alerte économique au printemps, qu'ils ont prolongé ensuite. « Depuis le début, Frédéric Merlin nous ment », s'indignait alors un représentant des salariés, qui attend encore aujourd’hui des réponses claires. Les craintes se multiplient pour l'avenir du grand magasin, censé fêter ses 170 ans en 2026. La mairie de Paris suit le dossier de près : l'adjointe chargée des entreprises, Afaf  Gabelotaud, a notamment  rencontré l'intersyndicale.

Confronté à ces doutes, et aux nombreuses questions que Mediapart lui a adressées, le nouveau patron du BHV a décidé de s'expliquer longuement. Rendez-vous est donné dans les locaux de la rue de Rivoli. Adoptant une posture très courtoise, Frédéric Merlin admet d'abord un certain nombre d'erreurs dans sa relation avec les marques partenaires de son enseigne :« Qu'il y ait eu des loupés dans tous les sens avec les fournisseurs du BHV, c'est vrai je m’y suis mal pris sur la méthode et il y a a eu des relations difficiles », concède-t-il.

Processus comptable défaillant

Pour une part significative des boutiques installées dans les « corners » du BHV, c’est le magasin qui encaisse les achats des clients, puis rétrocède leur dû aux commerçants, après avoir prélevé une commission. Et durant les neuf premiers mois de 2024, Frédéric Merlin ne rétrocédait que par intermittence aux marques le fruit des ventes, ignorant leurs plaintes et relances répétées.

Il a ainsi laissé s'installer l'idée qu'il ne disposait pas des ressources financières suffisantes pour faire tourner la machine. Pour nombre de petites boutiques installées dans le grand magasin depuis plusieurs années, la situation économique est devenue Intenable et même « insupportable », selon un des patrons concernés. Certaines enseignes ont baissé le rideau en guise de protestation, et d'autres, plus petites, sont carrément parties, voire ont déposé le bilan :au total, une trentaine de fournisseurs » ont coupé les ponts avec le BHV depuis le rachat par Frédéric Merlin.

Ce dernier le promet, les retards de paiement n'auraient cependant rien à voir avec des difficultés financières personnelles ou de son groupe. « J’ai mis38 millions d'euros d'argent frais de mon groupe au capital du BHV, qui perdait 15 millions d'euros par an en 2023. Ce qui me permet potentiellement d'assumer jusqu’à 'à deux ans et demi de pertes. Après avoi mis autant d'argent, quel serait mon intérêt de retenir volontairement le paiement des fournisseurs ?», interroge-t-il.

 « Je suis libre de la gestion contractuelle avec mes fournisseurs. Libre ensuite à [eux] de l'accepter ou pas. » F Merlin

 Comme il l’avait expliqué en aout, les dysfonctionnements seraient liés à un système de double facturation hérité du temps des Galeries Lafayette. Concrètement, une partie des factures des fournisseurs sont envoyées au siège du BHV, et une autre partie au siège des Galeries Lafayette. Un processus comptable que les nouvelles équipes dirigeantes n'auraient pas réussi à bien appréhender, laissant ainsi les retards de paiement s'accumuler au-delà des quarante-cinq jours maximum prévus par la loi.

Frédéric Merlin jure avoir tout fait pour remédier à cette situation, notamment en investissant « 12 millions d'euros dans un progiciel de gestion afin de gagner en autonomie » vis-à-vis des Galeries Lafayette. Surtout, martèle-t-il, les retards de paiement à n'en plus finir, c’est terminé.

« Il n’a plus de facture payée au-delà de quarante-cinq jours », affirme-t-il. Selon nos informations, il est vrai que les relations commerciales avec ses fournisseurs se sont apaisées à l'automne. « Il a fini par nous régler en octobre », confirme la gérante d'une enseigne, qui reste toutefois sur ses gardes.

Cela dit, il n’est pas question pour Frédéric Merlin de revenir aux pratiques vertueuses des Galeries Lafayette, qui payaient sous dix jours les marques du BHV : « Je suis libre de la gestion contractuelle avec mes fournisseurs : si mes concurrents, par exemple le Printemps, paient à quarante-cinq jours, j'ai le droit de définir une nouvelle règle pour m’adapter. Libre ensuite à mes fournisseurs de l’accepter ou pas ».

Les Yeux plus gros que le ventre ?

Tout aussi préoccupant pour l’avenir du grand magasin, les relations entre Frédéric Merlin et le groupe des Galeries Lafayette se seraient dégradées au fil du temps selon la lettre. Fâcheux alors que les GL sont toujours propriétaires des murs et le soutiennent financièrement pour faciliter la continuité de son activité.

Origine trouble des fonds

 Mais où Frédéric Merlin trouve-t-il l’argent pour grandir autant ? A ce stade, on sait qu’il a à ses côtés un partenaire financier décisif, Jean-Paul Dufour, un ami de sa famille qui résiderait fiscalement en Belgique. Ce dernier est notamment majoritaire au Capital du BHV, même si c’est Frédéric Merlin qui en a le contrôle au sens juridique du terme. Mais au-delà, l’origine de fonds de celui qui dit avoir monté son groupe à partir d’un prêt étudiant reste trouble

.....

Le ton devient plus sec lorsqu'il s'agit d'évoquer les critiques sur sa gestion financière cavalière. « Le ratio dette sur actif de mon groupe est d’à peine plus de 40 %, c'est-à-dire un niveau conforme au standard d'une entreprise saine financièrement », justifie-t-il, sans donner d'élément qui permettrait de vérifier ses dires.

Sur le profil d'endettement de son groupe, il assure même « gérer son entreprise en bon père de famille ». Il ne trouve cependant pas d'explication convaincante pour justifier qu'en 2022, il a souscrit pour plus de 20 millions d'euros d'emprunts obligataires pour le compte de la SGM, au taux d'intérêt prohibitif de 10 %, comme l'indiquent les comptes officiels du groupe.

300 à 400 millions à trouver

En substance, Frédéric Merlin assure qu'il est sur le chemin de la réussite. Mais il lui reste toujours à franchir la marche la plus haute : parvenir à réunir les fonds restants pour reprendre les murs du magasin de la rue de Rivoli, soit entre 300 et 400 millions d'euros. À Mediapart, il dit d'abord avoir réussi à repousser de six mois la date butoir du rachat, initialement convenue avec les Galeries Lafayette pour le 31décembre.

Officiellement. Aucune inquiétude. « Le tour de table est bouclé », nous a-t-il lancé d'emblée. Comprendre : le patron estime qu'avec le concours de son associé Jean-Paul Dufour, l'apport en capital serait déjà suffisant pour que l'opération se fasse. Impossible de vérifier ses dires.

Et reste toujours à trouver les prêts nécessaires pour boucler le montage. Il n'a pour l'instant réussi à convaincre que la banque Natixis. Frédéric Merlin ne serait pas opposé à accueillir au capital un autre investisseur institutionnel, pour donner de la crédibilité au projet. Mais les fonds privés ne se bousculent pas au portillon pour investir dans le modèle du grand magasin.

Alors, Frédéric Merlin s'est tourné vers des banques publiques. La Lettre a dévoilé que la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et Bpifrance avaient été approchées. Bpifrance a indiqué à Mediapart avoir décliné la proposition. Côté CDC, « on regarde le dossier, mais aucune décision n'est prise à ce stade », déclare-t-on, précisant que l'institution pourrait « privilégier un financement sous forme de prêt à un investissement au capital ».

 

Mais pourquoi une banque publique irait-t-elle sauver un entrepreneur aux reins peut-être pas suffisamment solides pour assumer sa folie des grandeurs ? « Le BHV est un actif emblématique pour la mairie de Paris, qui souhaite que le magasin reste sous pavillon français, décrypte une source interne à la CDC. Le bâtiment de la rue de Rivoli est très bien placé [en face de l'hôtel de ville)] et risque d'attirer des fonds étrangers qui ne seraient intéressés que par l’immobilier. C'est donc presque un sujet de souveraineté. »

Contactée, la mairie de Paris réfute être « à l'origine » de la demande à la Caisse des dépôts de sauver le BHV. Un peu agacé par le fait que l'on puisse penser que le dossier prenne une tournure politique, et donc qu'il ne soit plus seul maître à bord, Frédéric Merlin tient à l’affirmer : «je ne suis pas un pantin. »

Nous attendrons donc de voir comment réagira la famille Houzé qui s’impatiente lorsque nous arriverons au mois de mars.

 

 

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J
Mon Dieu quelle misère. Mon sixième sens ne m'a pas trompé quand j'ai vu les GL acheter d'abord 1 partie du magasin ensuite elle à tout avalé !!!! Je ne la sentais pas du tout ! Ensuite tout s'est dégradé au fil des ans. Même l'ambiance a changé. Je suis entrée en février 69 on aimait nôtre travail, on s'ennuyait le week-end pressé d'arriver au mardi . C'était Happy Days ....et c'est fini.
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D
le mode de vie a bien change// de plus en plus d achat par catalogue//le renouvellement se fait via la chine
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E
Je plains le personnel qui travaille dans ce climat d'incertitude
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C
voilà de biens tristes nouvelles que va devenir ce beau et grand magasin ou nous avons donné le meilleur de nous meme . Nous pensions bien que la reprise n'était peut-etre pas une réussite surtout avec les changements dans ce quartier
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C
coucou
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K
Que je suis triste de voir ce magasin partir à la vau l'eau..<br /> Un magasin au coeur de Paris et une maire qui a tout fait pour que la rue de Rivoli devienne une rue fantôme<br /> Honte à elle et ses équipes<br /> Je t"embrasse Christine<br /> Nicole
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P
Quelle tristesse .....
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