Le vin, les contenants et les étiquettes par Michel Bindault
22 Février 2010 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Cuisine
Le fil rouge de l'année 2010 est basé sur la vigne et le vin.
Sujets inépuisables, conviviaux, subjectifs et fertiles en avis divers....
J'ai pensé qu'avant de parler du vin, il fallait peut-être commencer par les contenants et leurs habillages.
Il faut tout d'abord savoir que l'étiquette n'a pas toujours été présente sur les bouteilles. Les bouteilles elles-mêmes n'ont été utilisées couramment qu'à partir du XVIIIe siècle.
Auparavant le vin était transporté en fût et servi généralement en pichet, directement tiré du tonneau.
Les bouteilles :
Jusqu'au début du XVIIIe siècle les bouteilles étaient interdites pour le transport et la vente des vins en raison de l'irrégularité de leur forme et contenance, il n'était pas possible d'en certifier la jauge.
A noter que les 3 bouteilles du centre datent des années 1750.
Cependant les Anglais, pourtant non producteurs de vin, sont parvenus à industrialiser la fabrication de bouteilles dont le volume et la solidité étaient fiables. Il s'agissait de bouteilles en " verre noir "à cause de leur couleur très foncée.
Parallèlement on s'aperçoit que le liège constitue un moyen de bouchage efficace et sain.
Nous sommes à la fin du XVIIIe siècle, mais il faudra encore du temps pour que l'usage de la bouteille se généralise et encore plus de temps pour que l'on prenne l'habitude d'y coller des étiquettes.
Les bouteilles pouvaient également être gravées comme l'atteste cette photo d'une bouteille d'Yquem de 1784. L'utilisation des étiquettes est liée à l'habitude de mettre le vin en bouteille.
C'est en Champagne que tout commence. Il faudra attendre le début du
XIXe siècle pour que suivent le Bordelais et la Bourgogne.
étiquettes de
champagne 1835
Le
Champagne.
L'usage de la bouteille se généralise plus vite en Champagne qu'ailleurs (milieu du XVIIIe siècle) pour des raisons techniques...
On s'aperçut, à l'époque, que la mousse du Champagne était plus abondante lorsque la seconde fermentation s'effectuait en bouteille plutôt qu'en fût.
Considérant que la bouteille faisait partie du processus de vinification, l'habitude fut prise de l'étiqueter ce qui facilitait la vente et, notamment, l'exportation.
Ceci incita les champenois à adapter leurs étiquettes aux goûts et cultures de leurs clients.
Pour ces raisons, les étiquettes de Champagne anciennes sont plus nombreuses et variées que pour n'importe qu'elle autre région.
Les étiquettes d'imprimeurs.
A l'origine les propriétaires de vignobles choisissaient des étiquettes toutes faites dans les catalogues des imprimeurs.
Celles-ci présentaient essentiellement des décors bachiques, des armoiries etc...Mais sans notion de cru et d'appellation. Certains modèles offraient la possibilité d'être repiqués au nom du Château ou à celui du propriétaire. (Photo 6 : 3 étiquettes)
Les étiquettes des négociants.
Durant des décennies il était rare que les Châteaux vendent directement leur production au consommateur.
Les vins étaient acquis par des négociants qui les élevaient, puis les mettaient en bouteille. Les soins apportés à l'élevage étaient d'une importance capitale; Certains négociants avaient meilleure réputation que d'autres. Aussi, bien souvent, leur nom figure en caractères plus importants que celui de la propriété!
Il faut savoir que, dans la région bordelaise, la généralisation de la mise
en bouteille au Château ne fut effective qu'à partir de 1969.
(étiquettes négociants)
Aujourd'hui.
Maintenant l'étiquette répond à une réglementation nationale rigoureuse à laquelle s'ajoutent les lois européennes.
L'étiquette véhicule toujours graphisme et couleurs mais elle renseigne l'acheteur : appellation, titre alcoométrique, volume nominal, origine.
Par contre même s'ils sont commercialement importants, le millésime et la spécification " mis en bouteille au Château " ne font pas partie des spécifications obligatoires (sauf pour l'exportation). Collectionneur d'étiquettes de vins, français ou étrangers, j'ai souhaité vous faire partager mon plaisir.
En effet " ces morceaux de papier " conservés, une fois le vin dégusté, rappellent une circonstance, une soirée, un anniversaire et surtout un moment festif et convivial, sans oublier d'y associer la saveur sublime d'un bon cru.
A votre santé ! ....
Merci Michel et à bientôt pour d'autres articles.
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