france 4 sud-ouest
Que la France est belle : le Périgord noir 4 - De la Roque-Gageac à Dome
La Roque-Gageac Compte moins de 500 habitants.
En arrivant on découvre le château de la Malartrie, qui loue des chambres. Créé au XIIè siècle, La Malartrie était un hôpital pour lépreux mais il a subi de nombreux changements depuis. A la fin du XIXè siècle le Comte de Saint-Aulaire, Ambassadeur de France en Angleterre fit transformer le château dans le style renaissance qu'il arbore aujourd'hui.
Vous apercevez un joli manoir du XVème siècle, dit le Manoir de Tarde.
Si ce nom n’évoque rien pour vous, un petit tour sur internet vous expliquera cette célébrité (En résumé, né en 1561, il est philosophe, mathématicien, linguiste, archéologue, cartographe et surtout astronome ( ami de Galilée) et homme d’église.Encore un village classé, blotti au creux de la falaise, les rues piétonnières montent, dans une végétation exotique.
Jolie chapelle où s’arrêtent de nombreux touristes étrangers.
Et en bas la Dordogne où on vous propose des petites balades en gabarre.
Nous y retournerons.
Et si vous y passez par hasard ! Souvenez-vous de cette citation de Jean Tarde :
« le hasard, c’est l’involontaire simulant le volontaire »
Domme : est une bastide :
"L'Acropole du Périgord", c'est ainsi que l'on surnomme Domme.
Il faut dire que, surplombant de 150 m la vallée de la Dordogne percée de grottes et avec ses petites rues qui descendent vers le sud, cette bastide est unique!
En 1283 Philippe III le hardi décide de créer Domme, pour surveiller la vallée de la Dordogne cité prospère, traversant les troubles de la réforme, Domme résiste aux huguenots et compte aussi sa période difficile.
Profitons du petit train pour visiter les fortifications qui ferment la cité, ainsi que les petites rues et les portes de la ville.
L’Eglise Notre-Dame de l’Assomption de Domme date du XVIIe siècle. Elle est construite avec les pierres de l’ancienne église, détruite pendant les guerres de Religion en 1589. Reconstruite en 1622 elle est dotée d’un remarquable clocher-mur.
Le panorama derrière l’église est exceptionnel
A suivre.... Retrouvons nous à Sarlat!
Que la France est belle : le Périgord noir 3- du Bugue à Cadouin, puis Beynac
Passage dans la ville se nommant : Le Bugue… la ville est arrêtée aux décorations du Tour de France de juillet 2017, les bords de la Vézère sont toujours aussi jolis.
Poursuivons vers Limeuil qui n’a pas à rougir d’être classé dans la liste des plus beaux villages de France. C’est ici que la Vézère et la Dordogne se rencontrent. Originalité de cette petite cité de caractère les deux ponts
et ce village médiéval avec ses ruelles escarpées, qu’il faut visiter bien chaussé car cela monte beaucoup ! Un petit coup d’œil à la chapelle romane St Martin : pure, dépouillée et d’extérieur massif.
Les « andronnes » passages étroits entre deux maisons servaient à l’époque à récupérer les eaux usées des latrines ou des éviers.
Direction Cadouin. C’est dans la rue principale du centre ville que la façade de l’abbaye (et de l’église) de Cadouin s’impose. Elle fut un lieu de passage du pèlerinage de Compostelle.L’église a la sobriété des églises abbatiales.
La partie de l'abbaye: église est de style roman. sa façade est austère. On est interpellé par sa voûte en coupole décorée.
Vierge de Cadouin remontant à la guerre de 100 ans et restaurée en 1891.
Notons au passage que cette abbaye cistercienne est classée au Patrimoine de l’Unesco.
Le cloître est admirable …Toute la richesse du style gothique.
Un petit passage à Belvés, cité médiévale en haut de son rocher.
et nous voici repartis vers les gigantesques falaises où coule en aval la Dordogne, bordées de chênes verts et où émergent de superbes châteaux.
Un nouveau retour dans l'histoire du moyen-âge : châteaux, villages, églises romanes et abbayes vous invitent au voyage avec une grande émotion.
Castelnaud la Chapelle et Beynac .
Voyez ces deux châteaux de chaque côté de la Dordogne qui se défient. Ils contrôlent la vallée de la Dordogne. Côté anglais à 70 m de haut le château de Castelnaud et son donjon , devenu le musée de la guerre médiévale. De l’autre côté : les Français à 150 m de haut , le château de Beynac et son charmant village aux nombreuses maisons coiffées de toits de lauzes.
Non loin de Castelnaud, le château de Milandes qui appartenait à Joséphine Baker.
A suivre....
Que la France est belle : le Périgord noir 2- de Montignac aux Eysies
C’est à Montignac que se situe la fameuse grotte de Lascaux découverte par hasard. 1940 : Un arbre tombé et déraciné, le chien d’un jeune court après un lapin et tombe dans ce qui semble être un souterrain. Jacques Ravidat décide de revenir avec 3 de ses amis afin d’y descendre munis de lampes électriques et là c’est un spectacle inouï qui s’offre à leurs yeux !
Les enfants se confient à leur instituteur qui préviendra l’abbé Breuil spécialiste de la préhistoire. Ces fresques remontent de 15 à 18000 ans et le fait d’être restées enfermées à l'abri de l'air, ont permis leur conservation; Ne dirions-nous pas une peinture toute récente!
Les hommes ont utilisés le relief de la grotte afin de créer des perspectives, la peinture : des pigments naturels trouvés sur place le rouge, l’ocre jaune…(oxyde de fer, de manganèse..) et des moyens : leurs doigts, des tampons de peau, des silex et des pinceaux.
Un bestiaire impressionnant où les chevaux dominent, suivis de bisons, bovidés, aurochs, cervidés et, 35 bouquetins.
Dans la salle des Taureaux les peintures sont immenses avec d’autres animaux de plus petite taille. Des signes sont aussi portés, sans que l’on ait découvert leur signification.
Montignac est jolie vue du bord de la Vézère
mais lorsque vous arrivez par la rue principale , vous faîtes là, un retour dans le temps d’environ 60 ans en arrière, à l'époque où le marketing et la décoration en étaient à leurs balbutiements.
Poursuivons vers Thonac et le château de Losse :
Forteresse médiévale transformée en 1576 sous l'influence de l'architecture italienne en un château Renaissance par un certain Jean II de Losse
Grand stratège et militaire, fidèle serviteur de la Couronne, il décide à la fin de sa carrière de revenir en Périgord.
La forteresse est enserrée de murailles et bordée de douves profondes. A l’arrière, sur la grande terrasse on retrouve la Vézère.
Entrons par le Chatelet,
dans la cour d’honneur se dresse le château, on y trouve un mélange de décors classiques de la Renaissance : La porte d'entrée est flanquée de deux pilastres d'ordre toscan,
la Corniche en saillie, les croisées à meneaux plats et encadrement géométrique sculptées de frises à denticules.
L’intérieur n’est pas autorisé à la photographie, il comporte de jolies cheminées, de beaux meubles anciens et d’anciennes tapisseries.
Sur le Chatelet, une citation de Montaigne.
« L'homme fait ce que peut, la fortune ce que veut» (la fortune étant le destin) .
Vue de l'arrière du Château
Continuons par Saint Léon de Vézère, encore un classé « des plus beaux villages de France ».
Avec sa remarquable église romane du XIIème siècle et son village charmant.
Reprenons la route en longeant la Vézère, le spectacle est sublime, la vallée regorge d’abris creusés naturellement dans les falaises. La vie des premiers hommes est omni présente… la Roque saint Christophe … et sa grande terrasse connue sous le nom de Boulevard de l’humanité.
Puis, vous arrivez aux Eysies de Tayac, « Capitale Mondiale de la Préhistoire ».
De nombreuses grottes à visiter pour les passionnés dont celle de l’homme de Cro-Magnon ;
Non située en Centre ville l’église romane St Martin de Tayac , construite en magnifiques pierres blondes Curieuse avec son caractère défensif entre deux donjons et sa couverture de lauzes. Son plafond est en charpente et ses fenêtres : des meurtrières ;
Faisant partie des Eysies : la jolie petite église romane Saint Marcel à Sireuil .
A suivre...
Que la France est belle : le Périgord noir 1 -de Terrasson à St Amand de Coly
Pendant quelques semaines, je vais partager avec vous, quelques visites dans une partie du Périgord... De quoi, vous donner quelques idées de weekend pour les mois à venir!
La vallée de la Vézère est une région du Périgord noir, riche de beauté et d’histoire.
Depuis 400 000 ans l’homme y a trouvé sa place. Le long de cette rivière qui serpente entre de hautes falaises s’est créé le berceau de l’humanité. Je vais vous donner quelques idées pour des prochaines vacances 2017 ou 2018....
C'est en commençant par ce joli coin que nous poursuivrons sur Montignac, St Léon de Vézère, le Bugue, Limeuil, cadouin, Castelnaud la chapelle, Beynac, la Roque Gageac, Domme et bien sûr Sarlat la Canéda.
Terrasson Lavilledieu ,
Sur la colline s'offre à nous, la falaise de Malpas . Découvrons l’ancienne ville, son église, bâtie par des moines et ses belles maisons médiévales aux toits d’ardoise et en bas…. Coule une rivière : la Vézère. . Le vieux Pont du XIème siècle 104 m de long) fait l’admiration des touristes, regardez la forme de ses arches les ogivales sont les plus anciennes. (Photo 4)
La vieille ville comporte :
De nombreuses fontaines fortement appréciées du temps des gaulois
Les jardins de l’imaginaire qui étaient fermés (Mardi).
Les ruelles sont escarpées et on monte aussi par de vieux escaliers.
Une très jolie église « St Sour » qui nous dévoile ses secrets.Nous sommes sur la place du Fort
A l’origine, l'église était romane, édifiée au Xème siècle en hommage au moine Sorus : Sour, qui s’installa en ermite au VIème siècle et y créa un monastère.
Je vous passerai sous silence les effets des guerres de religion pour reprendre sur l’église rénovée de style gothique (Rare exemple dans cette région).
L’église est claire, les vitraux racontent l’histoire de Terrasson.
Originalité : les lustres proviennent de l’Hôtel Royal Monceau.
Dans une chapelle latérale une jolie chasse reliquaire abrite des ossements de Saint Sour, à côté de sa statue.
Du haut de la falaise la ville et la Vézère s'offre en spectacle.
Direction Saint Amand de Coly :
Petit village de moins de 400 âmes ! Vue étonnante sur les murs d’enceinte et l’abbatiale. Fondée sur le sanctuaire où saint Amand était venu évangéliser la région, vers 431, elle abrita une communauté de chanoines réguliers de Saint-Augustin à partir du XIe siècle et au XIIème siècle l’abbaye était très prospère. Ruinée et désertée par la guerre de Cent-Ans, transformée au XVIe siècle en forteresse protestante, elle fut rendue aux religieux aux XVIIe et XVIIIe siècles et comme beaucoup de monuments, après les ravages et les destructions commencent les restaurations.- L'abbatiale est devenue ensuite église paroissiale
Nous sommes impressionnés par l’imposante et puissance de sa tour-donjon de 30 m de haut et la restauration du toit en cours.
On refait à l’ancienne le toit de lauzes (environ 1 tonne au m2.) sur une charpente en châtaigner qui se doit d’être très solide !
Entrons, rien ne ressemble à cet édifice d’Art roman, la pureté des lignes, les restes de fresques, le sol réalisé de petites pierres qui grimpent sensiblement dégage un sentiment de haute spiritualité.
A l’entrée, le vieux Baptistère
En levant les yeux : de somptueuses voûtes…
A suivre....
PONS en Aquitaine par Jean-Pierre Franssens 2/2

« La halte, l'hospice, c'est par là »...Nous dit ce pèlerin. Nous allons le suivre et nous y rendre, mais auparavant faisons un petit tour au long des jardins et murailles, découvrons Saint Martin et Saint Gilles et un autre personnage célèbre, en ce fief protestant resté longtemps le premier en ce Saintonge et Aunis.
Au IXème siècle, PONTUS revit grâce à ses coteaux de vignes et ses prés et
avec la construction de l'église Saint Martin pour les prieurs bénédictins devient une des plus anciennes paroisses chrétiennes de la Saintonge.
Son histoire sur 10 siècles serait bien longue, mais en voici quelques éléments
Edit de Nantes 1598, les protestants réquisitionne la chapelle.

En 1629 reprise par les catholiques pour les récollets.
Les deux vues sont, la chaire et le baldaquin et la chapelle de la vierge.
Elle a été consacrée en 1834 suite a des travaux réglés par la Duchesse de Berry, de passage à Pons. La cloche de 1849, les orgues 1855, les vitraux posés en 1935.
Je ne sais si vous l'avez remarqué mais nous sommes passés au 15 août et le Moyen Age a disparu de la place, mais pas de l'Histoire.
Pons est extraordinaire à ce sujet.
Au siège de Pons en 1372 et après le retour des Anglais sous Edouard III en 1360, des résistances se sont organisées et c'est à ce moment que notre connétable Bertrand Du Guesclin avec Renaud VI , sire de Pons rendent la Saintonge aux français ; Renaud VI obtient là, l'île d'Oléron et Marennes en baillage.
Terminons cet épisode, en même temps que la guerre de cent ans avec
Jacques, alors seigneur de Pons, qui se bat jusqu'à Castillon 1453, nommé depuis Castillon la Bataille, va chasser les Anglais hors de France.....sauf....Calais.
Pons s'est trouvé affaibli par toutes ces luttes…
Passons à son réveil sous un autre jour au XVIème siècle.
Notre déambulation continue et, curieux nous empruntons une ruelle nommée « Passage sous les murs » pour rejoindre les bords de la Seugne et la base de place forte, puis nous remonterons par le « passage du milieu de la tour » .
Sur le haut de ce mur se place la porte d'accès Ouest de l'esplanade. On peut apercevoir sur la droite le faîte de la chapelle Saint Gilles. En 2008, une recherche a été effectuée sur ce secteur et cette chapelle. Une première porte avec une date 1067 est retrouvée, puis des réfections milieu du XIIème siècle. Il reste beaucoup de questions aujourd'hui seul un classement en 1879 a provoqué des réfections....
En voici les images actuelles.
Et nous voici avec Antoine de Pons, qui sera le dernier Pons comme sire. Il est marié à Anne de Parthenay en première noce et séjourne auprès de Renée de France- une des 10 enfants d'Aliénor d'Aquitaine – qui a hébergé et protégé Calvin- . Antoine va devenir un ardent propagateur des idées Calvinistes. Et, vous l'avez compris, c'est a ce moment que PONS devient une citadelle protestante.
N’oublions pas que la fille d’Antoine, Antoinette, s’est marié à un cousin de Jeanne d'Albret ...
Les d'Albret reprennent les rennes de PONS derrière Antoine.
Mais revenons a ce personnage du square.....
Il se nomme Théodore Agrippa D'Aubigné il est né a 4kms de PONS et il a été une figure particulièrement active du protestantisme.
Il a écrit entre autres, « le printemps » et « les tragiques ».

Antoine de Pons en se remariant va changer de camp et se battre contre les Calvinistes, mais Agrippa et les d'Albret sont là et Antoine est emprisonné à La Rochelle.
Guerres de religion, Saint Barthélémy, tout y passe à PONS. Plusieurs attaques des papistes refoulées par notre poète Agrippa. François de la Noue, s'en mêle, il est chef des protestants pour l'Ouest.
Jusqu'en 1621, nouveau siège de Pons, la ville est reconquise par les armées du Roi, qui fait tout raser, sauf le donjon. Et tout le monde revient et rebâti, les Récollets, les cordeliers et avant de suivre les pèlerins, après avoir été un des chefs-lieux de district de la Charente-inférieure à la fin du XIXème siècle, passons par Saint Vivien.

Sur la « VIA TURONENSIS »
Passage obligé a Saint Vivien, église construite en style Roman au XIIème siècle et remaniée au XVème siècle.
Elle est placée en bas de village, le long de la Seugne et en direction de l'Hôpital des
pèlerins. Classée aux monuments historiques depuis 1912.
La nef est à 4 travées avec 5 fenêtres sur les bas-côtés et 3 dans la nef. Les plafonds sont en bois et plans.
A l'origine une seule nef sans bas-côtés, ceux-ci ont été ajoutés au XVIIIème siècle.
L'église abrite la statue moderne de Notre Dame de la Recouvrance, vierge vénérée sous ce vocable depuis le XIIIème siècle. La dévotion à cette Notre Dame date de 1252, découverte d'une statue de la très Sainte Vierge. Celle-ci semble être liée aux chapelles « Saint Vivien » de PONS, BROUAGE, SAINTES, entre autres.
Comme nous l'avons lu précédemment, PONS est une place forte importante et accueille un flot croissant de pèlerins en route vers Saint- Jacques de Compostelle.
Le vieil Hôpital (dont il ne reste que le nom de la rue) n'est guère fiable dans le sens où les portes de la ville sont fréquemment fermées et surtout la nuit.
Geoffroy III de Pons ou Pontes (déjà cité) va en 1160 fonder un Hôpital en bas de la ville et hors murailles afin de recevoir jour et nuit les pèlerins, mais aussi les nécessiteux qui trouvaient nourriture, soins et réconfort.
Ces locaux étaient tenus par des prieurs sous l'évêché de SAINTES, des sires de PONS et dédiés à Notre Dame.
Geoffroy III y est enterré.
Ce que nous avons découvert lors de cette visite, en ce 15 août sont visibles sur les photos. En effet les guerres de religion ont fait leurs lots de destruction, Hôpital saccagé, chapelle détruite et reconstruite à l'économie, puis désaffectée au XVIIIe. Au XIXe la salle remise en état accueille une école gratuite pour enfants pauvres dont l'éducation est assurée par les sœurs de l'ordre des Ursulines « Les Dames Hospitalières de PONS ».
Tout est abandonné pour vétusté en 1818.
Une partie des bâtis sont transformés en logements sociaux et en exploitation agricole et il faut attendre 1998 pour que cet Hôpital soit classé (affichette ci-dessus).
Le jardin médicinal est refait en 2000, une restauration en 2004 et voilà…aujourd'hui, la salle sert de cadre à diverses manifestations culturelles.
PONS en Aquitaine par Jean-Pierre Franssens 1/2
Retrouvons Jean-Pierre dans cette description de Pons, avec quelques notes humoristiques, comme on le connait. Il nous partage ce reportage, se basant comme toujours sur des faits historiques.
N’oublions pas, et Martine Mallein vous en parlerait mieux que moi, que l’Aquitaine devint anglaise par le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri II de Plantagenêt (1152), et que 52 ans plus tard Philippe-Auguste reprendra l’Aquitaine aux anglais. La Guerre de Cent ans (1316-1353) qui opposa les Français aux Anglais, Catholiques aux Protestants, nous laisse des marques visibles dans notre panorama régional et c’est seulement à la bataille de Castillon que Jean-Pierre évoque dans cet article que l’armée anglaise sera vaincue et notre Aquitaine redeviendra Française.

PONS, oui PONS, y'a PONS
Et PONS, ce 25 juillet, jour de la Saint Jacques, puis ce 15 Août a déployé ses festivités et ses animations. Nous y étions en famille et je vais essayer de vous en faire profiter.
Tout d'abord, et pour la bonne lecture il me faut préciser que PONS se dit PON sans prononciation du S. Ceci tient a son origine en latin PON (sans T), au pluriel PONS ce qui traduit « les ponts » tout simplement.
Mais patientons...comme beaucoup de villes avant d'être PONS, de l'eau a coulé sous les
PONTS de la SEUGNE. Et il y en a 3....à suivre...
Toute l'animation médiévale s'est déroulée sur la grande esplanade du haut de la
Ville sur laquelle s'élève le vestige du château-fort, un donjon de 30 mètres élevé par Geoffroy de Pons, seigneur de la ville en 1185 -avec l'assentiment de Richard de Cœur de Lion qui avait curieusement 6 ans auparavant fait raser la citadelle.
Celui ci était a la tête du duché d'Aquitaine (franco-anglais), étant le fils de Henri III- Plantagenet - roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine, de Normandie et comte d'Anjou.
Les jeux battent leur plein ; tourniquets du chevalier, combats a l'arme blanche avec heaume, vol du faucon et autres espèces et bien d'autres jeux d'adresse que nous découvrirons tout au long de notre déambulation animée.
Les enfants et grands enfants ont de quoi se défouler et pour une grande partie de la population active de la ville la possibilité de se vêtir. Compte tenu de la foule, la montée des 136 marches de la tour est condamnée, probablement pour des raisons de contrôle et de sécurité. Par contre l'entrée et les salles de base ont été aménagées en stand et en présentation-vente- en accessoires évoquant le Moyen-âge et bien entendu en textile.
A savoir que PONS s'est accru en population courant XIXéme siècle ce qui lui a permis de développer des industries telles des filatures, des tanneries et la fabrication d'étoffes diverses et de draps, grâce aux moulins œuvrant sur la rivière. Ces tanneries et draperies le long de la Seugne, sont exploitées dans la tradition qui remonte au Moyen Age.
La pierre en extraction, comme à Thénac ou Crazannes, permet l'édification de la plupart des bâtiments de la ville « la pierre de PONS »....et non pas la pierre ponce ! Une nouvelle halle aux grains est édifiée « Halle du Minage » en 1845 après la destruction de la précédente 10 ans auparavant.
C'est à cette période que sont construits 3 ponts de pierre sur la Seugne en lieu et place des 3 ponts construits en lieu et place des 3 ponts édifiés par les colonisateurs romains issues de « la technique des chaussées sur pilotis et madriers de bois »...dispositif appelé « Pontes ». Le nom romain attribué à ce moment était « Pontus » ou aussi en mémoire du petit-fils de Pompée, Aélius Pontus.
Un premier Historique rapide : PONS pour n'employer que ce nom actuel, a connu des populations fixées sur son promontoire durant le néolithique, des fouilles l'affirme. Ce promontoire de 60 hectares était un site défensif dès le Second Age du Fer, Vème siècle avant JC et ce sont jusqu'à l'ère chrétienne, les Celtes-Santons qui établirent un Oppidum dans cette capitale présumée du peuple Santon. Les santons se sont soumis aux armées de Jules César en 58 avant JC pour se protéger des invasions Vénètes et Helvètes.
L'occupation romaine va constituer un castrum, un camp au sein duquel ils construisirent des temples et créèrent deux grandes voies, une vers « Bordeaux » et l'autre vers « Périgueux ».Il s'agissait de voies de 3 à 5 mètres de large, empierrées et jalonnées de bornes. Dénommées voies militaires, c'est « de la Saintonge que provient le plus ancien témoignage de l'emploi par l'autorité de la LIEUE, en Gaule.
PONTUS, capitale en Saintonge est supplantée par (Médiolanum Santonum) SAINTES en l'an 20 avant JC.
Dès lors, la ville va décliner, sauf en ce qui concerne les voies romaines qui vont faciliter les nouvelles invasions, à savoir, Vandales, Alamans qui ont brûlé Saintes, et au VIIIème siècle, les Sarrazins.

Mais rassurons-nous, le réveil de Pons ou Pontus va avoir lieu au début du Moyen Age, grâce à l'essor étonnant du Christianisme en Saintonge
Et pendant ce temps là, au XXIème siècle, le défilé des seigneuries et du bon peuple se prépare.....
Nous voici arrivé au milieu du Moyen Age et la petite cité s'est ouverte et plusieurs implantations se concrétisent, telles, des monastères Dominicains, puis les «frères» Franciscains, ordre des frères mineurs fondé par Saint François d'Assise en
1210, des couvents pour les Cordeliers, les Jacobins et les Récollets qui, pour ces derniers, vogueront vers la Nouvelle France et œuvrèrent à la propagation du catholicisme.
A ce sujet, l'un des couples du défilé, Antoine de Pons marié à Marie de Montchenu (catholique du parti de Guise) eurent une fille, Antoinette de Pons, marquise de Guercheville, qui a soutenu des expéditions Nouvelle France et des missions « Jésuites ». Elle fut Dame d'Honneur de Marie de Médicis et honorée du titre : « Souveraine du Canada » par le Roi Henri IV. Celle ci épousa Henri d'Albret-Miossens, futur seigneur de Pons, cousin de Jeanne d'Albret que nous retrouverons comme Chef du parti protestant.
Peut-être allez-vous les reconnaître dans le défilé qui va suivre ?
1242 Traité de PONS : Les Anglais d'Henri III s'installent à Pons avec la complicité de Renaud de Pons qui par cette action, pense calmer le conflit. Mais Saint Louis, le IX,n’est pas d'accord et défait les Anglais à Saintes, à Taillebourg et à Pons.
Les sires de Pons vont alors se rallier aux Capétiens et deviennent les seigneurs les plus puissants de Saintonge.
Mais en 1286, la Saintonge va être coupée en deux et le sud de la Charente est restitué au Roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine...
Des sièges pour PONS, (avec encerclement),
PONS sur la « Via Turonensis »
ville étape avec Hôpital sur un des chemins du pèlerinage de St Jacques de Compostelle,
Saint Vivien,
Saint Gilles et
Théodore Agrippa d' Aubigné et
les Pons et
les d'Albret .
Les archers se préparent et les descendants s'entraînent activement à cibler la suite du sujet..... quant au scribe..............., il glissss ….ssse vers les lignes suivantes... pour la suite de cet article; A bientôt.
Jean-Pierre
Merci Jean-Pierre Très intéressant article, cela donne envie d' aller! on lit la suite prochainement!...
Gare de Bordeaux! Tout le monde descend!
Bordeaux à la tête du classement des villes les plus attractives du monde
Venez découvrir la plus belle ville de France, vivante et authentique, avec ses monuments historiques, son port de la lune et ses quais sublimes à la fois tournés vers le passé et vers l’avenir.
Bordeaux la Belle et son shopping dans la plus longue rue piétonnière d’Europe et son nouveau quartier Sainte Catherine.
J’ai déjà eu l’occasion de vous parler :
- Du Pont levant Chaban-Delmas, une vraie prouesse,
- Du nouveau stade qui dépasse les événements sportifs afin de présenter des spectacles :Céline Dion et les Vieilles Canailles, en juillet dernier.
et enfin de la Cité du vin, visitée par des millions de touristes.
A présent, comment ne pas vous inviter à Bordeaux : 2h05 de Paris en LGV !
Une nouvelle gare avec une verrière toute belle, toute neuve… un travail colossal !
Une gare toute en lumière !
C’est la plus grande verrière ferroviaire d’Europe, Gustave Eiffel y a conduit les travaux en tant que maître d'ouvrage.
Les travaux de rénovation ont duré presque trois ans et il fallut environ 4 mois pour retirer les échafaudages!
18 millions de voyageurs prévus en 2017.
La gare s’est dotée d’un nouveau parking, de nouveaux commerçants à l’arrière de la gare coté Belcier.
Ce n’est pas encore au Top, mais cela viendra...
De toutes les manières, Bordeaux s’enrichit chaque année d’une nouveauté…donc vous y reviendrez !
A Bordeaux, un sixième pont : « Jean-Jacques Bosq », traversera la Garonne fin 2018. Large de 44 mètres, sur plus de 500 mètres de long il sera accessible à chacun dans sa voie : voitures, trams et bus, vélos et trottoir pour piétons.
Pour ceux qui sont dans la région:
Amusez-vous !
Dans le cadre de la saison « Paysages », jusqu’à la mi-octobre, 16 sculptures du britannique Antony Gormley sont disséminées dans Bordeaux : statues anthropomorphiques identiques :
(Ces bonshommes en bronze d’1,90 m de haut, sont nus et bien sûr quelques petits marrants les ont parfois habillés !).
Le jeu est de les trouver toutes !
Belle promenade!
Christine D.
La Cité du Vin à Bordeaux
J'avais promis de vous en parler ....
Avec Vinexpo 2017 au parc des expositions (18 au 21 juin), de nombreux visiteurs feront un tour à la Cité du vin
1er anniversaire ! Inauguré le 1er juin 2016, ce bâtiment s’élève dans le quartier du bassin à flots en bordure de Garonne. (Quartier en pleine mutation).
Regardez, serait-ce l’évocation d’une carafe ou l’âme du vin de Bordeaux, tout en rondeur.
425 000 visiteurs de 150 pays.
55m de hauteur, 13 350 m² sur 10 niveaux (Seuls le Rdc, et les étages 1,2,7 & 8 accessibles au public)
Le belvédère à 35 mètres de haut offre une expérience de dégustation des vins du monde unique avec une vue panoramique sur Bordeaux et ses alentours.
Nous voici avec notre dernier visiteur : Gérard B. qui était heureux de découvrir Bordeaux.
Le cœur est évidé.
Au 1er étage :
Deux expositions temporaires par an, actuellement : exposition temporaire : la poésie des cafés : Bistrot de Baudelaire à Picasso, jusqu'au 21 juin.
Un auditorium Thomas Jefferson pour spectacles, concerts et projections
3 espaces de dégustation pour mieux connaître le vin
Un salon de lecture pour se documenter sur l’univers du vin.
Une boutique de 250 m² moderne propose des objets, livres, cadeaux et souvenirs en rapport avec le vin
Une boutique du vin
Un restaurant panoramique " Le 7", au niveau 7 et un espace de restauration le" Latitude20" en rez de-jardin.
Au 2éme étage
Un musée de 3 000 m² comprenant 19 modules thématiques sur le vin
1. Le tour du monde des vignobles, 2. Planètes vins, 3. La table des terroirs
4. E-vigne : sur des tablettes tactiles, découvrir comment l’homme a façonné la vigne.
5. Les métamorphoses du vin, 6. Portraits de vins
7. Les vins au fil de l’eau ou les grandes routes fluviales et maritimes du vin empruntées par les bateaux.
8. À bord, 9. La galerie des civilisations, 10. Le mur des tendances, 11. Le buffet des cinq sens, 12. Le banquet des illustres
13. Bacchus et Vénus, 14. le vin divin, 15. Boires et déboires, 16. Tout un art de vivre, 17. Tête à tête avec les experts
18. Bordeaux, une ville, un vignoble
19. La grande saga de Bordeaux : Un film spectaculaire sur l’histoire de Bordeaux et de son vin, à travers les siècles
Voici un lieu unique à découvrir ... Prenez le temps de visiter Bordeaux.
Au plaisir.
CD
Un week-end à Bordeaux : la fête du fleuve !
Un week-end à Bordeaux, conseillé... presque obligé ! ?
Si Bordeaux est élue « la destination la plus attractive dans le monde pour 2017 » selon le classement du Lonely planet , comment ne pas venir y faire un tour !....
Les journaux relataient, il y a quelques mois, que Bordeaux était la ville préférée des Français.
Ce n’est pas un hasard si 1 Français sur 4 voudrait y vivre, car si cette ville est choisie par des retraités, elle plait aux actifs qui y trouvent un dynamisme économique, une douceur de vivre, tant sur le plan culturel que par sa météo...
Bientôt (en juillet), Bordeaux sera à 2h05 de Paris avec la LGV.
Son nouvel urbanisme émerveille, je vous avais déjà parlé du nouveau Pont levant Chaban-Delmas, …
de son nouveau stade...
Je vous parlerai de la Cité du Vin prochainement, devenu un haut lieu de tourisme international.
L’avenir dévoilera une nouvelle gare, un nouveau pont « Jean-Jacques Bosc et le réaménagement du quartier des Bassins à flot qui accueillera des entreprises du secteur Numérique et des activités liées au sport de plaisance.
La fête du fleuve qui alterne avec la fête du vin, une année sur deux, s’annonce
Du 26 mai au 04 juin 2017,
voici un moment magique pour découvrir Bordeaux.
Vous admirerez la place de la Bourse
et son miroir d’eau face à la fontaine des trois Grâces.
Concert et spectacles le soir.
Bien sûr, les quais seront investis par des kiosques commerçants sur le thème de la navigation. On encouragera ceux qui traversent la Gironde à la nage… le courant est très fort et c'est une épreuve très difficile.
Sympathique … le Port de la Lune
(nom donné par la forme courbe du fleuve)
accueillera
2 magnifiques Voiliers 3 mats :
Le Marité dernier « de Terre-Neuve » Français de 45 m de long et
le Bélem voilier navire-école.
On assistera au départ de la « Solitaire du Figaro » : un spectacle qui en vaut la peine !
Il semble que cette année l’accent soit mis sur le pays basque : sa gastronomie et sa culture.
Spectacles, et feu d’artifice de clôture !...
Vous prendrez le temps de faire un tour aux GL, rue Sainte Catherine, la rue piétonnière la plus longue d’Europe.
A découvrir !
CD
Que la France est belle : Aubeterre sur Dronne
J’ai l’habitude de vous parler de belles cathédrales à l’architecture très riche et des vitraux d’exception. Aujourd’hui, une visite en Charentes, nous a fait découvrir deux églises romanes dignes d’intérêt.
Situé aux confins du Périgord, le village d'Aubeterre sur Dronne en Charente est classé dans la liste des « Plus Beaux Villages de France ». La population n'est que de 400 habitants, mais dans les faits, de nombreux anglais y résident.
Le village est joli et mérite le détour.
Deux église d’art roman retienne notre attention :
- la façade de l’église Saint-Jacques et
- l’ un des plus vastes sanctuaires rupestres chrétiens d'Europe : l’église St Jean.
L'église Saint-Jean construite au milieu du XIème siècle est aménagée dans la falaise calcaire que domine le château d'Aubeterre.
Le Vicomte Pierre de Castillon rentrant de Croisades en est l'initiateur, comme pour l'église souterraine de Saint Emilion.
C’est très impressionnant de s’imaginer que cette église existe par creusement et évidement de la roche. (On commença par le haut !)
La visite permet de découvrir une nécropole et la crypte.
Sa nef mesure 17 m de long sur 11 m de large, et 20 m de haut (voûte la plus haute d’Europe),
Deux superbes colonnes octogonales séparent le collatéral (bas côté) et l'abside.
Au milieu se trouve une cuve ronde accessible par quatre marches : était-ce une fosse à reliques ou une cuve baptismale ?
L’abside abrite un édicule monolithe (petit édifice d’une seule pierre) de forme hexagonale à deux niveaux. Il mesure environ 6 m de haut et 3 m de diamètre. Imaginez comment a été évidee la masse rocheuse!
De style roman, ces 2 niveaux à colonnes nous surprennent. Certainement un reliquaire.
En haut, après avoir monté 80 marches taillées dans la roche une galerie donnant sur la nef, cerne l’église sur trois côtés. Admirez ces ouvertures plein cintre.
Vue de la galerie sur l'église .
Au sud de l’église : la nécropole, une salle abrite, une ancienne fosse ou ancien cimetière. Les tombes parfois profondes taillées dans la roche séparaient les corps par 2 à 3 pierres plates
Enfin, nous accédons une crypte découverte en 1961.
Reprenons notre marche pour découvrir :
l'Église Saint-Jacques
La façade de l’ancienne collégiale Saint-Jacques édifiée au XIIe siècle, s’étend sur plus de 18 mètres.
Trois niveaux dont le premier est très élevé, le second nous présente une série d’arcatures, (arcades de petites dimensions) reposant sur des petites colonnes aux chapiteaux sculptés.
Enfin le niveau bas est remarquable. Le portail central possède une voussure à six rouleaux, ce qui est assez rare, nous trouvons fréquemment 2 à 3 rouleaux.
Juste au dessus de la porte, regardez cet arc polylobé du plus bel effet décoratif vous rappelant l’Alhambra de Grenade.
L’église détruite fut reconstruite et elle demeure d’une grande simplicité.
Ce village est très beau pour flâner, mais prenez de bonnes chaussures de marche!