Narbonne... par Christian Vérant
Narbonne, Christian a la chance d’y vivre depuis peu …
Narbonne est connue en tant que Ville et aussi pour sa superbe plage !
C’est un coin de France où visiblement, il fait bon vivre....
Point n’est besoin d’écrire ici un guide touristique, il y en a plein !
Charles Trenet, dont c'est la ville natale....
Tout le monde connait… la porte du garage…ou douce France.
Alors c’est quoi « Narbonneu » ?
Douce France
La cathédrale Saint Just, inachevée, avec le cœur gothique le plus haut du midi de la France (regardez à droite de l’autoroute) ? Le palais des Archevêques ? L’Horreum romain (cherchez bien) et ses galeries à côté de la via Domitia et ses pavés ? Le Canal de la Robine et la rue du Pont des Marchands ?
Oui… mais « Narrboneu » (sortie 37 sur l’A9) c’est aussi :
« Chez Bebelle » dans les plus belles Halles du midi … et de France! Pour y manger une entrecôte au comptoir dans la foule en regardant le Bebelle (2m de haut, grande gueule, aux oreilles d’ancien joueur de « rubi » au RCNM) recevoir de 20 mètres la passe d’un steak lancée par son boucher (interdit ! mais la police ferme les yeux !).
Et puis, samedi « le match » : Narrbonneu très mal classé reçoit "Perrpignian" après avoir dégusté des« calçots » (cherchez aussi) sur le parvis des Halles… avec un verre de Corbières !
…Sortie 37 sur l’A9 …
A découvrir absolument !....
Je vous avoue que j'ai du aller sur internet pour les "Calçots"!..... CD
Vive Pâques!
Si Pâques n'existait pas, le christianisme n'existerait pas ! Je ne suis pas là pour vous donner un cours de religion, mais simplement pour témoigner d’une réflexion philosophique et artistique
Ce qui fait la grandeur de l'homme, c'est de se savoir mortel ; Dans la Spiritualité, nombreuses sont les réflexions sur l'au-delà.
Bien sûr on retrouve cette notion de « l’au-delà », dans toutes les religions, mais c’est dans la religion Chrétienne qu’apparaît « l’originalité »...car on célèbre, en cette fête de Pâques, la Résurrection du Christ. Pâques est une fête de joie.
Cette fête se veut à contre-courant, car très peu aujourd’hui se soucie de savoir s’il existe ou non une vie après la mort ; Pourtant c’est Pâques ou la Résurrection du Christ qui est au cœur de l'Espérance chrétienne et humaine.
Pâques trouve ses racines dans la Pâque juive (Exode ou le miracle de la sortie d’Egypte des esclaves du Pharaon qui traversèrent la mer Rouge à pied sec).
Elle a inspiré l’Art : la Musique, la Peinture, la Sculpture….
Giotto di Bonno et la crucifixion d'Antonio Campi et en dessous : Le calvaire de Guido di Pietro dit : FRA ANGELICO
Musée du Louvre, photographiés par Orlane que je remercie.
Les compositeurs traduisent leur état d’âme dans leurs créations.
Peu de musiciens sont passés à côté de l’inspiration des temps rythmés de la vie liturgique Chrétienne, que ce soit les Rameaux acclamés par des « alléluia », ou la Cène, le jeudi Saint, ou la Passion du Christ, et enfin par la Résurrection du Christ.
Comme la Musique fut longtemps interdite pendant le carême dans les églises nous remarquons que peu d’œuvres musicales traitent de l’entrée à Jérusalem commémorée à la fête des Rameaux, ou même: le Jeudi Saint.
On notera quand même l’œuvre du Banquet Céleste d’Olivier Messiaen musicien du 20e siècle. Un peu triste, ce n’est pas une musique très appréciée. On lui préfèrera sans doute les cantates de pâques : « la passion selon St Jean et selon St Mathieu » de Jean-Sébastien Bach ou la “Symphonie N° 2 Résurrection” de Gustav Mahler
Les visites dans les musées, nos cathédrales, églises et chapelles nous interpellent avec des tableaux très divers : La Cène, tableau de Léonard de Vinci est connu de tous ; combien de tableaux sur la crucifixion ou les nombreuses Piéta : tableaux et sculptures.
Je suis restée impressionnée et étonnée, par la mise en scène d’une vitrine dans une rue de Bordeaux, face à la mairie de Bordeaux-Caudéran.
Là où nous pouvions admirer un village de santons à Noël, nous retrouvons excellemment mis en situation pascale, le village commémorant la semaine Sainte.
Du jamais vu ! …
Passez de Joyeuses Pâques!
L’histoire en France veut que, les cloches partent pour Rome... et reviennent le dimanche avec des œufs de Pâques.
Nous espérons que tous les bambins, proches de vous, vont courir à la chasse aux œufs et que vous fêterez bien, cette belle journée.
Je vous laisse découvrir.... des explications seraient inutiles.
(Chocolatier Larnicol)
Art gourmand et gourmet !
Au plaisir de recevoir quelques photos et articles, j'ai besoin de votre aide.
André, Christian et Marianick par leurs sympathiques reportages vous ont montré quelques exemples à suivre, à partir de vos photos, un article culturel ou un lieu à partager. Christian Vérant nous rejoindra la semaine prochaine....
Je vous souhaite encore de joyeuses fêtes de Pâques avec ce clin d'oeil de Bordeaux!...
Quand le grand théatre se reflète sur les oeufs de Pâques!
CD
Promenons-nous avec Marianick Cherbuet, en Bretagne.
Les grandes marées ont donné l'envie de sortir et aussi de prendre quelques photos.
Marianick, tu habites dans un petit coin charmant de la Bretagne retiré du monde, à l’abri de la pollution et et toi, aussi tu aimes marcher... Courir sur la plage....
Sainte Marine est un village et un port de plaisance de la commune de Combrit , pays Bigouden, dans le Finistère Sud. Située sur la rive droite de l’embouchure de l’Odet face à Bénodet ; station balnéaire.
marée basse
Nous sommes à quelques kilomètres des stations de Beg-Meil, La Forêt de Fouesnant, Concarneau, la pointe de la Torche connue pour les compétitions de surf et ces champs de tulipes et jacinthes. Les villes les plus proches sont Quimper et Pont-l’Abbé. Plus loin, Locronan, les Monts d’Arrhées et sans oublier la presqu’ile de Crozon.
Il semble que pour les fins palais, on y apprécie quelques spécialités ?
Les ports du Guilvinec et Loctudy, hauts lieux de la pêche à la langoustine appelée ici la « demoiselle » et autres crustacées et poissons font notre régal. Sans oublier, les crêpes de blé noir dites aussi sarrasin !
Peux-tu nous parler de tes ballades.
Si vous passez par notre petit havre de paix, de nombreux chemins côtiers font le bonheur des marcheurs.
Chemin du douanier et autres
Comme sur la photo ci-dessous, nous randonnons aussi dans les Pyrénées et l’Auvergne.
Nous sommes au bord de mer mais, nous avons la chance d’avoir de nombreuses promenades dans la campagne le long de la rivière l’Odet qui remonte jusqu’à Quimper.
De nombreuses chapelles (Ste Marine, la Clarté, St Tugdual) fontaines et lavoirs rénovés.
La chapelle de Ste Marine édifiée au 15è siècle est implantée sur le port, elle aurait été financée par les marins. Ceux-ci vivaient de la pêche aux merlus, congres et sardines. Ils partaient également le long des côtes pour ramener les vins de Bordeaux vers Quimper, la Manche et la mer du Nord.
Nous possédons un abri du marin construit en 1904 par J. de Thézac, fondateur de plusieurs de ces constructions de couleur rose pour loger à bas prix les marins. L’abri était interdit aux femmes.
Un fort Vauban (1862) a été construit à la pointe rocheuse sur ordre de Napoléon III afin, de défendre les côtes françaises. Pendant la dernière guerre, il fut occupé par les allemands qui renforceront les endroits stratégiques par des blockhaus. Aujourd’hui restauré, ses splendides salles voutées abritent des expositions temporaires des artistes locaux.
Sans oublier « Ty Napoléon » , une batterie côtière du 18è siècle, gardant la pointe de Combrit , face à l’océan et aux Glénans.
Un phare rouge et blanc domine la pointe.
Suite à cette pointe, nous trouvons une plage de sable blanc très fin sur quatre kilomètres qui rejoint ainsi, le village de l’Ile-Tudy. De nombreux polders abritent des hérons et aigrettes blanches et autres espèces.
Des bateaux « Aigrettes » en saison estivale, vous emportent aux Iles « les Glénans », grand site d’instruction de la voile. Nous avons ici, deux grands navigateurs : P. Poupon et B. de Broc. Tabarly demeurait le long de l’Odet et parfois nous avions le bonheur de le voir naviguer !
A partir du XIXe siècle, de grandes villas se sont construites. Emile Zola passa quelques mois de villégiature à Ste Marine au cours de l’été 1883 dans une villa dominant l’Odet « le Château Rose » où parait-il, il écrira « une page d’amour ».
Plages
Bretagne et crachin Breton ? La réputation est-elle fondée ?
Rassurez-vous ! Venez juger vous-mêmes, vous ne serez pas déçus !
Pour le climat, les hivers sont doux, dès la mi-janvier les mimosas, camélias sont en fleurs, en mars rhododendrons et magnolias ! Depuis quelques années la pluie est moins au rendez-vous mais, je suis au bord de mer et le temps change très vite par rapport à l’intérieur.
Sainte Marine vit toute l’année car de nombreuses personnes se sont installées définitivement, venant aussi de Paris et la région parisienne.
Nous avons la chance, comme partout en province, d’avoir de nombreuses associations et un centre sportif ou pratiquer toutes sortes d’activités : yoga, sophrologie, ping-pong, gymnastique et aussi peinture, bridge, œnologie, etc. Un cinéma et casino à Bénodet ainsi que la thalasso !
Tout pour bien vivre et ne pas s’ennuyer.
Merci Marianick pour ce reportage très heureux et ensoleillé. Au plaisir de t'accueillir sur ce blog pour d'autres découvertes!
Continuons la ballade avec Christian Cheneau sur les bords de Marne
Cette ville de Joinville a su conserver tout son charme ! Ville pavillonnaire et populaire, elle a accueilli des peintres impressionnistes, et en regardant les photos....On imagine pourquoi !
Saviez-vous qu’en 1906 eurent lieu à Joinville, les championnats du monde de Natation.
Notre collègue Christian Cheneau que vous connaissez bien pour ceux qui ont connu le BHV de Garges lès Gonesse, était l'ami d'André Michelin.
Il nous a préparé un petit reportage complémentaire et une invitation bien sympathique.
Christian comment occupes-tu tes loisirs ?
Il me répond avec le sourire :
« Retraité, je vis comme un chat, mon vélo et moi, nous ne pouvons nous empêcher de fourrer notre nez partout au gré de l'eau, des canaux et des coins de rue. ».
Et il ajoute :
« Avec André et les collègues, nous avions (au temps jadis!) lutté contre l'ouverture des Dimanches !... »
C’était le dimanche 21 octobre 1975, Il y eut même des altercations.
Sur le parking, les employés du BHV empêchèrent les clients d’atteindre le Conforama.
Depuis 40 ans… le sujet est toujours aussi brûlant !
« En "feuilletant" les photos d'André Michelin qui nous propose de découvrir des lieux insolites au long des bords de Marne, je vous suggère de prolonger votre ballade par la rive gauche.
En effet, après les Guinguettes débute un charmant petit bras, très peu connu, étouffé sous les feuillages, une suite de petites terrasses enfouies sous la verdure, réservées aux pécheurs poètes et aux apéros entre copains. Un Paradis où les chats flirtent avec les oiseaux.
On se croirait loin de la ville, et pourtant c'est Joinville, à deux pas de Paris.
« En "feuilletant" les photos d'André Michelin qui nous propose de découvrir des lieux insolites au long des bords de Marne, je vous suggère de prolonger votre ballade par la rive gauche.
En effet, après les Guinguettes débute un charmant petit bras, très peu connu, étouffé sous les feuillages, une suite de petites terrasses enfouies sous la verdure, réservées aux pécheurs poètes et aux apéros entre copains. Un Paradis où les chats flirtent avec les oiseaux. On se croirait loin de la ville, et pourtant c'est Joinville, à deux pas de Paris.
C'est au mois de mai que les couleurs sont les plus belles.
Si cette ballade vous tente, André et moi pourrions organiser une randonnée au mois de mai qui comprendrait certains lieux que vous avez vus dans son reportage-photos.
Bien sûr, comme toute organisation, cela demande une préparation. Donc, votre réponse anticipée nous permettra de confirmer et formaliser notre proposition. »
Pour nous joindre:
Votre ambassadrice :
Madeleine Suchaud : mad.suchaud@orange.fr
Amitiés à tous,
Christian Cheneau
C'est au mois de mai que les couleurs sont les plus belles.
Si cette ballade vous tente, André et moi pourrions organiser une randonnée au mois de mai qui comprendrait certains lieux que vous avez vus dans son reportage-photos.
Bien sûr, comme toute organisation, cela demande une préparation. Donc, votre réponse anticipée nous permettra de confirmer et formaliser notre proposition. »
Pour nous joindre:
Votre ambassadrice :
Madeleine Suchaud : mad.suchaud@orange.fr
Amitiés à tous,
Christian Cheneau
Petite randonnée avec André Michelin.
André marche toujours !...
A la retraite depuis une dizaine d’année, ses occupations lorsqu’il ne bricole pas, sont les randonnées :
- une fois par semaine avec le club local où il parcoure entre 11 et 14 km.
- tous les 15 jours, avec son ami Jacques Bouloc dont nous avons déjà parlé sur ce blog, il innove une randonnée au bord du Morin.
André entretient sa forme : tous les matins 12 km de VTT et un parcours de santé.
Il a gardé son âme d’enfant et de sportif ! Une vie de « Loisirs » !… Toute sa carrière d’encadrement était consacrée à ce secteur. Après Garges lès Gonesse et Belle-Epine, André revient à Rivoli en 1990 et le voici au rayon Jouets.
André vous propose de découvrir les bords de Marne d’une autre manière que celle que vous avez l’habitude de voir… Tout en photos … Redécouvrez des lieux que vous connaissez ou que vous n’allez pas tarder à découvrir avec les week-ends ensoleillés du printemps.
Les Bords de marne
Continuons notre randonnée avec André...
Le seul pavillon Baltard (marché aux œufs et à la volaille) qui fut sauvé des anciennes Halles de Paris fut remonté à Nogent sur marne en 1976. Aujourd’hui, bâtiment pluriculturel, il accueille des spectacles en tous genres, des salons …
Le BHV y fit même une réunion d’encadrement.
Après les guinguettes de Belleville et de Montmartre, des auberges s’installent sur les bords de Marne au 19éme siècle: à la vue calme du bord de l’eau, s’ajoutent les plaisirs de la table et de la danse, et au fil du temps : des italiens y auraient ajouté l’accordéon.
Bien sûr quelques-uns fredonnent :
« A Joinvill' le Pont, Pon ! Pon !
Tous deux nous irons, Ron ! Ron !
Regarder guincher… Chez chez chez Gégène »
Rappelons-nous que l’histoire de ces guinguettes est liée aux loisirs ouvriers.
Joinville, c’est aussi le Cinéma!
C’est là qu’en 1906, Eiffel construit l’usine Pathé. Les studios de tournage s’installent à proximité.
Les grands du Cinéma y ont laissé leur empreinte , tels les films:
le quai des brumes, les enfants du Paradis de Marcel Carné ou
French Cancan de Jean Renoir et bien d’autres encore…..
La cité-jardins de Champigny sur Marne est une véritable richesse architecturale.
Elle fut construite entre 1931 et 1939. Elle favorise les espaces verts et les jardins individuels dans le but de satisfaire au bien-être des personnes à travers un retour à la nature.
La cité-jardins est un quartier d’habitation pour tous où se mêlent logements collectifs (1054) et individuels (une centaine) avec l’apparition des pièces d’eau : cuisine, salle de bain et toilettes.
L’aménagement des services : écoles, centres culturels et lieu de rencontre permettant de tisser des liens sociaux.
Cette idée d'origine britannique est étonnante à cette époque.
Bonne promenade à tous!
Merci André d'avoir donné une bonne idée de ballade aux parisiens.
Vous êtes quelques uns du Réseau à aimer marcher sans être grand randonneur, pourquoi ne pas organiser une petite randonnée dans Paris avec André!..
Les Grands Magasins et « Arts Décoratifs » 22/22 par JP Franssens
Merci Jean-Pierre, pour ces séries d'articles bien rédigées qui s'achèvent.
Merci à Jean-Damien Leveau qui t'a autorisé à publier ses recherches.
Un siècle s'est écoulé..... que de changements intéressants!...
Nous te retrouverons pour d'autres articles plus touristiques!
En conclusion, ce qui m'a marqué tout au long de cette rédaction, c'est que les Grands Magasins, tout au moins ceux que nous relatons, sont franco-français.
Tous les ateliers ouverts sont axés sur un développement artisanal français, l'industrialisation française au sein de l'Art décoratif.
En un mot, fabriquons français, développons le beau, industrialisons-le, ramenons le luxe à tous les niveaux de bourses afin de contrer les propositions extérieures.
Faisons du beau, du luxe à des prix tous publics et jouons la création et la nouveauté pour faire plaisir aux nantis et,... et tout cela dans la qualité et la fabrication française à 100%. .
Et dans cette période d'après-guerre, en attendant la suivante, ça marche. L'art Déco est créé, reconnu et il dépasse les frontières.
Tout ce sujet, j'ai l'impression de l'entendre aujourd'hui, bien sûr dans un contexte totalement différent : Ne serait-ce que « fabrication française » .
Elle est déjà depuis longtemps devenu « Made in France ». On est tout de même un peu moins chauvin et franchouillard. Peut-être par nécessité...Le temps passe et change.
Mais souhaitons que ça marche aussi bien plus de 100 ans après Primavera en 1913, le premier atelier.
Les Grands Magasins et « Arts Décoratifs » 21/22 par JP Franssens.
1925-L'Exposition des Arts Décoratifs de Paris.
« Lorsque s'ouvrit l'Exposition, les Grands Magasins pouvaient être fiers d'eux. Ils présentèrent leurs réalisations au sein de leurs propres pavillons.
Construction de quatre superbes pavillons, Primavera, Pomone, Studium et Maîtrise sur l'esplanade des Invalides. En ce qui concerne les Magasins Réunis, son petit pavillon se trouvait dans la partie « Village français » et il était appelé « Bazar ».
Dans tous les pavillons furent réalisés des aménagements luxueux dans lesquels fut présentée une partie des réalisations des Ateliers d'Art.
L'Exposition a été inaugurée le 28 avril 1925 par le Président de la République, Gaston Doumergue.
L'Exposition avait pou but de présenter les plus belles créations de l'Art Décoratif. Montrer peu d'objets, n'en montrer que de beaux et les montrer bien ! Ne pas viser la quantité, mais la qualité et la mise en valeur ... »
Rappelez vous Paul Follot ; il a aménagé le pavillon des Galeries Lafayette et il est le créateur de l'alignement des boutiques de luxe sur le pont Alexandre III- Alignement qui comprenait notamment la boutique du créateur René Herbst, la boutique Pleyel, la boutique Lalique puis celle de la couturière Sonia Delaunay et du décorateur Francis Jourdain- boutiques qui représentaient « l'Art de la rue ».
De par leur participation à l'exposition des Arts Décoratifs de Paris, les Grands Magasins eurent l'occasion unique de se faire connaître d'une vaste partie de la population française, mais aussi étrangère. Comme annoncé au début de cet article, La Belle Jardinière, les Trois Quartiers, la Samaritaine, le BHV et d'autres magasins se voulant chics, n'apparaissent pas à l'expo. Ce qui ne les empêche pas de faire de la publicité. Affiches BHV 1925 ;
Ce qui ne voulait pas dire qu'ils étaient hors coup où hors mode. C'était peut-être tout simplement un choix.
Les Grands Magasins et « Arts Décoratifs » 20/22 par JP Franssens
La « Maîtrise » des Galeries Lafayette s'est mis à faire des produits accessibles à tous, mais pour se distinguer, Maurice Dufrêne rechercha une patine particulière.
Les artistes des Ateliers, incarnaient « les vivantes vertus de la race » (française) et ces vertus pour les dirigeants étaient « l'audace raisonnée, le goût approprié, le bon sens et l'ordre ».
Le souci majeur était de séduire une clientèle populaire tout en conservant sa clientèle huppée. Mais aux Galeries il fallait conserver une dimension de luxe.
La « Maîtrise » va créer « Rusticana » une ligne de produit avec publicité à l'appui une attaque sur la diffusion du Bon Marché.
Au « Studium » du Louvre, pas d'embrouilles, c'était un atelier d'Art de luxe qui visait « les femmes si possible riches et dépensières ». On parlait en 1926, « d'impérieux besoin de confort », d'une « intimité chez soi » et il était dit « nous possédons en France une élite de créateurs, élites d'artisans...à l'esprit toujours en mouvement et à l'affût des réalisations complètes et définitives »
Les Magasins réunis, faisaient savoir à leurs clients qu'il fallait « allier au bon goût la modicité des prix, vu le coût de la matière première, les études que nécessitent les techniques actuelles et le raffinement des esprits à contenter » et pour assurer à leurs clients un libre-accès à l'art ils n'ont pas hésité à rogner sur leurs marges.
Les Grands Magasins et « Arts Décoratifs » 19/22 par JP Franssens.
La Guerre est terminée et les ateliers refont surface.
Ce sont les Galeries Lafayette qui ouvrent en 1921 « La Maîtrise » avec un Maître du bon goût français, Maurice Dufrêne de la Société des Artistes décorateurs et de l'école des Arts-Déco,
Au sein de cette Société des Décorateurs va émerger un homme, Paul Follot qui entre autre, a travaillé pour le Palais de l’Élysée et pour le Mobilier National.
Il fut aussi professeur à l'école Boulle et à l'école des Arts Appliqués. Il a mis au point le décor du paquebot « Paris » et en 1935, fut amené à décorer le paquebot « Normandie ».
Paul Follot est à l'ouverture de l'Atelier du Bon Marché « Pomone »et est en charge de sa direction.
Et c'est en 1925 que les Grands Magasins du Louvre ouvrent l'atelier « Studium » dont l'un des créateurs Djo Bourgeois, né à Bezons et Sociétaire des Artistes français.
Les Ateliers d'Art des Magasins Réunis ont probablement été ouverts avant la guerre et c'est tout ce que nous pouvons vous en dire.
" Une fois créés, les Ateliers d'Art prirent des directions différentes mais tous avec un seul but ; rendre accessible à toutes les couches de la population française, les objets d'Art."
Au Bon Marché, on était fier de communiquer aux clients que le magasin ne faisait appel qu'à des artistes français qui ne créaient qu'en France.
« Le Bon Marché fait appel, pour la fabrication, aux meilleurs artisans, uniquement français ».
Au Printemps, le chauvinisme existait aussi avec une politique de production « Primavera », qui ne faisait travailler que des Ateliers situés en France.
Il avait son propre site de fabrication des meubles à Montreuil sous-bois.
« Primavera », c'était le retour à la tradition et il voulait réagir contre l'Art Décoratif allemand qui tentait de s'implanter en France.
Il a contribué ainsi à relever bien des ateliers d'art et les industries artistiques de nos vieilles provinces. « Primavera » a pris sa place dans l'Histoire de notre Art décoratif national.
Galeries Art Déco
Il fallait mettre à la portée du plus grand nombre, des objets, des étoffes, des meubles, des bibelots qui ne pouvaient jusque-là être acquis que par des gens aisés.
La diversité permettait de séduire aussi ces gens aisés par un aspect de nouveautés.
Le Bon Marché, « Pomone » : l'Art devait être répandu à profusion.
Il fallait industrialiser la beauté et la mettre à la portée de tous.
Pour satisfaire la clientèle aisée « Pomone » faisait illusion en notifiant « Chaque modèle est répété dans les conditions les plus avantageuses ».
Le terme équivalent pouvant être « copié »!
Les Grands Magasins et « Arts Décoratifs » 18/22 par JP Franssens.
Notre dernier article "Du Grand-Magasin Parisien à leurs œuvres sociales 17/22 par JP Franssens ", remonte au 15 octobre 2014 et nous avions souhaité faire une petite pause.
Nous achèverons cette série, par un côté méconnu :
Les Grands Magasins et les ateliers des « Arts Décoratifs »
Les années 1920-1930 sont considérées par beaucoup comme l'âge d'or des Grands Magasins.
Ce fut une période féconde d'un point de vue artistique et ils n'ont pas raté la marche!
Ils représentaient la Mode et l'Art de vivre à la française.
Ce fut la période de mise en place d'ateliers : Bon Marché, Galeries Lafayette, Louvre, Printemps et à une moindre échelle, Magasins Réunis de Nancy.
Comme vous pouvez le constater, on ne trouve ni la Samaritaine, ni le BHV, Pourquoi ?
Eh bien, je n'ai pas de réponse...alors si l'un de vous chers lecteurs, amis, collègues, avez des éléments à ce niveau ayez la gentillesse de nous renseigner afin de compléter le sujet. Merci. Personnellement, il me plairait bien que le BHV ait pu contribuer à « l'Art Déco » ou alors, était-t-il déjà axé vers le bricolage, la maison et le confort ménager, plus proche du magasin des Trois Quartiers, qui lui avait pris cet axe.
Mais revenons à nos ateliers.
Le 1er fut créé en 1913 par le Printemps. « L'Art du Printemps ; Primavera, rayon d'Art ». C'est René Guilleré, critique d'Art et président de la Société des Artistes Décorateurs, créée en 1901, qui publia un rapport en 1911, sur la nécessité de la Renaissance des industries d'Art françaises. Il était assisté par René Buthaud, peintre, créateur de cartons pour vitraux, décorateur, sculpteur, céramiste, un artiste centenaire né à Saintes en 1886 et qui débuta à Bordeaux avant les Beaux-Arts de Paris. (Je n'allais tout de même pas rater celui-là !...)
L'idée d'une exposition sur ce thème a d'ailleurs été lancée dans ces années-là avec un projet pour 1915. Avant de poursuivre, nous connaissons déjà l'impossibilité de 1915 et donc le pourquoi du report à la date de 1925.