Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°112: L'année 1979 1/4
Dans le monde :
en Iran
Imaginez, c’était, il y a une quarantaine d’année : En janvier, le Chah, son épouse Fara Diba, sa famille et ses collaborateurs durent quitter l’Iran, sous la pression de la rue.
Pendant ce temps, depuis sa résidence de Neauphle-le-Château en région Parisienne, l'adversaire le plus acharné de la famille du Chah, l'ayatollah Khomeiny, félicite le peuple iranien pour "cette première étape" vers la "victoire" et regagne son pays dont il s’était exilé depuis 15 ans. Alors, on assiste alors à des massacres d’officiers et de leurs familles. On affiche le retour à la torture !
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Le port du voile devient obligatoire pour les femmes. Au risque de se faire lapider ou traiter de P.., Elles manifestent à Téhéran… Le maillot de bain est interdit et la mixité, en école ou au sport, est interdite.
Suite à la révolution Iranienne, Le monde connaîtra le 2e choc pétrolier.
En Grande-Bretagne : Margaret Thatcher qu’on surnommera la Dame de Fer est nommée 1er Ministre.
Le Pape Jean-Paul II consacre son premier voyage au Mexique.
En France :
L’année a commencé avec une vague de froid, la soirée du réveillon de la Saint Sylvestre. (-10° à Paris.)
Au BHV :
Comme G. Eleringer et A. Eminian nous en avaient parlé, lors d’un article précédent, Cela bouge fort au BHV !
C’est l’année de la réforme de l’administration des Ventes :
Les caisses sont connectées à l’ordinateur Central.
Enfin un contrôle Caisse rapide et un contrôle du Chiffre d’affaires qui va permettre de le connaître du jour au lendemain.
C’est aussi la création de la base SUCOCLI ; Traduire : Suivi des commandes clients.
Cette réforme a été une des plus importantes au BHV, car ce projet a nécessité une grande coordination avec tous les services : Contrôle des Ventes, Bureau du Contrôle, Service d’encaissement et la formation de 200 caissières et de 1500 vendeurs.
Nous voyons l’arrivée de la Gestion Unitaire sur les gros articles : Gros ménagers et rayon Brun : réfrigérateurs, cuisinières, machines à laver et télévisions.
Sur le Plan commercial :
On assiste à des records sur les Bonnes Affaires, les gondoles sont prises d’assaut..
Excusez la qualité des photos, mais elles ont le mérite d’exister !
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Notre ami Claude Bougeac qui s’occupait de la "BAF " Bonnes Affaires" exprime sa joie!
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Souvenirs... Souvenirs... 1979
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On se souviendra aussi d’une fausse alerte à la bombe en mars au rayon parfumerie.
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Un mouvement de grève a lieu contre l’ouverture du magasin, le jour de la Toussaint.
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On se retrouve prochainement avec l'ouverture des Magasins Spécialisés. L'époque où chaque ouverture était un jour de gloire pour le BHV .
Notre ami et collègue Alain Lhuillier nous a quittés
Chers collègues
C’est avec une immense tristesse que je viens d’apprendre le décès d’Alain Lhuillier.
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Alain avait travaillé à Rivoli, puis chef de département à Parly 2, puis directeur à Strasbourg et enfin Directeur à St Genis Laval qu’il quittera avec la fermeture du magasin.
Alain est décédé le vendredi 24 mars, des suites d’une longue maladie. Il aurait eu 71 ans le 9 mai prochain.
Il venait de quitter la région Lyonnaise pour retrouver l’Est dont il était originaire, avec son épouse.
On garde d’Alain le souvenir d’un homme souriant, sérieux, rigoureux, à l’écoute de ses employés et de ses collègues.
Une célébration aura lieu
Le Lundi 3 avril, à 14h30
Centre funéraire de Strasbourg (avant Crémation)
15 rue de l’Ill à Strasbourg
Vous êtes très nombreux à l’avoir aimé ou apprécié.
Vous pouvez me demander en commentaire ou sur mon adresse courriel perso, les coordonnées (adresse postale ou adresse mail de son épouse afin de pouvoir lui envoyer un petit mot.)
Les commentaires du blog lui seront transmis
Un programme de printemps exceptionnel de notre guide Didier Bouchard
C'est avec joie que nous retrouvons Didier Bouchard pour des sorties d'exception, je vous laisse découvrir.
conferences.bouchard@orange.fr
Conférencier national, diplômé de l’Institut d’Art et d’Archéologie de la Sorbonne. Ancien Élève de l’École du Louvre
Boite 17 Bât. D, 8, rue Cannebière 75012 Paris. Tel: 06 43 63 35 73
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Lundi 27 mars
15h15 : Exposition Léon Monet, frère de Claude Monet, collectionneur et mécène des impressionnistes, au musée du Luxembourg. (Industriel et collectionneur des œuvres de son frère Claude Monet, mais aussi de Berthe Morisot, Renoir, Pissarro et Sisley).
Rendez-vous: 19 rue de Vaugirard.12€+entrée. Sur inscription au 06 43 63 35 73
Mardi 28 mars
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14h30 : la Bibliothèque Polonaise et ses 3 musées, dans l’Hôtel Moreau. Collections des musées Chopin, Mickiewicz, et Biegas.
Evocation de l’histoire de la Pologne, où il sera question aussi de la Lituanie et de l’Ukraine.
Rendez-vous 6 quai d’Orléans. 12€+entrée.
Sur inscription au 06 43 63 35 73
L’hôtel d’Antoine Moreau, secrétaire du Roi-Soleil, est situé sur l’île de la Cité,. Elle abrite la Bibliothèque polonaise avec des manuscrits, tableaux, sculptures, dessins et gravures,
Exilé à Paris en 1831, Frédéric Chopin (y résidera jusqu’à sa mort 1849. Il y sera le pianiste légendaire du Salon Pleyel, le compositeur des célèbres polonaises, mazurkas, ballades et valses.
Adam Mickiewicz (1798-1855) est un grand poète romantique polonais. Émigré politique, pèlerin de la liberté, il passe une partie de sa vie à Paris. Quant à Boleslas Biegas (1877-1954), c’est un sculpteur, peintre et auteur dramatique d’origine polonaise
Lundi 3 avril
14h50 : L’ancienne Manufacture des glaces, puis caserne de Reuilly, sa transformation et son jardin, puis quelques cours Artisanales du faubourg Saint-Antoine côté Reuilly, jusqu’au pavillon 18ème « du Duc de Guise ». (exterieur).
Rendez-vous à la sortie du métro Reuilly-Diderot, côté boul. Diderot. 12€ inscription au 06 43 63 35 73
Vendredi 7 avril
11h45 : Exposition Giovanni Bellini et la Renaissance à Venise.
Au musée Jacquemart-André. (Le maître de Giorgione et Titien, premier grand peintre de la renaissance vénitienne)
Rendez-vous: 158 boul. Haussmann. 12€+entrée
Sur inscription au 06 43 63 35 73
Découvrez le grand maître Giovanni Bellini (v. 1435-1516), l’un des fondateurs de l’école vénitienne, ayant ouvert la voie à l’art de la couleur et du ton.
Issu d’une famille d’artistes, Giovanni Bellini est attentif à la peinture de son père, Jacopo Bellini, de son frère, et de son beau-frère Andrea Mantegna.
Giovanni emprunte à l’art flamand la technique de la peinture à l’huile, il s’inspire aussi de l’art byzantin. A voir absolument !
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16h : exposition Léon Monet, quelques places disponibles : sur inscription au 06 43 63 35 73. (Voir annonce du 27-03)12€+entrée.
Mercredi 12 avril
15 h : Exposition «Notre-Dame, bâtisseurs et restaurateurs» à la cité de l’architecture et du patrimoine (dans les salles des grands moulages).
Focus sur la restauration de Viollet-le-Duc et celle en cours en 2023.
(vitrail et tableaux restaurés, 17 sculptures monumentales de la base de la flèche intactes et restaurées etc.)
Unique visite. Sur inscription au 06 43 63 35 73
Rendez-vous : 1 place du Trocadéro, dans le hall. 12€+entrée.
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Jeudi 4 mai
15h : Le palais de la Porte dorée (1931), ses abords et ses décors intérieurs (chef-d’œuvre art-déco ou manifeste colonialiste?)
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Histoire de l’exposition coloniale de 1931.
Fresques de la salle des fêtes, salons Reynaud et Lyautey
(Mobilier de Ruhlmann et Printz). Bas-reliefs d’Alfred Janniot,
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Aquarium tropical…
Sur inscription au 06 43 63 35 73. 12€+entrée.
Rendez-vous à la sortie du métro Porte Dorée, côté place Edouard Renard, devant le café les cascades.
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Mardi 16 mai
11h15 Le musée Bourdelle restauré et transformé.
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Et l’exposition Philippe Cognée.
Rendez-vous au 18 rue Antoine Bourdelle.
12€°entrée. Sur inscription au 06 43 63 35 73
Etonnant : Philippe Cognée recourt à la peinture à l’encaustique, en utilisant comme liant de la cire d’abeille. La surface picturale est ensuite recouverte d’un film plastique puis chauffée à l’aide d’un fer à repasser. D’où l’aboutissement à des œuvres singulières, dont la matière piège des images troubles, comme tremblées. Du jamais vu !
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Jeudi 25 mai
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15h10 (heure du Rendez-vous) : Exposition « les Néo-romantiques » au musée Marmottan. Découverte de peintres méconnus, figuratifs, parfois proches du surréalisme et évocation de leurs liens avec les collectionneurs, écrivains et critiques. (Gertrude Stein, Jean Cocteau, Charles de Beistegui, Julien Green).
Rendez-vous au : 2 rue Louis Boilly. 12€+entrée.
Sur inscription au 06 43 63 35 73
Le musée Marmottan présente du 8 mars au 18 juin 2023, l’exposition « Néo-Romantiques, Un moment oublié de l’art moderne 1926-1972 ».
Plus d’une centaine d’œuvres, issues de collections privées et publiques sont réunies pour faire (re)découvrir l’un des premiers mouvements post-modernes fondé sur la remise en cause de l’abstraction et sur le retour à la figure.
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Vendredi 2 juin
11h15 : Exposition Léon Monet, quelques places disponibles : sur inscription au 06 43 63 35 73. (Voir annonce du 27-03)
12€+entrée. Rendez-vous : 19, rue de Vaugirard
Lundi 5 juin
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15h : exposition « Paris, capitale de la gastronomie, du moyen-âge à nos jours » dans les salles et les cuisines médiévales de la conciergerie. (Miniatures, argenterie, céramique, verrerie, tableaux, menus…)
Rendez-vous au 2 boulevard du palais. 12€+entrée.
Sur inscription au 06 43 63 35 73
La Conciergerie nous propose un petit voyage historique et gourmet du moyen âge à nos jours, dans l'histoire de la gastronomie qui fait partie depuis toujours de notre savoir vivre en France !
L'exposition débute dans la salle des Gens d'armes, ancien réfectoire de la conciergerie... Découvrez les festins extraordinaires des rois et présidents de France, et surtout les hommes célèbres qui ont marqué l'histoire de la gastronomie. A vos yeux ! A vos papilles !...
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Samedi 17 juin
14h : Les fastueux décors du Conseil d’Etat au sein du palais royal. Histoire du Palais : de Richelieu et Anne d’Autriche au régent et au prince Napoléon. Décors 18ème, second empire et IIIème république.
Présentation du Conseil d’Etat, son histoire et son rôle.
Sur inscription avant le 5 juin au 06 43 63 35 73.carte d’identité. 12€+entrée
Mardi 27 juin
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11h : Exposition Sarah Bernhardt au musée du petit-palais.
(Œuvres de Mucha, Lalique, Clairin : tableaux, affiches, bijoux et costumes de scène)
Rendez-vous : Entrée des groupes 12€+entrée.
Sur inscription au 06 43 63 35 73
L’exposition du Petit Palais rend hommage à cette femme à silhouette longiligne, Sarah Bernhardt, à l’occasion du centenaire de sa mort, artiste, femme libre, engagée et passionnée. (1844-1923)
Le parcours de l’exposition retrace sa vie et sa carrière. C’est une évocation de ses grands rôles. On la retrouve écrivain, sculptrice et peintre.
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Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°111 : L'année 1978 3/3
La révolution informatique du BHV,
Nous sommes dans les coulisses de l'exploit, en 1978 et Antoine Eminian a la gentillesse de nous rappeler ces grands moments
Je viens ici, vous conter l’essentiel de ma carrière au BHV et gageure, je vais tenter de faire court pour résumer ma participation à l’aventure Sygma, de ses débuts jusqu’à sa fin récente, soit presque quarante ans d’histoire !
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A la fin des années 70, le BHV s’engagea dans une révolution liée à l’introduction de l’informatique dans l’entreprise depuis une décennie.
Une nouvelle ère s’ouvrait, désormais toutes nos tâches seraient informatisées, ce qui induit un chambardement total dans l’organisation des services, une redistribution des activités, de nouvelles procédures et règles de gestion, un déploiement progressif de l’outil informatique dans les magasins et entrepôts pour que chacun se l’approprie et que les idées évoluent.
Il y eut des frictions et des grincements de dents, Rome ne s’était pas faite en un jour, Sygma non plus !
Plusieurs années furent nécessaires pour mettre en place ce système informatique, créé de toute pièce par nos amis et collègues du service Informatique. Comme il s’agissait d’un « progiciel maison », toutes les adaptations ou modifications étaient possibles (ou presque) en fonction de l’évolution des besoins des utilisateurs.
Je vous rappelle qu’à cette époque nous avions des écrans passifs et FrameWork !
Bien loin des PC avec Windows et la suite Word, Excel et Power Point (Ah ! Les présentations Power Point, il y aurait matière à faire un article), sans même évoquer Lotus Notes et les emails qui nous ont fait entrer de plein pied dans le tourbillon du modernisme !....
(Je confirme : Framework n'était pas aussi facile que Word et Excel, mais nous étions tellement heureux de savoir nous débrouiller avec les premiers ordinateurs! Nous utilisions des disquettes de stockage )
Le Service des Stocks ou le BDN dont je faisais partie, a immédiatement été en rapport avec l’Informatique en tant que pivot entre ce service et les commerciaux, et très vite j’ai intégré l’équipe chargée de déployer Sygma (acronyme de Système de Gestion des Marchandises) au BHV sous la conduite d’André G.
Ce fut une mission exaltante car il fallait décortiquer les processus de travail de chaque service avant la révolution en marche, pour pouvoir ensuite les adapter aux nouvelles façons de travailler et les faire comprendre par les utilisateurs.
Analyse de l’existant, connaissance parfaite du nouvel outil et des nouvelles procédures, formation des personnels, etc. Le domaine d’action était quasi illimité et offrait une vue transverse de tous les rouages de l’entreprise, un savoir précieux et gratifiant à l’extrême qui a fait l’ordinaire de ma carrière au BHV.
J’ai, pour ainsi dire, passé toute ma vie dans ce service, qu’il se nomme « Stocks », « BDN », « Aide », à part le nom qui changeait, le job restait le même et je me suis régalé durant toutes ces années, car de mon poste j’avais une vue sur l’ensemble du BHV et les projets qui mijotaient dans les cartons.
Nous travaillions main dans la main avec les Etudes à l’informatique, et cette partie me passionnait. Nous, leur demandions la mise au point de nouvelles applications pour répondre aux besoins des commerciaux et eux nous présentaient leurs réalisations.
Bien entendu il fallait faire des tests (les « recettes ») pour vérifier que tout fonctionnait parfaitement avant la mise en production, ce qui permettait d’acquérir des connaissances profondes du système et des outils.
Je voudrais en profiter pour saluer ici tous les hommes et les femmes de l’Informatique, j’ai travaillé avec eux tous en harmonie et amitié la plus totale, je n’en ai oublié aucun, mais les citer tous allongerait cet article au-delà du raisonnable.
SOS ! ou Aide!
Au bureau, toute la journée le téléphone sonnait, car nous étions le point d’entrée pour toutes les questions.
Comment faire pour ceci ?
Pourquoi mon écran affiche-t-il ce résultat et non celui-là ?
Quelle est la procédure pour telle action ?
Mon code ne passe pas en caisse ?
J’aurais voulu un état construit comme ça, est-ce possible ? Etc.
La liste des questions serait sans fin et comme nos connaissances étaient presque illimitées, de par notre position stratégique et nos relations avec tous les services de l’entreprise. Avec le temps, les utilisateurs en venaient à nous demander tout et n’importe quoi (si ! si ! Il faut quand même le dire), tout juste si on ne nous appelait pas pour connaître le menu à la cantine ! Mais c’était fabuleux et prodigieusement intéressant.
Etant devenu un des spécialistes de Sygma, j’ai aussi été un des premiers happy few, dans les années 2000, convié à la présentation des moutures expérimentales du logiciel adopté par les GL, qu’ils prévoyaient de mettre en place chez eux dans un premier temps, puis au BHV ensuite.
Découvrant l’univers des Galeries Lafayette, au travers de réunions de travail et de présentations de leurs projets, j’ai vite compris que mon temps BHV arrivait à sa fin.
Tout comme une nouvelle ère avait débuté avec l’arrivée de Sygma au BHV, un nouveau cycle s’amorcerait avec la fin de Sygma et l’intégration poussée du BHV au sein des GL.
Autres temps, autres mœurs !
Dès lors, j’ai attentivement surveillé les notes et documents annonçant la progression des travaux d’avancement de ce projet et quand j’ai senti qu’on était à quelques mois du Big Bang, l’opportunité s’est présentée pour moi de mettre un terme à ma mission !....
Moi, j’avais connu le BHV, un monde bien à part, sorte de Babaorum ce petit village gaulois patrie d’Astérix, une grande famille, un anachronisme dans notre monde moderne.
La naissance et la mort de Sygma, les deux bornes de ma vie professionnelle.
Clair et net, exactement comme j’aime que les choses soient.
J'achève mon article et je salue tous mes patrons que je n'ai pas pu oublier – sans flagornerie aucune : Gérard D C, André G, Francis C et Jean-Marie M qui ont toujours été sympas avec moi, me laissant toujours une grande liberté d’action dans mon travail ; Ce que j’ai toujours apprécié !!!
Bien sûr Antoine, ce fut une des plus grande valeur de cette entreprise : "nous laisser la liberté d'action, du moment que le résultat était là ."
Je peux dire , comme de nombreux collègues que cela fonctionnait !....
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°110 : L'année 1978 2/3
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Suite de l'année 1978 au BHV,
Souvenir, souvenir... L’encaissement, de 1978 à 2002, conté par Georges Ehleringer :
Le BHV Rivoli va se doter, avant les Galeries Lafayette de caisses enregistreuses informatisées, j’ai eu la chance de participer à cette aventure.
La Société IBM avait été choisie pour doter le magasin de ce matériel, une centaine de machines ont été installées dans le magasin.
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Une salle au 5ème étage « la rotonde » contient les contrôleurs qui reçoivent toutes les transactions effectuées dans le magasin. Le soir ces données sont transmises à l’ordinateur central.
Ces machines permettent d’enregistrer n’importe quel article du magasin, les escomptes, remises, promotions étaient programmables, quel changement, aussi pour les caissières !!!
Une salle de formation jouxtait la salle des contrôleurs, les caissières recevaient 3 jours de formation pour les initier.
Les machines enregistreuses des vendeurs/euses ont été retirées.
Le client peut désormais se rendre directement en caisse avec sa marchandise. Sinon le vendeur/euse lui remet une fiche renseignée.
Les Français s'intéressent de plus en plus à la Sécurité et le BHV, bien en avance sur ses concurrents répond avec des produits innovants, comme en témoigne cette page du "nouvel Obs" en 1978. pour les 8 BHV existants: Rivoli, les périphériques Parisiens, Grenoble et Vénissieux.
Vie des Français
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Le téléphone : « l’ancêtre, l’ancien, celui à fil... » se développe à fond. Imaginez : un accroissement de 1,8 millions de lignes en cette année 1978, on a doublé, en 3 ans. (900 000 en 1975). On ne songe pas encore au téléphone portable !
Pourtant, c'est une prouesse : de 7 millions d'abonnés en 1976, la France en comptera 16 millions d'abonnés en 1981.
C’est extraordinaire : nous comptons 42 000 cabines publiques !... avec un système à pièces .
Toutes disparues aujourd'hui !
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Petit électroménager.
La révolution industrielle et commerciale continue, grâce aux acteurs majeurs : Moulinex, Seb, Calor et Téfal.
Ainsi dans ces années 70, Moulinex est très créatif ; après le lancement du grill-viande et des cafetières électriques (1971), l’Expresso et le mini-four suivent (1975), puis le presse-agrumes et la yaourtière.
Chacun se souvient des publicités Moulinex, en particulier la petite moulinette pour bébé où les clients qui avaient vu la publicité à la TV, revenaient aussi vite aux magasins.
Les mentalités changent et la publicité forte de Moulinex qui libère la femme devient pour certains "sexiste" !
Il faudra donc s’appuyer : sur la modernité, la couleur et les prix pour se maintenir ou évoluer sur le marché.
Téfal présente la Raclette. Ce produit, rond avec 6 coupelles antiadhésives, très convivial aura un succès fou !
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Philips commercialise un fer vapeur à réservoir amovible.
Publicité : La TV présente des nouveaux films marquants.
Le pays de la Mère Denis pour Vedette.
Le petit lapin rose des piles Duracell
Médecine
C’est l’année du premier bébé éprouvette. Elle s’appelle Louise Brown, elle est née en Angleterre. Il faudra attendre 1984 pour connaître la fécondation in vitro et congélation embryonnaire.
Sport :
L’Argentine gagne la coupe du Monde de Football.
Cyclisme : Bernard Hinaut est vainqueur du Tour de France.
ART Musical :
2 chanteurs nous quittent :
Jacques Brel et Claude François (meurt électrocuté dans sa baignoire.)
Le groupe Téléphone (dont Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac) renoue avec le Rock. C'est un véritable plaisir de les entendre jusqu'en 1986.
Les chansons de l'année qui nous ont le plus marqués :(je suis sûre que vous allez les murmurer !
Eddy Mitchell : La dernière séance,
Johny Hallyday : Elle m'oublie ,
Michel Berger : Starmania,
Michel Sardou : En chantant et, Je vole
Mort Schuman : un été de porcelaine ,
Alain Souchon : Jamais content et Allo maman Bobo
Julien Clerc : Travailler, c'est trop dur !
Serge Lama : Femme, Femme, Femme
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On retrouvera Antoine, la semaine prochaine , qui vous racontera les progrès informatique du BHV ces années là !
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°109 : L'année 1978 1/3 . L'année de tous les dangers !
Dans le monde
En Italie, le Pape Paul VI meurt et est remplacé par Jean-Paul 1er qui décède à son tour, après 33 jours de Pontificat.
C’est alors que le 22 octobre, l’archevêque Polonais Karol Wojtyla, 58 ans devient le nouveau pape sous le nom de Jean-Paul II.
En France
On se souviendra de mars 1978 de la première grande marée noire avec l'« Amoco Cadiz », qui, victime d’une avarie, fait naufrage (80 000 des 220 000 tonnes de pétrole se déversent sur nos côtes : 300 km souillés)
Le BHV
C’est nouveau : Le BHV ouvre le jour de la Toussaint.
Difficile période...
Les attentats au BHV :
Le 26 juin : On se souviendra qu’une charge explosive avait été découverte au rayon jouets, dans une boîte de maquette d’avion. Par hasard, la vendeuse avait trouvé la boîte anormalement lourde.
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Les artificiers sont venus, heureusement le mécanisme pour actionner la bombe était incomplet.
Le 2 décembre, il est environ 15h30 : Une bombe explose au rayon cave du secteur bricolage du sous-sol du magasin, tuant une employée et blessant sept personnes.
En effet,, la vendeuse Me Feret, qui travaillait au HV depuis 35 ans na pas supporter les interventions chirurgicales, il faut dire qu'elle avait été amputée des deux jambes et des parties de son corps étaient déchiquetées. Tout le personnel a été marqué par cette tragédie.
Nous sommes dans ce coin, proche du parking Lobau où passent de nombreux clients. Ce secteur en entrant à gauche, lorsque l’on vient du parking, est le rayon où sont vendues des lessiveuses, des bouchons, embouteilleuses et articles de cave.
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" Nous avons entendu un grand bruit, explique une vendeuse, puis les gens se sont mis à courir, de la fumée montait d'en bas. " L'évacuation du sous-sol s'est faite avec l'aide de la police, immédiatement prévenue, et des vingt membres du service de sécurité du B.H.V.
Une heure après, alors que le sous-sol est encore interdit d’accès, la clientèle affluait à nouveau dans le magasin et l’activité habituelle avait repris son cours.
La direction n’a pas fait de déclaration au sujet de l'attentat.
La police de la brigade criminelle et scientifique n’a pas permis de découvrir l’auteur de cet acte ignoble. Il avait été évoqué sur RTL qu’un appel téléphonique anonyme, aurait mis en cause le Front de libération de la Bretagne (F.L.B.), ce qui n'a été ni confirmé ni démenti par l'organisation clandestine. Mais l’enquête supposait plutôt au geste d'un déséquilibré.
Le mardi 12 décembre : Une nouvelle tentative d'attentat a eu lieu.
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"Il est un peu moins de 15 h. Un client veut acheter une veste de chasse , il pousse les cintres pour faire son choix. Soudain, il voit rouler à ses pieds, un sac plastique publicitaire qui tombe avec un bruit bizarre : métallique.. Intrigué et se souvenant des fâcheux précédents, il avertit une vendeuse. Celle-ci prévient le service de sécurité
L'inspection du magasin s'occupe de donner l'alerte à la Brigade Criminelle et fait évacuer l'étage.
Après examen, les experts de la police ont découvert dans un sac en plastique deux boîtes métalliques contenant 1 kilo de poudre blanche qui semblait être du chlorate de potasse. Le dispositif de mise à feu contenait un détonateur et une minuterie réglée pour que l'explosion se produise à 16 h 40.
L'engin a été désamorcé vingt-huit minutes avant l'heure fixée.
Une fouille complète du magasin fut effectuée afin de vérifier qu’il n’y ait pas d’autres objets suspects.
" C'est à la fois étrange et admirable dit un cadre du BHV. Tout le personnel a gardé un calme parfait.
Du sang froid ? C'est presque au dessus de la vérité . Cet état d'esprit a naturellement influencé les clients : Il n'y a pas eu la moindre panique parmi eux et dans le reste du magasin tout a continué de fonctionner, tout à fait normalement.
Un contrôle des clients s'opéra à partir de ce jour là, aux différentes entrées du magasin. Si le criminel doit revenir poser une autre bombe, il faudra bien qu'il entre avec un paquet, pense t'on à ce moment là.
Ces précautions seront étendues à tous les BHV de la région parisienne.
Ouvrir son manteau, son blouson et ouverture des sacs, besaces et sacs à main. (Où les inspecteurs s'étonnèrent de trouver parfois des objets insolites, mais aussi des armes)
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Autre Grand Magasin:
Le Bon Marché développe une nouvelle politique commerciale qui va le couronner de succès. Le Bon Marché se repositionne sur le vêtement féminin. La surface de Vente est réduite passant de 40 à 26 000 m². La Grande Epicerie de Paris voit le jour, c’est une superbe épicerie de luxe.
Suite la semaine prochaine!...
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°108 : L'année 1977
Suite à quelques modifications et compléments, l'article est réédité et republié.
Dans le monde :
Le Prix Nobel de la Paix est décerné à Amnesty International. L’organisation s’engage dans le monde, en faveur des détenus politiques ; Elle lutte contre la persécution et la torture.
Jeux olympiques d'hiver à Innsbruck.
En France :
En juin le Président Giscard d’Estaing reçoit Léonid Brejnev, numéro 1soviétique, à Paris
Jacques Chirac devient le premier maire de Paris (depuis E. Arago en 1870)
Immigration : On notera qu’en septembre Lionel Stoléru secrétaire d’état au ministère du Travail annonce une suspension du regroupement familial pour une durée de trois ans.
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Dans le quartier du BHV, le 1er février, Le centre National d’Art et Culture Georges Pompidou est inauguré, les 2 architectes sont R Rogers et R Piano. Le style du Bâtiment est révolutionnaire. Il aura fallu cinq ans de travaux. La réaction du public est assez critique.
La mode est au pantalon « pattes d’éph »
L’aéroport de Roissy a supplanté l’aéroport du Bourget l’aérogare devient un musée, quelques vols d’affaires continueront.
BHV: Le BHV se veut Décoration
Un virage important est pris au magasin : Le BHV se veut DECO.
Une idée de la publicité parue dans Match.
Une grande étude, est lancée au siège du magasin, du nom de PARCA :
Plan d’Action de Réduction des Coûts Administratifs.
Cette étude a lieu dans tous les services : Finance, Comptabilité, Trésorerie, contrôle de Gestion, contrôle des stocks, contrôle Caisses etc...
L’étude réalisée permet de mettre fin à des travaux inutiles, doublons, ou l’arrêt de documents informatiques inutiles qui au final, atterrissaient dans la corbeille à papier.
Informatique
La révolution informatique, sous l’impulsion de Pierre Pauwells et Jean-Luc Plouzeau aidés d’une équipe d’hommes et de femmes compétents : C. Dréano, J. Boissin, A.Renosi… est en route.
Gestion des commandes avec le Tavernier automatique (sorte de Cadencier, le nom provenant de l'ancien document manuel) et le Chiffre d’affaires disponible du jour au lendemain, avant de devenir en temps réel !
Thierry Salaun quelques années plus tard (1986) poussera l’action informatique sur des études analysant les résultats de Gestion. Il deviendra directeur de l’Informatique.
Ouverture de magasins :
BHV de Grenoble. Directeur : M Chounet, Sous directeur : Alain Séguret
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BHV–Midica à Montauban, directeur Christian Trouvay.
Le 21 septembre Le BHV s’est associé avec le spécialiste Toulousain Midica pour former une SARL à 50/50. ce magasin a donc 2 cogérants: Michel Garrigou, représentant Midica Toulouse et Jean Noël Carron représentant le BHV.
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La clientèle entre par 3 portes distinctes dont deux servent de passage direct vers les Nouvelles Galeries.
Le magasin se situe au cœur de la ville intégré à un complexe commercial. Dans l'immeuble le Méridien, à l'angle du Bd Midi-Pyrénées et de la rue Bessières. La surface de vente de 1500 m² se répartit sur 2 niveaux.
25 rayons où sont présentés quelques 15 000produits de Bricolage, décoration et Jardinage.
Le rez de chaussée est consacré au Bricolage : 650 m² de surface de vente : Bricolage et quincaillerie, kits, petits meubles en bois à monter.
et le 1er étage à la Décoration : 600 m² est consacré au décor et au confort : papier-peints, revêtements de mur, plastiques, peintures, moquettes, luminaires et accessoires de salle de bain ...
Effectif : 25 personnes. (dont 8 à temps partiel)
Photo du Midica Montauban :
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Pour en dire un peu plus...en janvier 1978, on pouvait lire dans Points de Vente :
« ...le nouveau magasin se veut fonctionnel jusqu’au bout des rayons...Il ne joue pas le luxe, malgré sa situation en centre ville : sa spécialisation en bricolage l’en dispense.
Pour un investissement de 2300F ht le m, brut de décoffrage (propriété incluse), il s’offre aux regards, sous une simple couche de peinture marron et jaune. Ce souci de simplicité s’accorde bien à la rigueur logique de présentation des marchandises et de leur choix..."
En bref ! L'âme du BHV!...
Consommation/Distribution:
21% des foyers ont un congélateur.
9% seulement ont un Lave-Vaisselle
Petit électroménager : Moulinex profite d’un développement très important hors de nos frontières. L’entreprise exporte plus de 50% de sa production en 1977 dans beaucoup de pays d’Afrique et d’Amérique.
Parution du livre de Françoise Dolto : Lorsque l’enfant parait.
Quelle jeune mère n'a pas eu ce livre dans les mains !
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Disparition d'hommes célèbres
Elvis Presley, inoubliable chanteur de rock décède à l’âge de 42 ans.
Année marquante avec d’autres disparitions : Maria Callas (célèbre cantatrice) Goscinny père d’Astérix, Charlie Chaplin, (notre ami Charlot) et J. Prévert
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Médias :
Radio : L’émission des Grosses têtes animée par Philippe Bouvard est créée, mêlant avec joie, l’humour.
Les chansons de l’année resteront longtemps des Best-sellers
Lily : Pierre Perret :
La Tarentelle : grand succès d’Yves Duteil
La chapelle de Harlem : Jeanne Manson
Magnolias for Ever de Claude François
La Java de Brodway de Sardou
Petite Marie de Cabrel
J’ai oublié de vivre de Johny Halliday
Mourir auprès de mon amour de Demis Roussos
Mille colombes de Mireille Mathieu
Mary Myriam gagne le prix de l’Eurovision avec : l’oiseau et l’enfant.
Films :
La fièvre du samedi soir avec J Travolta
La guerre des étoiles
Rencontre du 3e type de Spielberg
Lu dans la presse : Vente du BHV par les GL : quelle est la recette de Frédéric Merlin (SGM), futur propriétaire?
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Analyse assez complète de Challenges, mais que faut-il entendre par la phrase surlignée ?
Vente du BHV par les Galeries Lafayette : quelle est la recette de Frédéric Merlin (SGM), futur propriétaire?
Challenges : Par Guillaume Echelard le 18.02.2023 à 12h18
Les Galeries Lafayette sont entrées en discussions exclusives avec la Société des Grands Magasins (SGM) pour la vente du BHV, enseigne historique parisienne, en déclin depuis plusieurs années. La SGM a forgé sa réputation sur le redressement de centres commerciaux de centre-ville. Mais quelle est sa recette pour redresser le BHV?
Frédéric Merlin, à 34 ans, est à la tête de la SGM, 650 employés.
Lorsqu'il parle du BHV Marais, Frédéric Merlin, probable futur propriétaire des lieux, a dans sa voix l'émerveillement d'un enfant qui découvre les grands magasins en pleines fêtes de Noël: "C'est remarquable de visiter son sous-sol, tout est beau! C’est impressionnant. Même les poignées sont belles!" Le président de la Société des Grands Magasins (SGM) est entré en discussion avec les Galeries Lafayette, pour la vente de l'emblématique enseigne parisienne et de sa petite soeur de Parly, pour une valeur estimée par les experts à 500 millions d'euros. Et semble vivre un rêve éveillé.
Il faut dire que la SGM, jusqu'ici spécialisée dans la rénovation des centre commerciaux dégradés des centres-villes, entre dans la cours des grands. Le BHV, entre 300 et 350 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, déficitaire depuis des années selon la direction des Galeries Lafayette - et encore davantage plombé par la crise du Covid-19 - , est une étape majeure pour elle. Mais aussi un défi monumental. "La SGM une société foncière au départ. Entre acheter de la pierre et faire tourner un magasin tous les jours, c’est différent!", prévient Nicolas Rebet, consultant spécialiste du retail et du luxe, fondateur du cabinet Retailoscope. Pourtant, le jeune trentenaire Frédéric Merlin compte bien appliquer la recette qui - depuis quatre ans - sourit à sa société.
Une affaire de famille
La SGM, après avoir fait ses armes dans des bureaux en ville, s'est spécialisée à partir de 2018 dans la rénovation de centres commerciaux désertés. "Quand on a acheté des centres commerciaux, on était déjà des commerçants, sourit Frédéric Merlin. On réfléchissait à l’offre, on mettait des concepts qu’on exploitait nous-même, des cours de cuisine rééducatifs." C'est dans ces dix centres commerciaux que naît la recette en trois étapes de la SGM: rénover le foncier, renouveler l'offre des centres, et créer du flux.
Lorsque Frédéric Merlin fait la connaissance de la famille Houzé en 2021, propriétaire des Galeries Lafayette, le courant passe bien. Frédéric Merlin semble venir du même monde, anachronique pour certains, réconfortant pour d'autres. Celui des entreprises familiales (Frédéric Merlin travaille avec sa soeur et sa mère), qui préfèrent à une start-up du e-commerce un beau magasin, en briques solides, et au sol brillant. "On a des valeurs communes", sourit l'entrepreneur, tandis que du côté des Galeries Lafayette, on évoque un homme de confiance, bon candidat à la reprise. A ce moment, les Galeries Lafayette souhaitent se délester de certains de leurs magasins non-parisiens, de petites et moyennes villes. La SGM en reprend sept, de Limoges à Reims. Et applique sa formule.
"Une opération en confiance"
"On s’est rendus compte que seulement la moitié de leurs mètres carrés était à usage de commerce, se souvient Frédéric Merlin. Pour créer de nouvelles surfaces, on a rénové ces magasins. On a enlevé les plafonds résilles, on a refait nos sols… Au sein de nos centre-commerciaux, on avait pris l'habitude de développer des animations, des activités à destination des enfants, on a créé des espaces de restauration. On a fait entrer cela aux Galeries Lafayette. C’est un espèce de cercle vertueux." Rénover le foncier, renouveler l'offre, créer du flux. Le même triptyque, encore.
C'est grâce à ce premier contact que germe chez les Galeries, en manque de trésorerie en pleine rémission de la crise du Covid, l'idée d'une cession du BHV à la Société des Grands Magasins. Le magasin n'était pourtant pas à vendre, selon les Galeries. Mais le coup de foudre entrepreneurial opère. "C’est une opération en confiance, sans banquiers d’affaires, sourit Frédéric Merlin. Deux familles se sont parlées."
85% de clientèle locale
La recette sera-t-elle la même pour le BHV que pour les autres actifs de la SGM? A priori oui, reconnaît Frédéric Merlin: "Une bonne partie de la réponse, c’est le flux. J’arrive avec modestie. Les fondamentaux restent les mêmes. Il faut rénover le magasin très vite. On doit faire venir des enseignes attractives qui correspondent à son identité: le bricolage, la décoration, l’art, le loisir, la culture… C’est là-dessus qu’il faut capitaliser." Et pour cela, faire venir des spécialistes prestigieux - via des corners notamment - au BHV. 60% du chiffre d'affaires du BHV vient de la maison, et 15% du bricolage, un équilibre que la SGM ne semble pas vouloir révolutionner.
Comme dans ses centres commerciaux de centre-ville ou dans ses Galeries Lafayette des villes moyennes, Frédéric Merlin veut attirer la clientèle locale, qui représente déjà 85% du chiffre d'affaires du BHV (contrairement aux Galeries où la clientèle touristique pèse 50% du chiffre d'affaires). "On n’en fera pas un énième grand magasin du luxe", lance le dirigeant, tacle à peine voilé à la Samaritaine de LVMH (actionnaire minoritaire de Challenges). Reste à voir si la formule de la SGM suffira à redorer le blason du BHV.
"Il doit surtout redynamiser le web"
Le magasin souffre de la piétonnisation de la rue de Rivoli. "On a des services de livraison qui sont dingues!" rétorque du tac au tac l'entrepreneur. La concurrence du Ikea à dix minutes à pied? "Je suis persuadé que si vous voulez ouvrir une pizzeria, vous avez intérêt à vous mettre là où il y a toutes les pizzerias de la ville." La menace du e-commerce? "Aujourd’hui, le magasin physique a repris ses lettres de noblesse". Rien ne semble pouvoir décourager Frédéric Merlin.
"Il doit surtout redynamiser le web, prévient Frédéric Fessart, associé EY Parthenon et consultant spécialiste de la distribution. Il y a un gros territoire à explorer sur le web pour le BHV". Lorsque l'on sait que Jean-Marc Bellaiche, président du Printemps (autre icône des grands magasins parisiens) depuis deux ans, vient de Contentsquare, licorne du e-commerce, le savoir-faire de la foncière sur le numérique peut interroger en comparaison. "Le site fait presque 10 millions de visiteurs par an, se défend Frédéric Merlin. La fréquentation ne fait que croître."
L'ombre de Michel Ohayon
Mais c'est une autre ombre qui plane sur l'entrepreneur. Celle de Michel Ohayon, l'homme d'affaires bordelais dans la tourmente. Comme Frédéric Merlin, il n'est pas parisien. Comme lui, il est à la tête d'une foncière, qui progressivement s'est tournée vers le commerce (Camaïeu, Go Sport, Gap...). Comme lui, il détient en franchise de nombreuses Galeries Lafayette hors de Paris. Mais les chemins des deux hommes ont pris des chemins radicalement différents le 16 février. Ce jour-là, Frédéric Merlin a annoncé son projet d'acquisition du BHV. Et la FIB, la foncière de Michel Ohayon, a été placée en redressement judiciaire, criblée de dettes.
De quoi jeter le doute sur la SGM, société au montage complexe, qui ne réalise pas de communiqué de presse sur ses résultats, et dont le président compte déjà parmi les plus grandes fortunes de France. Françoise Biais, déléguée syndicale CGT, se réjouit de la sauvegarde de l'emploi par Frédéric Merlin. Mais glisse: "C’est un groupe qui progresse vite, qui emprunte beaucoup..." Un peu comme la FIB. Frédéric Merlin refuse d'évoquer les infortunes de Michel Ohayon. Son entreprise emprunte certes aux banques, mais garantit maîtriser ses coûts. Et veut s'afficher en acteur de la transformation, et non de la stagnation. "Quand on arrive sur un actif, on a un projet, et on va au bout", lance l'entrepreneur.
Un développement de la marque BHV hors de Paris?
Si Frédéric Merlin indique pour l'instant vouloir se concentrer sur le BHV, rien n'indique qu'il ne regardera pas un jour du côté des Galeries de Michel Ohayon, aujourd'hui inquiètes. Et qu'il ne cherchera pas à développer la marque BHV au-delà de l'Île-de-France. "Il pourrait par exemple faire des shop in shop dans ses Galeries", note le consultant Nicolas Rebet.
"Je ne veux pas insulter l’avenir, j'espère que ça arrivera, s'amuse Frédéric Merlin. Ca veut dire qu’on aurait relevé le défi. Il faut d'abord se concentrer sur la marque. Et pour la suite, vous commencez à comprendre mon système entrepreneurial". S'étendre, vitesse grand V, sur un secteur que beaucoup jugeaient déclinant. Mais jusqu'à quand?
Lu dans la Presse suite Le groupe GL cède le BHV à Paris (Challenges)
Le groupe des Galeries Lafayette cède le BHV à Paris
Par Challenges.fr le 16.02.2023 à 11h20
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Le groupe des Galeries Lafayette est entré "en négociations exclusives" avec la SGM, une foncière spécialisée dans la réhabilitation des actifs commerciaux de centre-ville, pour céder l'une de ses enseignes, le BHV du Marais à Paris.
Le groupe des Galeries Lafayette a annoncé jeudi être entré en "négociations exclusives" avec la Société des Grands magasins (SGM), pour lui vendre le grand magasin emblématique situé en face de la mairie de Paris, le BHV Marais, ex-Bazar de l'Hôtel de ville. Un vieux paquebot de près de 170 ans repris par les deux trentenaires fondateurs de la Société des Grands Magasin (SGM): si l'opération est menée à son terme, le BHV créé en 1856 par Xavier Ruel pourrait quitter le giron des Galeries Lafayette qu'il avait rejoint au début des années 1990.
Les Galeries Lafayette ont indiqué dans un communiqué "envisager de transmettre le flambeau du BHV Marais à un acteur familial", qui veut "poursuivre son développement avec le concours de ses équipes en préservant l'emploi". La cession inclut un magasin BHV situé dans le centre commercial Westfield Parly 2 dans les Yvelines, près de Versailles.
Le lot du BHV a été estimé à 500 millions d'euros par des experts en immobilier, précise le quotidien Les Echos. Mais la cession reste "soumis(e) aux processus d'information-consultation habituels ainsi qu'à l'autorisation de l'Autorité de la Concurrence". Elle devrait intervenir au courant de l'année 2023, assure toutefois le groupe des Galeries Lafayette.
Un "acteur familial"
La SGM, une foncière spécialisée dans la réhabilitation des actifs commerciaux de centre-ville, s'est fait une place dans le paysage des grands magasins depuis plusieurs années. "Nous achetons des centres commerciaux souvent à moitié vides, d’au moins 10.000 mètres carrés, en hypercentre dans des villes moyennes", explique son directeur, Frédéric Merlin.
La foncière, a déjà racheté sept magasins au groupes des Galeries Lafayette (Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims) en 2021 dans le cadre d'un accord d'affiliation. Elle est en officiellement devenue propriétaire en février 2022.
La SGM exploite en outre une dizaine de centres commerciaux de centre-ville en France, l'Espace Grand'Rue à Roubaix, l'Espace Saint-Christophe à Tourcoing, la Galerie de l'Hôtel de Ville à Châlons-en-Champagne, Les Tanneurs à Lille, Nîmes Etoile, Océanis à Saint-Nazaire, Okabé au Kremlin-Bicêtre, Porte Jeune à Mulhouse, Sqy Ouest à Montigny-le-Bretonneux.
Crise aux Galeries Lafayette
L'exploitation d'Eataly Paris Marais et la Fondation Lafayette Anticipations, deux entités situées près du BHV, "restent dans le portefeuille d'actifs du groupe Galeries Lafayette", précise le communiqué. Pour le groupe Galeries Lafayette, l'opération est un moyen de "concentrer ses efforts et moyens disponibles sur sa marque éponyme, de reconstituer sa trésorerie à la suite de l'impact subi de plein fouet par la crise du Covid", et de se recentrer autour de son "vaisseau amiral" du Boulevard Haussmann.
Le groupe dit aussi vouloir "devenir pleinement omnicanal", c'est-à-dire mieux articuler ses ventes dans ses magasins et en ligne et "orienté data pour mieux servir et fidéliser ses clients", grâce à l'utilisation des données commerciales. Les Galeries Lafayette évoquent également leurs ambitions "ciblées" à l'international, dans des territoires à fort potentiel comme "la Chine, l'Inde ou le Moyen-Orient".
(avec AFP)
Lu dans la Presse Les échos et autres : vente du BHV pour reconstituer la trésorerie des GL
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Au 16 février la vie devient bien grise au BHV...
4 articles de presse à lire ci-dessous.
Et pourtant, nous pouvions lire ce message, il y a quelques jours.
« La saint Valentin prend place au BHV MARAIS !
Amoureux, Amoureuses, venez découvrir jusqu'au 5 mars, les savoir-faire français incontournables et prendre part aux diverses animations concoctées par le Beau Bazar pour vous faire voir la vie en rose. »
Article 1
« La vente du BHV permettra de reconstituer la trésorerie des Galeries Lafayette »
Les ECHOS : Le BHV va être repris par la foncière SGM. (Shutterstock)
Par Philippe Bertrand Publié le 16 févr. 2023 à 12:00Mis à jour le 16 févr. 2023 à 13:55
Le groupe Galeries Lafayette va céder le BHV/Marais à la foncière SGM. Une vente dont le fruit sera réinvesti dans la rénovation du navire amiral du boulevard Haussmann, à Paris. L'opération solde les conséquences de la crise du Covid, explique Nicolas Houzé, le directeur général du groupe.
Pourquoi vendez-vous le BHV ?
Le BHV Marais fait partie des actifs du groupe Galeries Lafayette depuis 1991, à la suite du rachat du réseau Nouvelles Galeries. C'est un actif que nous avons accompagné activement depuis 30 ans, en y consacrant les moyens humains et financiers pour le développer et imposer son positionnement singulier.
Alors que nous souhaitons aujourd'hui focaliser toute notre attention sur notre marque historique des Galeries Lafayette pour accélérer notre transformation, le moment nous semble opportun pour transmettre le flambeau du BHV Marais à un autre groupe familial que nous connaissons bien pour lui avoir vendu et affilié sept magasins de notre réseau français Galeries Lafayette.
Nous partageons avec son fondateur, Frédéric Merlin, la même vision du rôle que le grand commerce doit jouer au cœur des villes. Frédéric Merlin croit profondément au potentiel du grand magasin de la rue de Rivoli et veut continuer à développer son activité, avec le concours de ses équipes.
Cette vente marque-t-elle l'échec de vos différents plans de relance du BHV ?
Ces dernières années, le commerce physique n'a pas été épargné et un ensemble de circonstances d'ordre conjoncturel et structurel ont encore compliqué l'exploitation du BHV Marais. Il y a eu les « gilets jaunes », les manifestations contre la précédente réforme des retraites, puis le Covid avec ses confinements . La fermeture de la rue de Rivoli aux voitures des particuliers n'a pas aidé, et a directement impacté la fréquentation du magasin.
Nous n'avons cependant jamais cessé d'y investir en millions d'euros pour continuer à le réinventer, et y introduire des concepts nouveaux comme le shop-in-shop Boulanger. Nous avons connecté le bâtiment à son quartier, le Marais, en y déployant un écosystème architectural, gastronomique et culturel unique. Le magasin n'a jamais été aussi beau. Mais il est vrai que depuis plusieurs années, l'activité commerciale était déficitaire.
La crise du Covid et les confinements successifs ont généré des pertes historiques pour notre groupe. La vente du BHV Marais nous permettra de reconstituer notre trésorerie et d'aller de l'avant, en poursuivant notamment la réinvention de notre navire amiral du boulevard Haussmann que nous voulons imposer comme le grand magasin le plus expérientiel du monde. Nous avons déjà rénové de nombreux espaces, créé un département chaussures femmes inédit, ou un étage entier dédié au wellness.
Nous devons aujourd'hui adapter le magasin à la bonne cohabitation entre la clientèle française, la clientèle internationale et la clientèle chinoise qui reviendra à partir de mars et de façon progressive jusqu'en 2024. Au mois de décembre dernier, grâce aux Français qui ont retrouvé en nombre le chemin des magasins, mais aussi aux Américains encouragés par la faiblesse de l'euro, aux Européens et aux Moyen-Orientaux, notre chiffre d'affaires à Haussmann a été égal à celui de 2019, époque à laquelle les Chinois représentaient 30 % de la clientèle.
Êtes-vous plus confiant dans la solidité de la SGM que dans celle du groupe de Michel Ohayon qui a repris 22 de vos Galeries Lafayette dans les régions ?
Les deux situations n'ont rien à voir. Frédéric Merlin aime le commerce et est pleinement convaincu du potentiel de ce magasin iconique. En reprenant les murs et les fonds de commerce, il nous a donné les assurances nécessaires pour en poursuivre le développement et écrire une nouvelle page de son histoire.
Article 2 :
Fashion network par Marion Deslandes Publié le 16 févr. 2023
Le groupe Galeries Lafayette cède le BHV à la Société des grands magasins
Le groupe Galeries Lafayette continue d'alléger son portefeuille de grands magasins. Après avoir cédé les murs de 33 de ses grands magasins entre 2018 et 2021, qui sont toujours exploités par des franchisés, il annonce ce 16 février être entré en négociations exclusives en vue de vendre le BHV Marais, ainsi que le BHV situé à Parly2. L'acquéreur n'est autre que la Société des grands magasins (SGM), qui a déjà acquis en 2021 sept Galeries Lafayette en région (Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims).
Cette transaction, qui concerne donc deux magasins, devrait se conclure dans le courant de l'année 2023, après avoir passé les étapes du processus d’information-consultation auprès des représentants du personnel et de l’autorisation de l’Autorité de la Concurrence.
Le Bazar de l'hôtel de Ville (BHV Marais) est un point de vente historique de la capitale, situé depuis 160 ans face à l'hôtel de ville, appartenant au groupe Galeries Lafayette depuis 1991. Ces dernières années, il a subi des chantiers de modernisation, et réduit la part de l'offre mode au profit de la maison et de la décoration. "Les Galeries Lafayette sont prêtes aujourd’hui à envisager de transmettre le flambeau du BHV Marais à un acteur familial qui croit profondément au potentiel du grand magasin de la rue de Rivoli et souhaite poursuivre son développement avec le concours de ses équipes en préservant l’emploi", argumente le groupe dans un communiqué.
L'objectif de la société détenue par la famille Moulin-Houzé est de concentrer ses efforts et ses investissements sur sa marque éponyme, les Galeries Lafayette. Ses trois priorités listées sont la poursuite des travaux sur le navire amiral du boulevard Haussmann et son réseau en propre de 17 unités, de renforcer son omnicanalité et de grandir à l'international (en Chine, en Inde et au Moyen-Orient).
Jeune foncière créée en 2018, la Société des grands magasins a été initiée par Frédéric et Maryline Merlin, fondateurs de la société lyonnaise l'Avenue Développement Immobilier en 2015. Spécialiste de la revitalisation d'actifs commerciaux de centre-ville, avec une dizaine de centres commerciaux et sept Galeries Lafayette dans son portefeuille, la société voit l'acquisition du BHV comme "une opportunité unique".
"Si le projet se concrétise, nous prendrons le temps de travailler en profondeur sur les évolutions à apporter sur les sites, qui passeront par des investissements significatifs. En nous appuyant sur les expertises que nous avons développées dans la redynamisation des sites commerciaux de centre-ville, ainsi que sur l’expérience et la connaissance des clients des collaborateurs du BHV, nous voulons proposer un commerce dédié aux Parisiens, moderne, convivial et innovant sur des sites qui soient de véritables lieux de vie, ouverts aux nouvelles tendances urbaines", expose Frédéric Merlin, le président du groupe SGM.
A Paris, le BHV est constitué de plusieurs édifices dans le quartier du Marais, avec près de 38.000 mètres carrés de surface commerciale pour le bâtiment de la rue de Rivoli. Le confinement lui aurait coûté 20% de ses 330 millions de chiffre d'affaires sur l'exercice 2020, selon les Echos. Le groupe SGM met aussi la main sur un ensemble de boutiques rue des archives, et sur le bâtiment rénové abritant le concept food 'Eataly', situé à deux pas, dont les Galeries Lafayette conservent l'exploitation.
Le BHV Parly2 a, quant à lui été entièrement rénové en 2017, à l'occasion de la modernisation de ce centre commercial basé au Chesnay (78). Le groupe Galeries Lafayette avait investi 24 millions d’euros pour refaire entièrement ce point de vente de 25.000 mètres carrés. Le BHV, dirigé par Amandine de Souza depuis cinq ans, possède aussi une vitrine web lancée en 2018.
Le réseau BHV a, par le passé, compté beaucoup plus d'adresses à travers la France, soit une trentaine d'unités, dont beaucoup ont fermé leurs portes dans les années 90-2000. En 2018, la fermeture des deux derniers magasins en régions, situés à Lyon, a été annoncée, "suite à un arbitrage de la direction au vu de la stagnation du volume d’activités dans ces deux sites". Il ne reste donc plus aujourd'hui que les deux adresses franciliennes acquises par le groupe SGM.
Article 3 qui nous avait alertés le mois dernier !
Le BHV/Marais de Paris, prochaine acquisition du groupe lyonnais SGM
francedaily.news/lyon/ Noémi Picard le 22 janvier 2023
Frédéric et Maryline Merlin ont encore frappé fort.
Selon nos informations exclusives, les dirigeants lyonnais de la SGM (Société des Grands Magasins) rachètent le BHV/Marais de Paris.
La famille Moulin-Houzé souhaitait s’en séparer depuis quelques années. La crise sanitaire et la réduction de la place de la voiture dans le centre-ville de la capitale avaient réduit la fréquentation du célèbre magasin de la rue de Rivoli, à deux pas de l’Hôtel de Ville. C’est un des crédos de SGM : cibler les centres commerciaux en difficulté pour les redresser.
On ne connaît pas encore le montant de la transaction entre le Moulin-Houzé et le Merlin. L’opération finalisée doit être officialisée d’ici quelques semaines.
SGM poursuit sa croissance par des acquisitions majeures en France. A l’automne 2021, l’entreprise basée à la Cité Internationale de Lyon a acquis sept magasins Galeries Lafayette en France (Grenoble, Dijon, Angers, Limoges, Orléans, Reims et Le Mans, soit 80 000 m2 de surface de vente et 300 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel). Chiffre d’affaires). A l’époque déjà, la transaction avait eu lieu avec le Moulin-Houzé.
« Nous avons l’ambition d’apporter une nouvelle dynamique à ces établissements et de contribuer à leur développement et à l’animation des centres-villes où ils sont implantés. Nous nous inscrirons dans la continuité en nous appuyant sur la force de ces magasins – le rayonnement de la marque Galeries Lafayette, la qualité architecturale et la centralité des sites, le savoir-faire des collaborateurs – mais nous voulons aussi innover dans le respect de notre ADN et de nos valeurs entrepreneuriales »disait à l’époque Frédéric Merlin.
Article 4
Le groupe des Galeries Lafayette « en négociations exclusives » pour céder le BHV de Paris
20 minutes R.L.D. avec AFP Publié le 16/02/23 à 13h49
La fin d’une époque. Ce jeudi, le groupe des Galeries Lafayette a annoncé être entré en « négociations exclusives » avec une petite foncière d’origine lyonnaise, la Société des Grands magasins (SGM), pour lui vendre le grand magasin emblématique situé en face de la Mairie de Paris, le BHV Marais, ex-Bazar de l’Hôtel de ville.
Les Galeries Lafayette ont indiqué dans un communiqué « envisager de transmettre le flambeau du BHV Marais à un acteur familial », qui veut « poursuivre son développement avec le concours de ses équipes en préservant l’emploi ». La cession reste « soumis(e) aux processus d’information-consultation habituels ainsi qu’à l’autorisation de l’Autorité de la Concurrence », mais doit intervenir courant 2023.
Déjà sept magasins affiliés à SGM
Le BHV, créé en 1856, avait été acheté par le spécialiste du commerce de la mode en centre-ville en 1991. En 2021, le Groupe Lafayette avait déjà cédé sept de ses magasins à SGM (Angers, Dijon, Grenoble, Le Mans, Limoges, Orléans et Reims).
Dans le communiqué, Nicolas Houzé, Directeur général des Galeries Lafayette et du BHV Marais, déclare à ce sujet : « Nous sommes convaincus que le BHV Marais serait entre les bonnes mains pour écrire un nouveau chapitre de son histoire au cœur de la capitale. »