Quelques découvertes parisiennes avec notre guide Didier Bouchard
Bonjour à tous. Nous sommes heureux que vous nous retrouviez nombreux sur ce blog.
Voici donc un premier article d'évasion pour cette rentrée!
Nous vous proposons de belles sorties sur Paris avec notre guide Didier Bouchard.
Conférencier national, diplômé de l’institut d’art et d’archéologie de la Sorbonne
Ancien élève de l’école du Louvre
Boite 17 bât. D, 8, rue Cannebière 75012 Paris. Tel: 06 43 63 35 73
Ci-dessous son programme de visites-conférences,
inscrivez-vous vite.
Vendredi 26 août
15h une visite par an : jardins insoupçonnés et salons des hôtels de Varengeville et Amelot de Gournay (décor intérieur), escalier d’honneur de l’hôtel de Tavannes, puis l’atelier de Gustave doré (ext.) Évocation de Jean-martin Charcot et d’une soirée de Sigmund Freud.
Rendez-vous : Devant le 217 boul. Saint-germain. 12€.carte d’identité.
Inscription au 06 43 63 35 73
Samedi 27 août
15h l’ancienne Manufacture des Glaces, puis caserne de Reuilly, sa Transformation et son jardin, puis quelques cours Artisanales du faubourg Saint-Antoine côté Reuilly, et le pavillon 18ème « du Duc de Guise ».
Rendez-vous à la sortie du métro Reuilly-Diderot, côté boulevard Diderot.
12€ inscription au 06 43 63 35 73
Jeudi 1er septembre
15h : L’appartement-atelier de le Corbusier restauré, et les villas et Ateliers d’artiste des années 20 du quartier des princes (par Auguste Perret, andré Lurçat…). La restauration de l’appartement-atelier a duré deux ans ; Le Corbusier y a vécu de 1934 à 1965 avec son épouse.
En choisissant de restaurer l’appartement atelier dans son état de 1965, la Fondation Le Corbusier voulait témoigner des changements apportés par le Corbusier dans son lieu de vie et de création.
15 personnes maximum
Sur inscription au 06 43 63 35 73
12€+entrée. Rendez-vous : 24 rue Nungesser et Coli. (Métro le plus proche : porte d’Auteuil
Vendredi 2 septembre
15h chapelle et jardins des missions étrangères, et deux anciens Potagers de la rue de Babylone.
(Bâtiments XVIII ème des missions et leurs voisins vus côté jardin : la dernière adresse de Chateaubriand, la maison Baltard, et les hôtels de Cassini et de Boisgelin, puis les ancienspotagers des filles de la charité et de l’ex hôpital Laennec.)
Rendez-vous : 128 rue du bac. 12€+entrée. Inscription : 06 43 63 35 73
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Samedi 3 septembre
15h/ sous la Coupole de l’institut dans l’ancien collège des 4 nations,
Œuvre de Le Vau (1670). Cours, chapelle, tombeau de Mazarin par Coysevox, histoire des 5 académies.
Rendez-vous : 23 quai Conti. 12€.
Inscription : 06 43 63 35 73
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Samedi 24 septembre
15h visite de l'Institut de France et de ses 5 académies, installées dans les bâtiments du XVII ème siècle du Collège des 4 Nations, construits par Le Vau.
(On visite les 2 cours, l'ancienne chapelle devenue salle des séances solennelles de l'Institut, on voit le tombeau de Mazarin, sculpté par Coysevox et Tuby, on évoque l'histoire des académies, et enfin on jette un coup d'œil, silencieusement, sur les très belles salles de la bibliothèque Mazarine.l'Institut de France, et de ses 5 académies )
12€ quelques places sur inscription au 06 43 63 35 73.
Vendredi 14 0ctobre
15h dans la colonne de la Bastille, accès au soubassement et aux deux Cryptes, vues depuis la voûte sur le canal Saint-Martin recouvert : La nécropole des victimes des révolutions de juillet 1830 et février 1848,
Ouverte au public depuis quelques mois. Histoire de la colonne, et de son socle d’époque empire…
R.v. 12 place de la bastille. 18 pers. Maximum. 12€+entrée.
Sur inscription au 06 43 63 35 73
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Lundi 17 octobre
15h45 : exposition « Miroir du monde, trésors des Princes de saxe» au Musée du Luxembourg.
Le cabinet d’art et de curiosité des Princes-électeurs de Saxe, et ses fabuleuses collections. Objets d’art des 16ème, 17ème et 18ème siècles, orfèvrerie, ivoires, manuscrits, objets exotiques.
Rendez-vous 19 rue de Vaugirard. 12€+entrée.
Quelques places sur Inscription au 0643533573. Unique visite.
Jeudi 20 octobre
14h30 : (Rendez-vous à 14h20) le musée de Cluny rénové et agrandi.
Thermes gallo-romains, hôtel et chapelle des abbés de Cluny, collection gallo-romaine et médiévale : pilier des nautes, autel d’or de Bâle, sculptures de Notre-Dame et de la sainte-Chapelle, tapisserie de la dame à la licorne, etc.
Rendez-vous : 28 rue du Sommerard (nouvelle entrée)
12€+entrée. Nombre limité. Inscription au 06 43 63 35 73
Samedi 22 octobre
10h30 : La place de la Bastille et les cryptes de la colonne de juillet.
Quelques places sur inscription au 06 43 63 35 73.
Rendez-vous : 12 place de la Bastille. 12€+entrée
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Samedi 12 novembre
11h visite de l'Institut de France et de ses 5 académies, installées dans les bâtiments duXVII ème siècle du Collège des 4 Nations, construits par Le Vau.
(On visite les 2 cours, l'ancienne chapelle devenue salle des séances solennelles de l'Institut, on voit le tombeau de Mazarin, sculpté par Coysevox et Tuby, on évoque l'histoire des académies, et enfin on jette un coup d'œil, silencieusement, sur les très belles salles de la bibliothèque Mazarine.l'Institut de France, et de ses 5 académies )
12€ quelques places sur inscription au 06 43 63 35 73.
Mardi 15 novembre
15h45 (heure du Rendez-vous) exposition Füssli, entre rêve et fantastique, au Musée Jaquemart-André.
Découvrez les thèmes les plus emblématiques de l’œuvre de Füssli, artiste de l’imaginaire et du sublime. Johann Heinrich Füssli (1741-1825) est un peintre britannique d’origine suisse, Des sujets shakespeariens aux représentations du rêve, du cauchemar et des apparitions, en passant par les illustrations mythologiques et bibliques, Füssli développe une nouvelle esthétique qui oscille entre rêve et fantastique. A voir absolument !
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Quelques places sur inscription au 06 43 63 35 73
12€+entrée.
Rendez-vous au 158 boul. Haussmann
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Mardi 29 novembre
Rendez-vous à 11 h
Exposition André Devambez, vertiges de l’imagination, au musée du Petit-palais.
André Devambez, artiste de la Belle Époque, à la personnalité attachante et à l’humour débridé. Véritable touche-à-tout, à la fois peintre, graveur et illustrateur, il oscille entre des sujets graves et légers.( il mène une carrière d’illustrateur pour des revues comme Le Figaro illustré ou l’Illustration)
.12€+entrée.Sur inscription au 0643633573
Jeudi 1er décembre
11h45 exposition « Trésors de la Ca’d’oro de Venise » à l’hôtel de la Marine
(Dans les salles de la collection Al Thani), avec visite des salons d’apparat 19ème et de la Colonnade.
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12€+entrée. Sur inscription au 06 43 63 35 73.
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Vendredi 2 décembre
Rendez-vous : 11h
Exposition Walter Sickert "Peindre et transgresser" au musée du Petit Palais.
Nombreux prêts de la Tate Gallery:
un des principaux peintres anglais liés à l'Impressionnisme, ami de Degas Pissaro, Jacques Emile Blanche et Bonnard , et qu'on soupçonna, sans doute à tort, d'être Jack l'éventreur...
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Pour en savoir plus lire cet article des Beaux Arts, ci-dessous.
12€+entrée. Inscription au 0643633573
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Un impressionniste accusé d'être Jack l'Éventreur ?
En 1907, un terrible meurtre ébranle la ville de Londres. Le 12 septembre au matin, une prostituée de 21 ans, Emily Dimmock (dite Phyllis) est retrouvée morte à son domicile dans le quartier de...
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Jeudi 8 décembre
Rendez-vous : 11h30
Exposition Oskar Kokoshka, un fauve à Vienne, au musée d’art Moderne de la ville de Paris.
Peintre, écrivain, dramaturge et poète, Oskar Kokoschka apparaît comme un artiste engagé, porté par les bouleversements artistiques et intellectuels de la Vienne du début du XXe siècle.
Par sa volonté d’exprimer l’intensité des états d’âmes de son époque, et un talent certain pour la provocation, il devient pour la critique l’enfant terrible de Vienne à partir de 1908 où, soutenu par Gustav Klimt et Adolf Loos, il inspire une nouvelle génération d’artistes, parmi lesquels Egon Schiele. Portraitiste de la société viennoise, Kokoschka parvient à mettre en lumière l'intériorité de ses modèles avec une efficacité inégalée.
Janvier 2023
Jeudi 12 janvier 2023 à 15h20 : exposition Face au Soleil au musée Marmottan.
Quelques places sur inscription au 06 43 63 35 73
Rendez-vous 2 rue louis Boilly 12€+entrée.
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Le bouquin de l'été : "L'anomalie" d'Hervé Le Tellier, vu par Antoine Eminian
Hervé Le Tellier : L’Anomalie, nous est proposé par notre collègue Antoine,
Comme toujours, l'analyse est bien faîte et je crois que certains vont le commander rapidement.
Bravo et merci Antoine.
Bonnes vacances à ceux qui en profitent et bel été aux autres !
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Hervé Le Tellier, né en 1957, est un écrivain français. Mathématicien de formation, puis journaliste diplômé du Centre de formation des journalistes à Paris, il est docteur en linguistique et spécialiste des littératures à contraintes. Il a obtenu le prix Goncourt en 2020 pour son roman L’Anomalie qui vient d’être réédité en poche.
Printemps 2021, un Boeing Air France assurant la liaison Paris-New York approche de la côte Est des Etats-Unis quand il est pris dans un monstrueux orage. Tandis qu’il entame les procédures d’atterrissage la tour de contrôle l’informe qu’il est détourné sur un aéroport militaire. Au sol c’est la consternation incrédule, ce vol s’est déjà posé à New York il y a quatre mois, même immatriculation, mêmes pilotes, mêmes passagers !
Quel extraordinaire roman ! Quelle habilité dans la narration, quelle imagination et une belle culture générale. Tout est décoiffant dans ce bouquin, qu’on le prenne dans un sens ou dans un autre.
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L’Anomalie, roman d’Hervé Le Tellier est aussi le titre du livre que va écrire Miesel, un écrivain passager du mystérieux vol, une mise en abîme qui ne manque pas de sel. A cela, ajoutez un mélange des genres littéraires, le livre débute comme un vrai polar, avec un détective sur la brèche et une entame qui en fin d’ouvrage est qualifiée par Miesel de référence à Mickey Spillane. Le thriller succède avec de petits détails qui alertent le lecteur, quelque chose de louche se trame et ne tarde pas à débouler sur la scène, ce qu’on peut qualifier de S.F. puisque l’avion et ses passagers se retrouvent dupliqués sur le sol américain, chacun des hommes et des femmes ayant son alter ego, génétiquement identique, seuls ces quatre mois de vie les différenciant.
FBI, cellule de crise et scientifiques se creusent les méninges pour tenter de comprendre l’origine de cette anomalie et garder au secret ces humains ; personnages dont l’auteur nous fait revivre leur vie d’avant, leur vie du moment puis plus tard les conséquences sur leur avenir.
Le récit très actuel met en scène les présidents Trump (« présentant une forte ressemblance avec un gros mérou à perruque blonde ») et Macron, se glissent des réflexions sur nos sociétés et le monde comme il va avec ses shows télé et ses exaltés religieux. Les clins d’œil abondent, littéraires comme par exemple avec le roman de Luke Rhinehart (L’Homme-dé) mais surtout, me semble-t-il, hommage à P.K. Dick qui a passé sa vie à s’interroger sur qu’est-ce que le réel ? L’une des théories développées par les scientifiques estimant que notre monde n’existerait pas en tant que tel, nous ne serions que des simulacres évoluant dans un méga jeu de rôles dicté par un programmeur supérieur ! Personnellement, j’adore cette idée qui ouvre de multiples pistes de discussions enflammées sur les religions, la philosophie et tout le reste.
Un bouquin terriblement captivant, plein d’allusions, très cultivé, vous poussant à activer vos neurones et vous hâter d’en connaitre le dénouement qui s’avère une jolie pirouette très drôle, dans la lignée du film « Le Jour sans fin ».
« Ce mal, c’est Elpis, l’Espérance. C’est le pire de tous les maux. C’est l’espérance qui prolonge le malheur des hommes, puisque, n’est-ce pas, contre toute évidence, « tout va s’arranger ». Ne peut pas être ce qui ne doit pas être… La vraie question que nous devrions chaque fois nous poser est celle-ci : « En quoi est-ce qu’accepter un point de vue donné m’arrange ? » »
Hervé Le Tellier L’Anomalie Folio - 397 pages –
En passant par Angoulême... sur la route des vacances...
Angoulême
Du haut de sa vieille enceinte de fortifications transformées en boulevards, Angoulême, bénéficie d’un point de vue, étendu et varié . Au nord et à l'ouest, la Charente, coule, au milieu des prairies, avec sa belle couleur d'argent .
Ce plateau, offrait aux premiers hommes qui ont décidé de s’y établir la facilité de surveiller les abords et de se défendre contre les ennemis. Lorsque les habitants travaillaient aux champs, ils pouvaient revenir se réfugier derrière les remparts. L'ensemble des fortifications, faisait d'Angoulême, une place de premier ordre, dans l’histoire.
Les remparts, à la muraille crénelée, sont devenus des parapets où on a plaisir à se promener.
Angoulême, jusqu'au 19e siècle, a manqué d'eau. Même les romains n’ont pas réussi à créer un aqueduc, parce qu’il n’y avait pas de source au débit suffisant et à une altitude adéquate ; la plupart des habitants étaient obligés de descendre puiser au pied du coteau, y laver leur linge et abreuver leur bétail.
Le nouvel Hôtel-de-Ville a été bâti de 1858 à 1861, d'après les plans de M. Paul Abadie, sur l'emplacement de l'ancien château, dont les deux tours, conservées de mauvaise grâce, jurent un peu avec l'ensemble.
Cathédrale
Il y a dans ce monument des parties remarquables, telles que la façade méridionale .
Au temps où les Goths ariens occupaient Angoulême, la cathédrale était, dit-on, sous le vocable de saint Saturnin, et on ajoute que, rebâtie vers le milieu du VIe siècle, elle fut alors dédiée à saint Pierre et à saint Paul. Le bois entrait sans doute pour une bonne part dans sa construction, et un incendie la détruisit en 981. Plusieurs fois reconstruite, car il eut 3 cathédrales disparues sur cet emplacement : la première saccagée par les barbares, la seconde incendiée par les normands en 981, une 3e en forme de croix grecque et enfin celle-ci, que nous reprendrons par les informations livrées dans la cathédrale.
Saint-Pierre est une des plus belles églises romanes de l'Ouest, où le Style Roman a laissé un bon nombre d’églises remarquables.
On remarquera les contreforts.
La façade : un chef d’œuvre roman (conçue dès 1118). Elle comprend 5 arcades aux rdc . On s’arrêtera pour admirer la superbe frise de Roland, neveu de Charlemagne . En s’inspirant de la Chanson de Roland, elle voulait illustrer la reconquête des royaumes musulmans par des souverains chrétiens)
- A gauche, l’évêque Turpin transperce le flanc du sarrasin Abime.
- 2 au centre Coiffé d’une couronne d’où s’échappe un voile, Roland tranche avec son épée Durandal, le poing droit de Marsile (Roi de Saragosse.
- C) Le roi s’effondre sous les murailles de la ville.
Au rez-de-chaussée, le tympan du grand portail représente le Christ bénissant d'une main et présentant les Évangiles de l'autre.
De chaque côté, deux arcades renferment chacune trois apôtres.
Sur l’arcade supérieure, on découvre le retour du Christ triomphant entouré des symboles des 4 évangélistes : en haut à gauche, l’aigle de St jean, en haut à droite : l’homme pour st Mathieu ; en bas à gauche le lion de St Marc et à droite le bœuf de St Luc
Sur cette belle façade : Une cinquantaine de personnages symétriquement sont enfermés trois par trois, deux par deux ou séparément dans des arcades, et vingt-cinq autres logés dans de petits médaillons.
en bas, Saint Georges terrassant le dragon et saint Martin partageant son manteau.
Une belle tour clocher de 59 m sur 6 étages sur l'arrière
Intérieurement :
L’édifice se compose d’une nef unique, d’un grand transept et d’un chœur semi-circulaire entouré de quatre absidioles
Le plan et l'effet intérieur de Saint-Pierre sont des plus remarquables.
Il en est de même de la partie de l'ornementation qui a emprunté ses motifs au règne végétal ou qui ne relève que de la fantaisie. Les moulures de la plupart des archivoltes sont d'une extrême élégance.
Découvrons les sculptures des enfeus.
L'autel et son chœur
Regardons de plus près la coupole, à la croisée du transept.
Les chapelles du transept. Quelle grâce !
La grande tribune et le grand orgue (1781)
Autres détails d'architecture... comme les fonds baptismaux, un animal... St Michel patron de la France et de l'armée ou la peinture de la vierge du Perpétuel secours
Quittons la cathédrale pour un petit tour dans le centre ville, sans oublier que c'est ici qu'a lieu le festival de la bande dessinée.
Au plaisir de vous retrouver pour vos découvertes à partager.
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°94 -1969 L’ouverture du BHV Garges lès Gonesse. 4/ 4
Souvenirs inoubliables de ce magasin où régnait un esprit d'entr'aide et de camaraderie, de la direction à l'encadrement et pareil pour les vendeurs et démonstrateurs.
Comment ne pas se souvenir, qu'après avoir déjeuné au self du 1er étage, l'encadrement, jouait au ping-pong sur des longues tables prévu pour la cantine, jusqu'au jour où l'US BHV les remplaça par de vraies tables de tennis de table.
C'est donc en 1969, qu'eut lieu l'ouverture du BHV de Garges lès Gonesse au Centre Commercial du Pont de Pierre sur 5500 m², auquel s'ajoutait un « garden-center » qu’on nommera « l’anneau » : On y vend des tentes de camping et autres produits de jardin.
Le Bhv offre 1350 places de Parking.
Le 1er Directeur, fut Monsieur Touzé, mai d'autres suivirent : G Fradin, C Vérant, R Lebec...
Les bureaux de la Direction (surnommé : l'aquarium") étaient situés à l'étage, où celle-ci avait la vue sur tout le magasin.
Le centre fonctionnait avec Carrefour et Mammouth.
Nous sommes en 1969. Le centre commercial du Pont de Pierre à Garges lès Gonesse ouvre ses portes :
Monsieur Grandjean, client du BHV nous fait part de ce descriptif, du magasin où il aimait se rendre
« Garges voit ainsi s’implanter en 1969 le premier hypermarché Cora de France, ainsi qu’un hypermarché Mammouth et un grand magasin BHV, de part et d’autre de la route. Cette zone commerciale d’une quinzaine d’hectares ne manque pas de faire de l’ombre aux centres secondaires et de nuire au démarrage des centres principaux. Lors de l’inauguration, les petits commerçants ont protesté en semant des clous sur le parking, pour crever les pneus des voitures des invités… »
Le BHV était un immeuble bas, rectangulaire, d'un étage. Peint en blanc, avec quelques parements vert clair, la couleur de l'enseigne. Il était placé le long de la route de Gonesse, du côté de l'école Jean Jaurès. Une petite rue, qui venait des bords de la rivière, un champ, tranquille, qui demeurait encore. Puis un échangeur, un vaste parking. Le "BH", comme on l'appelait, était là.
Depuis le nouveau pont, sur lequel la grande route passait, on avait un escalier de ciment, à la rambarde verte. En voiture, et à pieds aussi, les gens allaient par dessous le pont. On suivait alors au pied de cet escalier, longeant le bas du talus de la route, par la voie réservée aux fournisseurs.
En auto, on faisait tout un grand cercle, autour d'un terre-plein où étaient vendues des tentes et des caravanes... Ceux qui venait de l'autre côté, d'Arnouville, devait faire tout le tour. Ceux qui venait du Vieux-Garges, ou de la rue Carnot, l'amorçaient juste, mais tournaient vite à gauche, pour rejoindre le parking, sur le devant.
Le Drug'B
Le Drug'B était de style Western, avec des chaises en bois sculptées, des tables de bois sombre, et des panneaux coupant la salle, en lattes semblables...
On pouvait déjeuner dehors, quelques tables accueillaient nos plateaux. Sur le devant de la cafét', on pouvait, aux beaux jours, grignoter en regardant le parking, puis les champs, derrière la haie de peupliers des bords du Croult… Au fond, le terrain du Bourget, tout au loin, avec quelques gentils avions qui passaient… C'était chouette !
Le Drug'B : cette si sympathique cafétéria de style Western du BHV. J'y avais pris la carte d'abonnement, rouge et noire. Un repas = un ticket gris, à coller. Carte pleine = repas gratuit !
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La carte de fidélité du Drug'B en 1975
La devanture du B.H.V. justement, était en vitrage, du sol au plafond, à part quelques forts piliers de soutien. Un large trottoir, un auvent plat, qui protégeait les abords des intempéries
Avec le temps, une voie « pompiers » sera créée, qui séparera par des plots allongés rouge et blanc le parking du trottoir. Il ne fallait pas se tromper. Le parking était double : un vaste, au fond, vers les rivières et la haie de peupliers, puis une montée, brève mais sèche, pour rejoindre un second, plus petit, juste devant le magasin. Les deux séparés par un petit peu d'herbe. Rien qu'à l'œil, le magasin était accueillant !
Dans l'ordre, on y trouvait, en arrivant, d'abord une jardinerie, grillagée. Sur le devant, des brouettes, des pots, des rouleaux de fil de fer, de grillages, des échelles... A l'arrière, c'était une sorte de serre, ouverte au public, avec des plantes, des paquets, des engrais...
A l'approche de Noël, le devant était complètement noyé de sapins de toutes tailles, certains avec des racines, et de bonhommes en blouse bleue chargés de couper les liens, de préparer les arbres, qui s'affairaient dans le noir du jour tombé...
Après, c'était le magasin lui-même. De dehors, on ne voyait pas tout : vaisselles et bazar, balais, éponges, puis, très vite, aspirateurs. Ce qui était caché était derrière le grand mur blanc, au coin du bâtiment. Là, c'étaient les "gros blancs" : cuisines, machines à laver, frigos, alignés, côte à côte... Au fond, côté jardinerie, on trouvait une oisellerie, puis les rayons des jeux, des jouets, et du sport.
Au milieu du magasin, une grande caisse centrale, à côté de deux escalators. Montant à droite, descendant à gauche, face à une large allée.
Sur la droite, une partie plus fermée, plus basse comme un grand kiosque. L'un des côtés avait des présentoirs de disques 33 tours. Juste avant, un passage, puis la succession : classique, variétés. Dans le renfoncement, côté parking, des vitrines avec des postes de radio, tandis qu'un mur d'images occupait tout le fond : les téléviseurs. ...
Derrière nous, donc maintenant vers le milieu du magasin, étaient les livres, en petits rayons bien rangés. Histoire au bout, poches le long des murs, best-sellers sur les gondoles centrales, le long de l'allée principale. Un passage redonnait sur l'avant du magasin, avec les rayons Faïence-Verrerie, ménage et Brosserie Nettoyage.
De l'autre côté du mur de la librairie se trouvaient les rayons Papeterie, et les Beaux Arts : Cadres et Dessins.. Un petit rayon Voyage : sacs et valises sur de grands présentoirs montaient jusqu'au plafond.
Enfin, tout au bout, le rayon Literie et Sièges avec, au fond, le rayon Eclairage . A sa gauche derrière l'escalator, le rayon Rideaux et Tissus. Ensuite vous retombiez sur l'immense surface : "Saisons".
Les meubles divers dont chambres d'enfant étaient présentés au 1er étage après le Bricolage.
Nos clients appréciaient le magasin et ses services.
A l'étage
L'étage était différent. C'était une simple mezzanine.
La mezzanine commençait par des petits box, partant du mur de gauche : zones clients, prêts, réclamations, crédits etc... La partie devant les escalators donnait à gauche sur les papiers peints, juxtaposés à la Peinture.
Sur la droite, les rayons Quincaillerie, QiAM, Robinetterie, Electricité, Outillages à main et électrique et le rayon auto. Sur le rebord du "vide" de la mezzanine, était disposée une partie du rayon Bâtiment-Décoration : les meubles en kit, les portes, les étagères.
Enfin au fond : le bois, les carrelages... , les baguettes et les planches. Et dans un carré sécurisé la machine pour la découpe du bois.
mars 1976, avec le BHV peu visible, sur la gauche, mais avec l'anneau, couvert de matériel de camping; et au fond, un concurrent, Conforama.
La fin
… hélas, la bonne époque prendra fin dans les années 85, suite aux attentats terroristes, et aux vols, de plus en plus fréquents, car le quartier se détériorait…
La clientèle locale n’était pas très aisée.
Cora remplaça Carrefour parti, pour ouvrir à Parinor Aulnay sous Bois ; Mammouth fut remplacé par Conforama, un inconditionnel de l’ouverture du Dimanche.
Des mouvements importants eurent lieu le dimanche pour interdire l’accès aux Clients de Confo.
Le BHV périclita et finit par fermer en 1990.
Ceci-dit la transaction de fin fut bonne pour la trésorerie du BHV. Une page venait de se tourner
Le blog va espacer les articles durant cette période de congés d'été ... je souhaite de belles journées à nos collègues à la retraite et de bonnes vacances à ceux qui travaillant prennent leurs congés !
Bon weekend de 14 juillet à tous.
Au plaisir de recevoir un reportage sur un de vos petits coins de paradis d'été !
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Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°94 -1969 L’ouverture du BHV Parly 2 et agrandissement de Montlhéry 3/ 4
Quand les Centres commerciaux naissent en triplés ...
Rappelons-nous que c’est le 27 mars 1969 qu’ouvre le premier centre commercial de France Englos. De nombreux cadres de Direction du BHV se sont déplacés pour découvrir cette réalisation gigantesque avec Auchan qui nommait ses allées : des « avenues ».
Cela nous changeait bien sûr du premier Auchan au lieu dit les « Hauts-Champs » à Roubaix où les robes étaient stockées au-dessus de l’alimentation ! Ce centre fut une révélation !
Quelques mois plus tard c’est Cap 3000 qui ouvrait près de Nice.
Mais, le 1er centre commercial de Région Parisienne fut Parly. ( né de la contraction PARis-marLY)
Un nouveau comportement des consommateurs est né; On cherche le « rationnel », faire ses courses en un minimum de temps !
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Ce centre commercial de 56 000 m² avec 150 enseignes s’agrandira pour passer à 107 000 m² en 1987. Les 2 magasins leaders sont le Printemps et le BHV, qui n’hésiteront pas à se copier l’un, l’autre, parfois en bien, parfois en « loupé » !
Ouverture du BHV Parly II ,
Le BHV ouvre ses portes le 4 novembre 1969 : un BHV, tout beau de 11 000 m² dont l’ouverture était prévue pour le printemps 1970, et qui fut avancée à novembre 1969. On y compte 225 personnes.
Le magasin était ouvert du lundi au vendredi de 11h à 22h, et le samedi 10H à 20h.
C’est la première fois que le BHV ouvrait un magasin périphérique sur 3 niveaux.
Le Directeur du magasin fut Mr Bigey. D’autres noms bien connus suivront comme Mr De Montbron, Mr Basso, Mme Gosse.
Le sous directeur fut Mr Bourgeac que l’on retrouvera plus tard Directeur de la Vente sur Entrepôt, puis suivront entre autres : Mr Burdelot, Mr Lions, Mr Lhuillier.
Le DRH : Mr Masson, Mme Lardin,
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Au standard Mme Riet surnommée (la chouette, car elle collectionnait cet oiseau nocturne, dans son bureau).
Secrétaire de direction Mme Troy Denise.
Client-service : Mme Rousseau.
PRDI : M Paltrié, Mr Poulain.
Sur le quai de réception : Mr Magné, Mr Privat, Mme Biron.
Quelques noms de chefs de rayon que l’on ne saurait pas oublier : Mme Hennebert, Mr Bessonneau, Mr Lang, Mme Francois, Mr Mantisi, Mr Bontemps, Mr Jean, Mr Ferro, Melle Allard, Mme Fleuret, Mme Vartagnian. Melle Guemmeche, M Saissy, M Habert.
Parcourons ce nouveau BHV
Au niveau bas : Au Sous-sol se trouvaient les rayons : Hifi, Photos, Disques Librairie, Papeterie et cadres et dessins.
Le secteur ameublement : Rayon Eclairage, Canapés, Literie, Déco Ameublement.( Tissus, rideaux, papier-peints).
Quelques chanteurs, acteurs, actrices écrivains côtoyaient le B.H.V pour leur dédicace où leurs emplettes. (Lino Ventura, Gérard Depardieu, Zanini, Marie José Nat, Roger Lanzac, Guy Beart, Eddy Mittchel etc…)
Au rez de chaussée :
On y trouvait les services à la clientèle et le S.A.V.
Les rayons de nouveauté : Homme, Femme, Lingerie, Enfants, Puériculture et un rayon Beauté animé par des démonstratrices.
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En période d’hiver, le rayon Sports prenait place à coté de Client-Service et était animé pour la période du ski par un super technicien.
On ne saura pas pourquoi, les Arts de la Table avec la Faïence-verrerie étaient implantés à ce niveau. Curieux ?
A l’étage supérieur, soit le 1er étage, face à l’escalator, était implanté le secteur Arts Ménagers :
le rayon petit -électroménager avec ses démonstrateurs (trices) toujours en effervescence pour leur chiffres d’affaires, Seb, Cadillac, Mors, Hoover, Moulinex, Tornado . etc… , au fond le gros électroménager : Brandt Vedette, Arthur-Martin, Miele, Rivolia, Nogamatic, Zanussi, etc…Les meubles de cuisine MOBITUB , les rayons Ménage, Brosserie-nettoyage et Animalerie ainsi que le chauffage et la climatisation en saisonnier.
Le secteur Bricolage tenait une place très importante : Outillage à main, outillage électrique, Robinetterie Quincaillerie et Peinture....Découpe du bois et du verre.
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La surface « SAISONS » : En période de Noël, le rayon Jouets s’agrandissait avec de nombreuses démonstrations couvrant un grand choix de marques.
Puis prenait place, le rayon jardinage avec ses outils de jardin et ses tondeuses. Sur la terrasse se tenait une exposition de barbecues, chaises, tables, tentes.
Bien sûr, il y avait les « coups de feu ».Aux " 6 jours du BHV " Une grosse affluence de clients mobilisait où tout le personnel afin de remplir les bacs, et les gondoles ou pour aider à l’encaissement.
Des expositions de produits locaux de différents pays étaient organisées. (Iran, Maroc...)
Anita, qui a fait carrière au BHV, précise et ajoute : " Nous étions proches de nos responsables, toujours dans la bonne humeur et le dynamisme!"
Faute d’animateur, on n’hésitait pas à former le personnel pour animer les ventes flash avec un micro. (Anita a fait parti du lot)
Sur notre petit quai de réception, on constatait un ballet incessant des semi-remorques venant tous les jours d'Ivry où d'Alfortville.
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Les secrétaires de rayon travaillaient avec des taverniers pour les stocks et relevaient le chiffre d’affaires afin de le communiquer pour la guelte des démonstrations.
Tous les matins, le C.A était communiqué par les responsables aux équipes de vente.
Le pointage du personnel se faisait : « A vue ». Avant d’arriver au vestiaire, des contrôleurs étaient là avec leur petit cahier pour noter notre arrivée et notre sortie.
Dans les années 75, ce fut la pointeuse avec les fiches cartonnées. »
Un gros problème pour le BHV et le Centre Commercial de Parly se traduisait par un manque de places de parking, particulièrement en période de Noël.
Vers les années 80, Le personnel devait utiliser un parking déporté, à environ 800 m du magasin, 6 semaines avant Noël, afin de laisser de la place à la clientèle
Nous pouvons remercier chaleureusement Anita D. et Renée H. qui m’ont aidée en rassemblant leurs souvenirs très réalistes du magasin de 1969.
Photos plus récentes, En bas à droite la porte entrée du personnel.
Côté centre Commercial
1969 : Agrandissement du BHV Montlhéry:
A nouveau, les travaux se sont effectués en janvier et février, sans fermeture du magasin. Le magasin passe alors de 2 800 m² à 5 310 m² .
Ainsi à l’équipement ménager et au Bricolage implantés l’année précédente, s'ajoute l’Ameublement et le Loisir Intérieur.
Le Chiffre d'affaires du magasin ne cesse d’augmenter : 3,1 million de F en 67, 18,8 millions en 1969....25 millions en 1970.
A bientôt.... On se retrouvera au BHV de Garges lès Gonesse.
CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°94 -1969 Les Halles de Paris, année de son déménagement 2/4
Les Halles de Paris
Zone de chalandise très importante pour le BHV et la Samaritaine. Nous ne pouvions pas passer sous silence ce grand événement.
C’est en 1969, que les Halles de Paris déménagèrent sur Rungis. Les pavillons étaient voués à la démolition. C’est tout une zone attractive qui disparait jusqu’au remplacement par le Forum des Halles.
Remémorons « le Ventre de Paris » comme écrivait E Zola :
Entre 1852 et 1870, 10 des 12 pavillons imaginés par Napoléon III, dont l’architecte Baltard fut le concepteur, furent construits. Les deux derniers en 1935-1936.
On découvrait ainsi les pavillons de la Boucherie, de la Charcuterie-Triperie, celui du Gibier-Volailles, 3 autres étaient destinés aux légumes, fruits, fleurs, puis celui de la Marée.
Les deux plus récents étaient BOF : Beurre-Œufs-Fromages. Leur architecture était de piliers en fonte et de couverture en verre
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Un des 12 pavillons fut sauvé, démonté et reconstruit à Nogent sur Marne. Les anciens cadres se souviendront d'une réunion avec JL Servent.
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Une certaine nostalgie s’empare de moi. J’y ai vécu des moments extraordinaires lorsque petites, ma sœur et moi, rendions visites à nos grands–parents.
Nous étions au 2 rue St Honoré, les fenêtres de chambres donnaient sur la rue des Halles. Autant vous dire que nos nuits se transformaient en spectacle grandiose; nous nous levions vers 2 h du matin, pour regarder l’agitation de la rue, camions, diables, ces hommes très forts qui criaient, mais on ne comprenait rien, marchands de lapins, de légumes...
Les cagettes de fruits d’Omer Décugis qui étaient situés au rez-de chaussée montaient presque sous nos fenêtres du 1 er étage. A l’occasion, le patron nous donnait une orange lorsqu’il nous voyait : « Tiens : c’est bon pour les petites !.. ».
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Sur les trottoirs les cageots déchargés s’étendaient du mur de l’immeuble à la chaussée.
Vers 5h du matin, tous les fruits colorés, vendus repartaient et les piles baissaient, au milieu des clameurs des Halles.
Nous repartions nous coucher !
Le jour, nous allions parfois faire des courses aux Pavillons Baltard, près de l’église Saint Eustache. Fruits, poissons : des soles excellentes, et mêmes des fleurs.
Quelques fois nous rejoignions un membre de la famille qui tenait une boutique de location de diables : « Le diable jaune », il existait aussi « le diable bleu ».
Ces boutiques se trouvaient de l’autre côté du Bd Sébastopol : rue de la Reynie, près de la rue des Lombards, à côté du magasin de Peintures Thomlac.
Un homme sandwich avec sa publicité Thomlac sur le dos, déambulait jusque devant le BHV. Il saluait le marchand de Lavande avec son âne devant la porte principale de la Rotonde et repartait.
La location de diable était pratiquée avant tout pour transporter les fruits et légumes des grossistes à leurs véhicules. Dans un deuxième temps, ils servaient à livrer les cours des Halles et épiciers.
Enfin, beaucoup de locataires s'en servaient comme étal pour vendre sur les marchés. Je me souviens de celui du marché d’Aligre qui était typique, où les diables étaient loués à l’année.
Cette vie des Halles était extraordinaire, il régnait une atmosphère très particulière. Nous nous arrêtions à la Boucherie Branly à l’angle de la rue Nicolas Flamel et Lombards.
L'ambiance aller bon train dans les cafés...
Et bien sûr, si nous apercevions sur le chemin « ces dames de petite vertue » devant les Hôtels du quartier. Nous baissions la tête et poursuivions pour faire un tour au BHV, acheter quelques articles de bricolage.
Au retour, en passant rue des Halles, j’étais impressionnée par la boutique qui vendait des raticides, pièges etc, cette boutique existe encore et je la revois identique à mes jeunes années.
En face, à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue des Halles, devant la terrasse d’un café : un marchand de marrons à l’ancienne, qui n’hésitait pas à faire déborder le cornet en papier journal, lorsque c’était pour un enfant.
Plus loin sur le même trottoir, le magasin de lunettes Lissac et encore plus loin à l’angle de la rue de la Bourdonnais, un grand magasin de vêtements : Esders remplacé par C&A, de nos jours.
Continuons jusqu’à la rue du Pont-neuf, vers la Seine nous trouvions la Belle Jardinière et sur la rue de Rivoli : les impressionnants magasins de la Samaritaine.
Question Hygiène, il fut bien que les Halles déménagent, les rats se multipliaient dans ce secteur.
Mais quand-même, ce quartier qui allait en triangle du BHV à la Samaritaine et de la rue de Rivoli aux Halles et l’église St Eustache, avait je ne sais quoi, de magique, les couleurs des fruits et légumes, leur fragrance de fruits frais, leur senteur sucrée de fruits trop murs, l’ambiance peut-être... Puis il y avait le grand nettoyage du matin, qui durait quelques heures !...
Emile Zola nous l’a décrit, à lire ou à relire : le ventre de Paris.
Voici un extrait décrivant la halle aux poissons : « Ce tohu-bohu de paniers, de sacs de cuir, de corbeilles, toutes ces jupes filant dans le ruissellement des allées, l'occupaient (…), heureux de l'eau qui coulait, de la fraîcheur qui soufflait, passant de l'âpreté marine des coquillages au fumet amer de la saline. (…) les caisses de harengs saurs, les sardines de Nantes sur des lits de feuilles, la morue roulée, s'étalant devant de grosses marchandes fades (...) ».
On se retrouve pour Parly, la semaine prochaine.CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°94 -1969 L’Histoire, le BHV Rivoli et Installations Service. 1/4
1969 fut une année importante et nous avons beaucoup de choses à vous raconter...
Nous la diviserons donc en 4 parties.
1) L’Histoire, le BHV Rivoli et Installations Service.
2) Les Halles de Paris, année de son déménagement
3) L’ouverture du BHV Parly 2 et agrandissement Montlhéry.
4) L’ouverture du BHV Garges lès Gonesse.
Dans le monde :
Le 21 juillet Neil Armstrong a marché sur la lune. Les Français comme le monde entier ont les yeux fixés sur leur téléviseur. On réalise que l’homme peut maitriser la nature !
En France :
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Le 27 avril les Français sont appelés aux urnes par référendum sur une réforme visant la régionalisation.
Le projet est rejeté à 52,4% des suffrages exprimés.
Le lendemain le Général De Gaulle décide de démissionner. Momentanément le Président du Sénat Alain Poher exerce l’intérim.
Le 16 juin, Georges Pompidou est élu 19e président de la République.
Social :
1969 Les français bénéficient de la 4e semaine de congés payés. C'est une grande nouvelle qui réjouit les Français.
Ecole : Il est décidé que les enfants n’iront plus à l’école le samedi après-midi.
Les enfants suivent la classe 27 h par semaine pour 24 h depuis 2008. !
On notera au passage que c’est à partir des années 69/70 que l’on supprime les punitions, le piquet, les coups de règle sur les doigts , bonnets d’âne !...
BHV
Exposition :
C’est la 4e exposition Chine au BHV sur 1600 m². (CA 2 000 000 NF)
Ce type de manifestation attire beaucoup de monde au BHV.
Le Logo du BHV est encore une fois modifié. Le petit toit sur la maison voit le jour, dès l'ouverture du BHV Garges.
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1969 : le magasin est climatisé, des détecteurs de fumée « sprinkler » : tête d’extinction automatique d’incendie, sont posés pour la sécurité du magasin.
Passage à 4 semaines de congés Payés.
Le BHV qui ouvrait 5 jours par semaine décide d’ouvrir le lundi.
Une salle de repos est mise à disposition du personnel.
Un restaurant d’entreprise en Libre-Service est créé pour le personnel .
De Technica à Installations Service BHV
En 1929 une société filiale fut créée : TECHNICA composée de plusieurs ateliers. Elle comprenait : menuiserie, serrurerie, maçonnerie, plomberie pour l’équipement et l’entretien du magasin….ateliers de fabrication : literie, tapisserie, horlogerie, encadrement et enfin un atelier « décoration-installations ».
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Au lendemain de la guerre, la partie décoration fut abandonnée et l’installation s’orienta vers la plomberie et le chauffage central. Comme vous l’aviez vu dans les articles précédents, nombreux logements ne possédaient pas de salle de bain et tous les parisiens rêvaient de se doucher !
L’activité de Technica, petite filiale BHV, dégageait une trésorerie importante. On y comptait 20 ouvriers de chantiers et 6 administratifs. (Il était installé rue des Archives avec un somptueux magasin d’exposition et un accès « magasinage » côté square Ste Croix de la Bretonnerie .
A cette époque la commercialisation du matériel de chauffage central par les deux seuls fabricants : Idéal Standard et Chappée se faisait exclusivement par le biais des entreprises du bâtiment et Technica en était une !
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Par un ou deux tours de passe- passe, chaudières et radiateurs se retrouvaient au rayon chauffage du B.H.V.qui était alors le seul et unique revendeur sur la place de Paris !!!
Les rayons recevaient de plus en plus de demandes pour des petits travaux de branchements et de poses diverses et devant l’affluence des demandes, un essai fut alors fait avec deux artisans extérieurs pour effectuer une partie des interventions.
En 1969, « Installations Service » avec un bureau d’accueil au 3ème étage du magasin remplaça Technica afin de pouvoir gérer un pool d’artisans sélectionnés et contrôlés par nos soins.
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Au départ, il fut géré par un chef de Service : Aymé Calandri, un contremaître de chantier et une secrétaire, et pour faire face aux demandes : 5 artisans, essentiellement plombiers et électriciens.
En 1971, C’est une soixante d'artisans; plombiers, chauffagistes, serruriers, maçons, carreleurs, menuisiers poseurs, peintres, poseurs d’accessoires et de revêtements de sols, storistes, antennistes…qui travaillaient pour ce Service.
Les premiers accords avec le Nouvelles Galeries ouvriront la porte aux produits de Chauffage Nogamatic.
Nous voyons avec plaisir le rayon Chauffage, hiver 1969/ 1970.
1969 : Le BHV crée une Direction de l’informatique : Yann de Lambilly ajoutera cette fonction à celles de responsable Directeur de la Comptabilité et de FIGEST, Les ordinateurs Bull sont des machines immenses, impressionnantes au dernier étage du Bâtiment Marchand.
Nouveautés dans le commerce :
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Sortie du Robot Marie :
A la Télévision on peut voir une Campagne de publicité Gilac
Pour les petits gourmands : En confiserie : La fraise Tagada.
A suivre.
CD
Au BHV marais, Exposition à voir.... "de Java à Bali..."
Cette année, du 8 juin au 17 juillet,
le BHV Marais vous présente une exposition sur l’Indonésie, baptisée
« De Java à Bali ».
Pour ceux qui ne pourront aller....ni à Bali, ni au BHV....
je vous laisse donc découvrir cette expo, qui vous plongera dans un univers dépaysant!.
Bali en bordure de la rue de Rivoli! de quoi rêver !
Rappelons-nous : l’Indonésie compte 270 millions d’habitants, 18 306 Iles, dont 6.000 habitées La capitale Jakarta compte 10 millions d’habitants.
BALI, (L’ile des Dieux) est un véritable paradis par son charme et sa beauté. Elle mesure 80 km de large sur 120 km de long et compte un peu plus de 4 millions d’habitants.
Des reliefs volcaniques remarquables, couverts de forêts, des collines riantes, sur lesquelles les rizières étagées, profilent de belles courbes. De jolies plages, qui vous donnent envie d’y rester.
Les photos ci-après représentent les sites du Patrimoine Indonésien inscrits à l'UNESCO et sont à voir au 5e étage. Les textes photographiés sont clairs, sans ajouter de commentaire.
A l'entrée une pancarte vous annonce la thématique....
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Des soieries et des objets sont présentés.
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La vente des produits : vaisselle en faïence, objets d'art et vannerie, a lieu au RdC
La nourriture est typique :
Le plat préféré à Bali est le Nasi Goreng : riz frit dans lequel sont mélangés des œufs, de petits morceaux de viande et des petits légumes. On y mange aussi des mélanges de noix de coco, haricots et piments hachés. Vous pourrez déguster aussi du canard, du cochon farci ou les produits de la pêche locale.
Au BHV Marais,
Avis aux gourmands ! Offre de thés et cafés !... et même chocolats...
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Et boissons locales !
Merci à notre reporter... "Sans frontières"... Bernadette, qui nous aide par ses photos à partager cet événement.
Voilà une excellente idée!
Autrefois le BHV faisait régulièrement des expositions pour le grand plaisir de sa clientèle.
Bravo !
CD
Notre collègue, Marie-Christine Kieffer nous a quittés.
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Chers collègues,
C’est avec une immense tristesse que j’ai appris le décès de notre collègue, le 17 mai dernier.
Marie-Christine Kieffer.
Une célébration a eu lieu le 20 mai, là où elle vivait dans l’Ain, à Saint-Benoît.
Marie-Christine avait atteint ses 72 ans le 1er janvier 2022.
C’était une femme de caractère, très courageuse.
Marie Christine souffrait depuis quelques années, et son état n’était pas brillant.
Une pneumopathie l’a emportée.
Elle rejoint sa sœur jumelle que beaucoup ont connue au BHV : Marie Edith-Leménahéze
Elle avait été très affectée par la disparition de notre collègue « Jojo » Lagrafeuille qu’elle appelait fréquemment. Pour ma part, je l’ai eu au téléphone, il y a environ un mois.
Marie-Christine avait travaillé à Flandre, Belle-Epine, Rivoli...
Ceux qui voudraient écrire un petit mot à sa fille Karine peuvent me demander en privé l’adresse postale ou l’adresse courriel.
Merci d’avance.
CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°93 1968 3/3
1968 Novembre :
Georges Lillaz nommé PDG du BHV au décès d’Henri Viguier en 1967 le restera jusqu’à la fin novembre. Déçu par les événements de 1968, il se retire juste avant la dévaluation du Franc .
Georges Lillaz vend ses actions Aux Nouvelles Galeries. Celles-ci détiennent désormais 38 % du Capital.
il partira habiter en Suisse et optera pour la nationalité Suisse en 1986
Photos des Nouvelles Galeries, rue des archives
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Nous ne reverrons jamais Georges Lillaz. Ce sera la fin d’une époque !
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Rachat du BHV par les Nouvelles Galeries.
Les Nouvelles Galeries viennent de prendre 38% de participation dans le capital du Bazar de l'Hôtel de Ville.
Deux " grands " de la distribution s'allient ainsi.
Le chiffre d'affaires des Nouvelles Galeries (1,86 milliard de F en 1967) le place au premier rang des grands magasins français, le B.H.V. se situant à la troisième place des grands magasins parisiens (après le Printemps et les Galeries Lafayette), avec un chiffre d'affaires de 480 millions de F.
Le groupe familial devient minoritaire : les Nouvelles Galeries ont acquis les actions détenues par certains membres de la famille, et notamment celles de M Georges Lillaz, président du conseil d'administration du B.H.V
Les deux entreprises sont complémentaires et comptent garder leur propre physionomie.
Le B. H V. qui commercialise 250 000 articles différents va pouvoir profiter des services de la centrale d'achats des Nouvelles Galeries, notamment dans le domaine du gros électroménager et surtout du textile, qui ne représente actuellement que 17 % de son chiffre d'affaires.
Les Nouvelles Galeries, peuvent se diversifier en Bricolage : articles d'outillage et de jardinage, domaines où le BHV a une expérience de longue date.
Des marques communes pourront être créées. D'autres possibilités de coopération verront le jour en ce qui concerne l'informatique, qu'il s'agisse des contrôles de stock ou de la comptabilité, où les Nouvelles Galeries sont plus pointues.
La Société des Nouvelles Galeries nomme Gérard Boulot à leur tête pour présider les NG, aidé d’Alfred Lombard Directeur général.
Jean-Paul Piedelièvre devient Président du BHV. Il sera secondé par Jean-Pierre Boulot comme Directeur général et Jean-Bernard Noyère comme Directeur Administratif. Monsieur Gaudin est le directeur commercial.
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André Benoit Directeur de la Chaîne, responsable de l’expansion prépare les grandes ouvertures du BHV. Michel Bigey, avec qui il avait ouvert les premiers magasins dits : A (Flandre et Parly) et B (Garges et Montlhéry) passe Directeur de la Publicité.
En conclusion sur cette année 1968 en France:
Mai 68, c’est avant tout : un grand moment de conquêtes démocratiques et sociales.
Sur le plan social, le salaire minimum, qui concernait alors 16% des travailleurs, a augmenté de 35% en un seul coup et le salaire moyen de 10%.
Les droits syndicaux ont été reconnus dans l’entreprise.
Cette période de mai 68, si difficile : plus de transports, d’essence, de courrier, de production, a été pourtant été vécue par beaucoup, comme un moment de grâce. On croyait en une société plus humaine, plus fraternelle.
La vie routinière- "métro, boulot, dodo" ne convenait plus !
Je crois que les Français ont exprimé le désir d'une autre civilisation, soucieuse de la dignité et de l'accomplissement de soi, dans leur travail et dans leur vie familiale.,
Dans les entreprises, les universités, les Magasins occupés, les Français ont vécu, une période difficile, mais extraordinaire et exaltante.
Les soixante-huitards d’hier ont gardé le souvenir de cette période.
N'hésitez pas à en parler avec eux !
CD