De la pomme de terre à la frite !
Je vous l'ai promis, voici donc l'article sur la frite!....
A Bruges vous pouvez découvrir le musée de la frite !
Jolie maison de la nation des Commerçants génois, construite à partir de 1399.
Agrandie en 1441 avec la maison du Consul. En 1551 les génois quittent la ville, la Loge sera reprise par des artisans tisseurs.
L'extérieur et l'intérieur : magnifique bâtiment.
L’origine de la pomme de terre reste un sujet délicat : Pérou ou Chili ?
Ce que nous apprenons au musée : dans les Andes, au Pérou les indiens chassaient des Alpacas et des Guanacos qui extirpaient du sol des tubercules, non comestibles.
Par hasard, les indiens découvrirent qu’en les exposant au soleil et au gel en alternance, le gout amer disparaissait. Le chiño était né.
Pendant les mois de gel : juin/juillet, les pommes de terre sont soumises au gel nocturne pendant quelques jours, alors que dans la journée, elles sont exposées au soleil, mais paillées pour ne pas noircir. Mises à tremper dans l’eau d’une rivière, on les maintiendra dans l’eau pendant 3 semaines, toujours paillées.
Après des milliers d’années de culture et de croisement, le chiño est devenu la pomme de terre d’aujourd’hui.
L’arrivée en Europe : Ce sont les Espagnols voyageant en Colombie en 1538, qui découvrent la patate et l’amène en Espagne.
En 1567, certain Juan de la Molina expédie des pommes de terre à son frère en Belgique.
Au XVIIe siècle, la pomme de terre remplace le pain de seigle, responsable de la terrible maladie : l’ergotisme. Elle devint donc une base de nourriture.
Mais alors… Notre Monsieur Parmentier !
Apothicaire, n’ayant pas les moyens d’ouvrir une officine, Parmentier s'enrôle dans l'armée qui a besoin d'apothicaires. Il tombe plusieurs fois dans les mains de l’ennemi mais il est
C’est au cours de la guerre de Sept Ans (17756-1763), comme prisonnier militaire en Allemagne que Parmentier découvre la pomme de terre. De retour en France, il va promouvoir sa culture qui sera appréciée des riches et des pauvres.
Ce qu'en disent les naturopathes:
Au musée de la frite, on peut voir les divers coupe-frites dont certains furent commercialisés au rayon ménage du BHV
L’origine de la frite est belge !
La petite histoire raconte qu’autour des années 1750, au bord de la Meuse, les hiver étaient très rudes, on ne pouvait pêcher car les rivières étaient gelées, les habitants eurent l’idée de frire des lamelles de pommes de terre pour remplacer le poisson.
Pour faire de bonnes frites !...
La pomme de terre doit être ferme, de bonne taille, ronde ou ovale et plate.
En France, vous choisirez « la spéciale frites » ou la Bintje.
La frite belge est coupée en bâtonnets de 10 à 13 mm ( les frites surgelées font souvent 7 mm et les pommes allumettes : 5 mm.
Dans les friteries Belges, les pommes de terre sont en principe pelées et coupées sur place.
La graisse utilisée est en principe de la graisse de bœuf non raffinée, le blanc de bœuf.
La cuisson se fait toujours en 2 fois :
Une pré-cuisson à 140° (4 à 8 mn)
Une cuisson finale à 170° (2 à 3 mn), elles doivent être dorées.
Ci-dessous friteuses d'une friterie ancienne classique.
Les conseils :
- Sécher les frites coupées avant de les frire dans un torchon ou un papier absorbant.
- Ne pas chauffer l’huile à + de 170°
- Remplacer l’huile ou la graisse au bout de 10 utilisations.
- Ne pas ajouter de l’huile dans l’ancienne.
- Changer l’huile au bout de quelques mois si vous ne faites pas souvent des frites car l’huile s’oxyde.
- Ne pas mettre d’autres aliments.
- Penser à débarrasser de votre friture les petits résidus de frites.
Accompagnements :
Bien que non nécessaire, vos frites peuvent être accompagnées de mayonnaise, Piccalili, sauce andalouse (mayo/tomates/épices), moutarde, ketchup, ou vinaigre
N'oublions pas cette formule ancienne : des frites servies dans un cornet en papier !
A vous de jouer!... et bon appétit.
Ostende
Reine des plages belges et aussi Plage des Rois, je gardais un souvenir d’enfance de cette belle plage de sable fin, bordé d’une grande digue. J’ai eu l’occasion de la revoir en allant à Bruges.
Ostende est une superbe station Balnéaire. Moins fréquentée par les anglais, car le Ferry n’y arrive plus. La partie ancienne des thermes, au Casino et du Casino au Port est toujours aussi plaisante. Après le Port d’un côté ou les Thermes de l’autre, les immeubles immenses ont pris place en front de mer.
En 1834, le roi Léopold 1er et son épouse Louise-Marie d’Orléans y prenaient leurs quartiers d’été. Cette dernière y décédera en 1850.
La situation géographique d’Ostende est intéressante.
En 1846 est créé une ligne maritime entre Ostende et Douvres.
En 1839 : une ligne ferroviaire relie Bruxelles à Ostende fut inaugurée en 1839. N’oublions pas la bataille de Waterloo (1815) et de nombreux Anglais alliant la curiosité au plaisir veulent se rendre à cet endroit en passant par Ostende.
En 1933 Le roi Albert 1er inaugure le grand complexe des thermes, conçu par son oncle le roi Léopold II, « le roi bâtisseur », superbe palais, avec les galeries royales extérieures aux colonnes à chapiteau toscan.
Trop coûteuse dans les années 1980, l’exploitation des thermes fut transformée en un superbe complexe hôtelier.
1936 annonça le début des congés payés. La foule se précipite l’été à Ostende. Chaque été, les plages regorgent de touristes venus profiter de la grande esplanade et de ses grandes étendues de sable fin.
Ostende est pour un grand nombre de Français (surtout les « Ch’tis », les Belges et les Anglais un lieu de souvenirs de jeunesse.
On complète le souvenir par une bonne glace ou une gaufre.
Son port…n’est plus ce qu’il était, mais il reste un port de plaisance au cœur de la ville où le modernisme architectural colle aux anciennes bâtisses !
En vous rendant à l’estacade (origine XVIIe siècle): grand ponton où la habitants comme les touristes aiment à se promener, vous longerez le long du quai des pêcheurs des petits stands de poissons : restauration rapide avec des barquettes de toutes sortes de poissons chaud ou froids. Dans mon enfance, nous y trouvions des stands de moules frites !...
Autrefois, il y avait 2 estacades supplémentaires très étroites avec un parapet d’un seul côté !... Le temps où on ne voyait pas le danger !...
Sur la place des héros de la mer ce monument aux 2 marins, celui d’en haut semble défier la mer et l’autre en bas pleure ses amis péris en mer !
Lors de la rénovation de la Place des Héros de la Mer, la ville d'Ostende a opté pour l'intégration d'une œuvre d'art monumentale permanente à cet endroit. «Rock Strangers», la première installation métallique d'Arne Quinze.
Onze rochers de couleur orange contrastent avec l’environnement naturel. (Créés par Arne Quinze, petit génie belge de l’art contemporain et acheté par la ville d’Ostende pour… 400 000 euros.)
Le cuistax, inventé depuis un siècle, amuse jeunes et moins jeunes, Je l’ai connu dans les années 1960, et cela n’a pas changé. Il reste toujours source de sport et de plaisir.
Que l'on soit jeune, vieux, seul ou en groupe, vous louerez avec plaisir un cuistax sur l’esplanade.
Le Fort Napoléon situé à l’est de la ville est le monument militaire datant de l’époque napoléonienne le plus important de Flandre. À la fin du 18ème siècle, le port d’Ostende avait une importance stratégique Le bâtiment est de forme pentagonale et est entièrement entouré par des douves sèches et un mur de soutènement.
A partir de 1814, le fort Napoléon servit d’arsenal et de cantonnement pour les troupes françaises.
Note d'humour belge: ce panneau.
Rien ne sert de vouloir suivre la côte en voiture pour voir la mer, vous n’y verrez que du béton ! Par contre, un tram longe la mer et ses mouettes...
Vous pourrez toujours vous remémorez Jacques Brel, Léo ferré ou A Bashung qui ont chanté « Ostende ».
Bonne lecture ou bon weekend!....
Hommage à Charles Aznavour
La presse, les médias, les politiques vous en parlent…
Il a été un compagnon de chansons de notre vie et nous l’avons aimé avec son humour et son sourire.
Je lui rendrai hommage sur ce blog en vous faisant découvrir notre poète et chanteur : Charles Aznavour vu par lui-même, à travers des extraits choisis de son livre :
« Le temps des avants », imprimé en 2003, (Édition Flammarion).
je ne saurai que trop, vous inviter à le lire.
J’ai eu plaisir à le ressortir du rayonnage de ma bibliothèque, ainsi que son livre de chansons et de musiques. Certaines chansons furent composées par d’autres auteurs, mais il en composa la musique : L’amour c’est comme un jour (texte d’Y Stéphane), la Mama (texte de Robert Gall), Camarade, For me formidable, les Comédiens et la Bohème (textes de Jacques Plante,) Que c’est triste Venise (texte Françoise Dorin)
Sa jeunesse:
« Pour ce qui est de mes débuts difficiles, j’ai été grandement servi, et pour ce qui est de m’être battu, je ne dois rien à personne. Des coups de poing en tout genre, il me reste encore quelques bleus à l’âme et au menton…
J’ai voulu chanter. On m’a dit qu’il valait mieux m’abstenir, que je n’avais aucune chance dans cette voie-ci avec cette voix-là… J’ai voulu écrire et composer des chansons : on a tout fait pour me décourager.
Pourchassés, malgré le passeport Georgien de mon père, mes parents réussirent à embarquer à Istanbul sur un bateau italien. Ils débarquèrent à Salonique où ma sœur vint au monde. On lui donna pour remercier l’Italie, le nom de Aïda, le nom d’un opéra italien…
Arrivés à Paris, la famille voulait partir aux USA, mais...la vie en décida autrement.
Nous nous installâmes dans une pièce de 20 m ²au deuxième étage d’un meublé au 36 rue Monsieur le Prince… une pièce sombre avec un coin toilette composé d’’une espèce de commode bancale sur laquelle, il y avait une cuvette et un broc ; à côté, une sorte d’alcove où se trouvait le lit de mes parents avec un rideau qu’ils tiraient à l’heure du coucher, comme au théâtre. Tu parles d’une intimité.
Mon arrière grand-mère dormait sur un divan défoncé, ma sœur, et moi tête bêche dans un petit lit en fer...la chambre était agrémentée –quel agrément- d’un poêle Godin qui faisait office de chauffage et de cuisinière.
On prenait l’eau sur le palier et les WC se trouvaient à l’étage au dessus…
(je vous passe le détail du travail des parents mais ils ouvrirent un restaurant Caucase, là où se trouve aujourd’hui le théâtre de la Huchette))
Sa vie défile dans le livre au fil des souvenirs, des rencontres, des artistes E Piaf, C Trenet.
Sa sœurette :
Aïda et moi sommes nés à seize mois d’écart, nous avons été élevés pour ainsi dire comme des jumeaux, partageant les mêmes jeux, aimant les mêmes choses….
En 1957 Aïda lui présente Georges Garvarentz, compositeur qui deviendra son époux …
Lorsqu’après avoir terminé un texte, je ne trouvais pas la musique appropriée, je la donnais à Georges. Il a composé pour moi de véritables petits bijoux tels que : Paris au mois d’août, Non je n’ai rien oublié, Et pourtant, Les plaisirs démodés, Ave Maria et tant d’autres.
(On peut ajouter : Retiens la nuit pour Johny, La plus belle pour aller danser pour Sylvie Vartan, Hier encore, Une vie d'amour pour Mireille Mathieu)
La vie :
Ne m’aurait-on pas volé vingt ans, sans que je m’en aperçoive ? Je n’ai pas vu ce temps passer,*(voir additif) j’ai l’impression d’avoir vingt ou trente ans de moins, lorsque je suis en scène.
Aîe, aïe, aïe, mes doigts qui commencent à ressembler à des ceps de vigne me rappellent à l’ordre…
La vie, c’est la vie et la mort en fait partie, faut faire avec ! … mais ma mort ne m’effraie plus. Elle est devenue quelque chose de naturel, dont je parle et plaisante fréquemment ; car, quand je jette un regard par-dessus mon épaule, évaluant le chemin parcouru, mesurant la chance que j’ai eue malgré tout dans la vie, je me dis que les miracles, ça existe et la mort, je finis par la noyer dans un sourire.
La mort:
Entre quatorze et quinze ans, l’idée seule de devoir affronter la mort un jour ou l’autre me faisait dresser les cheveux sur la tête….
...Puis vient l’âge où, lorsque l’automne arrive, on se surprend à poser un regard attendri sur les feuilles des arbres qui virent du vert au jaune en passant par le pourpre, avant de tomber et d’être balayées par le vent.
C’est l’âge où l’on commence à compter les quelques années qu’il peut nous rester à vivre. L’idée de la mort devient alors la compagne de nos jours, ou plutôt de nos nuits….
… je ne souhaite pas mourir en scène …je préfère m’éteindre si Dieu l’exige, chez moi …entouré de mes enfants, de leurs enfants.
Je ne tiens pas à être le plus célèbre du cimetière de Montfort-l’Amaury, où j’ai acquis un charmant caveau pour douze personnes. En se serrant on pourrait même y tenir à quatorze.
Non, j’ai déjà composé mon épitaphe : « Ci-gît, l’homme le plus vieux du cimetière ». Et quand je dis vieux, c’est vieux, vraiment vieux, avec des rides, des cheveux argentés, le visage décharné, mais l’esprit clair, l’humour alerte et des ongles pour m’accrocher le plus longtemps à cette putain de vie, qui jusqu’à preuve du contraire, est encore ce que je connais de mieux.
Additif :
Chanson : je n'ai pas vu le temps passer
Plus je m'enfonce dans ma vie
Plus je ne peux que constater
Qu'au vent léger de mes folies
Je n'ai pas vu le temps passer
Entre les draps de la jeunesse
Quand je dormais à poings fermés
A l'horloge de mes faiblesses
Je n'ai pas vu le temps passer
Je n’ai pas vu le temps courir
Je n’ai pas entendu sonner
Les heures de mon devenir
Quand je fonçais tête baissée
Vers ce qu'était un avenir
Et qui est déjà du passé
Aux mille questions que se pose
Mon esprit souvent perturbé
Seule une réponse s'impose
Je n'ai pas vu le temps passer
A faire le tour de moi-même
Dans un rayon très limité
Dans le miroir de mes « je t'aime »
Je n’ai pas vu le temps passer
Et d'ouverture en ouverture
Au tempo des amours pressées
J'ai dû sauter quelques mesures
Je n'ai pas vu le temps passer
Quand je rêvais les yeux ouverts
En pensant que j'avais le temps
Je n'ai pas entrepris le tiers
Des choses dont je parlais tant
Et j'ai vu s'installer l'hiver
Dans la folie de mes vingt ans
Et puis soudain la cinquantaine
Le demi-siècle consommé
À la table de mes fredaines
Au moment où les jeux sont faits
Que tous mes atouts sont jetés
Je ne peux dire qu'à regret
Je n'ai pas vu le temps passer
Bruges 6 Le quartier de la Hanse
Enfin, nous poursuivons dans le quartier de la Hanse.
Suivons le canal Spiegelerei
N’oublions pas que la Hanse était le regroupement des principales villes marchandes de la mer Baltique et de la mer du Nord, qui permettait de contrôler le commerce d’une corporation, comme les drapiers, ici à Bruges.
Nous pouvons ainsi nous reposer sur la Place Jan Van Eyck, riches en monuments : face au canal où les navires de commerce étaient amarrés avant de décharger leurs biens au 15e siècle,
la statue du Peintre primitif Van Eyck.
Derrière se dresse une jolie tourelle accolée à la Loge des Bourgeois. (Elle abrite les archives de l’état à présent) construite à la fin du XIVe siècle, elle servait de lieu de réunion :
Les grands bourgeois y rencontraient les marchands, afin de négocier leurs affaires.
Sur cette place, une grande bâtisse blanche : Le Tonlieu, où on payait les droits de douane.au moyen-âge.
Il date de 1477, à sa droite, la maison étroite était le siège des dockers
Détail du Tonlieu avec les armes des Seigneurs du Luxembourg, membres de l'ordre de la Toison d'Or
Sur le côté de la loge des bourgeois, la statuette de l'ours fait référence à l'ours qui aurait été le premier habitant de la ville, selon la légende!
En effet, lorsque Louis Bras de fer,comte de Flandre se rendit dans la région en 862, c'est un ours qu'il vit en premier
Dans le même quartier la loge des génois abrite le musée de la frite (1399). Sur la droite : la loge des florentins.
Nous parlerons une autre fois de la frite belge et des chocolats…
Voici bien des détails à découvrir ou redécouvrir à Bruges et pour ceux qui ne peuvent se déplacer, un bon moyen de la connaître!
Bruges 5 : Moulins, remparts et Sainte Anne
Un petit tour vers les moulins et les remparts.
Les moulins à vent ont disparu au 19e siècle. Tourisme oblige...On les a remplacés. Seul le moulin st Jean ci-dessous à droite est d'origine.
Les 2 côtés de la porte Sainte Croix
Autre curiosité que nous n’avons pas visitée : l’Eglise de Jérusalem, achetée par de riches marchands, l’un d’eux revenu de Terre Sainte au 15e siècle décide de la faire ressembler à l’église du St Sépulcre de Jérusalem.
La tour octogonale est surmontée d’un globe terrestre et de la croix de Malte.
A deux pas de là, l’église Sainte Anne, consacrée en 1621.
Ne vous fiez pas aux apparences car si son extérieur est assez quelconque, son intérieur est un bijou.
Rien que pour l'Art, découvrons la...
De style baroque, sa décoration surprend : ses panneaux travaillés en chêne, le marbre noir et blanc au sol et un autel monumental.
Superbes bancs de communion sculptés.
Les confessionnaux sont sculptés et la chaire mérite votre attention.
Au-dessus de la porte, un tableau peint dans l’esprit du baroque italien.(1685) représente le jugement dernier. Les justes s’élèvent vers le Christ tandis que les damnés sont écrasés par des monstres.
Curiosité : Les fonds Baptismaux, avec le socle en marbre, ont la forme d’un calice avec un couvercle de cuivre.
Sainte Anne, statue ornée (ph 19) est représentée avec sa fille Marie et l’enfant Jésus. Vénérée en tant que grand- Mère protectrice de la vie. Patronne des couturières, dentellières, marins, pêcheurs.
Elle fut implorée aussi contre le pouvoir maléfique des sorcières qui nuisent à la vie !
Sur le tableau derrière l’autel le tableau représente Sainte Anne instruisant sa fille.
Nous reprenons la promenade le long des canaux... Tout est calme et paisible !
A suivre...
Bruges 4 Autour du Beffroi
De la place du Marché, en rayonnant....
au fond : le beffroi !
Le Théâtre et sa sculpture de Papageno dans l'opéra : la flûte enchantée de Mozart
Mur d'enceinte du beffroi Ambiance du soir
Choco Story ou le musée du chocolat et le musée de la frite.
Nous en reparlerons une autre fois.
Passons la place du marché et dirigeons-nous vers la Cathédrale Saint-Sauveur : encore une église de toute beauté, de grande hauteur, élancée et de style gothique.
Dans cette cathédrale, datant de 1430, on prendra le temps d'admirer :
Le chœur
les stalles ou miséricordes chargées de sculptures, de fleurs saints ou vie quotidienne,
la chasse néogothique du bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre .
un retable de la passion avec 5 épisodes de la passion du Christ,
la chaire de vérité de style Louis XVI, avec ses 4 médaillons de marbre,
Les vitraux :
l’orgue au-dessus du Jubé
et la représentation de Dieu le Père.
D'autres détails ...
Juste derrière St Sauveur la place Simon Stevin.
La statue de bronze a été érigée en 1846. Elle représente Simon Stevin, ingénieur et mathématicien (qui a inventé le système décimal au 16ème siècle). Elle montre l’ingénieur avec 2 de ses inventions* et un compas.
( *son traité sur les plans inclinés et son paradoxe hydrostatique.)
A suivre...
Bruges 3 : Hôpital St Jean, Canaux et Béguinage
Revenons à l’hôpital St Jean. Cette bâtisse remonte au 12 e siècle, il avait la double fonction de soins et et d'accueil pour les voyageurs. Du Pont Sainte Marie admirons l'aile latérale de l'Hôpital.
Bien sûr, à Bruges, la balade sur les canaux s'impose!.
A bord d'une embarcation sur le Djiver, vous aurez plaisir à découvrir la ville d'une manière fort sympathique.
Comme à Prague, un Pont est dédié à St Jean Népomucène, patron des bateliers, des ponts...
Celui-ci est mort noyé dans la dans la Moldau par le roi Wenceslas IV pour n’avoir pas voulu divulguer le secret de la confession de la reine.
Vous longez l’hôpital st Jean et de nombreux quartiers, près du Beguinage et de Minnewater où les cygnes sont Rois, jusqu’ à la place Van Eyck…
Dans le quartier du Béguinage, s’étend une grande place de pelouse et d’arbres, une église et les " Maisons-Dieu".
En 1225, et jusqu’au 19e siècle, des femmes presque religieuses y vivaient : les "béguines" . Elles ne prononçaient pas leurs vœux perpétuels et elles travaillaient pour gagner leur vie : elles filaient la laine ou travaillaient pour les drapiers. Elles ont été relevées aujourd’hui par des bénédictines.
Le long de la place les petites maisons blanches ou « Maisons-Dieu » étaient destinées au moyen-âge aux pauvres et personnes âgées. Certaines avaient une chapelle, intérieure ou extérieure.
L’Eglise Ste Elisabeth révèle quelques petites merveilles.
De style baroque, à l'intérieur, elle se fait discrète à l'extérieur, des stalles en chêne sont installées dans le chœur,
et deux anges sculptés clôture le chœur.
La chaire est aussi magnifique , sur la tribune : 4 figures,: St jean Baptiste, le Seigneur, la Vierge Marie et St Jean.
Une jolie statue dorée de la Vierge : Notre-Dame de Spermalie (1240). (vierge à l'enfant la plus ancienne de Bruges .)
Mon coup de cœur va à une statuette de la Sainte Vierge placée dans le tronc d'un saule : "Notre Dame de la bonne volonté ou "du bon saule". sa vénération remonte à 1637.
Regardez la miniature à gauche.
En sortant par la porte de 1776 où est exposée une statue de Ste Elisabeth, reine de Hongrie,
les couples devront faire un vœu sur le pont à 3 arches, comme le veut la coutume, afin de connaître l’amour éternel.....
Là commence le Parc de Minnewater ou lac d’amour… encore une légende …
La légende raconte comment une belle jeune fille nommée Minna se cacha dans les bois pour échapper à un mariage forcé. Son amour : Morin était parti faire la guerre.
Hélas lorsqu'il rentra sa belle épuisée mourut dans ses bras.
Morin dévia un ruisseau en fabriquant une digue. Il déposa Minna dans le creux du terrain, puis détruisit la digue. L'eau remplit toute la surface et devint un lac!
Vous pouvez toujours faire le vœu!
Le quartier du parc Minnewater
A suivre...
Bruges 2 : La Burgplatz ou la place du Bourg
Non loin de cette place du Marché "Marktplatz" se révèle une autre place historique : la Burgplatz.
C'est ici que prit naissance la ville de Bruges
- l‘impressionnante basilique saint Sang
- L’Hôtel de ville avec sa belle façade du 14 e ornée de personnages de l’histoire des Flandres ou de représentations bibliques
- L’ancien greffe où domine le roi Salomon, diffère des autres bâtisses avec sa façade Renaissance
- Sur la gauche le Palais de Justice et enfin :
- La prévôté date du 17e de l’autre côté de la place.
Promenons-nous et admirons cette autre tour imposante de 115 m de haut !
C’est le clocher de l’église Notre-Dame. Gothique du 13e siècle avec une déco très baroque.
On ne peut pas s’approcher du chœur :
Face à l’Eglise vous entrez dans l’ancien hôpital st Jean, qui en plus de sa fonction soins, servait de refuge ou de relais pour accueillir les voyageurs.
A suivre !
Bruges 1/6: Marktplatz ou la Place du Marché
Venise du Nord !
Ville résidentielle des Ducs de Bourgogne au 15 e siècle. Le port de Bruges fut une des principales plaques tournantes de l’Europe avec un commerce intense dont la Tissanderie.
Le blason de Bruges : 1 Lion et un Ours brun.
C’est un dépaysement total qui vous attend en arrivant à Bruges, le fait de son architecture et ses maisons avec toits à redents vous transportent à une autre époque.
Hélas pour Bruges, l’ensablement des canaux entre Bruges et la mer entraînèrent son déclin et l’activité commerciale se tourna vers Anvers.
Sur le plan artistique, il est à noter que les primitifs de l’école flamande s’y installèrent.
Mais aujourd’hui, c’est une ville étonnante où 3 à 4 millions de touristes passent chaque année. Ballade sur les canaux, petit tour sur la place Markt, son beffroi, ses monuments, ses chocolateries.
Mais Bruges, c’est plus que cela ! Si vous ne connaissez pas vous allez la découvrir dans cet article et si vous avez eu la chance d’y aller, je suis sûre que vous découvrirez ici d’autres raisons d’y retourner…
A Bruges, toutes les rues mènent au Forum : la place du Marché ou Markplatz.
Impossible de la manquer : vous levez les yeux vers le ciel et son beffroi de 83 m de haut se distingue.
La partie basse du beffroi date du 13e siècle, la partie moyenne du 14e et enfin la partie supérieure octogonale qui renferme le carillon aux 47 cloches de bronze date du 15e siècle. Il parait que le beffroi penche vers la gauche !
C'est le symbole des pouvoirs et de l'autonomie de la ville.L'horloge indiquait les heures de travail et de repos des artisans et commerçants.
Lorsque vous êtes face au beffroi, vous découvrez sur votre gauche : Le palais du gouvernement provincial au centre,
à sa gauche l’Historium
et à sa droite, l’ancienne poste et le musée de la Bière.
Au centre de la place : une statue avec deux héros flamands qui luttèrent contre la France au début du 14 e siècle.
A l’arrière faisant face au beffroi de belles anciennes maisons, aux restaurants et terrasses pour le plaisir des touristes.
A droite, de belles maisons aussi et l’une retient notre attention, c’est la maison de Craenenbourg.
C’est à cet endroit que l’empereur Maximilien d’Autriche en 1487 marié à Marie de Bourgogne. Fut retenu prisonniers et dut regarder la décapitation de ses conseillers sur la place. Leur vêtement portait un cygne sur la poitrine. C’est ainsi que l’empereur décida de punir les Brugeois en s’occupant éternellement des cygnes de Bruges ; curieuse expiation de leurs péchés !
Juste à côté : la maison Bouchoute au toit plat est décorée d’une imposante rose des vents.
Une boule de cuivre plaquée or (le gnomon) est placé orne le toit : son ombre se reflétant au sol permettait de savoir qu’il était midi.
Nous sommes dans un quartier de commerces dont la fameuse bière!
Quelques photos pour le plaisir !
Et partout... les fameux chocolats de Bruges!
Et un musée dédié à Tintin!
A suivre...
CD
Visite du Château de Bouges avec Notre historienne Martine Mallein
Chers amis,
Voici une sortie géniale à réaliser durant vos congés ou votre temps libre pour les retraités.
Martine visitera avec vous et commentera l'histoire de Monsieur Viguier qui fut PDG du BHV. Rejoignez là, prévenez par mail ou téléphone. URGENT
La ville la plus proche du château est Levroux, soit à 20 km de Chateauroux, 55 de Vierzon, 94 de Châtellerault, environ 100 de Tours ou d'Orléans et 140 km de Limoges pour nos amis du crû !
Je vous laisse découvrir le mot de Martine...
Souvenirs, souvenirs
Le Cercle amical du Berry, les Berrichons de Paris, organise une sortie estivale le lundi 27 août en Indre.
Le thème choisi est la visite de la charmante cité de Levroux, connue depuis des temps immémoriaux pour ses restes archéologiques, gallo-romains, médiévaux et actuellement pour son travail du cuir pour de grands enseignes du luxe français.
Après cette promenade découverte, un déjeuner à la P’tite auberge de Bouges-le-Château sera le bienvenu, puis l’après-midi est consacré au château de Bouges qui a appartenu pendant 50 ans à Henri Viguier de 1917 à 1967, ancien PDG du BHV, date à laquelle il a transmis son domaine à l’Etat en 1968.
Etant administrateur de cette sympathique association, le CAB, je me suis proposée pour faire une courte causerie sur le BHV et ses dirigeants afin de situer, dans le temps, l’ancien propriétaire de Bouges.
« Chers amis du rezo-bazar, souvenez-vous ! »
En 1856, Xavier Ruel, (1822-1900) originaire d’Annonay, créait une formule nouvelle de commerce avec ses camelots, ses bas prix. Le Bazar Napoléon serait né, selon une légende : on rapporte que Xavier Ruel aurait arrêté, rue de Rivoli, les chevaux emballés du landau de l’impératrice Eugénie, celle-ci, en remerciement, le gratifia largement, ce qui lui permit son installation définitive rue de Rivoli devenu plus tard le Bazar de l’Hôtel de Ville. L’entreprise se révéla fructueuse et on dénombrait déjà en 1900, 800 vendeurs.
Sans héritier mâle, sa fortune passa à ses filles :
- Françoise qui épousa Georges Viguier, mère d’Henri Viguier ( 1877-1967), le propriétaire de Bouges, mais aussi d’un appartement parisien, avenue Foch, de biens à Houlgate et à Grasse, sans oublier, naturellement, la direction du Bazar de l’Hôtel de Ville qui lui revenait de droit. Il menait grand train de vie avec son épouse, Marie-Claire, Renée Normant, issue d’une riche famille de drapiers de Romorantin qui fabriquaient le drap bleu des uniformes français.
Cette dernière, une élégante femme du monde, et son époux remeublèrent et redécorèrent avec beaucoup de goût entièrement Bouges. C’est donc l’objet de notre visite. Elle sera complétée par la promenade dans le jardin à la française, le tout au milieu d’un parc de 80 hectares. Henri Viguier, passionné d’équitation y installa des écuries, une sellerie et des communs. Il était membre de la Société de courses de Châteauroux, sa casaque était bleue et jonquille. Il était réputé pour ses équipages ainsi que pour les grandes chasses qu’il donnait. Dès 1919, il était maire de Bouges et pour de nombreuses années. En 1944, il refusa aux Allemands la réquisition de son château, aidé par l’architecte Michel Ranjard.
- Pauline, la deuxième fille de Xavier Ruel, connut une existence mouvementée. Mariée en seconde noces à un artiste peintre Alfred Becker. Elle donna naissance à deux filles. Yvonne née en 1885 et Marguerite dite May, née en 1890 qui épousèrent les deux frères Lillaz, à l’origine d’une triste et sordide histoire pour dessaisir leur belle-mère de son immense fortune.
- A la mort d’Henri Viguier, Georges Henri Lillaz, fils de May et d’Henri Lillaz, devenait le nouveau Président du BHV. Très actif et très humain, on lui doit la création de SOS Amitiés, d’être un précieux donateur pour Emmaüs après sa rencontre en 1954 avec l’Abbé Pierre, ainsi que pour le bateau du Père Jaouen destiné à la réinsertion de jeunes en difficultés et pour bien d’autres actions notoires. Les événements de 1968 le traumatisèrent. Il décida alors de vendre ses actions, soit 38 % du capital du BHV, aux Nouvelles Galeries. La SA du BHV avait été créée en 1930 puis en 1960, avait été introduite en bourse. Il décida alors de quitter définitivement la France, la Suisse fut sa nouvelle patrie.
- Sa succession revint alors à la branche Viguier, Hélène Viguier ayant épousé l’avocat, Georges Boulot. Leur fils, Gérard Boulot (1912-2006) fut successivement PDG du BHV de 1969 à 1972, puis PDG des Nouvelles Galeries de 1972 à 1977 et de retour au BHV de 1977 à 1983. Il fut à l’origine de l’expansion du BHV et de la création de ses nombreux magasins.
- Le fils de son frère René, Jean-Pierre Boulot (1933-2017) fut le dernier représentant de cette brillante dynastie. A son tour, il céda ses titres au Groupe des Galeries Lafayette, mettant fin en 2005, à 150 ans d’une belle aventure commerciale.
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Martine Mallein,
retraitée du BHV et membre du rezo-bazar (réseau du BHV)
SGA du Cercle Amical du Berry
14 août 2018