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Le blog du Réseau Bazar BHV
Articles récents

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°16 1901 Un nouveau siècle

21 Juin 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

1901 En France :

On compte au début de ce siècle 1 millier d’automobiles.

La vitesse est limitée à 20 km/h hors agglomération, et 12 km / en ville ; On ne rit pas !...

Seules les routes nationales sont goudronnées. En ville les rues sont le plus souvent pavées et quelques-unes goudronnées.

La police est à présent équipée de vélos. Ces nouvelles brigades prêtes à pouvoir aller plus vite pour arrêter les voleurs sont appelées « Les hirondelles », du nom du vélo le plus répandu et fabriqué à la manufacture de Saint Etienne.

Le gouvernement s’inquiète du faible taux de natalité qui côte 22,1% pour un taux de mortalité de 21,5%(Il est beaucoup plus élevé en Allemagne : 36% ou en Angleterre : 27%).

La France a besoin de main d’œuvre et fait appel à l’immigration : plus d’1 million d’étranger (Italiens et Belges principalement) viennent grossir les 39 millions d’habitants.

 

 « 1901 » Evocation d’une loi ! Cette loi qui survit au fil des années, cette loi qui a favorisé tous les domaines de la vie associative. De la compétition sportive à l’action humanitaire, en passant par tous les sujets, la Loi de 1901 est omni présente.

Dans le monde :

La Reine Victoria 82 ans décède après 63 ans de règne. Elle sera remplacée par Edouard VII.

C’est l’année d’attribution des prix Nobel.

Communication : 1er essai réussi de la téléphonie sans fil. La TSF est née.

 

Pour le Bazar de l’Hôtel de ville

Evolution du BHV, avec la veuve de Xavier Ruel

Le 24 janvier 1901 est créée la société Veuve Ruel et Cie : Société en nom collectif au Capital de 11 millions de Francs, composée de :

Son épouse Marie-Madeleine Ponducery-Ruel,

Sa fille Françoise et son gendre Georges Viguier,

Son autre fille Pauline et son deuxième mari Henri Becker,

Ainsi qu’un neveu Henri Ruel.

 

Le BHV comprend alors les maisons n°48 bis rue du Rivoli, n°15 rue de la Verrerie  sur un ensemble d’environ 188m²

S’ajoutent  d’autres bâtiments au 15 verrerie : 1 (sur la rue) sur caves et 5 étages et 3 (ailes droite et gauche et fond de cour) sur cave et 3 étages, + 2 cours, le tout sur 836 m²

Au 18 rue de la Verrerie : Un bâtiment de 5 étages avec entrée par un passage de porte cochère d’une superficie d'environ 1200 m. Au fond, un grand hall avec galerie au-dessus, communiquant avec l'immeuble de 5 étages du 7 rue de Moussy.

Le 16 mai 1901 : Acquisition du 5 rue des Archives.

 

Le magasin compte 800 employés et est prospère.

Le bazar commence à vendre de la mode mais reste fidèle aux comptoirs à prix uniques qui avaient été pressentis par Xavier Ruel lorsqu’il a ouvert ses premières boutiques pour répondre au besoin des classes laborieuses qui souhaitaient  trouver des boutiques ouvertes à leur choix et à leurs modiques ressources.

Le personnel travaille de 9h à 19h30 y compris le dimanche avec un jour de congés tous les 10 jours. Lors des périodes de fêtes, le magasin ouvre jusqu’à 22h

Une idée du Grand Magasin sur le plan social nous est racontée sur le Bon Marché !

Au bon marché, on retrouve l’esprit du règlement des grands magasins d’alors et la rigueur.

Dans le règlement du Bon Marché, où les horaires sont sensiblement les mêmes, on peut lire :  

« A son arrivée, le personnel doit se faire inscrire sur les livres de présence. Les absences et les retards sans autorisation ne sont pas tolérés… Une mise convenable et une bonne tenue sont recommandées à tout le personnel »

Service des réfectoires, comme vous ne l'imaginiez pas:

« Chaque employé  a droit à deux repas complets par jour, composés :

A déjeuner, d’un plat de viande au choix, d’un plat de légumes, et d’un dessert ;

A dîner, d’un potage, d’un plat de viande au choix, d’un plat de légumes, d’une salade et d’un dessert.

Il a le droit, en outre, à un demi-litre de vin par repas. Un supplément de viande est accordé à chaque repas à tous les employés qui en font la demande.

La nourriture doit être saine et abondante. La durée des repas est de ¾ d’h.

Règlement des employés logés parla maison.

Le bon Marché pourvoit au logement 1) des demoiselles qui n’ont pas de famille à Paris, au 16 rue de Babylone.

2) des jeunes gens qui ne peuvent pas habiter chez leurs parents, au 106 rue du Bac.

Ces derniers doivent rentrés à 11h précises le soir et minuit et demi le dimanche et jour de fête….

Le plus grand soin doit être apporté à la bonne tenue et à  la propreté des chambres.

Un salon de réunion, avec piano et jeux divers, est à la disposition des Demoiselles.

Depuis 1872 des cours gratuits sont à la disposition des employés afin d’utiliser d’une manière instructive leurs soirées : Un cours de langue anglaise, un cours de musique vocale avec chorale ; un cours de musique instrumentale avec orchestre d’harmonie ; Une salle d’escrime

Un médecin est attaché à la maison, et les consultations sont gratuites. »

Le monde du Commerce

Les petits magasins éprouvent une certaine haine vis à vis des grands magasins et on peut lire dans un journal leur rage...

A suivre…

CD

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Adieu François!

13 Juin 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar

Triste nouvelle. François n’est plus !

Notre ami François Paris, vient de décéder lundi dernier, pendant le weekend de la Pentecôte, à Montpellier.

Pour certains d’entre vous,  François  était une simple connaissance, pour d'autres un collègue ou un ami.

Nous l’avons connu souriant,  de bonne humeur, généreux,  tourné vers les autres, il aimait les liens du réseau.

Sa passion pour le sport et les matchs de foot, nous faisaient parfois sourire !

Il a aidé en œuvrant pour ceux qui n’avaient pas d’internet en les informant, en éditant le bulletin annuel et la liste des membres et en leur envoyant par courrier.Tous étaient heureux de recevoir ton pli.

Puis en 2015,  sa santé a décliné et il n’avait plus la force d’assurer son rôle d’ambassadeur réseau pour le sud-est.

On le savait affaibli, mais on ne le savait pas proche du dernier voyage. Les dernières nouvelles remontaient à plus d’un mois.

Je savais que Marie-Christine K, Gérard B, Michel B prenaient régulièrement de ses nouvelles  et comme d’autres collègue,  soutenaient son moral.

Tu pars beaucoup trop vite, François tu venais d’avoir 73 ans.

François, aujourd’hui nous sommes tristes, mais nous savons que tu ne souffres plus; tu nous laisses un grand vide ! 

François : Tes collègues du BHV et du réseau ne t’oublieront pas.

Repose en Paix !

Nous présentons nos plus sincères condoléances à ses enfants.

Ceux qui veulent écrire à la famille (son fils Christophe) peuvent me demander l’adresse postale ou l’adresse mail, en utilisant le commentaire ci-dessous.

Christine D.

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Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°15 1900 Décès de Xavier Ruel

7 Juin 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

J'aurais aimé vous proposer un article plus court! Mai j'ai préféré garder les beaux témoignages sur Xavier Ruel!

Alors, prenez le temps!...

La belle-Epoque est cette période qui commence en 1900 pour se terminer e 1913, veille de la grande guerre mondiale. Cette période se révèle économiquement et financièrement stable, après la succession de progrès scientifiques, physiques et économiques de cette fin du XIXe. Tous les signes nous permettent d’être optimistes : La fée Electricité arrive dans les foyers, le cinéma vient nous distraire tandis que les transports, tels l’automobile et l’aviation, semblent prévoir des lendemains heureux.

Véritable révolution féministe, en cette année avec les deux premières femmes avocates qui plaideront au Tribunal ! La révolution artistique et musicale sera dense.

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Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire  n°15 1900 Décès de Xavier Ruel

Pourtant le BHV est saisi d’une grande tristesse,en ce début d'année 1900;  Xavier Ruel décède. Nous sommes le 31 janvier à 4 h et demi du matin. Ce père, fondateur du BHV, conseiller municipal, homme discret, bon, philanthrope vient de s’éteindre à Cannes à la villa des Enfants.

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Le 5 février 1900 eut lieu à Notre-Dame de Paris, une impressionnante cérémonie où les 800 employés du BHV assistaient, dont Monsieur Capoulin doyen des employés. Bien sûr le préfet de Police, les conseillers municipaux et généraux de Paris  et les Hauts fonctionnaires de la Préfecture assistèrent à ses obsèques.

On peut lire dans l’Echo de Paris:

" Monsieur Ruel, conseiller municipal de Paris, propriétaire du Bazar de l’Hôtel de Ville, vient de mourir à Cannes, dans une de ses fondations philanthropiques, la « Villa des Enfants ».

M. Ruel, qui avait à Paris, une haute situation commerciale avait eu des débuts forts modestes ; il fut placier en article de Bazar et sa femme tint une échoppe foraine dans un terrain vague du quartier de l’Hôtel de Ville.

Monsieur Ruel avait été élu conseiller municipal du quartier de Notre-Dame le 4 mai 1884.

Démissionnaire le 19 février 1886, il fut réélu  le 17 mai 1887 et son mandat fut, depuis toujours renouvelé.

Il avait fondé un réfectoire populaire dans la rue de la Verrerie, un dispensaire dans l’île Notre-Dame et une maison d’hivernage pour les jeunes filles poitrinaires à Cannes."

On peut lire aussi dans le petit Journal.

"Monsieur Ruel, qui  depuis seize ans représentait au conseil municipal de Paris, le quartier Notre-Dame est mort d’une pneumonie, la nuit dernière dans sa villa de Cannes.

Xavier Ruel était né en 1822 à Annonay ; il avait débuté dans le commerce par les emplois les plus modestes. Avec quelques économies péniblement amassées, il ouvrit en 1846 à Lyon un petit établissement qui prospéra.

En 1854, Monsieur Ruel installait à Paris dans une boutique louée à la journée, un petit déballage qui réussit au point de devenir le Bazar de l’Hôtel de Ville"

 Les différentes éloges et lectures lues à son enterrement en disent  long, sur l’homme et sa personnalité.

 Notre-Dame avait revêtu la grande toilette de deuil qu’elle arbore pour pleurer, avec le bronze de ses cloches, les voix de sa maîtrise, les psalmodies de ses chanoines… On enterrait un "Bazardier."

 

"Ruel avait débuté sans le sou. Et, par la force de la volonté et du poignet, il était arrivé à la notoriété d’abord, aux honneurs ensuite. Il avait fondé une maison de commerce populaire, un bazar grand comme une petite ville…

La vie de Ruel, le fondateur du Bazar de l’Hôtel de Ville, ne doit pas seulement servir à encourager les imitateurs, à prêcher les beautés de l’effort et les splendeurs de l’énergie aux individus. Elle doit servir aussi à justifier à défendre, un peu de notre société calomniée et à rassurer, ceux qui se demandent s’ils accomplissent le devoir social…. "

 

Son corps avait été déposé dans les caveaux de Notre-Dame.

"Ce matin, on l’a placé dans un catafalque immense élevé au milieu du Chœur, entouré de milliers de cierges. La nef tout entière a été tendue de draperies noires ; de place en place, on a déposé des torchères… Puis le cortège s’est formé devant la cathédrale, sur le parvis de Notre-Dame, envahi par la foule des assistants qui n’avaient pas pu trouver place dans l’église. Deux chars de couronnes envoyées par le Conseil Municipal et le Conseil Général des Employés du bazar, la société de secours mutuel, l’école Braille… Puis les délégations des élèves des écoles communales, de l’Orphelinat du dispensaire Ruel se sont placées en tête devant le char funèbre….

Par la rue de Rivoli, la rue de Turbigo, et l’avenue de la République le convoi a gagné le Père Lachaise. Devant la tombe, plusieurs discours furent prononcés."

Un homme cita Xavier Ruel, dans un de ses discours :

"  Pour obéir, disait M. Ruel, à la tradition qui me confère le droit de vous donner des conseils, qu’il me suffise de vous dire : Continuez votre œuvre. 

Assainissez, embellissez Paris, abordez et résolvez dans la mesure du possible les questions sociales. Nous sommes tous en effet d’accord sur ce point que le but de la politique doit d’être d’alléger les douleurs de ceux qui souffrent et les charges de ceux qui travaillent. Si nos efforts tendent vers ce double but, nous sommes sûrs que notre œuvre sera féconde »…

Un conseiller déclara :

"Pendant les années qu’il passa au milieu de nous, il ne compta que des amis. C’est que sous une écorce un peu rude, Ruel cachait une grande aménité de caractère et une grande bonté.

Il était notre doyen d’âge et il me plaît de rappeler ici avec quel accent convaincu,  il nous parlait, dans sa dernière allocution de la justice et de la solidarité sociale qui sont disait-il la caractéristique d’un gouvernement vraiment républicain. Ses idées, il les mettait en pratique depuis longtemps.

Son âme bienfaisante et généreuse aller comme par instinct à tout ce que l’âge ou la maladie condamnait au repos et à la misère ; et les habitants du 4e arrondissement ne sauraient oublier combien il en fut secourable à tous et avec quelle discrétion et quelle affabilité il savait dispenser ses largesses. Il donnait avec son cœur.

Il aimait les petits enfants et les faibles, et vous savez ce qu’il faisait pour eux à Paris et dans sa maison de convalescence de Cannes.

Aussi, Ils ont eu sa dernière pensée et ses dispositions testamentaires ont assuré un lendemain aux œuvres philanthropiques qu’il avait fondées.

Ce qu’il faut surtout retenir de cette vie simple, si honorable et si bien remplie, c’est l’exemple des résultats obtenus par le travail, l’ordre et l’économie, mais c’est aussi l’usage judicieux qu’il fit de sa fortune.

Nul plus que Ruel n’a eu à lutter contre les difficultés de la vie, nul mieux que lui n’a su les surmonter, non par des concours bienveillants qu’il n’avait jamais rencontrés, mais par la force naturelle d’une volonté puissante et par le travail de tous les instants.

N’est-ce pas aussi, Messieurs, pour notre démocratie un spectacle réconfortant de voir un homme, né dans des conditions plus que modeste, arriver par son intelligence et son travail à cette grande situation commerciale qu’occupait  notre collègue dans la ville de Paris ?

Ruel, tes collègues du conseil général te garde leur sympathie et leur estime profonde ; tes concitoyens tiendront à honorer, à perpétuer le souvenir des vertus que tu as pratiquées. Adieu !"

 

Puis ce fut le discours de Monsieur Fallot maire du 4e arrondissement.

"Mesdames, Messieurs

Au nom de la municipalité du 4e arrondissement de Paris, je viens accomplir un douloureux devoir. J’apporte sur la tombe de cet homme de bien le précieux dépôt de souvenirs émus et d’éternelle reconnaissance des petits, des laborieux qui viennent de perdre un bienfaiteur est un ami.

C’est, Messieurs, toute une population souffrante, qui  se presse derrière moi et qui avec moi dépose un tribut de larmes et de regard sur le cercueil de Monsieur Ruel. Et, en ce moment solennel, sa tombe ne me paraît pas à sa taille.

Ruel, né pauvre, meurt riche sans avoir jamais su ce qu’était le luxe. Travailleur obscur d’abord, il débute chez les canuts, à Lyon vers 1840; mais pressée dans les règlements d’atelier, son activité est mal à l’aise : il s’en échappe et vient à Paris où les ressources de sa vaste intelligence commerciale trouve bientôt l’aliment nécessaire.

En 1854 il débute seul sur un terrain vague ou s’élève aujourd’hui l’immeuble du numéro 54 de la rue de Rivoli ; il sent bientôt le besoin des classes laborieuses de trouver des boutiques ouvertes à leur choix et à leurs modiques ressources ; il inaugure le magasin à  « entrée libre ». Il crée le « Bazar » ; dès lors sa vogue devient prodigieuse et de 1855 jusqu’à ce jour, la fortune l’emporte dans un tourbillon vertigineux jusqu’au sommet des affaires parisiennes.

Mais il refuse de la suivre, cette fortune. Il reste l’homme des premiers jours de misère  et dès qu’il peut songer, c’est aux autres qu’il songe.

C’est pour les travailleurs qu’il crée en 1876 sa « pension alimentaire ». Dix ans, à grands frais, il la maintient ; mais elle devient nuisible aux intérêts des petits commerçants de son quartier, il la supprime.

Il tourne ses vues vers une fondation meilleure, celle qui sera son œuvre de prédilection, « le Dispensaire Ruel », qu’il ouvre en 1887 et où, depuis, il reçoit chaque jour plus 100 enfants, sans distinction, ceux qui s’offrent, et à  qui à l’aide de médecins dévoués et de soins assidu, il rend la santé et quelques fois la vie, pendant qu’il rend aux familles l’espérance et le courage. Et tous ceux qu’il a secourus pendant ces 12 années témoignent de leur reconnaissance pour cette œuvre maîtresse, à laquelle la ville de Paris a rendu hommage.

Mais ce n’est pas assez. Ruel qui avait dès la guerre de 1870 commençait des distributions de secours en nature et en argent, les continuera infatigablement chaque année pour tous ceux qui s’adressent à lui ou que sa sollicitude découvre. Mais aussi il n’est pas dans notre arrondissement un seul ménage pauvre où sa bonté ne se soit pas fait sentir.

À Cannes en 1892, il fonde la « villa Louise Ruel »ou 40 à 50 jeunes filles malades vont chaque année reprendre la santé et la vie.

Son mandat de conseiller municipal qui lui étaient confié pour la première fois en 1884 par le quartier Notre-Dame et qui lui fut renouvelé quatre fois depuis, lui donne une nouvelle autorité, et avec ce mandat il entre de plein droit dans toutes nos grandes commissions de mairie, ne s’en regardant que comme plus obligé encore à s’occuper de ceux qui souffrent.

Lorsqu’en 1893 l’armée de son personnel fêtait au Casino Notre-Dame sa nomination de chevalier de la Légion d’honneur la joie de tous, lui fut certainement plus sensible que le ruban de sa boutonnière.

Et c’est ainsi que, pendant 20 ans, la municipalité du 4e arrondissement marche côte à côte avec cet homme de bien, resté humble dans la fortune et dont la personnalité bienfaisante toutefois nous fut quelques fois, préjudiciable ; lors ce que nous faisions appel à la charité publique ou à la générosité municipale pour nos œuvres de mairie nous nous attirions invariablement cette réponse « vous avez Ruel. »

 

On peut dire qu’il vient de mourir au champ d’honneur car c’est en venant de Cannes le mois dernier, pour présider lui-même à sa dernière distribution de secours, qu’il remporta le germe du mal qui devait nous le ravir.

Messieurs, aussi longtemps que les «  Caisses de retraite pour la vieillesse » que les « Sociétés de secours mutuel et de prévoyance » n’auront pas garanti efficacement le travailleur contre le retour offensif des âges ; aussi longtemps que les efforts de notre société n’auront pas conquis le droit à la vie pour l’enfant le droit au travail pour l’adulte,  le droit au repos pour le vieillard, aussi longtemps nous devrons nous incliner devant cette grande vertu chrétienne : « la charité », et honorer ceux qui la pratiquent. Ruel était de cela, au premier rang.

Il eut toutefois deux faiblesses, il ne croyait pas à la mort possible et i il ne méprisait pas la calomnie.

N’acceptant pas la possibilité de la mort bien, il se croyait la source éternelle de vie qu’il répandait autour de lui, et qui, lui disparu, s’arrête inquiète du lendemain.

Ne pouvant se résoudre à mépriser les calomnies, il regardait avec amertume le mal qu’on lui rendait parfois pour le bien qu’il faisait.

Aussi trouvons nous Ruel, dans sa longue carrière, heureux du bien qu’il avait fait,  mais hésitant pour le bien qu’il allait faire ; et c’est là le secret de cette grande inquiétude du lendemain qui hante les travailleurs dont il avait pris la garde.

Heureusement, sa veuve, sa famille héritière des grands principes d’humanité de leur chef ne voudront pas j’en ai eu la confidence, laisser périr les œuvres que Ruel a fondées et c’est par sa famille encore que sa personnalité, dans les bonnes actions à venir revivra éternellement parmi nous.

Et cet homme qui n’acceptait pas la mort avait raison ; vous qui le pleurez avec nous. Madame qui avait été sa compagne de travail et la confidente de ses succès et de ses peines ; Vous ses fils et ses filles dont il aimait à parler comme les dignes successeurs de sa vie toute de labeur, vous aurez souci de perpétuer la mémoire de cet homme de bien que nous retrouvons en vous."

Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire  n°15 1900 Décès de Xavier Ruel

Xavier Ruel repose au Père Lachaise auprès de sa fille.

A sa mort le BHV comptait 800 employés. Quelques mois après le décès de Xavier Ruel, le monde entier a les yeux tournés vers la Capitale pour l’ouverture de l’Exposition Universelle dont nous avons parlée précédemment.

A suivre...

CD

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Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°14 1900 à Paris

31 Mai 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

1900 :

C'est nouveau ! L’observatoire de Paris décide que le jour doit se compter de 0 à 24 h.

Un siècle s’achève, témoin d’une activité créatrice et puissante il vit l’embellissement et l’assainissement de la capitale, le nouveau commencera en 1901.

Après les agitations et les luttes de cette période, les Français aspirent à des années de bonheur et d'apaisement.

L’analyse de ce XIXe siècle, à travers ce que nous venons de vous décrire, nous oblige à  constater qu'il fut une succession de progrès.

 Le niveau intellectuel s’est élevé grâce à l’instruction et l’accès aux universités pour les classes populaires.

Cette année,  on compte 2 millions et demi d’habitants à Paris.

1900 voit un événement important en l’exposition universelle.

Elle ouvrira ses portes le 14 avril et les refermera le 12 novembre. (48 millions de visiteurs)

76 000 exposants pour 55 000 en 1889.

Jamais et nulle part, on ne réussit un spectacle aussi somptueux, merveilleux, grandiose !

Des éléments marquants… demeurent encore aujourd’hui :

Le petit Palais des Beaux-Arts (6 500 m²) où sont exposés les chefs d’œuvre d’Art Français : meubles, ivoires, bijoux, bronzes, émaux, tissus, vitraux etc….

En face, le grand Palais 35 000 m²où se trouvent les expositions centennales (comme les moyens de transport) et décennales des Beaux-Arts Français et étrangers.

Face au nouveau « Pont Alexandre III », d’une seule arche, l’esplanade des invalides avec de superbes jardins entourent le palais des manufactures.

Vous admirez le Trocadéro et ses expositions coloniales, le Palais de l’électricité, le champ de Mars avec le château d’eau et les expositions le long des berges de la Seine....

Les organisateurs réussissent à faire vivre la féerie de la vie avec le spectacle de l’électricité, la décoration et mouvements lumineux, les lumières et le son !

Le XXe siècle sera le siècle de la Physique !

Petit Palais et grand Palais             (Photos BNASP ainsi que celles du diaporama)

Petit Palais et grand Palais (Photos BNASP ainsi que celles du diaporama)

Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...
Quelques photos valent mieux que des mots...

Quelques photos valent mieux que des mots...

On notera quelques éléments importants en cette année 1900 :

Au Théâtre Sarah Bernhardt joue l’Aiglon ; le cinéma est diffusé sur des écrans géants et  la grande roue est présente ! Cette année-là, Monsieur Rudolf Diesel expose son moteur révolutionnaire fonctionnant à l’huile d’arachide. Enfin, la ligne de métro n °1 Maillot-Vincennes ouvre en juillet.

 

Parlons un peu du fondateur du BHV : Xavier Ruel

 

Le prochain article  sera destiné exclusivement à Xavier Ruel, les éloges sur sa vie politique et son décès le 31 janvier 1900.

Je reviendrai quand même, aujourd'hui, sur un moment de sa vie , dont nous n'avions jamais parlé

Rappelons-nous, en mai 1884, il bat Monsieur Guyot comme conseiller municipal pour le quartier de Notre-Dame. Mais, quand on est un homme politique, les querelles vont bon train et il y a toujours des gens prêts à vous salir !...

C’est alors que le journal ", la lanterne", en février 1886 l’accuse ...

Article  : « Fumisterie Philanthropique

L'industriel-philanthrope de la rue de Rivoli, le propriétaire du Bazar de l'Hôtel-de-Ville, le fondateur du plus grand fourneau de l'univers, vient encore d'être pris en flagrant délit, de fumisterie philanthropique. Tout le monde se rappelle la réclame qui précéda l'ouverture des nouvelles galeries de cet industriel en tous genres. On devait trouver, dans les nouveaux rayons, un vaste assortiment d'objets de bijouterie, à des prix extraordinaires de bon marché. Alléchés par l'espoir d'une grosse commande, les petits fabricants du Marais vinrent, en grand nombre, offrir leurs articles!

A l'étonnement de tous, il ne fut donné que quelques maigres commissions et, encore, ne concernaient-elles que des objets de fantaisie ou de doublé. Le jour de l'ouverture du magasin-annexe, les fabricants déçus se portèrent, en foule, au grand bazar pour voir la vente des quelques articles objets achetés à l'industrie parisienne. Mais. ô surprise! Le pèlerin du bazar avait renouvelé le miracle des noces de Cana.

Au lieu et place des bijoux doublés s'étalaient quantité de montres, de pendules, de candélabres, etc. Plus fort que son maître, qui ne multipliait que des pains, le père de la cuisine industrielle avait changé du zinc en argent, du cuivre en or, des boucles d'oreilles en pendules!

Mystifiés et abattus, les fabricants du Marais s'éloignèrent et le camelot-philanthrope, du haut de sa marmite, a dû rire de leur confusion. Mais attendons la fin. Il advint, un jour, que des employés du contrôle, auxquels les miracles renouvelés du Christ n'en imposaient pas, tentèrent quelques questions touchant l'origine miraculeuse des objets exposés. Et, ils constatèrent qu'ils étaient en présence de bijoux FOURRÉS( titre inférieur au titre légal), de provenance Allemande! Ils en opérèrent la saisie et mirent également sous scellés de nombreuses caisses miraculeuses qui, venant directement d'Allemagne, attendaient, en douane, le moment de faire leur apparition….

 Nous dirons aussi au propriétaire du grand  bazar: La philanthropie ne consiste pas à distribuer des écuelles de soupe; car un grand, nombre de ceux qui viennent goûter à votre bouillon démocratique n'en seraient pas réduits à cette extrémité, si vous ne les aviez obligés à quitter leurs ateliers, fermés par les fabricants que vous ruinez par votre concurrencé déloyale, à l'aide de produits allemands. La philanthropie ne  consiste pas, en résumé, à affamer un individu pour avoir le plaisir de le gratifier d'une soupe. Il est plus humanitaire de lui donner du travail ou de lui laisser celui qui le fait vivre que de le réduire à la mendicité pour avoir la gloire de lui faire l'aumône. »

Propos violents,  diffamatoires, scandaleux!

Xavier Ruel, préfère démissionner, car pour lui un élu ne doit pas être soupçonné.

Après un procès, sa bonne foi est reconnue  et « la lanterne » est condamnée à une amende et des dommages et intérêts. D’autres attaques suivront !...

Il se présente quand même en 1887 et gagnera avec un peu plus de 1000 voix sur son adversaire.

Il restera conseiller jusqu’à sa mort.

On notera au passage qu’il fut nommé Chevalier de la Légion d’Honneur le 1er janvier 1893 pour ses œuvres philanthropiques.

A suivre...

CD

 

 

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Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°13 1897-1899

24 Mai 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

Xavier Ruel

Le rythme des acquisitions s’accélère vivement, sur deux ans :

En 1897 : rue de la Verrerie : le n°43 en février, le n°53 en avril et le n°51 en mai.

En 1898 : Entre janvier et avril : n°33, 35, 55 Verrerie,

En janvier les, n° 6 et 8  de la rue du Temple ; les numéros : 8 et 10 impasse du Coq st Jean, ainsi que le n° 49 Rue de la Verrerie,

En mars, le n° 47 de la rue de la Verrerie et le n° 3 de la rue des Archives.

Je vous laisse imaginer!....

Le 2 novembre 1899, sera construit sur 575 m² un bâtiment à usage commercial.

 Xavier Ruel avait une autre face moins connue de sa personnalité : la Politique.

Le 4 mai 1884, il fut élu conseiller municipal de Paris pour le quartier de Notre-Dame comme Républicain indépendant contre un Monsieur Guyot.

Il fut élevé « Chevalier de la Légion d’honneur » en 1893.

Grands magasins :

Les galeries Lafayette s’agrandissent, les deux créateurs Kahn et Bader achètent l’immeuble  dont il louait une partie.

En 1899 Les Galeries Lafayette deviendront Société Anonyme.

Le Printemps : Alors que le magasin fut reconstruit après l’incendie de 1881, en utilisant les nouvelles techniques du fer et du verre, il est superbe en 1884. Son créateur est élu député de la Nièvre (terre de son enfance) de 1889 à 1902. Il se diversifie dans la Nièvre (Chaussures, passementerie, cimenterie).

La mode est présente, dans toutes les grandes enseignes de Paris. Les produits de beauté bénéficient de publicité.

mode 1897
mode 1898

 

Félix Faure décède brutalement à l’Elysée en 1899.

C’est Emile Loubet qui lui succède et  deviendra président, jusqu’en 1906.  Il reçoit le tsar Nicolas II de Russie en 1901.

Paris progresse ... 

Les travaux de la ligne de métro n°1  que vous avez fréquentée, commenceront en octobre 1898 pour s'achever en juillet 1900. Quelle aubaine pour le BHV.

De 1897 à 1900 est élevé le Grand palais, ainsi que le Petit Palais  de style néoclassique.

Les grands magasins agissent sur le plan social.

 

Comment se déplacer à Paris! Vous avez le choix!...

La triplette.......ou les patins Bicyclette ,

 

 

 

 

 

 

 


 

Préférez-vous l'omnibus ?

 

Ou l'automobile ?

 

La pratique du sport s'élargit :

 

Escrime: Poule d'honneur de la société l’Epée au Lycée  Condorcet

Escrime: Poule d'honneur de la société l’Epée au Lycée Condorcet

Terminons cette fin d'année 1999 par cette superbe affiche du BHV

 

A suivre...

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75e Anniversaire du Débarquement 6 Juin 1944, par JC Charmoy

18 Mai 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar

C'est notre histoire!... l'histoire de notre pays , n'oublions jamais!...

Jean-Claude Charmoy, vient ici nous rappeler la commémoration animée qui se déroulera prochainement à Franceville-Merville.

Je vous en parle dès à présent  car pour ceux qui voudraient y assister, il est temps de réserver votre spectacle et votre hébergement.

Pour les autres ce 75e anniversaire du débarquement sera à suivre de près sur les différents médias.

Merci Jean-Claude.

75e Anniversaire du Débarquement 6 Juin 1944

 

Les 6, 7, 8 et 9 juin :

20h00 : Concert gratuit de cornemuses par le groupe Auld Alliance Pipe Band Normandy.

22h00 : Grande fresque historique en 4 tableaux :

"Ils ne savaient pas que c'était impossible..."

Revivez en immersion totale (son digital surround spatial, effets spéciaux pyrotechniques) le drame qui s'est déroulé à Merville à l'aube du 6 juin.

Plus de 150 acteurs et figurants au service du devoir de mémoire.

Billets disponibles au musée et sur notre site internet. Tarif unique 15 €.

Vous pourrez voir aussi la reconstitution de campements britanniques et allemands. 

Et vous pourrez pénétrer dans le C47 DAKOTA dont Jean-claude vous a déjà parlé.

 

Dimanche 2 et 9 juin : Marche des Héros

9h30 : Départ de l’église de Gonneville-en-Auge.

 Réservation jusqu’au 31 mai au musée ou au départ de la marche. 

Place du 9ème Bataillon 14810 Merville-Franceville-Plage -

Tél. 02 31 91 47 53

musee@batterie-merville.com - www.batterie-merville.com

Mémorial de Caen

Mémorial de Caen

On attendait les messages à la Radio !....

75e Anniversaire du Débarquement 6 Juin 1944, par JC Charmoy
Mémorial de Caen

Mémorial de Caen

Pour mémoire :

 

LES PREPARATIFS : Angleterre Novembre 1943

 

Pendant 6 mois les troupes du Général Gale, commandant la 6ème Division Aéroportée Britannique, s’entraînent dans un « Camp secret » dans la campagne Anglaise.  Leur mission, détruire « à tout prix » la Batterie de Merville qui menace les côtes de « Sword-Beach * », déclarée « site prioritaire » pour le jour J. 

                                                                                                           

L’ASSAUT « Ils ne savaient pas que c’était impossible »

 

 Le 5 juin 1944, à 22h, départ d’Angleterre pour les côtes  Normandes.

Après les bombardements des Halifax et  Lancaster, des centaines de C47-Dakota qui larguent leurs 750 parachutistes, du 9ème Bataillon commandé par le Lieutenant Colonel Terence Otway.

 

Mission :

  • Neutraliser la Batterie de Merville  équipée de 4 canons de 150 mm, ayant une portée de 60 km.
  • Détruire tous les Ponts sur la Dives de Troarn à Caen pour stopper tout renfort allemand.

En pleine nuit, avec une météo désastreuse, sans repères, les pilotes confondent la Dives et l’Orne… Ce sera un massacre avec la perte de tout le gros matériel. 

Les paras pris au piège dans les marais de Varaville et de Troarn périrent pour la plupart noyés. Sur 750 hommes parachutés, 150 s’en sortirent.

 

4h30 Le Major Parry réorganise 4 « Groupes d’Assaut ». Le Lieutenant-Colonel Otway après avoir regroupé ses hommes et récupéré une mitrailleuse Wickers et 2 Torpilles Bagalore, décide de donné l’ASSAUT.

Avec une grenade offensive Sid Capon détruira la porte d’accès de la Casemate N°1….Ce fut un carnage au corps à corps…

 

5h00 les canons sont neutralisés.Les corps jonchent le sol, 50 combattants répondent à l’appel. 

 

6h30 l’Opération OVERLORD a commencé sur les plages de Saint-Aubin à Ouistreham.

 

Lu au mémorial de Caen

Lu au mémorial de Caen

Merville-Franceville fut libéré 2 mois plus tard, le 17 Aout 1944.

 

75 ans après, reste 5 vétérans du 9ème Bataillon, dont Léon Gautier, 97 ans qui faisait partie du Commando N°4 du « Groupe Kieffer ».

La Batterie de Merville « dite aveugle » est située à 2,5 km dans les terres et non visible de la côte ; en réalité les bunkers, sont équipés de 4 canons Skoda de 100 mm, datant de 1914 avec une portée de 10 km.

 

Journal Le Matin 7 juin 1944, Mémorial de Caen.

Journal Le Matin 7 juin 1944, Mémorial de Caen.

Si vous voulez en savoir plus, Jean-Claude vous suggère ces 2 petits livres.

 

Nous sommes à la veille des élections européennes. Les pères fondateurs de la construction européenne : R Schuman, A de Gaspéri, K Adenauer et J Monnet ont pensé que la collaboration entre les peuples des pays européens qui étaient entrés en guerre, et qui voulaient se réconcilier, seraient une image forte aux yeux du Monde. 

Ces commémorations doivent nous rappeler que pour donner une âme à l'Europe, il faut privilégier l'Homme avec ses racines culturelles : sciences, Musique, Art, littérature et aussi religieuses.

CD

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Nouvelles découvertes avec notre guide Didier Bouchard

13 Mai 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #France Ile de France, #Randonnée-Week-end

Il va faire beau... C'est le moment de découvrir notre superbe patrimoine d'Ile de France avec Didier Bouchard. C'est avec plaisir qu'il vous guidera...

Conferences.bouchard@orange.fr

Conférencier national, diplômé de l’institut d’art et d’archéologie de la Sorbonne

Ancien élève de l’école du Louvre

Boite 17 bât. D, 8, rue Cannebière 75012 Paris.

Tel: 06 43 63 35 73

 

Jeudi 16 mai

11h30 :  exposition Franz Marc et August Macke, l’aventure du cavalier bleu, au musée de l’orangerie. Pour 6 personnes seulement.

Sur inscription au 01 43 07 09 69 , et sous réserve de confirmation. 12€+entrée.

 

Mardi 21 mai

14h30 : Décor classé d’une ancienne maison close, hôtel de Saint-Chamond, passage du Caire, maison égyptienne.

Rendez-vous : 2 place du Caire.

Sur inscription au 01 43 07 09 69. 11€+entrée

 

Mardi 28 mai

15h : Les Joyaux de la couronne de France au musée de Minéralogie de l’école des Mines (+nouvelle vitrine de gemmes)

puis le décor peint de l’escalier, et

la façade 18e, côté jardin, de l’hôtel de Vendôme.

Sur inscription au 01 43 07 09 69 : 11€+entrée.

Rendez-vous : 60 boulevard  Saint-Michel.

 

Lundi 3 juin

14h30 : Exposition Henri II au château de Saint-Germain en Laye, puis architecture et histoire du château.

Henri II et sa cour : tableaux, sculptures, objets d’art, exposés dans les salles renaissance et la chapelle gothique.

Puis l’histoire du château, de François Ier à Napoléon III.

Unique visite.

13€+entrée. Sur inscription au 01 43 07 09 69, confirmée par l’envoi du règlement.. Rendez-vous : sortie du RER, côté château.

 

 

Mercredi 5 juin

13h45 : la collégiale de Mantes, petite sœur de Notre Dame de paris, puis aux Andelys : le Château-Gaillard, le petit-Andelys, et le musée Nicolas Poussin.

Quelques places sur inscription (et sous réserve de confirmation) au 01 43 07 09 69.

16€+entrées.

 

Vendredi 7 juin

15h : Parties fermées au public de Bicêtre : grand-puits, réservoir et manège de Boffrand (18ème siècle). Puis, la force et les loges de Pinel.

L’hôpital du grand renfermement (1656) et le complexe hydraulique spectaculaire créé par Germain Boffrand sous le règne de louis xv. La force et son histoire révolutionnaire.

Rendez-vous : au métro Kremlin-Bicêtre.

Sous réserve de confirmation et sur inscription au 01 43 07 09 69 , 11€+entrée

 

Samedi 8 juin

15h : Le château de Saint-Ouen : une villa Palladienne aux portes de Paris (1821, décor intérieur). Evocation de Zoé du Cayla, la dernière favorite royale.

L’affaire Favras : un secret de louis XVIII

Rendez-vous : sortie du métro mairie de Saint-Ouen.

11€. Sur inscription au 01 43 07 09 69, et sous réserve de confirmation

 

Jeudi 13 juin

14h : après-midi à Auvers sur Oise : sur les pas de Daubigny, Corot et Van Gogh.

Visite de l’atelier de Daubigny (décor intérieur), de l’exposition Corot , du musée Daubigny (les Corot du musée des Beaux-arts de Reims), puis de la maison et du jardin du docteur Gachet, ainsi que les lieux de Vincent van Gogh : la mairie et l’église d’Auvers, et de Cézanne : la maison du pendu.

16€+entrées. Sur inscription au 01 43 07 09 69, confirmée par l’envoi du règlement.

 

Vendredi 14 juin

15h30 : l’Arc de Triomphe et la place de l’Etoile.

Sous réserve de confirmation.et sur inscription au 01 43 07 09 69.

11€+entrée

 

Lundi 17 juin

15 h : Exposition les Nabis et le décor, au musée du Luxembourg..

(Unique visite).

Ensembles décoratifs cloisonistes et japoniants  (paravents, panneaux muraux, plafonds peints) de Bonnard, Vuillard, Maurice Denis, KX Roussel etc...

Rendez-vous : 19 rue de Vaugirard.

20 pers. Maximum.

Sur inscription au 01 43 07 09 69, confirmée par l’envoi du règlement. 11€+entrée

 

 

Avant-programme :

 

Vendredi 5 juillet

15h  :hôtels particuliers, ateliers d’artistes et maisons closes du quartier de l’Europe, sur les traces de Manet, Caillebotte, et Zola.

Rendez-vous : Métro Europe.11€

 

Samedi 6 juillet

15 h : le village des Batignolles, et la cité des fleurs, sur les traces des peintres impressionnistes et des écrivains: (Mallarmé, Zola, Manet, Sisley, Bazille). Rendez-vous : métro Rome.11€.

 

Lundi 8 juillet

15h : salon impérial, chapelle et jardin de la fondation Eugène-Napoléon, ou « le collier d’Eugénie ». Et cour de l’industrie restaurée

Architecture d’Hittorff (1856), mobilier, portraits de Napoléon III et Eugénie, fresque de Barrias, histoire de la « maison du collier ».

 Rendez-vous. 254 rue du faubourg-Saint-Antoine. 11€+entrée. Carte d’identité. Inscription. Au 01 43 07 09 69 .

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Roman d'été : Un Silence brutal de Ron Rash présenté par Antoine Eminian

10 Mai 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Livres et poésies

Un roman à lire : Un Silence brutal de Ron Rash présenté par notre critique littéraire Antoine Eminian.

Merci Antoine pour cet article, comme toujours remarquable.

Bonne lecture à tous!

 

Ron Rash, né en Caroline du Sud en 1953, titulaire d’une chaire à l’Université, écrit des poèmes, des nouvelles et des romans. Son premier roman paru en France en 2009, Un pied au paradis, avait fait forte impression et Serena en 2011, l’imposera comme l’un des grands écrivains américains contemporains. Son nouveau roman, Un Silence brutal, vient tout juste de paraître.

Une bourgade dans les Appalaches, un coin perdu de Caroline du Nord entre rivière et montagnes, qui fut certainement jadis une imitation du Paradis. Ici tout le monde se connait depuis l’enfance. Les, le shérif n’est plus qu’à quelques semaines de la retraite mais ses derniers jours vont être bien difficiles à gérer quand Tucker, propriétaire d’un relais Nature et Pêche attirant de riches touristes en quête de truites mouchetées, accuse Gerald d’avoir empoisonné la rivière pour couler son entreprise. Le vieux Gerald, malade du cœur, un peu braconnier certes mais amoureux fou de ces poissons pleins de vie, aurait commis ce crime ? Becky, la poétesse, garde forestière éprise de nature, n’y croit pas et Les ne semble pas vraiment convaincu non plus…

Ron Rash est de retour avec un roman franchement superbe offrant de multiples motifs de satisfaction. Vous aimez la nature, vous serez comblé, la faune, la flore, l’air ambiant, les décors sont des cartes postales à rendre écologistes les plus réfractaires. Vous aimez les polars, celui-ci tient la route sans être particulièrement démoniaque non plus et pouvant convenir à tous les publics. Vous aimez les romans avec des personnages dont on s’entiche immédiatement, vous allez être servi car c’est le point fort de ce bouquin.

Roman à deux voix, Les et Becky en sont les protagonistes principaux. Elle et lui ont des passés chargés : Becky, l’homme de sa vie, terroriste écolo est décédé ; Les, sa femme l’a quitté avant de mourir. Chacun évoquera avec ses mots, ses moments de leurs vies d’hier ou de la timide idylle qui faillit les unir autrefois. Ron Rash associe à ces voix, un style d’écriture distinct, à l’identique de ces groupes de rock où les deux guitaristes jouant d’instruments de modèles différents peuvent mêler leurs solos tout en restant bien identifiable l’un de l’autre.

J’ai parlé de nature et de Paradis jadis, mais aujourd’hui, même en ces contrées reculées la drogue (la meth) fait des ravages. Un jeune adjoint du shérif écœuré rendra son insigne après un épisode sordide. Pourtant, Rash ne voulant pas noircir le tableau, en tire une belle image : sur un bout de terrain jonché d’immondices de drogués, seringues et autres joyeusetés, pousse une fleur rare… Le monde va de mal en pis, « Je vous jure, Les, c’est devenu tellement moche que je trouve pas les mots pour le dire, pas vous ? » Si Les n’en dit rien, lui le flic pragmatique et adepte du compromis, on devine que le monde d’hier n’est déjà plus sa préoccupation : il va boucler l’affaire d’une manière toute personnelle, favorisant le bon sens plutôt que la loi, et après… une autre vie commencera.

Un roman dont je me suis régalé, lu lentement pour ne pas arriver trop vite à l’épilogue. Un rythme légèrement traînant, des personnages très humains, c'est-à-dire fragiles et forts, hantés par le doute, des mauvais mais pas trop, des gentils mais pas complètement innocents, tous très attachants néanmoins.

« - On a tué des truites au sommet de la cascade, Les, des truites mouchetées, reprit Becky, dont la voix trahissait à présent davantage d’émotion. « Je suis montée là-haut avec Gerald pour les observer, cet automne. Si tu nous avais accompagnés, ce matin-là… oui, tu saurais que ça ne peut pas être lui. Ces truites mouchetées, Gerald ne voulait pas les prendre pour les manger. Il voulait tout simplement qu’elles soient là, et qu’elles y restent, poursuivit-elle d’une voix qui se brisait. Si tu avais vu comment il les regardait, Les, il les aimait. »

 

Ron Rash   Un Silence brutal   Gallimard La Noire - 257 pages –

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Isabelle Reinharez

POLAR

COUP DE CŒUR

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Jeanne vous invite à l'expo de son époux LIBERTO ROSIñOL dit LLIBERT

3 Mai 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #Art & Culture, #Echos des membres

Jeanne Rossinol qui a travaillé longtemps au Bhv, nous envoie  ce mail d'invitation pour  l'expo de 75 tableaux de son mari . Elle serait heureuse que cette invitation soit  diffusée au réseau. Elle vous remercie de votre passage.

 

11 au 31 MAI 2019

CENTRE D'ART LES EGLISES

Esplanade de La Légion d'Honneur 77500 Chelles

Mercredi, jeudi, vendredi 10h à 12h30 / 14h à 17h

Samedi, dimanche et jours fériés 15h à 18h

LIBERTO ROSIñOL dit LLIBERT 1931 - 2005

Le Centre d’Art Les Eglises accueille le travail du peintre Liberto Rosiñol, pour une exposition monographique. A la fois inspiré et passionné, Liberto Rosiñol dit Llibert s’inscrit dans une pratique entière et généreuse. Ses peintures que l’on pourrait qualifier d’influence postimpressionniste sont également proches des mouvements pointilliste ou fauviste sans jamais se laisser aller jusqu’à l’abstraction.

Son travail est reconnaissable par les traits épais qui se confondent avec les touches.

L’ensemble se superpose et ne se mélange jamais tout à fait. Permettant par là une dominante de la couleur sur la forme, il laisse une large place à l’émotion.

La lumière qu’il génère, inonde et irrigue chacun de ses tableaux.

À une époque où les avant-gardes font rage, Liberto s’installe dans une approche sincère et constante de la représentation. Il ne se résoudra pas à délaisser la figuration et continuera de proposer une touche picturale singulière, honnête. Ne débordant jamais du cadre, il peint en se focalisant sur ce qu’il ressent, et tente de nous transmettre cette intensité par son medium de prédilection.

La peinture devient son message : « Jo pinto i prou » comme disait Isidre Nonell, « je peins et puis c’est tout ». D’abord comme une évidence Liberto s’essaie à l’art, ensuite comme une réponse il finit par s’engager totalement dans la carrière artistique. Comme dans une quête il poursuit un cheminement autant esthétique, spirituel que symbolique.

En perpétuelle recherche Llibert entamera un voyage initiatique à travers l’Europe d’après-guerre afin de goûter à l’effervescence artistique. Dans son approche il n’a eu de cesse de continuer à créer jusqu’à la fin. Ce n’est peut-être pas un hasard, s’il porta le prénom « Llibert » et qu’il nous rappelle par-là, à quel point l’art relève d’une pratique de la liberté.

Vernissage le vendredi 10 mai à 19h

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Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°12 1894-1896

26 Avril 2019 , Rédigé par Les federateurs du reseau Bazar Publié dans #BHV d'hier

1894

BHV :  le 23 janvier, Xavier Ruel achète le n°45 de la rue de la Verrerie et en fin d’année le n° 5 de l’impasse du Coq St jean.

Grands magasins :

1894 Alphonse Kahn et son cousin Théophile Bader exploitent une petite boutique de frivolités pour la mode, d’une dizaine de m² : « les Galeries Lafayette ».

Les futurs magasins réunis :

Antoine Corbin qui a créé de nombreux magasins dans l’Est de la France, ouvre « le Bazar du Château d’eau " place de la république".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  La mode de 1891 à 1894 a peu évolué. Taille serrée et hanches galbées.

En France:

Le soir du 12 février 1894, un anarchiste Emile Henry lance une bombe dans l’Hôtel Terminus près de la gare Saint Lazare. Une vingtaine de personnes furent blessées.

1894, le 25 juin, le Président Sadi Carnot tombe sous le couteau d’un assassin anarchiste italien : Sante Geronimo Caserio. La France pleure ce président consciencieux, laborieux, digne, aimable et ferme. Des funérailles nationales sont organisées, il sera inhumé au panthéon.

Jean Casimir Périer sera élu Président, le 27 juin 1894, il démissionnera 6 mois plus tard le 16 janvier 1895.

1895 : Paris prend l’aspect d’une capitale cosmopolite. Les parisiens délaissent leur ville, le weekend ou l’été et s’évadent à la campagne ou les bords de l’eau ou des voyages au bord de la mer !

1895 Quelques Publicités BHV !

1895 :  

Félix Faure est élu en 1895, il se rapproche de la Russie, il reçoit le Tsar Nicolas .

1895 Loisirs  : Paris prend l’aspect d’une capitale cosmopolite. Les parisiens délaissent leur ville, le weekend ou l’été et s’évadent à la campagne,  les bords de l’eau ou des voyages au bord de la mer !

Les frères Lumière ont créé le cinématographe (aux deux fonctions de caméra prise de vue et projection). La première séance cinématographique publique ! C’est exceptionnel !  

Le propriétaire du Grand Café, 14 Bd des Capucines  céda son sous-sol  à raison de 30 F par jour. La période de Noël avait été choisie à raison d’1 F la place. Une dizaine de courts métrages, était projetée pendant une vingtaine de minutes. Le succès fut tel qu’on comptait 2000 à 2500 clients par jour. Quel étonnement de voir ces tableaux en mouvement, les spectateurs hallucinaient ! Le cinéma était né !

Les écrivains de l’époque  continuent d’écrire, Emile Zola, Pierre Loti, Alphonse Daudet, Sully Prudhomme. Anatole France, Georges Sand…

Alexandre Dumas fils meurt (La Dame aux Camélias),

Le 5 octobre sont célébrées les funérailles nationales de Pasteur. Grace à lui, l'hygiène est devenu un point plus important au quotidien.

1896 :

1896, Félix Faure  est confronté au développement de l'affaire Dreyfus, officier juif de l’armée française condamné fin 1894 à la déportation en Guyane.

Les  jeux Olympiques eurent lieu à Athènes grâce à Pierre de Coubertin.

Soucieux de promouvoir la Paix dans le monde par le sport, P de Coubertin  développe le sport et l’athlétisme. L’ouverture  des jeux olympiques eut lieu un 25 mars et les épreuves durèrent une dizaine de jours sous les yeux de 80 000 spectateurs.

1896 –1898  Années scientifiques!

Fantastiques découvertes de la physique fondamentale

En Allemagne M Roetgen découvre les rayons X.

le Français Antoine Henri Becquerel  découvre la radioactivité

Pierre et Marie Curie, découvre le radium,

les rayons X seront utilisés en médecine dès 1897.

1897 : Un anglais : Joseph John Thomson, découvre l’électron.

1898 : Pierre et Marie Curie découvre le  polonium.

1896 :Développement de l'automobile.

Exceptionnel, l’automobile se développe et l’on assiste à la première course organisée par "l’Automobile Club de France" : Paris-Marseille-Paris soit 1744 km qui se déroule sur dix jours du 24 septembre au 3 octobre. Les étapes successives, les progrès des automobiles, la qualification des concurrents  exaltent la population. Il faut braver, la chaleur, le mauvais temps le vent, le Mistral... La grande aventure !

Les voitures de Classe A 1ère série de 2 à 4 places, 2éme série : + de 4 places, et les motocycles

38 voitures, (4 à vapeur et 34 à pétrole) et 14 véhicules divers( à pétrole) prirent le départ.

La vitesse moyenne des automobiles fut de 22 à 30 km/h selon les étapes! Panhard et Levassor furent les grands gagnants. 

 

 

Les représentants, des véhicules à moteur à vapeur, eurent de très faibles résultats  et ce moyen de locomotion sur route fut définitivement abandonné.

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