Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°37 en 1924
Chers collègues, Une petite pensée pour vous tous dans la crise sanitaire que nous traversons.
Bien sûr, il y a les bien-portants parmi vous, mais nous en connaissons tous dont la santé ou celle de leur conjoint est affaiblie.
Je pense aussi à tous ceux qui doivent s’organiser en travaillant, lorsqu’ils ont des enfants, aux nombreux collègues qui travaillent en prenant les transports en commun et qui s’inquiètent chaque jour.
Je pense aussi à ceux qui ont des postes à responsabilité et dont l’entreprise est très impactée par cette crise et enfin à tous nos retraités à qui on demande de faire attention en les privant de visite d’un conjoint, d’un parent en Ehpad ou en les éloignant de la garde de leurs petits enfants.
Je vous souhaite beaucoup de courage. Prenez bien soin de vous ! Gardez votre bonne humeur. Amicalement. CD
1924 Politique et Economie
L'industrie Française se redresse en particulier l'industrie automobile.
L'aéroport est construit et fonctionnel.
Le 14 juin 1924, Gaston Doumergue remplacera le président Millerand. Sans être un homme de parti ,il est reconnu comme courtois et souriant. Il réduit les coûts de transports attaché à son service pour montrer l'exemple.
Il est le 1er président à assister à la finale de la Coupe de Foot. C'est un président modèle durant son septennat.
Commerce:
On lance dans les grands magasins la vente des aspirateurs traîneau. Ci-dessous une sympathique illustration.
Pendant ce temps là au BHV
Le magasin reçoit une forte fréquentation
La concurrence se porte bien et multiplie ses annonces publicitaires dans les quotidiens.
La samaritaine se distingue ici, avec une animation pour Noël
Saga BHV : Pauline Becker-Ruel ou la suite d’un feuilleton !...
Un article dans l’écho d’Alger journal républicain du 23 janvier 1924, est rédigé sur le l’Interdite et annonce même un film qui ne verra jamais le jour.
Dans la « Grimace » de janvier 1924, une critique du livre l’Interdite :
A propos du livre l’Interdite de Pauline Ruel Becker
Cette œuvre sincère et bien documentée avec une évidente probité et une totale impartialité, pourrait s’appeler, indifféremment : « Le calvaire d’une mère » ou « la Magistrature et les deux gendres complices de deux gendres et de deux filles dénaturées »
Dans L’Interdite, Mme Pauline Lavau-Becker née Ruel, fait passer les profils balzaciens d’une collection d’aigrefins coalisés avec les deux couples filiaux pour la dépouiller : un quintette de médecins d’affaires, un duo d’avoués canailles, des procureurs, des avocats, au nombre desquels nous avons eu le regret de voir M de Monzie jouait un rôle qui parait en désaccord avec son caractère …..
Ce livre doit être lu. Il jette sur les mœurs d’un certain monde politique, médical, judiciaire (l’un des gendres fut attaché au cabinet Barthou, l’ancien ministre de la justice qui qualifia de pourrie une partie de la Magistrature dont il était le chef), un jour édifiant.
Nous adressons ici à Mme Pauline Lavau-Becker née Ruel, l’expression de notre pitié profonde et à ses adversaires celle de notre mépris attristé.
Littérature
En 1924 un roman, triomphera : « Génitrix » de François Mauriac et Thérèse Desqueyroux (1927.)
Disparitions de 3 écrivains qui ont marqué ce début de siècle : Marcel Proust(1922), Pierre Loti (1923) et Anatole France (1924)
A bientôt .
CD
Alfred Andrieu nous a quittés, le 6 mars.
Comme il est difficile de m’adresser à vous, pour vous annoncer la disparition d’un homme formidable.
Alfred Andrieu, nous a quittés le 6 mars.
Il a fait une longue carrière au BHV et a laissé une empreinte inoubliable, dans les secteurs : maison, Arts Ménagers, Bricolage et le magasin de Rosny.
Chacun de nous se souviendra son côté humain, de son écoute pour chacun d'entre nous et son sourire.
Vous étiez très nombreux à le connaître et il m’est plus aisé d’utiliser cette triste nouvelle, par le blog.
Alfred venait d'avoir 85 ans en octobre dernier, et jusqu’au bout, malgré sa maladie, il a gardé bonne humeur et le sourire.
Une célébration religieuse aura lieu
le Vendredi 13 mars à 10h,
en l’église Sainte Catherine. (Place Sainte Catherine)
à Honfleur
Son épouse Danielle sera heureuse de recevoir vos petits mots.
Je ne peux indiquer l’adresse sur ce blog par discrétion. Je la communiquerai aux personnes qui le souhaitent, vous avez mes coordonnées ou vous pouvez me la demander en commentaire.
Christine D
Je laisse ici la place à Marie-Anne, sa fille pour ce bel hommage à notre ami. Nous la remercions.
« Andrieu!... Alfred!.... Monsieur Andrieu !
Plusieurs se reconnaîtront dans la façon qu'ils avaient de s'adresser à lui avec humour, sérieux ou amitié. Il avait quitté le BHV il y a 23 ans alors qu'il souhaitait profiter de sa petite fille installée trop loin de lui. Mais peut-on vraiment laisser derrière soi une telle partie de notre vie? Je crois sincèrement que la réponse dans son cas était: pas tout à fait.
Il avait grandi avec son entreprise, beaucoup appris, beaucoup donné, généreux de ses idées, talentueux et parfois même avant-gardiste, toujours ouvert et attentif aux autres, attaché à ses collaborateurs, tous ceux et celles qui ont cheminé à ses côtés au fil du temps. Je ne vous nommerai pas ici de peur d'oublier l'un d'entre vous, il ne l'aurait pas fait lui. Souvent, il nous partageait: "Te souviens-tu de..., on avait...", et nous revisitions son passé à coup d'anecdotes ou d'événements du quotidien dont il gardait encore un très clair et très précieux souvenir.
Il ressentait un pincement au cœur à chaque disparition d'un collègue qu'il avait connu ou côtoyé.
Il nous en parlait et nous racontait son parcours avec lui ou elle dans un ultime hommage.
Aujourd'hui, peut-être ferez-vous de même en pensant à lui.
Pardonnez-moi si ce message qui se voulait succinct s'étend finalement en longueur, mais pouvait-il en être autrement pour un si grand homme et un si bon papa.
En guise de salut, à cette partie de sa vie qu'il chérissait encore.
Marie-Anne Andrieu, sa fille. »
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°36 en 1923
1923 : Economie :
L’économie tarde à redémarrer. En 1923 Poincaré lance une politique de rigueur budgétaire et augmente les impôts de 20%. Lorsque les socialistes soutenant les radicaux veulent un impôt sur le capital, les gens retirent leur argent pour le placer à l’étranger. On ne sort pas de cette impasse le pouvoir d’achat baisse et la monnaie faiblit.
1er mars 1923 : Premières 24 h du Mans avec une vitesse très importante…
Ne riez pas : 80 km/h.
Sur le plan automobile, Renault, Citroën modernisent leurs usines pour produire davantage.
Vers 1923 Citroën invente le système de ventes par concessionnaires.
Retrouvons ces nouveautés qui ont fait l’essor des grands magasins.
Du 18 octobre au 04 novembre, par un temps froid et pluvieux, a lieu à Paris :
Le premier « Salon des Appareils Ménagers » (et non "Arts ménagers)
Il fut créé à l’initiative de Jules-Louis Breton pour récompenser par un concours les meilleurs inventeurs des meilleurs appareils ménagers.
Ce premier salon de 1923, connut de suite un grand succès .Cette manifestation regroupa 200 exposants dans deux baraquements du Champs de Mars sur 5000 m² et elle reçut 100.000 visiteurs.
L’électricité accompagne une forte mutation des modes de vie.
Pour la première fois 1923 marque un tournant dans le modernisme des tâches domestiques. Les femmes sont très intéressées, même si les prix leur paraissent élevés.
Alors on se lance à fond dans les bouilloires, fers, chauffe-plats, grille-pain, aspirateurs, sèche-cheveux, fers à friser , ventilateurs et chauffages !
Ce n’est qu’un début. Calor et Paris-Rhône seront les entreprises vedettes de ce salon. On assistera aux premières ventes de réfrigérateurs!
Quelle aubaine pour nos grands magasins ! Et pour le BHV qui deviendra dans les années 90 le plus grand point de vente de France, en terme de Chiffre d'affaires.
1923 c’est aussi le développement des plats Pyrex Chez Saint Gobain à Bagneux.
Dans le secteur Beauté :
Loréal lance ses premières publicités sur les shampoings colorants.
Côté Saga de Pauline Ruel-Becker
Malgré une procédure de saisie, Pauline Becker parvient à faire publier en 1923 un livre " L'Interdite" dénonçant les agissements de son gendre auquel la justice finira par retirer toute prise sur l’administration de sa fortune.
Et le feuilleton sur Pauline Becker continue, on lit le 23 décembre 1923 dans les « petits Potins de Paris » la sortie du Livre : « L’interdite » écrit par Madame Pauline Ruel Becker expliquant le drame qu’elle vient de vivre. Le journal "les Potins" explique que l'édition a failli être saisie .
A bientôt.
CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°35 de 1921 à 1922
Nous avançons dans le temps .....nous voici en 1921 ....
Un additif à 1920 sur le BHV :
1920 : Création de l’Union Sportive. Elle fut déclarée au ministère de la Guerre et obtint l’agrément du gouvernement en 1954.
Dans le premier article des statuts on peut lire : « Il est fondé à paris au grand Magasin du Bazar de l’Hôtel de Ville, qui prend le titre d’Union Sportive du Bazar de l’Hôtel de Ville. Le but de cette société est de pratiquer les exercices physiques et de préparation militaire et d’entretenir entre les employés des relations d’amitié et de bonne camaraderie. ». US BHV se devait de pratiquer le sport aux couleurs du magasin. Il était ainsi précisé dans l’article 21 que : « Les couleurs de la Société sont Vert et Blanc ».
L’US BHV ne pouvait utiliser qu’une salle de musculation au 1 rue des Archives et un terrain d’athlétisme à Bourg la Reine avec une baraque comprenant : un salon de réception, un bain douche, et quelques vestiaires hommes et femmes.
US BHV s’arrangeait avec l’équipe de Football du Red Star qui lui prêtait son stade.
A ces chevaliers de l’époque : rien d’impossible, donc on louait par ci-par là des installations sportives. Les récompenses : des médailles, des coupes ou des maillots !
1921 Au BHV
Très beaux catalogues!
1921- 1922
Nous venons de voir, en ce début des Années Folles que la crise sociale de 1920 avec ses grèves est passée, mais que l’inflation continue de s’accélérer. Le parti socialiste a éclaté et le parti Communiste a pris vigueur
Sciences :
Découverte du bacille de Koch par Calmette et Guérin. Les premiers enfant seront vaccinés l’été 1921 de la tuberculose par le BCG.
Le commerce :
Finissons cette année 1921 avec un moment grave dans le commerce des grands magasins :
Un incendie a ravagé le printemps, en 1921, un an après la mort de Monsieur Laguionie en mars 1920 à l’âge de 78 ans . Extrait de sa vie lu, dans le journal :
Incendie Printemps 1921 Ph agence Rol
Il semble que l’incendie soit dû à un court-circuit.
Extrait du Petit Parisien
Commencé très tôt le matin « l’incendie atteignit sa plus grande violence vers 11 h du matin. C’est Seulement vers 16 h , que l’on pu découvrir le spectacle de désolation. Il ne restait que les quatre murs avec au milieu l’escalier dont le bas s’était affaissé mais dont les paliers avaient tenus et restaient suspendus au milieu du vide…. … » Les magasins ont pu rouvrir le 29 septembre.
« En moins de 48 h les rayons ont été réorganisés, regroupés : deux étages des anciens magasins, jusqu’alors occupés par des services seront affectés à la vente ainsi qu’une partie de l’annexe de la rue de Provence. Les services de livraison et d’expédition n’ont pas été interrompus. Les réserves de marchandise sont intactes et permettent de satisfaire toutes les commandes »…
Voici un exemple extraordinaire de solidarité du personnel, dans un terrible événement.
1922 le Grand Bazar de l'Hôtel de Ville, organise une grande fête pour son personnel avec un orchestre : membres du personnel, et donne un bal.
Les activités sont prospères, les catalogues se multiplient. On a parfois du mal à suivre ...
Tel ce courrier envoyé à certains clients.
(Document Archives de Paris)
Comment trouver vos jouets ... Un plan vous aidera !
Et aux Galeries Lafayette, le 22 mars, on inaugure sur la terrasse, un monument pour célébrer l’atterrissage de Jules Védrines sur la terrasse du magasin.
Littérature :
1922 va laisser paraître le livre à scandale de Victor Margueritte : la Garçonne.
Monique, indépendante, athée, mariée, trompée, chef d’entreprise, bisexuelle, avait de quoi choquer hommes, femmes, clergé… pour l’époque.
Hachette refuse de l’éditer et il sort chez Flammarion.
Automobile
1922 : Naissance du premier code de la route.
Création de passages pour piétons.
A bientôt !.... en 1923
CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°34 La France de 1921 et la vie de Pauline Ruel Becker
Aujourd'hui cet article est un peu long, mais il est important de rentrer dans la vie que fut; celle de Madame Pauline Ruel. Prenez le temps de le lire jusqu'au bout! vous serez surpris !
CD
Le 8 avril 1921, le journal " l'Humanité" passe aux mains du nouveau parti communiste. jusque là, c'était un Journal Socialiste fondé par Jaurès.
Le 8 octobre s’ouvre le 16e salon de l’automobile au Grand Palais.
Un recensement de la population française en avril dénombrera
39,210 millions habitants!
Le Procès de Landru défie toutes les chroniques, à l'automne;
Comment ce personnage a t'il pu tuer, une dizaine de femmes, pour voler leur fortune?
Il sera guillotiné le 22 février2022
Le 25 septembre, un incendie très important se déclare au magasin du Printemps.
Nous en parlerons prochainement.
Les autres grands magasins se portent bien.
Le Bazar de l’Hotel de ville…
La situation du Capital fut modifiée en juin 1920 comme suit :
Le Capital de 11 millions est porté à près de 30 millions de F faisant suite à l’apport pour la somme de 19 millions, de plusieurs immeubles où sont situés les fonds de commerce et divers service du BHV.
Ce capital appartient à savoir aux commanditaires pour :
Mme Veuve Becker 48,8%, Mme Viguier Alice épouse Tissot Henri pour 16,8%,
M Boulot Gabriel pour 0,85%, Mme Viguier Hélène épouse de Gabriel Boulot : 15%.
Aux associés gérants : M Viguier Henri pour 16,8% et Messieurs Lillaz Henri et Paul pour 0,85% chacun.
Retrouvons la folle histoire de la fille de Xavier Ruel : Pauline Becker et découvrons qui est ce gendre : Henri Lillaz.
C’est un homme puissant politiquement, bien placé auprès des cabinets ministériels. Il a créé un journal : « Oui » devenu « l’Avenir » ; on le retrouve en 1921, dans l’industrie du sud-ouest, où il fonde, avec ses frères, la société des forces motrices de la vallée d’Aspe, (les 3 frères avaient fait creuser entre 1908 et 1912, la partie française du tunnel du Somport.) Là aussi, on lira dans un journal industriel de l’aventure de l’hydroélectricité qu’ils ont du mal à préjuger de leurs capacités financières.
Henri Lillaz est un homme qui s’éparpille, mais ne mène jamais à bien ses projets.
Les deux frères cogérants, Paul et Henri, ont été jusqu’à faire séquestrer Pauline Ruel-Becker, leur belle mère, en février 1920. Ils souhaitaient la faire passer pour folle afin de l’empêcher d’épouser un de ses filleuls de guerre Pierre Camille Laveau et surtout garder la main sur les affaires du BHV en l’évinçant.
Pauline-Eugénie Ruel veuve Becker a 66 ans, elle habite à Auteuil au 32 rue Chardon Lagache.
(Source : Plaidoirie de Maitre Zevaès du 12 07 1922)
« N’est-ce pas vraiment une chose singulière qu’à l’époque où nous vivons de tels faits aient pu se produire. Est’ il possible de s’imaginer qu’en 1920 à 11h du matin, en pleine lumière dans une ville comme Paris, dans ce quartier d’Auteuil… Une femme de 66 ans, sortant de chez elle ait pu être empoignées dans les mains de six individus, poussée dans une automobile et conduite dans une maison de santé où elle devait être séquestrée ? Cette tentative d’enlèvement échouée a été renouvelée trois mois après en plein après-midi au Palais de Justice, sur les marches du Palais.
Après l’avoir enfermée, les deux frères vont jusqu’à lui voler son journal intime, violer sa maison, espionner ses conversations téléphoniques ; Ils achetaient la justice et le silence de la presse. »
Cette même presse qui finira par comprendre et dira de Pauline Becker :
« L’inouï calvaire gravi par la pauvre Madame Becker est bien une des pages les plus dramatiques que pourra jamais concevoir un romancier. Car se représente-t-on l’angoisse de cette âme, seule au monde, trahie par les siens….. »
Enfin Henri Mornard avocat au conseil d’Etat déclama:
« Et si le père de Madame Becker possédait un établissement commercial (le Bazar de l’Hôtel de Ville à Paris) qu’il avait créé et dont le développement et la prospérité allaient croissants, il se montrait peu large, au moins au début …Toutefois, après quelques années madame Becker est entré dans le Haut-Personnel de cet établissement (aux appointements de 4000F par mois). Monsieur Ruel père est décédé en 1900, laissant outre sa fille Madame Becker, une autre fille Madame Viguier décédée en 1914… Les deux frères Lillaz sont entrés à leur tour dans l’administration du Bazar de l’Hôtel de ville.
Madame Veuve Becker a fait usage de sa fortune dont une notable part a été consacrée aux œuvres charitables et notamment à des secours ou don, distribués aux soldats et aux blessés. »
Le 23 juillet 1920 passe au Tribunal, une demande en Interdiction, afin d'empêcher son mariage avec Pierre Camille Laveau (33ans), à la demande de ses enfants et gendres.
Décembre 1920 : La Presse se déchaîne
Le courrier Français : Georges Anquetil écrivait :
Séquestration de leur belle-mère multimillionnaire par les Directeurs du Bazar de l’Hôtel de Ville.
L’infamie des Lillaz- Leur situation désespérée.
On peut y lire :
« L’émotion provoquée par nos révélations a été considérable, on le conçoit.
En vain, les misérables démasqués et traqués, ont-ils fait illégalement arrêter nos crieurs : ils ne pourront désormais arrêter aussi aisément la marche de l’immanente justice. En vain, ont-ils aussi fait acheter et rafler partout les exemplaires de notre dernier numéro…. En vain ont-ils acheté le silence de la Grande Presse, si petite par sa vénalité : ils ne sont pas maîtres des langues et l’ampleur de leur crapulerie comme l’horreur de leur crime en facilitent, en hâtent et en expliquent la rapide diffusion dans une cité comme Paris, où le scandale sensationnel éclate et se répand à la vitesse d’une « traînée de poudre »….
Voici le texte du journal
« - en attendant, nous demandait un magistrat impartial, quelle est la situation de Madame Pauline Becker ?
Elle est dans son hôtel particulier d’Auteuil, libre de ses mouvements en principe, bien qu’espionnée sans cesse, mais Interdite, c’est-à-dire qu’Elle n’a pas plus le droit de disposer de sa personne que de sa fortune.
Mais alors en ce moment qui administre sa fortune ?
Les Lillaz.
Ils ont donc été nommés à cet effet par le jugement d’Interdiction ?
Nullement ! Les juges ayant oublié de désigner un tuteur !....
Mystère ! Ce qu’il y a de certain c’est que les Lillaz touchent actuellement, grâce à ce qu’ils ont fait passer leur belle-mère pour folle, ses trois millions de revenus et qu’ils ont par conséquent intérêt à ce que cela dure le plus longtemps possible…..
Au surplus pourquoi les Lillaz à qui leur part dans le BHV devrait suffire largement, veulent-ils tant d’argent ?
Parce que :
1 Les affaires de Paul vont mal….
2 Henri le Jouisseur a dû emprunter 15 millions à la Banque Nationale de Crédit, voilà où l’ont conduit les femmes, les courses, la noce et le jeu…Il ne peut plus survivre aujourd’hui que grâce à l’argent qu’il vole à sa belle-mère….La seule solution pour les Lillaz-en fleur-fanée était dans la suppression pure et simple de Me Becker, et ils l’ont envisagé.
-oh, il me semble que vous allez peut-être un peu fort !
Pas-assez voulez-vous dire : car ils ont froidement exécuté un plan :
Une première fois, c’était la veille du jour où me Becker fut enlevée de l’étrange maison de santé du Vésinet, par son avocat, Elle fut secrètement prévenue de ne pas se laisser faire les mystérieuses piqûres….La seconde fois, c’était à Hautefeuille dans une de ses plus belles propriétés de Seine & Marne ou Madame Becker et ses convives présentèrent des symptômes d’empoisonnement….
C’est simplement effroyable, répondit notre ami.
Ah ! Oui c’est effroyable ! Et l’inouï calvaire gravi par la pauvre Madame Becker est bien une des pages les plus dramatiques que pourra jamais concevoir un romancier…. C’est avec son argent à Elle que ses sinistres bandits de gendres ont poursuivi toute leur ignoble machination, ont acheté les complicités, ont payés les certificats de complaisance (demandant aux médecins de la faire passer pour folle) et princièrement réglé l’armée de la basoche.
….. Il n’aura servi à rien de fracturer le coffre-fort de cette malheureuse, de lui voler son agenda intime, son recueil de pensées, de violer sa maison, d’espionner ses conversations mêmes téléphoniques, de tout tenter pour la rendre vraiment folle, puisque demain l’expertise va proclamer avec la parfaite lucidité d’esprit de cette martyre, l’infamie des Lillaz et des médecins qu’ils ont rencontrés, assez crapuleux …
Alors ce jour prochain, ce sera l’écroulement, car ce sera d’une part la flétrissure publique et de l’autre la constatation de la dilapidation de l’argent volé…..
Ainsi finira ce bluff de financiers à noix, de journalistes à la manque… »
Pauline se remariera une troisième fois, le 23 juillet 1921 avec Paul Laveau, un de ses filleuls de guerre qui la soutiendra et l’aidera dans cette période difficile. Elle écrira un livre pour expliquer ce qu’elle a vécu : « L’interdite ». en 1923.
Dans une plaidoirie de juillet 1922,Albert Bourgoint déclame :
« Mme Becker est préoccupée du bien qu’elle peut faire, elle a hérité d’une fortune considérable…. Elle a des filleuls dans les camps de prisonniers, elle en a qui sont dans les tranchées ; Elle correspond avec eux ; elle leur envoie à tous de l’argent, des lettres réconfortantes et des colis. Elle cherche, Messieurs par tous les moyens à ; leur remonter le moral et c’est ce qui va déclencher contre Madame Becker, les colères de ses enfants… »
Dans cette même période May Becker, une des deux filles de Pauline, May,se séparera de corps et de biens, de son mari Henry Lillaz.
Nous venons de vivre une partie mouvementée de la fille du fondateur … et nous suivrons encore quelques rebondissements, par la suite.
CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°33 La France de 1920 (2e partie)
1920 : Mais quelle année chargée en événements ! nous nous y attarderons encore la semaine prochaine !
(Si vous avez manqué les articles précédents " le BHV à travers l'histoire" vous pouvez les retrouver dans la catégorie "BHV d'hier". )
En France, le 11 mai : Election de la première « Miss France », appelée : « la plus belle femme de France », elle s’appelle Agnes Souret .
Y aura-t-il un événement particulier cette année pour fêter le centenaire ?
L’impératrice Eugénie, souvenez-vous, celle dont Xavier Ruel stoppa les chevaux qui s’emballaient, meurt à l’âge de 94 ans.
Du 20 août au 12 septembre se déroulent les jeux olympiques d’Anvers (les VIIe) . Ceux de 1916 à Berlin furent annulés.
Apparaît le premier drapeau Olympique avec les 5 anneaux qui représentent les 5 continents.
29 nations y participent et 22 sports seront en compétition.
La presse souligne toujours l’inflation !
L’été 1920, la population se plaint toujours de la vie chère, l’impôt sur le revenu augmente
Le 20 septembre le président Paul Deschanel souffrant démissionne.
Il est remplacé par le président du Conseil Alexandre Millerand.
C’est le 11 novembre qu’aura lieu à l’Arc de Triomphe l’inhumation du soldat inconnu.
Dans cette période dite des "années folles" : les français ont souffert.
Une envie de fête, de joies, de vie souffle comme un vent sur le pays. Particulièrement à Paris les artistes du spectacle réinvestissent les scènes des théâtres et les chanteurs et danseurs les cabarets.
Joséphine Baker illustre bien cette époque !
L'industrie Française s'est reconvertie et André Citroën sort 100 voitures par jour de son usine.
C'est la période de création du réveil Jaz à aiguilles lumineuses, du trombone (papier),
La carte postale : vue d'un côté, texte de l'autre prend son essor : 800 millions vendues en 1 an.
Grâce à Cococo Chanel, la jupe arrive juste en dessous du genou.
Les robes sont plus décorées d'imprimé de fleurs ou de carreaux!
1920-1930 : Le deuil est porté moins longtemps.
La femme n'est plus obligée de porter un chapeau. La femme peut avoir les cheveux courts!.... avec l'autorisation du Père ou du Mari ! Et, oui!
Dès l’automne, les premières radios sont vendues en France.
Les grands magasins se portent bien...
Revenons à la famille Ruel.....
En particulier à Pauline, fille de Xavier Ruel, née à Lyon et arrivée à Paris, avec ses parents à l’âge de deux ans. Elle fut placée à sept ans avec sa sœur dans une institution à Nogent sur Marne.
A dix-sept ans, Pauline rejoint le « Père Ruel » qui avait créé, (Nous citons Pauline :)
« Pierre à pierre, rayon par rayon, et constituait la grande maison qui devait devenir l’une des plus vastes, la plus populaire de la Capitale. Il était parti, de rien ; c’était un homme économe, autoritaire, têtu. Même aux plus grands jours de sa fortune qui était grande, quand aucun confort, aucun luxe ne semblait lui être interdits, il s’y déroba pour lui-même ; tandis que ma mère et nous, ses enfants, nous vivions selon notre situation acquise, dans une extrême simplicité. Il sut faire le bien. Nombreuses sont les œuvres charitables qu’il a fondées…. Et cette maison hospitalière de Cannes, dénommée « Villa Louise Ruel » en souvenir d’une de mes sœurs, morte jeune où de pauvres ouvrières parisiennes venaient au soleil du midi, rétablir leur santé. »
Pauline se marie à Henri Sunant en 1876 (employé d’agent de change) qui décède deux ans plus tard en 1878. Sa fille Renée voit le jour cette même année. Hélas, elle ne vivra que jusqu’à l’âge de 11 ans.
En 1880, Pauline se remarie avec Alfred Becker, artiste-peintre, un ami de son défunt mari. Deux filles naissent de cette union : Yvonne en 1885 et Marguerite dit « May » en 1890.
Le destin s'acharne : Pauline se retrouve à nouveau veuve en 1902, à l’âge de 46 ans. ses enfants ont grandi.
Sa fille Yvonne était : "Brusque et autoritaire," May : "plus mondaine et plus câline. "
En 1910, Yvonne épousera Paul Lillaz, sans situation, sans profession et sans titre, il apportera quelque milliers de francs tandis qu’Yvonne apportait une dot de 2,1 millions de francs.
Le frère de Paul : Henri Lillaz après avoir conseillé le divorce, à May Becker d’avec son mari lieutenant, lui fit la cour, et l’épousa. « Candidat à la fortune, la gloire, la députation, à la notoriété, Henri Lillaz était sans situation personnelle importante, il apportait dans son contrat de mariage 40 000 F tandis que Mlle May Becker libérée par son divorce, avait recouvré l’intégralité de la dot, elle apporta au ménage, 2,1millions de francs »
C’est ainsi que May épousa en deuxième noces : « l’ambitieux et jouisseur » : Henri Lillaz.
En conséquence, les deux frères Lillaz deviennent associés avec leurs épouse et leur belle-mère à la Gestion du BHV, créé par Xavier Ruel..
Mais voyons de plus près qui est ce Henry Lillaz ?
Henri Lillaz est né en 1881, il grandit à Paris. Il s’oriente vers la politique après avoir fait des études de droit. Il deviendra chef-adjoint de cabinet du ministre des travaux publics, puis de la justice avec Louis Barthou.
En 1913, il est nommé adjoint au maire du 16e arrondissement de Paris. Après sa mobilisation, Il crée en 1917 le journal « Oui », qui s’appellera « L’avenir » en 1919. (L’agence Havas entrera dans le capital en 1923.)
Henry Lillaz 30 ans et May Becker âgée de 21 ans auront un fils le 12 mars 1911 à leur domicile de la rue Galilée dans le 18éme. Cet enfant Georges, est aimé de sa grand-mère Pauline. Il la chérira, il lui sera reconnaissant. Nous en reparlerons.
Nous sommes en 1920 et la vie suit son cours au BHV…qui se modernise, crée des réclames et des catalogues, tout comme les Galeries Lafayette.
Cette femme, Pauline, mère d’Yvonne et May devient la victime de ses deux gendres. Vous allez découvrir son histoire par la presse et les plaidoiries des avocats.
Maitre Albert Bourgoint audience du 5 et 11 juillet 1922 :
« Madame Becker-Ruel, Messieurs, à la suite du mariage de ses deux filles Yvonne et May a eu l’imprudence d’installer dans ce Bazar, ses deux gendres Paul et Henri Lillaz
Depuis la guerre, la part de madame Becker dans les bénéfices du Bazar de l’Hôtel de Ville s’élève ….à 1,900 million de F…. Ce que Madame Becker voudrait, c’est reconquérir l’amour de ses enfants, qui lui ont fait ce pénible procès, si douloureux pour Elle, à entendre, si douloureux pour moi à plaider… »
La presse de 1920 : le « courrier Français » décrira les actions des deux frères Lillaz : invraisemblables à l’égard de leur belle-mère. … »
Les deux gendres, Paul qui a son entreprise de tunnel en faillite et Henri noceur et joueur qui a emprunté à la Banque Nationale de Crédit, font tout pour la faire passer pour folle et ainsi récupérer le patrimoine et la fortune !
A suivre.
CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°32 La France de 1920
Si vous avez manqué les articles précédents " le BHV à travers l'histoire" vous pouvez les retrouver dans la catégorie "BHV d'hier".
La guerre est finie mais les stigmates sont présents : le ravitaillement est encore difficile, et des grèves éclatent en janvier dans les transports et chez les cheminots en février.
Un nouveau Président « Paul Deschanel » est élu dans ce contexte, il a battu "le tigre" G Clémenceau.
Ce président fera un court mandat. Malade, il perd l’équilibre en ouvrant une fenêtre d’un train et tombe sur la voie. A la mi-septembre, suite à son état de santé, il démissionne et son ancien Ministre Alexandre Millerand, à la présidence du Conseil, le remplacera.
La France doit faire face à une crise économique liée à la reconversion de son industrie.
Le climat social est tendu : Inflation, Hausse des prix et perte de pouvoir d’achats.
Le petit journal exprime en images avec un humour caustique les étrennes 1920 ! Augmentation des tramways, autobus et métro, des chemins de fer, du timbre des télégrammes, du tissus et du cuir et surtout les impôts,
Une semaine plus tard le petit journal ajoute par quelques dessins moqueurs, des remèdes contre la vie chère!....
Ne gaspillez pas le pain, mettez de l'eau dans votre vin, fumez moins, même plus du tout, contentez-vous d'un seul plat, faîtes retaper vos vieux vêtements, privez-vous des plaisirs superflus, renoncez aux voyages de pur agrément, faîtes ressemeler vos vieilles chaussures !
Des grèves sporadiques seront suivies par les fonctionnaires en mars, les mineurs, en avril, puis ceux du Bâtiment et de la métallurgie, du gaz et de l’électricité en mai.
Les grèves des cheminots commencées en février paralysent les transports pendant plusieurs semaines, du 9 mai au 5 juin. Avec son caractère révolutionnaire, la CGT tentent de déclencher de nouvelles grèves avec les cheminots, mais le gouvernement ne lâche rien à Léon Jouhaux leader CGT, (Pour conduire les trains, le gouvernement Millerand fait appel à l’armée ainsi qu’aux élèves des grandes écoles et à certains citoyens.)
La grève est brisée ;(200 000 cheminots furent révoqués).
Le 22 mai, la CGT est donne l’ordre de reprendre le travail
L’échec de ce dernier mouvement a bien affaibli le syndicalisme. Pour la confédération, cet échec est lourd de conséquences. Le nombre des adhérents va diminuer sensiblement. La CGT sera finalement scindée en 1921.
Aucune politique familiale :
Le constat est accablant, la France n’a plus assez de jeunes et le taux de natalité est descendu en dessous d’un enfant par foyer ; pourtant aucune politique de natalité sera mise en vigueur, seule une loi interdisant la vente de matériel contraceptif et sa propagande sera votée !...
Dans le monde artistique :
En littérature, on citera : Chéri de Colette, la Relève du Matin de Montherlant et Cimetière Marin de Paul Valéry et pour les enfants le journal de Lisette.
En peinture, architecture, nous sommes en plein Dadaïsme, dont Marcel Duchamp fera partie.
Dans le monde du commerce
Même si les moyens sont difficiles, les clients sont pris d’une frénésie d’achats. Les grands magasins sont là pour y répondre.
Les secteurs équipements de la personne et de la maison et loisirs se développent bien.
Mais l’espace dédié à la femme est de loin le plus diversifié. La femme affirme de plus en plus son indépendance.
Les clientes qui fréquentent ces lieux magiques deviennent des mannequins par leur élégance et poussent les femmes au foyer vers cette émancipation. Les robes sont plus courtes et les femmes se font couper les cheveux.
La Samaritaine crée un rayon d’alimentation non périssable. Tous les grands magasins se lancent dans la vente par correspondance.
Pour les nouveau-nés, on arrête d’emmailloter serré et de faire porter des robes aux filles et aux garçons jusqu’à l’âge de deux ans. On tricote… aux aiguilles…brassières, culottes… Et voilà la grande décision ! Le bleu sera pour les petits gars et le rose pour les filles !
Dans le commerce, apparaissent les premières sucettes au caramel emballées qui précéderont les premiers bonbons emballés.
Au rayon jouets, on découvre les baigneurs en celluloïd.
Il existe un écart important entre l’invention d’un produit et sa mise en vente sur le marché.
Le modernisme, l’objet industriel, l’électroménager va s’introduire que petit à petit dans la vie quotidienne des foyers. Le fer à repasser devient électrique et le moteur remplace la manivelle !
A bientôt !
CD
Visites guidées 1er semestre 2020 avec Didier Bouchard
Le 06/ 02 Réédition du programme suite à des modifications de dates et ajouts
( voir en rouge ci-dessous)
Nous sommes heureux de retrouver notre guide Didier Bouchard pour des visites guidées remarquables en ce 1er semestre 2020 à Paris. Regardez ce programme, il y en a pour tous les goûts artistiques. N'hésitez pas à le contacter, pour les parisiens et les provinciaux qui passent à Paris.
Conférencier national, diplômé de l’institut d’art et d’archéologie de la Sorbonne. Ancien élève de l’école du Louvre
Boite 17 bât. D, 8, rue cannebière 75012 paris. Tel: 06 43 63 35 73
Conferences.bouchard@orange.fr
Jeudi 9 janvier
15h exposition « le Douanier Rousseau, Séraphine, et les peintres naïfs » au musée Maillol.
Sur inscription préalable (accompagnée d’un numéro de téléphone) au 06 43 63 35 73.
RdV. 61 rue de grenelle. 11€+entrée
En cas de poursuite de la grève a la RATP, report possible à la dernière semaine de janvier
Vendredi 10 janvier
17h45 exposition El Greco, au Grand-Palais. Quelques places.
Se renseigner au 06 43 63 35 73
Mardi 14 janvier
15h30 exposition « le Douanier Rousseau, Séraphine, et les peintres naïfs » au musée Maillol.
Sur inscription préalable (accompagnée d’un numéro de téléphone) au 06 43 63 35 73.
RdV. 61 rue de grenelle. 11€+entrée .quelques places seulement
Mercredi 15 janvier
11h30 et 14h30 exposition « Degas et l’Opéra » au musée d’Orsay. (6 personnes maximum – et minimum) sur inscription préalable, au 06 43 63 35 73, et sous réserve de confirmation.
RdV. à l’entrée de l’exposition, billet pris.
12€+entrée
Samedi 25 janvier
15h l’atelier de Guillaume Dubuffe (musée Henner), et ses récentes restaurations. Un atelier de peintre mondain dans la plaine monceau, l’œuvre méconnue de Jean-Jacques Henner.
Salon mauresque, jardin d’hiver ; évocation de Sarah Bernhardt et de la belle Otéro.
RdV. 43 av. De Villiers. 11€+entrée 20 pers.)Quelques places, sur inscription au 0143070969
Mardi 28 janvier
15h30 les fastes de l’hôtel Gaillard (1882) et la cité de l’économie de la banque de France. Décors intérieurs (boiseries gothiques et renaissance en remploi, salle des coffres entourée de douves etc.) Et muséographie de Citeco + collection numismatique de la Banque de France. Il reste une ou deux places. Se renseigner au 06 43 63 35 73
11€+entrée
Samedi 1er février (sous réserve de confirmation)
15h le château de Saint-Ouen : une villa palladienne aux portes de paris (1821, décor intérieur). Evocation de Zoé du Cayla, la dernière favorite royale. L’affaire Favras : un secret de louis XVIII.
RdV. Sortie du métro mairie de Saint-Ouen, côté mairie.11€. Sur inscription au 06 43 63 35 73, accompagnée d’un numéro de téléphone
Mardi 4 février
15h45 exposition Luca Giordano, la gloire du baroque napolitain, au musée du Petit Palais.
RdV. Entrée des groupes. Quelques places sur inscription au 01 43 07 09 69, confirmée par l’envoi du règlement. 11€+entrée
vendredi 7 février (2éme visite
15h45 exposition Luca Giordano, la gloire du baroque napolitain, au musée du Petit Palais.
RdV. Entrée des groupes. Quelques places sur inscription au 01 43 07 09 69, confirmée par l’envoi du règlement. 11€+entrée
Vendredi 6 mars : 11h30 et 15 h : additif à la liste initiale)
Exposition Otto Wagner, le Maître de l'Art-Nouveau Viennois ala cité de l'Architecture et du patrimoine.
Architectures, peintures Mobilers et objet d'Art.
RdV 1place du Trocadéro
12€+entrée
Inscription. Au 06 43 63 35 73
Mardi 10 mars (prévu initialement le 25/ 02 /2020
15h salon impérial, chapelle et jardin de la fondation Eugène-Napoléon, ou « le collier d’Eugénie ». Et cour de l’industrie restaurée architecture d’Hittorff (1856), mobilier, portraits de Napoléon III et Eugénie, fresque de Barrias, histoire de la « maison du collier »
RdV. 254 rue du faubourg-Saint-Antoine. 11€+entrée. Carte d’identité.
Inscription. Au 06 43 63 35 73
Mardi 24 mars
15h exposition Cézanne et les maîtres, rêve d’Italie, au musée Marmottan.
RdV. 2 rue louis Boilly. Sur inscription au 06 43 63 35 73, confirmée par l’envoi du règlement
11€ + entrée.
Mercredi 1er avril
15h45 exposition « La vie moderne » au musée d’Art-Moderne de la ville de Paris.
(Nouvel accrochage, histoire du musée, classiques modernes de Derain, Picasso, Braque, Delaunay, Foujita, etc. Puis la fée électricité de Dufy.
RdV. Sur inscription au 06 43 63 35 73, (11€ +entrée)
Jeudi 2 avril
14h30 le musée Pissarro (œuvres de Camille et Lucien Pissarro et de leurs amis) à Pontoise,
et la cathédrale saint-Maclou (importante mise au tombeau Renaissance)
Sur inscription au 06 43 63 35 73. 18€+entrée
Samedi 04 avril :
15h : le château de Saint-Ouen : une villa Palladienne aux portes de Paris (1821, décor intérieur).
Évocation du Zoé du Cayla, la dernière des Favorites royales. L’affaire Favras : un secret de louis XVIII.
Rdv. sortie du Métro mairie de Saint-Ouen, côté mairie.
12€. Sur inscription au 01 43 07 09 69
Jeudi 16 avril
14h30 une visite par an : les salons 17e et 18e de l’Hôtel du Grand-Maître de l’artillerie, bibliothèque de l’Arsenal. Plafonds peints et boiseries rocaille.
RdV. Métro Sully-Morland, côté rue de Sully.15 pers. (12€ +entrée 2€). Sur inscription au 0143070969 confirmée par l’envoi du règlement.
Vendredi 15 mai
15h15 le musée de Rodin de Meudon (villa les brillants : important ensemble de sculptures de Rodin, mobilier, tableaux, jardin et tombeau de Rodin
RdV. Sur inscription au 06 43 63 35 73. Tarif 16€+entrée
Jeudi 28 mai
14h30 Cloître-mémorial de l’incendie du Bazar de la Charité, chapelle baroque et cathédrale Arménienne.
RdV. 23 rue Jean Goujon. 11€+entrée
Sur inscription au 06 43 63 35 73
Mercredi 10 juin
14h30 exposition Turner au musée Jacquemart-André.
(Unique visite) sur inscription au 06 43 63 35 73, confirmée par l’envoi du règlement.
11€+entrée
De belles expositions pour une belle année 2020 !...
CD
Mémoires : Le BHV à travers l'Histoire n°31 La France de 1919
Nous voici en 2020... nous reprenons le BHV à travers l'Histoire là où nous l'avions laissé en 2019.
Voici Les grands magasins, à la fin de la guerre, en 1919.
CD
En janvier 1919 commencera la Conférence de la Paix en vue du Traité de Versailles, Il sera signé en juin 1919. Il oblige l’Allemagne à rendre l’Alsace et la lorraine, laisser son armement et à payer des dommages de Guerre.
Le 14 décembre 1918, le président démocrate américain Wilson arrive à Paris. Il recherche la Paix et un désarmement mondial. La foule parisienne l’acclame. Il rencontre « le Tigre » : Georges Clémenceau.
Discours du Président Wilson le 23 février 1919 « ... Nous savions, avant cette guerre, que la France et l’Amérique étaient unies par des liens d’affection…. : « Nous pourrions, si nous arrivions à nous faire entendre par les peuples libres de l’univers, emprunter le langage du général Pershing, et dire : ‘‘…nous sommes ici vos amis... Nous allons faire un monde pour vous dans lequel il fera bon de vivre et au milieu duquel toutes les nations pourront jouir de l’héritage de liberté que la France et l’Amérique et l’Angleterre et l’Italie ont si chèrement payé ! »
Très difficile année, il faut se remettre au travail des champs, pour nourrir la population. A Paris, il y a pénurie : charbon, cigarettes, alimentation. Le coût de la vie a beaucoup augmenté, les salaires sont basés sur ceux de 1914 et le retour des soldats démobilisés a multiplié par huit le chômage.
Les usines d’armement se reconvertissent : Citroën arrêtera la fabrication d’obus et Peugeot, celle de ses moteurs d’avion. Toutes deux se consacreront à l’automobile.
Un mouvement humanitaire mérite d’être cité : La femme du banquier américain JP Morgan est bouleversée et crée au château de Blérancourt dans l’Aisne : Le comité Américain pour les Régions Dévastées. 350 volontaires américaines aident au logement, à la santé et à l’éducation.
Le 25 mars 1919 : loi sur les conventions collectives. C’est un progrès social, mais la convention ne s’applique qu’aux signataires : 557 entreprises en 1919 et 845 en 1920 !
Le 31 mars, la loi sur les pensions de guerre est votée. Pour avoir le Statut de Veuve de guerre, encore faut-il prouver le décès de son défunt mari militaire. Elles parcourent les cimetières, les fosses communes, les champs de bataille … La pension versée sera de 800 F + 1 machine à coudre.
A propos des femmes… Sans avoir encore le droit de voter, elles pourront passer le Bac !!!
Pour les enfants, l’état recueillera et s’occupera des enfants orphelins jusqu’à leur majorité. (Pupille de la nation)
Le 23 avril 1919, la journée de 8 h est votée au parlement, assortie d’une durée du travail de 6 jours maximum par semaine ;
Le 27 avril, parait la Loi sur les dommages de Guerre ;
On calcule les dommages, mais dans la zone rouge (l’Aisne est le département le plus meurtri) comment ne pas réagir devant 120 000 ha de terres dévastées, témoignage de la barbarie ennemie...
Il faut décontaminer les plans d’eau et le sol jonchés de cadavres humains et d’animaux. Il faut ôter les munitions non explosées. Tout est à reconstruire : Ecoles, mairies, Eglises. On voit la population qui avait fui, revenir là où ils habitaient, et s’abritaient dans des cabanes en bois, en tôle ou des troglodytes.
L’état de la cathédrale de Reims, dont nous avons parlé est un « Crime contre la Culture ».
Le 24 juin, une Loi sur les réparations aux victimes de guerre est votée. On crée l’Office des Mutilés de Guerre, on leur verse une pension d’invalidité. Ils sont aidés par toutes sortes de prothèses, afin de pouvoir retrouver une vie acceptable et du travail. Les Gueules cassées, peuvent reprendre goût à la vie grâce à la chirurgie réparatrice. Jamais la chirurgie n’avait fait autant de progrès qu’en ce temps de guerre.
C’est à ce moment là, que l’Etat crée la Loterie Nationale.
Le 28 juin est enfin signé le Traité de Versailles. Une délégation allemande et les alliés sont présents. Il sera décidé des sanctions et des réparations économiques dues par l’Allemagne.
Littérature : Le prix Goncourt est décerné à Marcel Proust avec « A l’ombre des jeunes filles en fleurs »
Grands magasins :
Aux Galeries Lafayette un événement notable le 20 janvier l'aviateur Védrines se pose sur le toit des GL.
Aux galeries Lafayette, on crée les vitrines et on l'annonce dans le figaro du 30 janvier.
Après une période où les clients semblaient désorientés, ce retour à la paix accélère les ventes, et on ressent comme une frénésie d’achat. Il faut oublier, cette période difficile.
Étonnant communiqué du BHV dans le Gaulois du 31 01 1919!
Les grands magasins fêtent la victoire , en voici un superbe moment illustré aux galeries Lafayette l'été 1919.
Faute de tissus, les robes ont raccourci et laissent découvrir les mollets ou les genoux ! C’est un scandale…
Même la robe de mariée est plus courte et pour ne pas ressembler à une robe de demoiselle d'honneur, on lui ajoute plein de frivolités!
Mais la mode est plus sobre, simple, le port du tailleur pratique, avec ses poches et élégant, se généralise.
Les tissus deviennent plus faciles d’entretien, les vêtements sont plus pratiques et trouvent une certaine souplesse.
En novembre des mouvements de grève affectent certains grands magasins.
L'arrivée des américains à St Nazaire et Nantes en 1918, nous a laissé des éléments culturels inoubliables.
Le Jazz qui déconcerte, mais dont le rythme plait beaucoup aux Français.
3 sports qui sont très prisés des civils et des soldats : La boxe, Le base-ball et aussi le foot-ball.
Les soldats Américains ont offert à la population du chocolat, des cigarettes blondes, des savons ou encore des chewing-gum-gum. Ces fameux chewing-gum, envoyés par la Croix rouge américaine à ses soldats, connus un tel succès qu'après la guerre, les commandes affluèrent de tous les pays d'Europe.
A bientôt pour la suite de 1920.... à 2020 !
CD
Eataly ou votre ancien restaurant d'entreprise BHV
Antoine E. avait eu la gentillesse de me prendre des photos au moment de l’Ouverture d’Eataly que j’ai complétées, en montant à Paris fin septembre, afin de faire découvrir… à ceux qui n'ont pas l'occasion de venir à Paris.
Sur l’emplacement de votre ancien restaurant d’entreprise, square Ste Croix de la Bretonnerie où vous aviez le choix entre le sous-sol, le RDC ou le 1er étage, nous vous invitons à la découverte d’Eataly.
Les travaux ont duré 3 ans.
Passons par les petites cours intérieures qui vous emmenaient aux services Technique et Travaux. Là vous ne reconnaissez plus rien !...
Cet espace commercial alimentaire de 2600 m² est partagé à 40% pour le marché et les articles de cuisine et 60% à la restauration.
Ce sont les GL qui exploitent en franchise cette enseigne Eataly, vitrine de la gastronomie italienne. Elle trouve son origine à Turin avec le créateur Oscar Farinetti.
Le rez-de-chaussée accueille un petit marché fruits et légumes, une boulangerie, un fromager, un boucher- charcutier-traiteur avec de sublimes "antipasti" .Un comptoir de mozzarella et des pâtes fraîches.
Un comptoir sert le vin au verre ou un petit café italien.
Au premier étage deux restaurants : l'un spécialisé dans les pâtes, l'autre dans les pizzas. On regrettera le côté sonore !
Un rayon d’article pour la maison spécialisé dans la cuisine
Au sous sol une immense cave à vin, avec des vins blancs, rouges, rosés, à bulles de toutes les régions d’Italie
Du jamais vu !....S’ajoutent bières et alcools.
Vous y découvrirez aussi une belle cave à Parmezan!
Bref, cela ne peut pas vraiment se raconter, il faut y passer et déguster !